Aujourd’hui c’est Halloween, alors joyeuse fête d’Halloween à toutes et tous ! J’espère que vous avez prévu votre déguisement et que vous allez faire peur à tous vos voisins, hé, hé, hé !
L’HYMNE D’HALLOWEEN…
Monsieur Tim Burton, le poète d’Hollywood, nous a offert en 1994 « l’hymne » d’Halloween avec son merveilleux film d’animation L’ETRANGE NOËL DE MONSIEUR JACK (THE NIGHTMARE BEFORE CHRISTMAS). Le grand Danny Elfman en est le compositeur. Ecoutons sorcières, vampires, loups-garous, zombies et créatures de la nuit chanter « Bienvenue à Halloween »…
VOS DECORATIONS D’HALLOWEEN…
Les Echos d’Altaïr ont déjà publié au fil des ans quelques liens vers des sites proposant des décorations pour Halloween, dont certaines magnifiques. Petit rappel : (cliquez sur les titres pour accéder aux liens)
Dioramas, Necronomicon, squelettes, grimoires et cercueils
VOTRE BIBLIOTHEQUE D’HALLOWEEN…
Se donner des frissons, quel plaisir ! Voici une petite sélection de livres étranges à lire à la chandelle… (cliquez sur les titres pour accéder aux liens)
Enigmes Mystérieuses / Loups-Garous, du Mythe à la Fascination
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter beaucoup de cauchemars et de grosses frayeurs en ce jour d’Halloween !
« Il n’avait plus écrit une ligne depuis des années. Les revues, les livres ne se vendaient plus. Tout se passait maintenant à la nuit tombée dans ces maisons pareilles à des mausolées, se dit-il, suivant le fil de sa pensée. Des mausolées vaguement éclairés par la télévision où les gens gisaient comme autant de cadavres. Les lumières grises, multicolores parfois, atteignaient leurs visages sans jamais les atteindre eux-mêmes réellement. »
(Ray Bradbury / Les Pommes d’Or du Soleil)
Deux nouveaux dessins de Separth pour le blog des Echos d’Altaïr, l’un en guise d’avertissement (ne jamais confondre une pastèque et un oeuf de Face-Hugger, sinon…) et l’autre qui sent bon la vapeur du steampunk !
Pour voir les dessins en plein écran, cliquez sur le lien en-dessous de chacun d’eux.
Dot Matrix du délirant LA FOLLE HISTOIRE DE L’ESPACE (SPACEBALLS / 1987 / Mel Brooks) est l’androïde qui veille sur la virginité et les bonnes manières de la princesse Vespa. Véritable version féminine de C-3PO de STAR WARS (admirez la jupe), également aussi râleuse (si ce n’est plus) que le célèbre androïde compagnon de R2-D2, Dot Matrix possède des roulettes sous ses pieds qui lui permettent de se déplacer à vive allure lorsque c’est nécessaire. Il nous faut également signaler que, chose rare dans la grande famille des robots, des cheveux d’or garnissent sa tête au visage éternellement figé dans un parfait étonnement. C’est Laurence Badie qui prête sa voix si particulière à Dot Matrix dans la version française, une voix qui renforce son rôle de nurse stressante que l’on aimerait par moment débrancher !
Après la créature de Frankenstein jeudi dernier, laissons place aujourd’hui au comte Dracula. Un peu trop souriant sur la photo, me direz-vous ?… certes… mais notre homme aime se donner en spectacle et séduire les belles. Cette version papertoy ne ressemble à aucun acteur connu ayant endossé le rôle du célèbre vampire des Carpates : exit Bela Lugosi, Christopher Lee et tant d’autres. Sans doute pour des raisons de droits, vous savez combien les Américains sont friands de procès… Moins taillé à la serpe contrairement à son compère géométrique Franky de jeudi dernier, notre Dracula est aussi moins facile à réaliser, on s’en doute. Néanmoins le plan de montage est (pour une fois !) très complet et précis. Votre seigneur de la nuit vous attend ici dans son château…
Les éditions Artus Films ont eu la très bonne idée de sortir deux petits coffrets DVD regroupant chacun quatre films, des perles rares de la glorieuse époque des fifties dépoussiérées et offertes aux amateurs de vieux films fantastiques et de SF. Classées par thème, on y trouve « Destination Mars » consacré comme il se doit à la planète rouge et ses habitants, et « Les Dinosaures Attaquent » où la famille T-Rex va croquer de l’humain. Un vrai bonheur pour les collectionneurs !
