« La science-fiction représente un champ particulièrement vaste, qui va toujours plus loin dans ce qu’elle cherche à représenter. C’est en effet un genre exploratoire, s’élançant au-delà des frontières du connu pour s’intéresser aux nouveaux territoires : contrées encore vierges, mondes perdus, immensités cosmiques, univers virtuels. C’est également un genre principalement narratif. Difficile en effet de « faire » de la SF sans raconter une histoire. »
MIDIAN NUMERO 4 (partie 2)
Poursuivons notre voyage dans le passé avec cette deuxième partie du contenu du fanzine Midian de novembre 1994. Au sommaire de ces onze pages scannées du jour : une petite revue littéraire, un retour sur le jeu de rôle Magie et un copieux dossier cinéma sur le maître John Carpenter. C’est parti :
- Les Kritik de Ratinox page 1, page 2 et page 3
- Dossier John Carpenter page 1, page 2, page 3, page 4, page 5 et page 6
Voici votre communicateur STAR TREK « old fashion », celui employé dans la glorieuse série culte des sixties. Tout de papier, ou plutôt de feuille cartonnée, il ne sera pas loin de ressembler au vrai utilisé par Kirk et Spock. Certes, les bruitages en moins… Mais il ne faut pas tout demander aussi, à ce prix-là, m’sieurs dames, faut pas rêver ! Pour aller l’imprimer avant le grand montage, téléportation à ces coordonnées, Scotty.
Saviez-vous qu’Alex North (1910-1991), l’un des plus grands compositeurs d’Hollywood (CLEOPATRE, UN TRAMWAY NOMME DESIR, LE DRAGON DU LAC DE FEU…), avait au départ écrit la B.O. du chef-d’oeuvre de Kubrick, 2001 : L’ODYSSEE DE L’ESPACE ? North travailla d’arrache-pied jour et nuit pour achever une oeuvre musicale de qualité que rejeta finalement le despotique Kubrick, non satisfait du résultat du compositeur après des crises de nerf ! North, épuisé et sous la pression, fut victime de spasmes musculaires. Il tenta de sauver sa musique de l’oubli, allant jusqu’à la retravailler complètement, mais rien n’y fit. Kubrick préféra à l’arrivée Johann Strauss (ce qu’il souhaitait de toute manière dès le départ), certes incomparable, plutôt que le talent original d’Alex North… Pour tout savoir de cette histoire scandaleuse, rendez-vous ici pour un très intéressant article, et pour écouter quelques extraits et vous procurer cette B.O. inédite, c’est ici. En attendant, savourez sono à fond le générique original de 2001 : L’ODYSSEE DE L’ESPACE version Alex North ici-même…
LA SOUCOUPE DE KLAATU
La gigantesque soucoupe volante de l’extraterrestre Klaatu est originaire d’une planète inconnue jamais mentionnée dans le film de Robert Wise : LE JOUR OU LA TERRE S’ARRÊTA (THE DAY THE EARTH STOOD STILL / 1951). Ayant traversé les confins de l’univers, elle soulève instantanément la panique en survolant le ciel de la ville de Washington avant de se poser en plein coeur de la capitale américaine. Les forces armées l’entourent bien vite tandis que soudain elle s’entrouvre et laisse une immense rampe glisser vers l’extérieur. Alors apparaît son pilote, Klaatu, venu en paix apporter un message aux plus hauts dirigeants du monde. Il est bientôt rejoint par Gort, un robot invincible et doté d’une arme surpuissante.
La soucoupe de Klaatu se caractérise par une surface absolument lisse. Même la rampe d’accès qui apparaît uniquement lorsque le vaisseau s’entrouvre ne laisse aucune fente visible. L’intérieur possède peu d’instruments de contrôle, seuls quelques écrans translucides et autres boutons sont visibles. Un système d’intervention médical est prévu et permettra à Klaatu, mortellement blessé, de se régénérer avant de délivrer son message à la Terre. Mis à part le poste de commande et la cellule de soins, les autres éventuels compartiments du vaisseau demeurent un mystère aussi épais que l’origine de notre sympathique extraterrestre…
Plusieurs modèles de la soucoupe furent conçus pour les besoins du film, dont une version presque grandeur nature pour les plans où l’on voit Klaatu et Gort face à l’armée. Son apparence est visiblement totalement influencée par l’ère des soucoupes volantes qui débuta en 1947 avec le témoignage du pilote Kenneth Arnold. L’intérieur du vaisseau, d’une grande sobriété, joue sur de subtils jeux d’éclairages particulièrement soignés. On est loin des manettes extravagantes ou des énormes écrans de contrôle de certains films de SF de l’époque.
