Isaac Asimov : « Quant à l’origine des lois sur la Robotique, on s’imagine que je me suis un jour levé de mon fauteuil, les bras tendus vers le ciel, et que je me suis écrié : « Voilà la vérité ! Loi numéro 1 [...] » Ce n’est pas spécialement cela. C’est en fait John W. Campbell qui a créé les Lois ; je les avais déjà utilisées dans une nouvelle mais je ne les avais pas énoncées comme cela. Et Campbell a dit : « La Première Loi est… la Deuxième Loi est… la Troisième Loi est… » Moi, je me suis exclamé : « Gee ! » C’était ma contribution aux lois de la Robotique. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Isaac_Asimov
Peter Andrew Jones est un illustrateur britannique né en 1951. Spécialisé dans la SF, le Fantastique et le Merveilleux, il est aussi à l’origine de costumes, de décors et d’affiches de films de science-fiction. Son oeuvre est profondément marquée par l’influence des couvertures des pulps, ces anciens magazines de SF des années 1930 à 1950 (et dont j’ai déjà parlé dans Les Echos d’Altaïr), avec des mises en scène pleines de dynamisme, de couleurs et de mouvement. Peter Andrew Jones n’hésite pas à utiliser l’acrylique, l’aquarelle, l’huile et même la paraffine pour obtenir les résultats qu’il souhaite dans ses peintures. Célèbre pour son travail dans les années 1980, il a aujourd’hui complètement changé de registre. Les extraits suivants sont issus d’une interview de Peter Andrew Jones réalisée dans un documentaire de TF1 diffusé dans les années 1980, Les Couleurs de l’Irréel.
« Au cours des dix dernières années, j’ai été très influencé par ce que je voyais dans les magazines, par les voitures dans la rue, les films, etc. C’était les ingrédients de base de ma thématique, les choses qui vous influencent, quelques lithographies d’Yves Tanguy, des gens comme ça. Ainsi, à mes débuts, je m’intéressais beaucoup aux magazines « pulps » des années 30 et 50. Bien que la technique et la finesse de ces illustrations soient en-dessous de ce que nous faisons Tim White et moi, il s’en dégage une énergie fantastique. Elles sont toujours les meilleures. Sont-elles vieux jeu ou pas ? Rien de ce qui se fait de nos jours ne les dépasse. »
En ce qui concerne l’inspiration de Peter Andrew Jones, celui-ci déclare la trouver « parfois dans la mythologie nordique, ce genre de choses. Mais j’ai tendance à rechercher des histoires courtes, avec un plan de base très simple qui auraient leur origine dans n’importe quelle époque de l’histoire, même l’ancienne Egypte. » A propos des couleurs utilisées en science-fiction, Peter Andrew Jones avoue : « On ne trouve pas de ciels roses. Enfin, peut-être que si, mais je ne pense pas qu’on trouve des ciels orange vif ni des ciels rouge vif. »
Lorsqu’on lui demande s’il est satisfait de notre monde, l’artiste répond : « Je le trouve ennuyeux. Il est très limité. L’herbe est verte, le ciel est bleu, c’est ravissant. Mais tout ce qui nous y mettons, l’architecture, les voitures, les machines, les armes, etc., sont très restreintes dans leur inspiration pour les formes et leur possibilité d’action. »
Pour en savoir plus sur Peter Andrew Jones :
- un superbe ouvrage : « Peter Jones Solar Wind » (éd. Paper Tiger / 1980)
- sa vie, sa carrière : http://www.legrog.org/bio.jsp?id=941
- de nombreuses peintures de l’artiste à découvrir : http://www.scanraptor.com/0/pajones1.htm
- le site officiel de Peter Andrew Jones : http://www.peterandrewjones.net/iacg.htm
Je ne doute pas un seul instant que vous possédiez déjà vos références pour vous maintenir au courant de la riche actualité de l’Imaginaire, peut-être même allez-vous retrouver les vôtres parmi celles que je vais vous proposer.
Alors c’est parti : pour savoir tout ce qui se fait en SF, fantastique, merveilleux… dans les domaines littéraires, artistiques et cinématographiques, voici quelques adresses utiles données en vrac :
http://www.scifi-universe.com/
http://www.unificationfrance.com/
http://www.filmsfantastiques.com/
http://www.thescifiworld.net/index.htm
Et si vous en connaissez d’autres, y compris les blogs, je suis preneur !
