Combien de vaisseaux spatiaux de transport, d’exploration ou de guerre, mécaniques ou biomécaniques, inconscients ou conscients, pilotés ou non, habités ou non, naviguent parmi les vastes univers cinématographiques et télévisuels de la science-fiction ? Enterprise, Faucon Millenium, Galactica, Moya, Serenity et tant d’autres sont souvent aussi importants que les héros des films ou des séries auxquelles ils appartiennent. Cette nouvelle catégorie, « Vaisseaux SF », lancée aujourd’hui dans Les Echos d’Altaïr, présentera de temps à autre un vaisseau parmi les centaines existant. Les critères retenus ? Aucun !
LE CROISEUR C-57D
Le croiseur C-57D (appelé aussi « astrocroiseur ») apparaît pour la première fois dans le célèbre classique du cinéma de science-fiction : PLANETE INTERDITE (FORBIDDEN PLANET / 1956). Il appartient aux Planètes Unies et son commandant est John J. Adams (Leslie Nielsen). Ce croiseur, qui transporte un équipage pour une mission de sauvetage sur la planète Altaïr IV, possède une forme simple et très en vogue dans les années 1950 (en raison des différentes vagues d’OVNI) : il n’est ni plus ni moins qu’une gigantesque soucoupe volante dont le diamètre est évalué entre 30 et 50 m.
Le C-57D a la particularité de tourner sur lui-même lorsqu’il vole. Muni de deux passerelles qui se déploient d’un côté et de l’autre à ses atterrissages, il utilise une sorte de champ de force verdâtre quand il se pose. Une espèce d’énorme pointe métallique, assez rudimentaire, située juste au-dessous de la soucoupe, paraît lui assurer sa stabilité une fois posé. Le C-57D ne semble pas être armé, par contre il transporte des armes (sortes de canons laser mobiles) qui seront utilisées pour les besoins de la mission du commandant Adams.
L’intérieur du C57-D est assez vaste. Le poste de commande est occupée par une sphère de contrôle qui permet le pilotage du croiseur. On sait que le vaisseau contient non seulement les quartiers des membres d’équipages mais aussi les cuisines. On peut distinguer, en hauteur, une passerelle circulaire qui surplombe la salle de commande. Le C57-D ne dispose pas de hublots. Seul un écran permet de voir à l’extérieur. La MGM n’a pas lésiné sur les moyens pour offrir des décors convaincants et soignés.
Le croiseur C57-D sera réemployé (grandeur nature ou en maquette) dans de nombreux épisodes de LA QUATRIEME DIMENSION (THE TWILIGHT ZONE) de Rod Serling. Il inspirera le vaisseau de la série PERDUS DANS L’ESPACE (LOST IN SPACE), sans compter Gene Roddenberry, le créateur de STAR TREK, qui se basera sur le film pour créer sa série culte.
Pour en savoir plus sur le croiseur C-57D : http://en.wikipedia.org/wiki/C-57D
cet article est excellemment d’actualité pour moi, je prépare un quizz spécial « vaisseaux spatiaux » pour l’après-midi space opéra du Sci-Fi à la maison du livre le 12 juin.. Merci Morbius!
Eh bien alors ça tombe bien, en effet ! Et je peux t’assurer qu’aucun de mes espions Bothans ne m’en avait parlé.
Et une pensée pour ce cher Leslie Nielsen également…
… Et Anne Francis décédée il y a peu elle aussi, moins connue, mais qui incarna la fille de Morbius…
J’adore ce vaisseau !
Il est pourtant très simple, et même plutôt surprenant : une soucoupe volante pour transporter des Terriens !
C’est vrai et, en même temps, on ne sait jamais trop qui est l’Envahisseur dans ce film.
D’ailleurs, je me suis aussi posé la question d’un éventuel message du pour ou contre le principe de la colonisation avec ce film, puisque c’est un thème déjà abordé dans certains films américains des années 50, et la réponse ne m’est pas venue. Car même si le sujet du film s’y prête beaucoup, la réponse à un éventuel message n’est du tout pas évident.
D’ailleurs, je trouve que PLANÈTE INTERDITE fait partie de ces films fantastiques ou de science-fiction (comme STAR WARS) qui abordent des sujets avec une apparente simplicité, mais qui, sur le fond, nous ouvrent à des questionnements qui ne trouvent pas toujours de réponses. Et c’est sûrement une des raisons qui font qu’on les regarde encore, malgré le temps qui passe.
Et pour conclure sur le sujet de la colonisation, je trouve que malgré son enveloppe de film de SF, PLANÈTE INTERDITE est sans doute un des films qui, sous ses airs de ne pas y toucher, est sûrement allé très loin sur le thème de la confrontation avec une culture ancestrale.
Et lorsqu’on jette un oeil furtif sur la filmographie du scénariste, Cyril Hume, il est évident que son coeur balance entre la SF et les sujets coloniaux :
1930 : New Moon
1931 : Trader Horn
1931 : Daybreak
1932 : Tarzan, l’homme singe (Tarzan the Ape Man)
1933 : Carioca (Flying Down to Rio)
1934 : Affairs of a Gentleman
1934 : Limehouse Blues
1936 : Yellow Dust
1936 : Tarzan s’évade (Tarzan Escapes)
1936 : Hula, fille de la brousse (The Jungle Princess)
1937 : They Gave Him a Gun
1937 : Live, Love and Learn
1937 : The Bad Man of Brimstone
1939 : Tarzan trouve un fils (Tarzan Finds a Son!)
1940 : 20 Mule Team
1942 : The Bugle Sounds
1947 : L’Île enchantée (High Barbaree)
1949 : La Vengeance des Borgia (Bride of Vengeance)
1949 : Le Prix du silence (The Great Gatsby)
1949 : Tokyo Joe
1950 : La Dame sans passeport (A Lady Without Passport)
1950 : Marqué au fer (Branded)
1952 : Tarzan’s Savage Fury
1956 : Ransom!
1956 : Planète interdite (Forbidden Planet)
1956 : Derrière le miroir (Bigger Than Life)
1957 : Le Cerveau infernal (The Invisible Boy)
1959 : Les Aventuriers du Kilimandjaro (Killers of Kilimanjaro)
Merci pour toutes ces précisions, Trapard. PLANETE INTERDITE et STAR WARS sont bien plus que des films de science-fiction, en effet !
Altaïra est adorable. Ne penses-tu pas qu’une de ses copines pourrait avoir une maman divorcée, Morbius ?