ENEMY (ENEMY MINE)
Année : 1985
Réalisateur : Wolfgang Petersen
Scénario : Edward Khmara, d’après la nouvelle de Barry Longyear
Production : Stephen J. Friedman & Stanley O’Toole (20th Century Fox)
Musique : Maurice Jarre
Effets spéciaux : Bob McDonald & Chris Walas
Pays : USA / Allemagne
Durée : 108 min
Interprètes : Dennis Quaid, Louis Gossett Jr., Brion James, Richard marcus, Carolyn McCormick, Bumper Robinson, Jim Mapp…
L’HISTOIRE :
Dans un futur éloigné, la Terre est en guerre contre une civilisation extraterrestre : les Dracs. Lors d’une bataille spatiale, le chasseur de Davidge et celui d’un guerrier Drac s’écrasent sur la planète volcanique Fyrine IV. Ces deux ennemis vont devoir oublier leurs différends pour survivre dans un environnement extrêmement hostile…
Wolfgang Petersen, réalisateur allemand de DAS BOOT, L’HISTOIRE SANS FIN, AIR FORCE ONE, TROIE, POSEIDON… sera contacté à deux reprises pour réaliser ENEMY. La première fois qu’on lui parle du projet, c’est en pleine nuit alors qu’il dort. Il raccroche au nez de son agent… La seconde fois, c’est le producteur Stephen Friedman qui insiste (mieux : qui le supplie) afin qu’il prenne au moins le temps de lire le script ! Petersen vient de finir L’HISTOIRE SANS FIN et il est épuisé par ce film qui lui a demandé énormément de travail. Néanmoins il consent à lire le scénario. « Ce sont les prolongements du scénario qui m’ont enthousiasmé », déclare Petersen. « C’était une histoire très personnelle, très émotionnelle pour un film d’aventures et de science-fiction. Les relations de cet être humain et de cet extraterrestre étaient si étranges, si touchantes, si émouvantes, dans une certaine mesure… Je n’avais jamais rien vu de tel jusqu’à présent dans un film de science-fiction. » Petersen accepte finalement de réaliser ENEMY en précisant qu’il n’aurait jamais accepté si ça avait été un petit film de science-fiction classique.
Edward Khmara (LADYHAWKE), diplômé de littérature et de cinéma, est l’auteur du scénario. Khmara, réputé pour être l’un des meilleurs scénaristes du cinéma fantastique, a toujours été fasciné par la mythologie et les mondes imaginaires. ENEMY représente pour lui une occasion rêvée de s’en donner à coeur joie et d’offrir au spectateur une histoire originale, loin des space operas habituels.
Flanqué d’un budget de 24 millions de dollars, le film est tourné aux studios Bavaria, en Allemagne, et bénéficie de 70 décors conçus par Rolf Zehetbauer (Oscar pour CABARET). Ce dernier explique : « Avec ENEMY, nous avons dû construire pour ce film le plus grand plateau d’Europe continentale. Nous y avons édifié un décor volcanique, avec un cratère, un champ de lave, un bassin et y avons installé un dispositif technique sophistiqué permettant de déclencher à volonté averses, tornades, bombardements de météorites, inondations et incendies. Nous avons abordé le problème des maquettes sous un angle inédit : chacune de nos maquettes occupait un plateau entier, soit plus de deux fois la surface d’un court de tennis ! »
Chris Walas (GREMLINS) se charge quant à lui des maquillages élaborés des extraterrestres, les Dracs. Mais il conçoit également les créatures qui peuplent la planète aride du film. Pour sa conception du Drac, six mois de recherches et d’essais sous la direction de Wolfgang Petersen lui seront nécessaires. En effet, plus de 25 Dracs différents apparaitront à divers moments du film, en particulier dans les dernières scènes d’ENEMY. Enfin, L’ILM de George Lucas s’occupe des effets spéciaux visuels.
C’est Louis Gossett Jr. (oscarisé pour son rôle du sergent instructeur dans OFFICIER ET GENTLEMAN) qui incarne Jeriba Shigan, le Drac. « J’ai eu envie d’interpréter le rôle de Jeriba Shigan parce que c’était un emploi différent », déclare-t-il. « Si un rôle n’est pas différent, dans mon esprit, ça ne vaut pas la peine de l’accepter. Le Drac a l’air d’être un monstre, mais en fait il est plus civilisé que le Terrien. C’est un être sensible et très cultivé. » Il poursuit : « Je n’avais jamais rien fait d’aussi difficile. J’étais presque entièrement recouvert de maquillage, ce qui m’interdisait de me servir de mon visage et de mes yeux. Il fallait que je rende le personnage crédible rien que par ma gestuelle et mes schémas de langage. » Concernant les mouvements du Drac, Louis Gossett Jr. précise : « Les mouvements du Drac sont une combinaison de lézard, de kangourou, de Stevie Wonder, et d’animaux divers et variés. J’ai dû travailler pendant un mois avec un spécialiste du mouvement, un athlète, danseur et mime tout à la fois. Je me suis exercé afin d’arriver à une plus grande aisance dans l’exécution des mouvements. »
On découvre dans le film que le Drac est en fait une créature hermaphrodite qui donnera naissance à un petit Drac que Davidge, le pilote terrien, devra par la suite éduquer et protéger.