20th Century Fox, productrice d’Avatar, a déclaré à propos du succès du film de James Cameron : « Les thèmes de la protection de l’environnement, du respect de la vie et du désir d’une planète pacifiée ont uni les cinéphiles dans le monde. »
Pour tous les fans d’Avatar, et en particulier tous les amoureux de Pandora, voilà un livre qui devrait les ravir : Avatar, rapport confidentiel sur la planète Pandora (de Maria Wilhelm et Dirk Mathison / éd. Michel Lafon). Tout y est ! Véritable petite encyclopédie de plus de 200 pages au papier glacé, ce livre décortique toute la faune et la flore de Pandora, les Na’vis et leur mode de vie, mais il vous présente également l’armada terrienne et, en prime, vous propose d’apprendre le Na’vi avec un dictionnaire présent en fin d’ouvrage !
Vous voulez savoir ce que mange un Stingbat ou une Métabête, où vit un Tetrapteron ou un Prolemuris, quelle est la taille d’un Thanator ou d’un Teylu, à quoi sert un Candea inflata et si les graines d’un Croquembouche columnare sont comestibles ? Le Rapport confidentiel sur la planète Pandora vous le dira ! Des fiches détaillées concernant chaque plante, animal, arme et outil na’vi vous attendent à travers ce beau livre richement illustré. Un livre qui a le mérite de nous présenter tout ce qui a malheureusement pu échapper à notre attention, vu la richesse naturelle de Pandora ! En outre, vous pourrez voir à quoi ressemble notre pauvre Terre en 2254…
Mutant… Mos Eisley… Mars… Morbius (!)… Mad Movies… Matheson Richard… Merveilleux, le genre à la mode !
On le remarque jour après jour à travers ce blog : je suis un fan inconditionnel de la science-fiction, celle de Planète Interdite, de Star Wars, de Star Trek et aujourd’hui celle d’Avatar, bref, celle du space opera ! C’est le genre que j’ai toujours préféré à travers tous ceux qui composent les multiples dimensions de l’Imaginaire. Mais depuis 2001, précisément lors de l’arrivée de la version cinématographique du Seigneur des Anneaux, version qui représenta pour moi un choc presque aussi grand que celui de la découverte de Star Wars, j’ai grand plaisir à explorer les contrées du Merveilleux, que l’on appelle aussi Fantasy. Je n’avais toujours lu et vu que de la SF. Eh oui, je n’avais encore jamais lu Tolkien et son chef-d’oeuvre littéraire, même si bien sûr j’en avais beaucoup entendu parler autour de moi à l’époque où je m’occupais du Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie, surtout par l’intermédiaire des rôlistes… Après avoir été secoué par Gandalf et ses Hobbits, Sauron et ses Nazguls, j’ai décidé de combler cette énoooooooorme lacune en dévorant la trilogie littéraire du Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’Anneau, Les Deux Tours et Le Retour du Roi (mais ce dernier ne m’a pas accroché, je l’ai abandonné en plein cours…).
J’avais déjà beaucoup aimé les Harry Potter, au cinéma toujours, mais sans plus. Puis ce fut la déferlante avec des Narnia, Eragon, Le Secret de Terabithia, Arthur Spiderwick, Stardust et compagnie ! Et je me suis alors plongé dans les fabuleux volumes de L’Encyclopédie du Merveilleux d’Edouard Brasey (éd. Le Pré aux clercs), dans les nombreux livres qui touchent à la « dragonologie » (y compris ceux du professeur Ernest Drake aux éditions Milan !), dans L’Encyclopédie du Fantastique et de l’Etrange (éd. Casterman), dans Traité de Faërie, Traité de Vampirologie, Le Grand et le Petit Albert, Gimoires et Rituels Magiques (éd. Le Pré aux clercs), et j’arrêterai là car la liste est longue. Dorénavant, je dispose d’une jolie petite bibliothèque rassemblant un bel échantillon d’ouvrages plus ou moins sérieux (ou plus ou moins délirants, c’est comme vous voulez) sur le Merveilleux. Magie, créatures fantastiques et objets aux pouvoirs insoupçonnés m’ont finalement… ensorcelé ! Eh oui, c’est ça le danger avec le Merveilleux, c’est qu’une fois qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer ! Enfin presque. Cependant même si je suis toujours plus accroc aux planètes extraterrestres qu’aux forêts enchantées, j’apprécie énormément, quand je suis gavé de robots, de vaisseaux, d’aliens et de technologie, m’évader sur les immenses Terres du Milieu, courir dans la mystérieuse Brocéliande, dormir dans un superbe château (de préférence à Poudlard), croiser des licornes, des dragons et des fées, ressentir couler en moi le pouvoir bien-faisant de la Nature, et prononcer quelques formules magiques pour faire disparaître, le temps de quelques jours, l’univers parfois glacial de la science-fiction…
Brian Aldiss : « Nous nous montrons beaucoup trop anthropomorphes à l’égard de la science-fiction. Que pouvons-nous faire pour elle ? Voilà une attitude typiquement masculine, comme si l’on pouvait violer son joli corps alangui. Or, c’est impossible. Possible, ça l’était sans doute pour John W. Campbell, à son époque, mais pour nous, aujourd’hui, il est trop tard. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brian_Aldiss
Suite et fin de notre article consacré à un grand Serpent-de-mer repéré à plusieurs reprises en Nouvelle-Calédonie durant l’année 1923.
