Ymir, c’est d’abord une créature fantastique, un géant, issue de la mythologie nordique (voir Wikipédia). Mais en ce qui nous concerne, il s’agit ici du monstre vénusien du film A DES MILLIONS DE KILOMETRES DE LA TERRE (20 MILLION MILES TO EARTH / Nathan Juran / 1957) : une fusée de retour sur Terre s’écrase dans la mer après une mission vénusienne. Les survivants sont récupérés par des pêcheurs siciliens. Non loin, sur le rivage, un cylindre étrange est trouvé par un enfant. Il contient une sorte de cocon gélatineux, en fait un embryon de créature vénusienne : Ymir. La créature va rapidement se développer et croître à une telle vitesse qu’elle deviendra bientôt géante. Se sentant menacée par les hommes, elle se défendra et fera quelques victimes. Finalement capturé, Ymir sera transporté à Rome pour être étudié mais il parviendra à s’échapper dans la ville et à semer la panique. Le monstre vénusien sera abattu au-dessus du Colisée.
Ymir possède l’aspect d ‘un dinosaure, et ce n’est pas un hasard si sa tête rappelle quelque peu celle du légendaire Kraken du CHOC DES TITANS de 1981 puisque c’est le grand Ray Harryhausen lui-même qui l’a conçu. Magnifiquement réalisé et animé, Ymir compte parmi les plus belles créations du magicien de l’animation image par image, ou « stop motion », technique très répandue dans les années 1950 et 1960. Notre géant vénusien pousse des cris assourdissants, s’agite, s’énerve, fracasse, frappe, arrache et affronte même un éléphant (lui-même animé image par image). Ymir sera forcément vainqueur, jusqu’à cette scène qui n’est pas sans rappeler celle de KING KONG où, mitraillée et bombardée par l’armée, la créature vénusienne juchée tout en haut du Colisée finira par succomber aux tirs répétés. Mais ici point de belle s’attendrissant sur son sort. Ymir est une victime de plus de la violence des hommes.
L’avis des spécialistes :
« En tout cas, le film de Nathan Juran, pour primaire qu’il soit au niveau des intentions et de la mise en scène, est un des rares exemples d’oeuvre cinématographique qui montrent la croissance entière d’un monstre, de l’oeuf à l’âge adulte ; comme la créature du docteur Frankenstein, notre « dinosaure vénusien », au départ innocent, ne devient méchant que parce qu’il se heurte à la méchanceté des hommes, qui le rouent de coups de bâtons et l’enferment dans une cage alors qu’il est bébé, puis le traquent et lui tirent dessus alors que, devenu grand, il va se promener dans Rome. » (Jean-Pierre Andrevon & Alain Schlockoff / Cent monstres du cinéma fantastique / éd. Jacques Glénat)
« Expressivité des gestes et du visage, naturel des postures et des mouvements, crédibilité des déplacements et de l’anatomie : autant de facteurs décisifs que Ray Harryhausen maîtrise à la perfection, créant ainsi une créature authentiquement fantastique, mais aussi authentiquement vivante. Il faut bien le dire : elle est plus attachante que les acteurs en bois qu’elle croise au cours de ses pérégrinations. » (devildead.com)
Assistez au réveil du monstre…
Je l’ai jamais vu celui-là, qui donne bien envie…
Et lui, tu le connais ?
http://www.youtube.com/watch?v=PlTgd5bummI
Ah oui, je le connais celui-là ! Il rappelle un petit peu Ymir, mais dans une version plus… « excitée » dirons-nous !
Oi, Troma Team oblige…
Je t’emprunterai 20 MILLION MILES TO EARTH à l’occasion car il me tente bien.
Bonne soirée, Morbius.
Pas de problème.
Ayé ! Vu !
Ymir, la créature vénusienne de Sicile ! Franchement, on est loin des autres Vénusiens comme Zontar ou encore le concombre aux dents de sabre et à roulettes de IT CONQUERED THE WORLD !!
J’ai visionné la version colorisée de 20 MILLION MILES TO EARTH et elle vraiment réussie. On croirait regarder les couleurs de PLANÈTE INTERDITE ou des SURVIVANTS DE L’INFINI. Rien à voir avec les bidouillages sur KING KONG de 1933. Là on a du relief !
Sinon j’ai vu récemment un excellent film fantastique 60′s qui aurait sa place dans le Drive-In. LEA a sorti la bâche bleue et les brochettes ou elle revient ce weekend ? J’ai peut-être aussi un Monstre Sacré à écrire issu d’un film de William Castle inédit en France mais dont on m’a partagé des sous-titres pour le voir dans des conditions correctes.
Ha, ha ! Marrant le Trapard. Tiens, lui aussi il perd la tête, il a oublié que j’étais instit en ZEP, que j’ai des gosses qui connaissent toutes les plus grosses difficultés au monde à écrire, lire et parler, et que cette année certains ne savent même pas qu’il faut tourner une page pour lire la suite du texte derrière. Il pense sans doute que je m’ennuie tous les soirs en rentrant chez moi, que je saute sur mon ordi, impatient d’y écrire une bafouille pour notre chère LEA ou notre cher CosmoFiction, que je n’ai que ça à faire, comme lui. Même si je pouvais, je ne suis pas sûr que je le ferais.
Eh oui, les publications ont lieu uniquement les week-ends car c’est désormais le seul moment de la semaine où je peux me consacrer aux blogs en dehors des vacances scolaires. Et puis quand j’ai des moments de libre, j’ai aussi envie de souffler un peu, penser à autre chose que de faire encore des recherches et écrire. Alors les blogs passent à l’arrière plan.
Quand j’aurai un jour des élèves qui travaillent en respectant la discipline et des parents qui font leur boulot de parents (mais j’ai renoncé à y croire), et quand j’aurai moins de français, de maths, d’anglais, d’informatique, d’arts visuels, de culture kanak, d’histoire, de géo, d’éducation civique, d’éducation musicale, d’éducation physique et sportive, d’ateliers de lecture, d’ateliers de remédiation, de conseils de cycles, d’animations pédagogiques, de réunions de parents d’élèves et de conseils des maîtres, peut-être que je pourrai faire comme certains : écrire tranquillement des articles. Le soir je rentre la tête pleine et totalement crevé, essoré.
Ce qui était possible avant ne l’est plus aujourd’hui. Les temps changent. Et plus on avance dans le temps et plus l’école s’effondre avec ses élèves car personne ne veut l’écouter, que tout le monde s’en fout et que tu dois trouver tout seul les solutions.