DESTINATION MARS !
Le coffret « Destination Mars » propose les quatre titres suivants (cliquez sur les titres pour découvrir les bandes-annonces) : ROCKETSHIP XM (1950 / Kurt Neumann), FLIGHT TO MARS (1951 / Lesley Selander), RED PLANET MARS (1952 / Harry Horner) et le célèbre classique INVADERS FROM MARS (1953 / William Cameron Menzies), des séries B (parfois Z…) avec leurs qualités et leurs défauts… Cependant on ne boudera pas notre plaisir à découvrir enfin certains de ces titres totalement inédits en France. En outre, cette collection « Prestige » qui porte bien son nom offre un livret de douze pages consacré à l’histoire des films de SF américains des années 1950 et, comme si cela n’était pas suffisant, quatre « lobby cards » des films présentés sont disponibles en cadeau ! On y trouve également des bandes-annonces, des courts métrages et des diaporamas d’affiches et de photos des films. Merci Artus !
LES DINOSAURES ATTAQUENT !
Le coffret »Les Dinosaures Attaquent » propose quant à lui les quatre titres suivants (cliquez sur les titres pour découvrir les bandes-annonces) : THE BEAST OF HOLLOW MOUNTAIN (1956 / Edward Nassour & Ismael Rodriguez), KING DINOSAUR (1955 / Bert I. Gordon), LOST CONTINENT (1951 / Sam Newfield) et TWO LOST WORLDS (1951 / Norman Dawn). Diaporamas d’affiches et de photos, bandes-annonces, court-métrage de Willis O’Brien, livret de douze pages et « lobby cards » accompagnent ce coffret. Que demande le peuple !
Ne comptez pas trouver ces coffrets en Nouvelle-Calédonie, vous vous en doutez. Ils sont uniquement disponibles sur les différents sites de vente par correspondance.
Marianne Tissandier est la présidente du dynamique Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie qui fête cette année ses 25 ans d’existence, association destinée à promouvoir l’Imaginaire. Marianne a gentiment accepté de répondre aux questions de Morbius, votre dévoué serviteur sur Altaïr IV. On y parle Sci-Fi Club, mais aussi du fameux Week-End Geek de cette fin de semaine et tout simplement des geeks…
Morbius : Marianne, tu es mère de famille, tu as ton boulot et tu es la présidente du Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie. Concilier le tout, est-ce une chose facile ?
Marianne : LOL. Je mentirais en disant que c’est tous les jours « facile », disons qu’avec un peu (*beaucoup*) d’organisation c’est faisable. Ma famille est compréhensive et m’accompagne aussi, ce qui aide souvent. Au Sci-Fi, j’ai la chance de bénéficier du soutien actif de nombreux membres. Et puis la différence entre les thématiques traitées dans mon boulot et au Sci-Fi permettent de se reposer l’esprit en passant de l’un à l’autre
Cette année des 25 ans du Sci-Fi Club est une année faste pour l’association. Rappelle-nous les différents événements qui se sont déjà succédés et ceux qui vont se dérouler bientôt.
Oui, l’année a été très riche pour l’association qui a créé un nouveau logo à cette occasion. Entre mars et avril, nous avons animé plusieurs soirées à l’Université de la NC. Il y a eu une soirée d’initiation au jeu de rôles, une soirée « enquête » autour d’une conspiration et d’extra-terrestres, nous avons participé à une soirée sur les « détectives de l’impossible » et animé une autre sur les « aliens » au cinéma. Le 21 mai, nous avons organisé une journée entièrement consacrée à l’imaginaire à la Maison du Livre de la Nouvelle-Calédonie, pour fêter la réouverture de notre bibliothèque et le partenariat des deux associations. Entre le 20 et le 24 juillet, nous avons collaboré au Centre d’Art pour son festival de cinéma « bis » dénommé « Fantastic’Art ». Du 20 juillet au 13 août, nous avons monté l’exposition « Scifimages 1.1 », la 2ème du genre, lors de laquelle des illustrateurs étaient invités à réinterpréter des classiques de la science-fiction et de la fantasy dans un environnement « local ». Lors du week-end du 20 août, nous avons accueilli plus de 70 personnes à notre 6ème week-end médiéval fantastique qui a eu lieu à Dumbéa. Au début de ce mois, une soirée enquête ou « murder » a également été organisée, et enfin nous arrivons à notre nouveau projet, le 1er week-end « Geek » de Nouvelle-Calédonie, qui aura lieu les 29-30-31 octobre à la salle d’honneur de la mairie de Nouméa. Pour finir l’année, la 24ème « Nuit du Fantastique » (descendante des 24 Heures du Fantastique) se déroulera au Cinécity dans la nuit des 3-4 décembre…
Y aura-t-il une nouvelle expo Scifimages en 2012, et si c’est le cas sur quel thème sera-t-elle basée ?
