Peter Andrew Jones est un illustrateur britannique né en 1951. Spécialisé dans la SF, le Fantastique et le Merveilleux, il est aussi à l’origine de costumes, de décors et d’affiches de films de science-fiction. Son oeuvre est profondément marquée par l’influence des couvertures des pulps, ces anciens magazines de SF des années 1930 à 1950 (et dont j’ai déjà parlé dans Les Echos d’Altaïr), avec des mises en scène pleines de dynamisme, de couleurs et de mouvement. Peter Andrew Jones n’hésite pas à utiliser l’acrylique, l’aquarelle, l’huile et même la paraffine pour obtenir les résultats qu’il souhaite dans ses peintures. Célèbre pour son travail dans les années 1980, il a aujourd’hui complètement changé de registre. Les extraits suivants sont issus d’une interview de Peter Andrew Jones réalisée dans un documentaire de TF1 diffusé dans les années 1980, Les Couleurs de l’Irréel.
« Au cours des dix dernières années, j’ai été très influencé par ce que je voyais dans les magazines, par les voitures dans la rue, les films, etc. C’était les ingrédients de base de ma thématique, les choses qui vous influencent, quelques lithographies d’Yves Tanguy, des gens comme ça. Ainsi, à mes débuts, je m’intéressais beaucoup aux magazines « pulps » des années 30 et 50. Bien que la technique et la finesse de ces illustrations soient en-dessous de ce que nous faisons Tim White et moi, il s’en dégage une énergie fantastique. Elles sont toujours les meilleures. Sont-elles vieux jeu ou pas ? Rien de ce qui se fait de nos jours ne les dépasse. »
En ce qui concerne l’inspiration de Peter Andrew Jones, celui-ci déclare la trouver « parfois dans la mythologie nordique, ce genre de choses. Mais j’ai tendance à rechercher des histoires courtes, avec un plan de base très simple qui auraient leur origine dans n’importe quelle époque de l’histoire, même l’ancienne Egypte. » A propos des couleurs utilisées en science-fiction, Peter Andrew Jones avoue : « On ne trouve pas de ciels roses. Enfin, peut-être que si, mais je ne pense pas qu’on trouve des ciels orange vif ni des ciels rouge vif. »
Lorsqu’on lui demande s’il est satisfait de notre monde, l’artiste répond : « Je le trouve ennuyeux. Il est très limité. L’herbe est verte, le ciel est bleu, c’est ravissant. Mais tout ce qui nous y mettons, l’architecture, les voitures, les machines, les armes, etc., sont très restreintes dans leur inspiration pour les formes et leur possibilité d’action. »
Pour en savoir plus sur Peter Andrew Jones :
- un superbe ouvrage : « Peter Jones Solar Wind » (éd. Paper Tiger / 1980)
- sa vie, sa carrière : http://www.legrog.org/bio.jsp?id=941
- de nombreuses peintures de l’artiste à découvrir : http://www.scanraptor.com/0/pajones1.htm
- le site officiel de Peter Andrew Jones : http://www.peterandrewjones.net/iacg.htm
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