Un gendarme à la retraite, M. Millot, gardien de la quarantaine de l’îlot Freycinet, confirma également à son tour le témoignage de la femme kanak Fels. Voici ce qu’il déclara au quotidien néo-calédonien La France Australe : « Le 22 septembre vers 16 heures, étant dans mon jardin, j’ai vu un jet d’eau dans la direction de la Pointe aux Lantanas. Ce jet me semblait avoir la hauteur de la colline qui domine cette pointe ; puis un autre jet moins élevé, plus à l’ouest. Par trois fois en quelques minutes, il m’a semblé voir plusieurs gros animaux, plus fort que des marsouins ; puis avec regret j’avais perdu de vue ces apparitions, quand un bruit sec, formidable, suivi d’un autre plus prolongé, me fit reprendre ma veille. Je vis plusieurs « morceaux » plus gros qu’un cachalot, puis une masse noire : la queue présentait alors un écran de 2 mètres de hauteur sur 3 mètres de large, environ. Le bruit et les apparitions devinrent plus fréquents et plus nets, la couleur noir persistant.
« L’animal est venu entre Freycinet, l’île aux Chèvres et la presqu’île Ducos. Le plus beau tableau que j’en aie vu, représentait trois dômes successifs de plusieurs mètres de haut, qui m’ont paru tenir plus de place que son [mon ?] habitation. J’en étais à 1 500 mètres ; ces trois morceaux me semblaient trois baleines à la suite les unes des autres. Je ne puis rendre plus exactement ce monstre, qui m’a paru plus poisson que serpent. La longueur est difficile à estimer. Les trois parties que j’ai vues se touchant presque, mesuraient plus de 20 mètres, et on devinait sous l’eau un prolongement de l’animal. (A moins d’admettre une famille à la queue-leu-leu.) Je n’ai pas vu la tête ; mais à chaque apparition, j’ai entendu ce bruit formidable semblable au barrissement de l’éléphant, suivi du bruit du remous comparable à celui que ferait la chute de nombreuses feuilles de tôle. Il faisait calme plat. »
A nouveau, le dimanche 30 septembre, le monstre apparut. Cette fois ce fut à 3 kilomètres du port de Nouméa, entre l’îlot Maître et le Tabou, que M. et Mme Bailly, accompagnés d’un Kanak nommé Emile, le virent distinctement alors qu’il allaient pêcher en pétrolette. D’après M. Bailly, l’animal « avait érigé son corps verticalement comme un mât. Parfois il y avait deux branches dressées à la fois, comme la tête et la queue d’un même animal. Ces deux branches s’abattaient en sens contraire, et dans le prolongement l’une de l’autre, avec grand bruit. » Mme Bailly précisa que la créature « jetait fréquemment un jet de fumée. »
L’ensemble de la description laisse supposer, d’après les spécialistes, qu’il s’agirait d’un calmar super-géant. « Par moments il avait projeté ses deux longs tentacules au-dessus de la surface, et parfois il avait rejeté de l’eau ou de la vapeur d’eau par son siphon locomoteur. » Néanmoins, et comme le souligne Bernard Heuvelmans, « cette identification est certainement légitime, mais elle n’explique pas l’excellente description que les femmes indigènes ont faite d’un serpent-de-mer à crinière, dont l’aspect nous est déjà familier. » Et Heuvelmans de conclure que le comportement « insolite et bruyant » de la créature serait la preuve que cet animal était en difficulté dans un affrontement possible contre un Architeuthis (calmar géant)…
Source : Le Grand Serpent-de-mer (Bernard Heuvelmans / éd. Plon / 1975)
Note : Les gravures présentes dans cet article ne sont là que pour l’agrémenter.
