« La science-fiction ressemble à un singe poilu, né à la cour d’Espagne, et qui, dans le Grand Siècle, aurait voulu peindre comme Vélasquez. Même si ce singe fou a existé, personne n’en entend plus parler aujourd’hui alors que tout le monde connaît Vélasquez. Et si j’adore les singes qui ont le cul lisse et tout nu, je déteste ceux qui essaient de peindre, car c’est toujours une catastrophe. J’aime la science parce qu’elle nous parle de particules charmées. La science-fiction, elle, est une purge infecte, une huile de ricin mélangée à un dégoûtant jus d’orange et de pruneau que l’on aurait renversé sur une nappe blanche, juste avant le dîner. Et tout le monde vomit parce que personne ne peut supporter l’immonde couleur verdâtre qui envahit lentement les fourchettes en vermeil et les grands verres de cristal. » (L’effet Science-Fiction / Igor et Grichka Bogdanoff / éd. Robert Laffont / 1979)
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