Toujours dans notre catégorie consacré aux 30 ans de L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE, voici quelques extraits de la critique de l’hebdomadaire L’Express publiée à la sortie du film en 1980. Ecrite par François Forestier, elle s’avère un massacre du film donné en pâture à quelqu’un qui, visiblement, déteste la science-fiction… ou n’y comprend rien…
« L’agacement, en effet, vient de ce succès ahurissant dont l’écho nous arrive d’Amérique : « Astronomical », « Volcanic », « Colossal », « Smash », « Fantastic », clame à chaque page le magazine professionnel « Variety », qui en a pourtant vu d’autres, mais qui en perd son vocabulaire ! Comment expliquer cette folie : hypnose collective, hystérie passagère ? Car, soyons francs, « L’Empire contre-attaque » ne justifie pas ces excès : ce n’est ni « Citizen Kane » ni « Le Cuirassé Potemkine ». Bien sûr, d’un point de vue technique, le film est plus que parfait. Oui, c’est l’alpha et l’oméga de la distraction « pure », il n’y a rien à redire ; le film sera recommandé par la Centrale catholique, par les Jeunesses communistes, par les Petits Chanteurs à la croix de bois et par le Jockey-Club. Mais, à y regarder de près, le monde de « L’Empire contre-attaque » est celui de l’artifice. Artifice du spectacle, dont l’impersonnalité des éléments semble garantir la totale innocuité. Et, de plus, promis à une quasi-éternité. [...]
On l’aura compris : « L’Empire-contre-attaque » est une version pop et simplette de la légende d’Oedipe. La seule opération intellectuelle requise de la part du spectateur consiste à distinguer les bons des méchants. Encore que George Lucas (producteur et scénariste) et Irvin Kershner (réalisateur) nous ont-ils facilité la tâche : les bons sont généralement habillés en blanc et les méchants en noir. Le reste est un assemblage habile de philosophie zen et de science-fiction. [...] D’où une évidence : la principale originalité de « L’Empire » est son succès. Succès écrasant, énorme, qui fait de ce film un objet à l’égard duquel le simple « j’aime » ou « je n’aime pas » n’est d’aucun poids. Le film devient ici un événement social. [...]
D’autre part, on nous explique dans le film que, autrefois, l’univers était uni grâce à la Force. Yoda laisse entendre que celle-ci possède deux versants : l’un positif, l’autre négatif. D’où une scission du monde : à la suite d’un cataclysme inconnu, la Force s’est divisée et la tranquille République galactique a éclaté. Quelle est l’origine de ce cataclysme ? Nulle précision ; l’espace de cette saga est l’espace métaphysique de la Faute. Pour faire passer ce « fast food » philosophique, il fallait un emballage de luxe : on est servi. George Lucas a délégué la réalisation de « L’Empire » à Irvin Kershner, fin technicien et gourou des jeunes réalisateurs américains. [...]
Que reste-t-il ? Un film qui fera date dans l’histoire financière et économique du cinéma. Un film qui enrichit le bestiaire fantastique de quelques animaux incongrus : des wampas (ours polaire à tête de loup-garou), des taun-taun (tyrannosaure à tête de chameau) des walkers (tanks géants en forme de quadrupèdes). On est, entre l’agacement et le plaisir, en plein conte de fées. »
Puisque tu as commencé, je rajoute une couche, mais au moins là on rigole : http://foxyurl.com/Tlz
Oui, si ça te fait plaisir. Mais tu vois, ce gars-là, sur son blog, et comme je te l’ai déjà dit par mail, il m’agace quelque peu pour frapper comme un acharné sur la prélogie. Certes, il ne fait pas que ça, et il y a des choses bien marrantes et franchement originales sur son blog, mais bon…
Lucas n’est pas le meilleur des réalisateurs, mais ce n’est pas le pire. Quant à Hayden, il joue comme Mark Hamill jouait à ses débuts dans Star Wars IV, ni plus ni moins. Il faudrait arrêter de faire passer La Menace Fantôme, L’Attaque des Clones et La Revanche des Sith pour ce qu’ils ne sont pas : de mauvais films. Ce n’est pas parce que l’on ne trouve plus Harrison Ford, Mark Hamill, Carrie Fisher et toute la clique que, forcément, tout est raté.
Le pire film de toute la saga demeure sans problème, pour moi, Le Retour du Jedi. Les Ewoks sont une trouvaille horrible et totalement infantilisante (comment des peluches pareilles, qui vivent à l’âge de pierre, peuvent lutter aussi efficacement contre l’Empire ?). Boba Fett est ridiculisé au possible dans une séquence où sa mort est expédiée comme une lettre à la poste (à peine son blaster sorti qu’il se retrouve au sol puis expédié dans le Sarlac !). Les tortures de droïdes dans le palais de Jabba n’ont aucun sens (comment un droïde peut-il souffrir si on le torture avec du fer chauffé à blanc ?). Léia et ses bras frêles parvient à étrangler avec une chaîne un Jabba dont le cou doit avoir deux mètres de diamètre ! Chewie, se balançant au bout d’une liane avec un Ewok, se met à pousser le cri de Tarzan… et j’en passe ! On a peut-être quelques scènes de ce calibre dans les nouveaux films, mais si peu. Mis à part l’horrible Jar Jar, je crois que l’ensemble se tient pas si mal que ça.
Perso ce que j’aime pas dans les nouveaux épisodes c’est qu’il y a trop d’images numériques, du coup tu as du mal a te plonger dans le film! J’aime pas non plus les acteurs car je ne les trouve pas attachant comme dans les anciens épisodes. Ils se prennent trop au sérieux. Enfin ce n’est que mon avis en tant qu’amatrice de la saga! ^^
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Les images numériques ne me dérangent absolument pas dans les Star Wars, bien au contraire, je trouve qu’elles sont indispensables à ces films. Quant aux nouveaux acteurs, il est vrai qu’ils sont plutôt froids… est-ce notre époque qui veut ça ?…
Peut ètre est ce tout simplement parce qu’il se prennent trop au sérieux?!.. Par a apport au décor, moi j’arrive pas me plonger dans un film quand je sais que tout est faux et que les acteurs jouent sur un fond vert.. Mais ce n’est qu’un avis personnel… ^.^ C’est pour ça que je préfère les anciens épisodes car même si tout ne semble pas crédible tu t’en fiche car tu sens que les acteurs y s’éclatent! Du coup pour le spectateur c’est cool aussi et y a pas le temps de s’ennuyer!
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