Dans un proche avenir, une apocalypse de nature indéterminée a ravagé la Terre entière. Aucun animal ni végétal n’a survécu. La planète se refroidit progressivement. Des survivants errent dans un monde en ruine et en cendre, en proie au chaos le plus total. C’est le cas d’un père qui tente de rejoindre le sud du pays en compagnie de son jeune fils…
LA ROUTE (THE ROAD / 2009 / John Hillcoat) s’inscrit dans cette lignée de films de SF post-apocalyptiques très à la mode actuellement, tel l’excellent LE LIVRE D’ELI (THE BOOK OF ELI / 2010 / Albert & Allen Hughes) pour ne citer que lui. Etouffant et démoralisant au possible, LA ROUTE narre une histoire aussi sombre que ses images continuellement plongées dans une ambiance grisâtre poudreuse, où l’homme, réduit à l’état de bête immonde, est désormais contraint de se livrer à l’acte le plus répugnant qui soit pour survivre : le cannibalisme… Viggo Mortensen (LE SEIGNEUR DES ANNEAUX) incarne le père et le jeune Kodi Smit-McPhee joue le rôle de son fils. Un fils né le jour-même de cette apocalypse dont on ne saura jamais l’origine, un enfant qui n’a jamais vu le monde tel qu’il était avant, et qui ne comprend plus où se situe la frontière entre le bien et le mal lorsqu’il voit son père se montrer souvent dur et implacable face au danger. LA ROUTE, d’une noirceur et d’un pessimisme absolus, nous fait découvrir un futur pas si éloigné de ce qui pourrait bien être le nôtre un jour… En tout cas, quand on sort enfin de cette route qui nous a totalement vidée du moindre espoir, on a besoin de respirer, de se dire que finalement la vie n’est pas si mal que ça, même s’il reste encore… une longue route à faire…
Très bon film !
LE LIVRE D’ELI aussi, même avec son petit côté « western & manga » futuriste.