LES 7 CITÉS D’ATLANTIS : VINGT MILLE LIEUES SOUS LES MERS
Dernier film de notre série d’articles consacrés aux Mondes Perdus de Kevin Connor, voici LES 7 CITÉS D’ATLANTIS ! Edgar Rice Burroughs est rangé dans les rayons de la bibliothèque car cette fois Kevin Connor décide de s’atteler à un projet personnel, une histoire originale où l’action se déroule sur le célèbre continent disparu : l’Atlantide. Ce sera LES 7 CITÉS D’ATLANTIS (WARLORDS OF ATLANTIS / 1978).
Au début du siècle, Charles Aitken (Peter Gilmore) organise une mission scientifique destinée à percer le secret des célèbres disparitions du Triangle des Bermudes. Pour cela, il bénéficie de la toute nouvelle invention de son ami Gregory Collinson (Doug McClure) : une cloche sous-marine sans fond capable de transporter une poignée d’hommes. L’engin immergé est vite entraîné par un courant marin puissant qui le conduit directement en plein coeur de l’Atlantide. Là, des êtres supérieurement intelligents, aux origines martiennes, régissent de manière autoritaire sept grandes cités…
Avec LES 7 CITÉS D’ATLANTIS, Kevin Connor signe un film où aventure, exotisme, fantastique et science-fiction se conjuguent avec autant de charme que dans LE SIXIÈME CONTINENT. Les superbes décors, pour la plupart des peintures sur verre très réussies, confèrent à l’Atlantide toute sa grandeur. On y voit d’imposants bâtiments taillés dans la pierre et parcourus d’immenses escaliers sans fin. Les intérieurs du palais de la reine, soignés, baignent dans une lumière dorée. Le dépaysement est souvent présent et l’ensemble se maintient à un bon niveau avec, pour une fois, une musique plus inspirée que d’habitude.
On y apprend que les Alphans (non, non, rien à voir avec COSMOS 1999 !), fondateurs d’Atlantis, peuvent manipuler à leur gré l’histoire de la Terre. Pour eux, seule compte la Race Supérieure (cela vous rappelle-t-il quelque chose ?…), celle qu’ils souhaitent faire croître à travers le monde… Bonne trouvaille également que cette cloche sous-marine digne d’un Jules Verne !
Les monstres, incontournables guest-stars, appartiennent tous ici à l’imagination fertile de notre cinéaste (sauf le charmant plésiosaure à la nage contractée du début du film) ; ainsi, la créature géante (appelée Zaag) que l’on voit à deux reprises se dresser dans les marais longeant la cité, ou encore les deux monstres énormes et dévastateurs qui s’en prennent aux murailles de la ville. La plupart grondent, rugissent, mais l’un d’entre eux émet de sympathiques gargouillements quand il s’acharne sur le talon d’un pauvre aventurier ! N’oublions pas enfin la pieuvre géante, cousine éloignée de celle d’Ed Wood !
Et dans tout cela, que deviennent les acteurs ? Peter Gilmore, dans la peau de Charles Aitken, cabotine gentiment, ayant tendance à reléguer au second plan Doug McClure. Lea Brodie, dans le rôle de Delphine, habitante prisonnière de l’Atlantide, se contente de jouer platement le peu de scènes qui lui est accordé. En outre, elle ne correspond pas vraiment à la charmante créature que nous étions en droit d’attendre !
LES 7 CITÉS D’ATLANTIS / WARLORDS OF ATLANTIS / 1978 / Prod. : John Dark / Scén. : Brian Hayles / SFX : John Richardson & George Gibbs / Mus. : Mike Vickers / Photo : Alan Hume / Int. : Doug McClure, Peter Gilmore, Shane Rimer / 96 min / EMI
- Morbius -
Bande-annonce américaine du film :
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