Oui, c’est un projet qui me tient à coeur, et qui est aussi pour moi l’occasion d’utiliser mes compétences professionnelles pour le plaisir. L’année prochaine, nous allons participer à un projet dénommé « Bulles de Caillou », coordonné par la Maison du Livre de la Nouvelle-Calédonie, et dont le principe est de créer un grand nombre d’animations autour de la bande dessinée pour aider à la lutte contre l’illettrisme. Le défi de Scifimages 1.2 pour les dessinateurs sera donc de faire une illustration en rapport avec la bande dessinée, la science-fiction et/ou le fantastique. Ils pourront par exemple réinterpréter des personnages ou des livres connus. Ils pourront utiliser des techniques de BD ou au contraire modifier la forme habituelle de personnages célèbres… Tonton Marcel dans l ’espace, revu à la façon de Moebius ? Pourquoi pas ?
Les 29, 30 et 31 octobre 2011 aura lieu le Week-End Geek. Pourquoi un week-end geek ?
Parce que l’anglicisme est à la mode, et qu’au final il exprime assez bien les intérêts des membres de l’association de l’imaginaire… L’archétype du « Geek » est cette personne férue de nouvelles technologies, lisant de la fantasy et de la science-fiction, jouant aux jeux de rôles ou aux jeux vidéos, adepte de Star Wars ou de Star Trek, aimant se costumer à l’occasion… Bref, un peu de tout ce que l’on fait, même s’il n’est pas obligatoire de tout aimer pour faire partie de l’association.
En fait, ce Week-End Geek, c’est la 20e Convention de Jeux de Rôles sous une autre appellation, non ?
En quelque sorte. Disons que le gros du week-end sera composé de jeux de rôles, mais qu’il n’y aura pas que ça, loin de là…
Rappelle-nous le programme du Week-End Geek et dévoile-nous ses secrets !
Les journées du samedi 29 et du lundi 31 seront donc consacrées à la convention de jeux de rôles. Notre invité sera également là pour ceux qui veulent des dédicaces, ou simplement une rencontre, ainsi qu’une exposition « Geek » qui présentera des figurines, des sabres lasers et d’autres objets liés à la « culture geek ». Lors de la journée de dimanche, point de jeux de rôles, mais d’autres types de jeux (dont des jeux vidéos) et puis du dessin sur ordinateur, avec notre invité et des dessinateurs locaux, et enfin le concours de « Cosplay ». Il s’agit d’un concours de costumes que les participants doivent faire eux-même, et qui doivent reprendre des personnages de mangas, de dessins animés ou de jeux vidéos.
Pourquoi Boulet en invité plutôt qu’un autre ?
Tout d’abord parce qu’il est lui-même un geek, et nombre de ses « notes » (les dessins et bandes dessinées qu’il poste sur son blog http://www.bouletcorp.com/) font référence à des thématiques communes à la culture geek. Ensuite parce que c’est un très bon dessinateur doublé d’un scénariste intelligent. Enfin parce qu’il est sympathique et qu’il a accepté notre invitation en toute simplicité.
Les geeks sont-ils nombreux sur le Caillou ?
Nombreux par rapport à quoi ? Tout est relatif. Le grand air et le beau temps ne sont pas toujours propices à la bonne croissance des geeks ^^ mais comme partout on en trouve ici et cet événement est pour eux, pour nous, l’occasion de se rassembler, se rencontrer et bien sûr s’amuser:)
Te considères-tu comme geek ?
Je suis en quelque sorte une geek « touche à tout »… Je suis loin d’être une spécialiste du cinéma de SF ou de la littérature comme toi ou certaines des personnes qui écrivent pour Les Echos d’Altaïr, mais j’aime tout ce qui touche à la science-fiction, au fantastique, à la fantasy, dans tous les domaines et depuis longtemps, et je pense que c’est ce qui me rend « geek »… Enfin, ça et le fait d’être au Sci-Fi club depuis 20 ans ^^
Est-il prévu que ce Week-End Geek devienne un rendez-vous annuel ?