Tout le monde l’a déjà vu… sauf moi. Tout le monde en a déjà parlé de long en large… sauf moi. Il était temps que je le voie ce film. La raison de cette découverte si tardive ? J’ai préféré tout simplement attendre que le ras de marée soit passé pour enfin découvrir Avatar en pleine tranquillité. C’est chose faite aujourd’hui même. Je n’irai donc qu’à l’essentiel car tout a déjà été dit sur Avatar, et si bien dit.
Comme l’immense majorité des spectateurs qui l’ont vu, j’ai passé un moment absolument extraordinaire sur la planète Pandora. James Cameron m’a bluffé, une fois de plus. Avatar est un pur chef-d’oeuvre cinématographique, un hymne à l’Imaginaire et au cinéma de science-fiction, une réussite totale à tous les points de vue : mise en scène, effets spéciaux, décors, histoire, et bien sûr 3D… Un film de cette envergure aurait cependant mérité un vrai compositeur de musiques de films, quelqu’un de plus inspiré que le fadasse James Horner aujourd’hui incapable de se renouveler et de faire preuve de talent. Avatar présentait une histoire que les partitions d’un James Newton Howard auraient mieux accompagnées, mais bon, Cameron a découvert Horner avec Aliens, depuis il ne l’a jamais quitté…
Le monde de Pandora m’a fait rêver. Rares sont les films de SF ou de merveilleux présentant avec autant de détails, de crédibilité et surtout d’originalité la faune et la flore d’une planète purement inventée. Dark Crystal l’avait fait en son temps, les Star Wars aussi, sinon pour les autres… Nous sommes littéralement immergés dans les forêts vivantes de Pandora où la vie grouille dans les moindres recoins et où la nature est sacrée, respectée et même vénérée. Oui, on le sait, Avatar est un film de SF écologique, et c’est tant mieux par les temps qui courent ! On s’émeut autant que les Na’vis de voir abattu leur arbre sacré ou leurs forêts dévastées par ces Terriens sans scrupules. Et quelle trouvaille formidable que cette connexion que les Na’vis obtiennent avec la nature de Pandora grâce à leurs filaments biologiques ! L’incroyable richesse des couleurs et des formes des plantes comme des animaux, mais aussi les décors à couper le souffle dans lesquels nous sommes conviés à nous promener sont les preuves d’un véritable travail de création, un travail d’artiste. Jamais planète extraterrestre montrée au cinéma n’aura paru aussi vraie ! Quant aux Na’vis, ils s’intègrent à la perfection dans cet univers numérique parfaitement réussi. Leurs expressions, leurs mouvements et leur apparence physique représentent là encore une des réussites du film.
Quel plaisir aussi de retrouver Sigourney Weaver, notre Ripley des Alien ! Au départ assez acide et plutôt antipathique, son personnage finit progressivement par révéler sa véritable nature. Sam Worthington, souvent critiqué sur ce blog pour ses propos sur Le Choc des Titans de 1981, joue un héros plutôt convaincant en compagnie d’un casting de qualité.
On a reproché à Avatar de raconter une histoire banale, déjà vue et sans originalité. C’est la manière dont cette histoire est racontée qui fait son originalité. Le but premier du film de Cameron est de toute façon de nous faire rêver, de nous emmener loin, très loin de notre monde pour un autre, échanger la Terre contre Pandora durant presque trois heures, comme les marines échangent leurs corps avec leurs avatars Na’vis, et en celà Avatar y parvient sans le moindre problème. C’est même une sacrée bouffée d’oxygène !
Avatar annonce enfin le grand retour du film de science-fiction, à une époque où le merveilleux est omniprésent au cinéma et à la TV, c’est le comeback fracassant du space opera dans toute sa beauté, car Monsieur Cameron aura beau dire et beau faire : Avatar est bel et bien un film de SCIENCE-FICTION ! Qu’il mette ses lunettes 3D pour s’en rendre compte par lui-même !
Edgar Rice Burroughs : « Tarzan est une expérience intéressante sortie de ce laboratoire mental qu’on appelle l’imagination. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgar_Rice_Burroughs