Si ENEMY n’est pas un chef-d’oeuvre malgré tous ses moyens humains et techniques mis en oeuvre, il n’en demeure pas moins un merveilleux film de science-fiction original, bien conçu et souvent émouvant, loin des sempiternelles batailles spatiales et autres invasions galactiques. Le film se veut en effet un magnifique plaidoyer en faveur du rapprochement des individus ou des races, ici un humain et un alien, malgré leurs différences, même les plus extrêmes. Dennis Quaid incarne un héros américain certainement plus dangereux que le Drac, un soldat qui finira par comprendre l’autre, son ennemi, avant de devenir son ami.
L’avis des spécialistes :
« Sur la toile de fond d’une SF riche d’effets visuels qui en renforcent à chaque image l’étrangeté – tout en maintenant quelque chose de familier peut-être destiné à nous donner la clé du message – Khmara et Petersen tissent un véritable conte philosophique nous ramenant au sens même du genre sans se départir un instant de la magie propre au cinéma. Ils nous communiquent ainsi une croyance pleine d’espoir en un temps où les limites du monde connu semblent partout craquer du fait de leur étroitesse. L’Homme pourra se redéfinir en sachant sortir de ses interdits. [...] Grâce à la qualité des effets visuels, à la somptueuse beauté des décors, au caractère convaincant du maquillage de Louis Gossett Jr. (l’un des plus remarquables du cinéma fantastique) et à la profondeur discrète de la partition de Maurice Jarre, cette épopée ouvre des frontières qui seules lui permettent de prendre tout son envol : celles du grand spectacle. Et, après tant d’années d’aventures spatiales certes pleines d’attrait et de vitalité, mais parfois un peu vides d’humanité, ENEMY MINE fait revenir la science-fiction à ce qui constitue l’essence même de l’expression artistique : l’émotion. » (Bertrand Borie / L’Ecran Fantastique n°66 de mars 1986)
« Ce film est avant tout le résultat d’une savante étude de la Fox visant à trouver une succession à la saga éteinte de La Guerre des Etoiles. Le résultat : une sorte de version SF de Duel dans le Pacifique, où un Terrien et un extra-terrestre (Drac) tous deux miraculeusement rescapés des batailles rangées entre leurs deux nations, se livrent un duel sans merci sur le sol inhospitalier d’une planète située en terrain neutre. Apparemment, donc, rien de neuf sous les soleils de la galaxie. Mais la suite de l’histoire réserve quelques surprises : après s’être battus comme des malpropres, les deux « hommes » font en effet alliance pour mettre fin à une exploitation d’esclaves… et, surtout, le Drac qui est hermaphrodite donne naissance à un petit extra-terrestre… » (Guy Delcourt / L’Année du Cinéma Fantastique 85-86 / éd. Bédérama)
« Dans un cadre inhabituel, ce récit d’apprentissage est presque une histoire d’amour dotée d’un personnage totalement inédit. Que le rôle soit tenu par Louis Gossett Jr, un acteur noir, montre qu’Enemy dépasse le simple cadre des relations entre un homme et un extraterrestre mais concerne aussi celles des Blancs et des Noirs ! Au-delà du conte philosophique, le film vaut encore pour la qualité de ses effets spéciaux, la beauté des décors et le maquillage imaginé par Chris Walas. » (L’Encyclopédie de la Science-Fiction / Jean-Pierre Piton & Alain Schlockoff / éd. Jacques Grancher)
Sources : L’Ecran Fantastique, Wikipédia.
- Morbius -
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Notre cyclope du SEPTIEME VOYAGE DE SINBAD (THE 7TH VOYAGE OF SINBAD / 1958 / Nathan Juran) s’est échappé de son île pour venir vous rejoindre grâce à la magie de l’imprimante. Certes, il en ressortira un peu raplati, mais au moins vous ne craindrez rien de lui contrairement à Sinbad et ses marins qui durent l’affronter courageusement. Pour aller vous procurer votre cyclope, un p’tit tour par ici !
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gtgraphics.de propose de splendides fonds d’écran aux vues galactiques souvent tourmentées ou cataclysmiques à couper le souffle. Les réalisations sont d’une beauté saisissante à ravir les rétines les plus blasées. Rejoignez vite les fins fonds de l’univers !