Nous verrons comment se passera ce week-end, et en fonction de son succès, s’il est souhaitable de le reconduire… Nous aimerions beaucoup le refaire en tous cas, créer un événement semblable à la « Comic Con »… en juste un peu plus modeste
Et pour 2012, déjà des projets ?
A nouveau des partenariats avec l’Université : une soirée « Space Opera » entres autres, et puis Fantastic’Art, Scifimages, la convention, la Nuit du Fantastique, le week-end médiéval… rien que ça devrait nous tenir occupés pour l’année… Nous aimerions enrichir la bibliothèque aussi, et puis continuer à ouvrir tous les samedis après-midis à la Maison du Livre. Nous sommes généralement partants pour tous les nouveaux projets nous permettant de promouvoir la science-fiction et le fantastique.
Un dernier mot pour le Week-End Geek et une adresse pour joindre le Sci-Fi Club ?
Que vous soyiez Geek ou simplement curieux, venez faire un tour, prendre un café, découvrir, vous amuser ! Renseignements sur scificlubncal@gmail.com
Photo de Marianne Tissandier (c)Eric Dell’Erba / MLNC
On doit la B.O. de la série des EVIL DEAD a un talentueux compositeur malheureusement méconnu : Joseph LoDuca. Il est également à l’origine des musiques des séries télévisées produites par son copain Sam Raimi : HERCULE et XENA LA GUERRIERE. Si notre homme est plutôt dans l’ombre des grands (John Williams, Alan Silvestri, James Newton Howard, James Horner…), c’est sans doute parce qu’il n’a jamais vraiment eu l’occasion de participer à un projet cinématographique d’envergure. Joseph LoDuca a signé les partitions de films tels que LE PACTE DES LOUPS (éh oui !), BOOGEYMAN : LA PORTE DES CAUCHEMARS, LES MESSAGERS, en fait pas mal de films d’horreur et d’autres séries TV telles que AMERICAN GOTHIC ou TRIANGLE.
Joseph LoDuca (1958)
Avec EVIL DEAD 3 : L’ARMEE DES TENEBRES, Joseph LoDuca signe une somptueuse bande originale de film dont le prologue haut en couleur annonce la qualité. L’action du film se situant au Moyen Âge, LoDuca a choisi de s’inspirer de thèmes grandioses et épiques propres aux super productions hollywoodiennes, ce qui contraste nettement avec le côté série B des EVIL DEAD ! Le prologue d’EVIL DEAD 3 que vous allez entendre est en ce sens absolument magnifique, et l’on croirait soudain écouter un extrait de la B.O. du SEIGNEUR DES ANNEAUX ou d’un peplum tel que BEN HUR ! Le reste de sa composition pour le film de Sam Raimi est cependant plus modeste mais avec toujours de splendides morceaux, en particulier ceux imitant le style musical du Moyen Âge.
LE DRAGON DU LAC DE FEU (DRAGONSLAYER)
Année : 1981
Réalisateur : Matthew Robbins
Scénario : Hal Barwood & Matthew Robbins
Production : Howard W. Koch (Walt Disney / Paramount)
Musique : Alex North
Effets spéciaux : ILM
Pays : USA
Durée : 109 min
Interprètes : Peter MacNicol, Caitlin Clarke, Sir Ralph Richardson, John Hallam, Peter Eyre, Ian McDiarmid…
L’HISTOIRE :
Un dragon terrorise les habitants d’une région. Afin de calmer la bête, le roi fait sacrifier de jeunes vierges. Mais un vieux magicien et son apprenti décident d’aller tuer le monstre…
C’est en pleine période où les échecs des studios Walt Disney se succèdent et où la célèbre maison de production cherche à se donner une nouvelle image que naît LE DRAGON DU LAC DE FEU. L’époque laisse peu de place aux films appartenant au Merveilleux et à l’Heroic Fantasy, le public préférant alors le cinéma de science-fiction, par conséquent le projet nage à contre courant, et l’on peut s’étonner de l’accord des studios.
On doit LE DRAGON DU LAC DE FEU à deux hommes : Hal Barwood et Matthew Robbins (lesquels, pour la petite histoire, on fait découvrir Ralph McQuarrie à George Lucas). Avant de parvenir à une version qui les satisfasse, Barwood et Robbins écriront treize scénarios du film ! Leur connaissance en matière d’effets spéciaux représentera un atout non négligeable pour la mise en chantier du DRAGON DU LAC DE FEU (nos deux hommes ont assisté à la création d’Industrial Light and Magic).