Lien vers l’une des maquettes originales du film :
http://web.mac.com/jimgerard/gort/mgm-sauc.html
Source : Keep Watching the Skies ! (Bill Warren)
Le thème de STAR TREK comme nul homme ne l’a encore jamais entendu… C’est très réussi. (Merci à BoZ’ pour la trouvaille !)
MIDIAN NUMERO 4 (partie 1)
Le fanzine Midian s’arrête avec ce quatrième numéro de 32 pages paru en novembre 1994. Dommage qu’il n’ait pas continué, mais faire écrire tout le monde et motiver les uns et les autres n’étaient pas choses faciles… Au sommaire de cette première partie : des critiques de films (LE SOUFFLE DU DEMON, UNBORN et WOLF), un dossier sur la licorne, un article sur le compositeur Jerry Goldsmith et un poème.
Ah ! Voilà vraiment un robot très cool, n’est-ce pas ? En fait il s’agit d’Ilia (jouée par la regrettée Persis Khambatta, miss Inde 1965), navigatrice deltane à bord de l’Enterprise du film STAR TREK, THE MOTION PICTURE (1979 / Robert Wise). Au départ bien en chair, en forme et en os, notre Deltane sera désintégrée par l’entité V’Ger qui en réalisera alors une réplique électronique parfaite, mais à la voix et au déhanché très… robotisés. Cette réplique, version androïde sensuel de luxe, lui servira de sonde pour entrer en communication avec les pauvres entités carbone que nous sommes, nous, humains. Elle disparaîtra dans une sorte d’apothéose psychédélique à l’échelle de l’univers lors d’une fusion avec son amoureux, l’officier Willard Decker… Oui, je sais, c’est un peu compliqué à expliquer comme ça, à la « va vite ». Voyez le film qui est un vrai chef-d’oeuvre de science-fiction cinématographique et tout s’éclaircira !
La Chose (the Thing) apparaît pour la première fois en 1951 dans le film de Christian Nyby (film supervisé par Howard Hawks) : LA CHOSE D’UN AUTRE MONDE (THE THING FROM ANOTHER WORLD, inspiré de la nouvelle de John W. Campbell Who goes there ?). Elle reviendra 31 ans plus tard dans le remake de John Carpenter intitulé en français et en anglais THE THING. Dans la version de 1951, les membres d’une base polaire découvrent, emprisonné dans la banquise, un vaisseau spatial extraterrestre. Le corps d’une créature est ramené dans son carcan de glace. Mais celle-ci va parvenir à s’en extraire, menaçant l’ensemble de la base. Dans la version de 1982, les membres d’une base polaire recueillent un chien husky. Ce dernier se révèlera être en fait la Chose, laquelle décimera un à un les hommes de l’équipe en revêtant leur apparence…
Dans le film en noir et blanc de 1951, la Chose est toujours à peine visible, fimée dans des séquences rapides. Seule la photo plus haut nous permet de découvrir cet être venu d’une autre planète, se nourrissant de sang humain, et dont le métabolisme est identique à celui d’un végétal. Le maquillage de la Chose, d’un certain grotesque, est dû à Lee Greenway.
A l’inverse, la Chose version 1982, entièrement conçue par le spécialiste en effets spéciaux de maquillage Rob Bottin (HURLEMENTS, LEGEND…), s’avère d’un réalisme saisissant à une époque où le numérique balbutiait encore. Constituée des corps composites de ses victimes, la Chose s’arrache des entrailles des membres de la base polaire, déchire les chairs pour s’échapper à l’aide de ses étranges pattes d’araignée, étire un long cou au faciès horrible, tout cela dans un impressionnant spectacle gore des plus traumatisants.
La préquelle de THE THING (de Matthijs van Heijningen Jr), nous montrant le massacre des Norvégiens, sortira cette année.
Michel Mayor, astrophysicien suisse, a déclaré : « Le Graal actuel de la recherche d’exoplanètes est de détecter une planète analogue à la Terre, à la distance correcte de son étoile où l’eau peut être liquide à la surface ; on parle de la « zone habitable » d’une planète. »