Bernard Heuvelmans, père fondateur de la cryptozoologie, a déclaré à propos des témoignages concernant les cryptides : « En définitive, les témoignages, quand ils sont nombreux, n’ont pas seulement la valeur de preuves testimoniales, ils prennent tout le poids, bien supérieur, de preuves circonstancielles puisque leur analyse fait émerger un faisceau d’indices incontestables… »
THE STARLOST s’annonçait au début des années 1970 comme ce qui allait être la plus ambitieuse série télévisée de science-fiction jamais tournée. Créée par l’écrivain Harlan Ellison, elle devait confier l’écriture de ses épisodes aux plus grands auteurs de SF et ses effets spéciaux à Douglas Trumbull, le plus grand spécialiste de l’époque. Le sort en décida autrement : THE STARLOST s’effondra au bout de quatorze épisodes seulement…
THE STARLOST, c’est l’histoire d’un vaisseau spatial terrien d’une taille monstrueuse, l’Arche (Ark, ressemblant étrangement au Valley Forge de SILENT RUNNING…), voguant hors de contrôle à travers l’espace en l’an 2790 et transportant à son bord les derniers survivants de l’espèce humaine. Ses membres d’équipage ont été tués cinq cents ans plus tôt, et désormais le mécanisme permettant de relier les différents dômes du vaisseau ne fonctionne plus. Les communautés vivant sur l’Arche ont oublié qu’elles se trouvent à bord d’un gigantesque vaisseau spatial, tout comme elles ne se souviennent plus que leur monde agonise à des millions d’années lumière de distance. Elles ont grandi en ayant seulement pour ciel la coque métallique de l’Arche. Mais sans aucun membre d’équipage à ses commandes, l’Arche poursuit inexorablement sa course folle à travers l’univers, une course qui pourrait prochainement entraîner sa collision avec une étoile…
Harlan Ellison avait vu grand dans son projet de série télévisée, n’hésitant pas à utiliser Ben Bova en tant que consultant scientifique sur THE STARLOST. Mais, plus que tout, il avait contacté les plus prestigieux auteurs de la littérature de science-fiction. Ainsi A. E. Van Vogt, Frank Herbert, Phillip K. Dick, Ursula K. Le Guin, Thomas M. Dish, Joanna Russ et Alexei Panshin devaient écrire les épisodes de la série événement produite par Twentieth Century Fox Television ! Imaginez ce que cela aurait pu donner !
Nous sommes en 1973, aux sortirs de 2001 : L’ODYSSEE DE L’ESPACE (1968), et Harlan Hellison souhaitait visiblement conférer à sa série un sérieux scientifique et une qualité scénaristique irréprochables. En outre, Keir Dullea, l’acteur ayant incarné David Bowman dans 2001, faisait parti du casting. Il jouera dans les quatorze épisodes de THE STARLOST le rôle de Devon, un orphelin moustachu rêveur et naïf qui a perdu ses parents fermiers dans un incendie. Enfin, Douglas Trumbull, également connu pour avoir conçu les effets spéciaux de 2001, aurait permis à THE STARLOST d’atteindre un degré de perfection encore jamais vu à la télévision en utilisant son Magicam System.
Mais que s’est-il donc passé pour que THE STARLOST ne parvienne pas à son objectif ? Prévue au départ pour bénéficier d’un gros budget, la série se retrouva très vite avec des moyens financiers largement insuffisants. Avec la science-fiction, il faut tout créer : intérieurs de vaisseau, vues spatiales, surfaces de planètes… et cela revient forcément très cher. THE STARLOST perdit également Douglas Trumbull dès les premiers tours de manivelle.
Harlan Ellison se contentera dès lors de demeurer en tant que créateur de la série, conservant Douglas Trumbull seulement en tant que producteur exécutif. Ursula K. Le Guin participera à un seul épisode, « The Goddess Calabra », le reste des épisodes étant écrits par des scénaristes canadiens. Walter Koenig (Chekov dans STAR TREK) fera plusieurs apparitions, et John Meredith Lucas, auteur de scénarios pour STAR TREK, écrira le dernier épisode intitulé « God That Died. »
L’histoire de la télévision a sans doute raté une belle occasion de faire de THE STARLOST l’une des plus grandes séries de science-fiction, si ce n’est LA plus grande…
Sources : Wikipédia, Starlog TV Episode Guides, devildead.com
Allez, après Pinhead la dernière fois on reste dans l’horreur avec Chucky. Vous pourrez aller télécharger votre poupée tueuse, à ne pas mettre entre toutes les mains, sur Papertoys Clemper. Notez qu’elle possède un regard aussi sympathique que Pinhead, et pourtant tous deux n’appartiennent pas à la même famille.
Le numéro 22 de Science et Inexpliqué (juillet-août) est un numéro spécial entièrement consacré à « Dix grandes énigmes qui défient la raison et la science. » On y trouve Amityville, la communication avec les animaux, les miracles à Fatima, les rochers vivants de la Vallée de la Mort, le grand serpent de mer, les enlèvements par les extraterrestres… Edouard Brasey y donne son point de vue concernant la légende du grand serpent de mer, de même que le docteur Paula Messina est interrogé sur cet incroyable phénomène de rochers qui se déplacent ! Je rappelle que, contrairement à Top Secret, Science et Inexpliqué n’est pas disponible en Nouvelle-Calédonie, il faut le commander par internet.
Star Wars, la Saga en BD numéro 32 de juillet-août nous offre les quatrièmes et dernières parties du Cristal de Kaïburr et de La Rivière du Chaos. On y trouve également une interview exclusive de Jan Duursema, la talentueuse dessinatrice de Clone Wars et Legacy avec même ses dessins secrets. Une nouvelle série est lancée, intitulé Starfighter Crossbones. Une BD parodique, Les Rebel Four !, termine en délire le magazine des fans de STAR WARS.