Le projet prend progressivement une telle envergure que le budget atteint bientôt les 18 millions de dollars, une somme énorme pour l’époque. Walt Disney s’associe alors à Paramount pour produire le film. 40 des meilleurs techniciens au monde travaillent sur LE DRAGON DU LAC DE FEU (parmi eux Brian Johnson, Dennis Muren, Phil Tippett…) dont la plupart ont travaillé sur STAR WARS IV, RENCONTRES DU TROISIEME TYPE et ALIEN. Le film nécessitera deux années.
Dès le départ, Barwood et Robbins ne souhaitent pas que LE DRAGON DU LAC DE FEU s’apparente à un merveilleux conte de fées. Au contraire, les deux hommes font tout pour décrire un Moyen Âge authentique, à la fois plongé dans l’obscurantisme, les croyances et la misère, cela afin de gagner en crédibilité aux yeux du public. Les décors sont soignés, et l’éternelle grisaille du film contribue à son atmosphère souvent sinistre. En ce qui concerne le tournage en extérieurs, Barwood déclare : « Le temps n’était pas toujours très beau. Nous avions beaucoup de problèmes à cause du temps. Nous tournions pendant l’été écossais et gallois, et pourtant nous avons eu de terribles pluies ! » L’histoire du film se déroule dans le monde d’Urland. Barwood précise : « Nous pensions que cela ressemblerait à l’Angleterre au début du VIe siècle. En général, nous avions plus en tête un endroit historique qu’un site fantastique, parce que cela correspondait à notre idée que tout devait avoir un aspect très réel. Nous savions que nous choisirions les îles britanniques, parce qu’elles ont l’aspect, le paysage, l’arrière-plan rocheux, le ciel bas et couvert de nuages que nous recherchions. Nous avons créé ce monde en construisant 18 décors différents. Quatre plateaux principaux furent nécessaires aux Studios Pinewood. Des tonnes de ciment, plastique, de faux rochers, etc., ont été disposés avec soin sur une surface de plusieurs hectares. »
Toujours dans cette optique de conférer au film une certaine crédibilité, Barwood et Robbins se refusent à y introduire des créatures fantastiques tels que des elfes ou des gnomes. Tous leurs efforts vont alors converger vers une seule et même créature : le dragon. Créature légendaire s’il en est, le dragon est ici la vedette du film, et quelle vedette ! Barwood et Robbins vont jusqu’à lui donner un nom latin : Vermithrax Pejorative (le vers maléfique de Troie) !
Le dragon du film sera conçu par David Bunnett et Phil Tippett des studios ILM de George Lucas, à partir des idées de Barwood et Robbins qui auront pour l’occasion compulsé et étudié toutes les publications en rapport avec la créature fantastique. Le monstre se devait d’être très impressionnant et imposant, à tel point que lorsque Vermithrax déployait ses ailes, le public devait s’imaginer une envergure d’environ 27 mètres ! Et, plus que tout, Vermithrax devait être absolument crédible au risque de ridiculiser le film. Ainsi, 4 millions de dollars seront nécessaires pour sa conception, et notre dragon sera l’objet de toutes les attentions. Il est le résultat à l’écran des effets spéciaux les plus aboutis en matière d’effets optiques, d’animation en stop-motion, d’intervention de l’informatique, d’effets de maquillages et mécaniques. Plusieurs versions de Vermithrax seront conçues en différentes tailles (de quelques centimètres à plusieurs mètres). Un modèle réduit situé sur un moteur spécial pourra même bouger 16 parties différentes du corps simultanément.
Danny Lee et son équipe fabriquent également une tête aux yeux et aux mâchoires articulées au bout d’un cou de 4,80 mètres de long (pour un poids de 2 tonnes !), une queue mobile de 6 mètres, une patte griffue et des ailes de 18 mètres d’envergure. La peau de Vermithrax sera en uréthane. L’ensemble sera conçu en deux mois seulement. Brian Johnson (COSMOS 1999, L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE…) supervisera les effets mécaniques d’une grande difficulté à coordonner car les pannes se succèdent et les mouvements du dragon s’avèrent plutôt saccadés. Dix personnes sont parfois nécessaires pour permettre à la créature de se mouvoir convenablement. Cependant ce travail de titan portera à la longue ses fruits et Vermithrax s’offrira alors son premier rôle à l’écran.
Hal Barwood déclare à propos du repaire du dragon : « C’est Elliot Scott qui a conçu le décor du repaire du dragon, occupant à lui seul deux plateaux ! Ce décor devait être soigneusement protégé contre les dangers du feu. En fait, les sapeurs-pompiers de la région étaient toujours présents. Peter McNicol a montré beaucoup de courage lorsqu’il a traversé les flammes et tout le reste ! »
Sir Ralph Richardson (Ulrich) incarne brillamment le vieux magicien détenteur d’un savoir interdit tandis que Peter MacNicol joue le jeune Galen pour son premier rôle au cinéma. Barwood déclare au sujet des acteurs du film : « Matthew est allé à Toronto, New York, Los Angeles et San Francisco, où nous avons vu beaucoup d’acteurs pour les rôles de Galen et Valériane, les deux jeunes premiers. Il nous a tout simplement fallu beaucoup de temps pour trouver les acteurs qui semblaient répondre aux besoins dramatiques que nous avions en tête. » En ce qui concerne Sir Ralph Richardson : « Pour ce qui est de Sir Ralph Richardson, nous avions pensé à lui en écrivant l’histoire. C’est étrange, parce que à deux occasions, la même chose s’était passée, et dans les trois cas, l’acteur auquel nous pensions a fini par jouer le rôle ! Il est très rare d’écrire un rôle avec un acteur en vue. Cela peut d’ailleurs être très dangereux pour la rédaction de l’histoire. Mais nous trouvions que Sir Ralph Richardson avait une très grande maîtrise de son rôle, et qu’il pouvait incarner un vieil homme à la main de fer et être empreint d’une sorte de pouvoir charismatique, sauvage et démentiel. Nous avons donc pensé que nous devrions lui présenter l’histoire, pour savoir s’il aimerait jouer le rôle, nous l’avons fait et il a accepté. »
LE DRAGON DU LAC DE FEU, qui fête cette année ses 30 ans, demeure encore aujourd’hui une référence en la matière, en particulier, on s’en doute, pour son dragon d’une crédibilité rarement atteinte au cinéma. A la fois cruelle, féroce, effrayante et majestueuse, la créature fantastique qui hante les légendes du monde entier depuis des siècles trouve enfin un film qui restitue avec honneur toute sa force et son image impressionnante. Chacune de ses apparitions est superbe.
Le film de Barwood et Robbins s’affranchit du monde souvent mièvre de Disney. Cette fois, on ne s’adresse plus aux enfants mais aux adultes, avec des scènes parfois cruelles où l’on frôle l’horreur, et avec l’univers sombre d’un Moyen Âge inquiétant. Quant aux acteurs, Sir Ralph Richardson nous offre un puissant magicien maître de son art alors que Peter MacNicol s’avère peut-être un peu fadasse dans le rôle du jeune Galen, et surtout il ne possède pas la gueule de l’emploi.
LE DRAGON DU LAC DE FEU, s’il est aujourd’hui dépassé par les dragons de l’ère du numérique, aura marqué d’une pierre blanche le cinéma du Merveilleux, et son dragon est loin d’avoir vieilli. Il paraît encore plus beau que jamais face aux versions de pacotille présentées dans des films tels que DONJONS ET DRAGONS.
L’avis des spécialistes :
« Dragonslayer est un film audacieux à plus d’un titre : premier grand film de « fantasy » pure, il s’est refusé, à un certain niveau, d’exploiter le genre dans ses aspects les plus commerciaux pour, au contraire, rester fidèle à un esprit très traditionnel. » (Jean-Marc Lofficier / L’Ecran Fantastique n°27 d’octobre 1982)
« Pendant près de deux heures, on feuillette un merveilleux – c’est le cas de le dire – livre d’images. C’est devenu tellement rare qu’on aurait tort de s’en priver. » (Première)
Sources : L’Ecran Fantastique, Wikipédia.
- Morbius -
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On croit toujours avoir déniché le pire dans notre grande série des Robots-craignos, mais il y a pire que le pire avec Andy, robot de la série télévisée humoristique américaine QUARK (1977-1978). Andy a été créé par Andy Quark (Richard Benjamin) à partir de pièces de rechange et il oeuvre à bord de la gigantesque station spatiale Perma One.
Ah, sacré Andy ! Belle mine que ce robot, vous ne trouvez pas ? Andy ressemble en fait à… une sorte de machine à laver que l’on aurait posée sur deux cylindres et dans laquelle la ménagère serait enfermée, agitant désespérément ses bras vers l’extérieur. Quant à la tête d’Andy… sans commentaire… mis à part le fait qu’il s’agit encore une fois d’une version transparente.