« Il y a eu, il y a encore un nombre incalculable de mondes et de civilisations dont chacun a nourri l’orgueilleuse illusion d’être unique dans l’espace et le temps. Il y a eu un nombre incalculable d’hommes atteints de la même mégalomanie dont chacun s’est cru unique, irremplaçable, non reproductible. Il y en aura d’autres… »
(Alfred Bester / L’Homme démoli)
Kryten 2X4B-523P, tel est le nom de notre robot-craignos d’aujourd’hui. Vous pourrez le rencontrer si vous fréquentez les épisodes du sitcom britannique de science-fiction : RED DWARF (1992-1999). Modèle de robot-serviteur, Kryten est également expert en science, et son ambition est de devenir le plus humain possible. Pour cela, il s’évertue à reproduire l’aspect négatif des hommes qu’il côtoie dans ses missions en apprenant à savoir mentir et insulter, en particulier. Je pense, personnellement, qu’il est forcément sur la bonne voie. Kryten peut parfois devenir agressif, et notre robot possède trois têtes de rechange avec lesquelles il peut entamer des discussions…
Joli modèle de papertoy que cette moissonneuse à épice du film DUNE de David Lynch ! Même si l’objet possède de nombreuses pièces, sa réalisation ne semble pas insurmontable. Vous pourrez trouver votre machine ici-même et ainsi partir à la recherche de la précieuse épice, indispensable au menu du réveillon !
L’EXCALIBUR
L’Excalibur est le vaisseau vedette de la série télévisée de science-fiction 2267, ULTIME CROISADE (CRUSADE), dérivée de BABYLON 5. Il s’agit d’un destroyer de classe Victoire, fruit du croisement des technologies Minbaris et Vorlons, et produit par les industries Edgar de l’Alliance interstellaire. Sa mission est vitale pour la survie de l’espèce humaine : il doit trouver à travers l’univers le remède qui permettra d’éradiquer le virus volontairement disséminé sur la Terre par l’espèce Drakh. Il n’a que cinq ans, c’est-à-dire le temps précis avant que le virus extraterrestre ne s’active pour entraîner l’extinction totale de la race humaine.
D’une longueur de 2990 mètres, l’Excalibur possède un équipage issu des Forces terriennes. Son capitaine est Matthew Gideon. Son armement est constitué de rayons à faisceaux d’énergie et de particules. Trois émetteurs disposés sur le vaisseau permettent de faire converger les faisceaux vers l’avant de la proue dans une puissance de tir impressionnante. Les tirs peuvent également détruire des installations à la surface de planètes.
Le savant Henry Frankenstein n’a qu’une seule obsession : créer la vie artificiellement. Pour mener à bien ses expériences, il va façonner un corps humain à partir de morceaux de cadavres et lui donner vie grâce à la puissance électrique de la foudre. Mais sa création a été dotée par erreur du cerveau d’un assassin…
FRANKENSTEIN est à l’origine un roman, Frankenstein ou le Prométhée Moderne, écrit en 1816 par une jeune femme de 19 ans : Mary Shelley. Le cinéma en a fait plus d’une centaine de films, des adaptations les plus fidèles aux moins inspirées, en passant par l’utilisation du savant ou de la Créature dans des productions plus exotiques ou détournées. La première date de 1910, mais c’est bien celle de 1931, avec Boris Karloff dans le rôle de la Créature (et non du monstre !), qui a marqué tous les esprits et qui est devenue au fil du temps l’un des plus grands classiques du cinéma fantastique et de science-fiction. C’est de cette version dont nous parlerons ici. Mais avant de commencer, il nous faut réparer une erreur souvent faite : la Créature ne s’appelle pas Frankenstein, Frankenstein est le nom de son créateur. En fait, la Créature n’a jamais eu de nom.
Après l’immense succès de DRACULA de Tod Browning en 1931, Bela Lugosi qui a incarné le célèbre comte est envisagé d’office pour le rôle de la Créature de Frankenstein dans ce nouveau projet Universal. Des tests de maquillage sont effectués, mais c’est l’acteur lui-même qui refuse finalement d’endosser le rôle : il se trouve horrible et méconnaissable. En outre, cette interprétation totalement muette l’inquiète : « Mes fans vont être frustrés », dit-il. Le projet change donc d’équipe, et c’est un certain James Whale qui le récupère.
Jack Pierce, sélectionné dès le départ pour réaliser les fabuleux maquillages de la Créature, s’était lancé entre-temps dans des recherches avant d’aboutir, au bout de six mois intenses, à sa version de la Créature. « Ça a été un travail long et difficile pour tenter de trouver des solutions et des explications à ses agissements », déclare Pierce à propos de Frankenstein. « Frankenstein n’était pas un docteur, mais un scientifique, donc… Il devait ouvrir le crâne avant de le refermer en utilisant des rivets. Il m’a aussi fallu ajouter les éléments électriques permettant de connecter l’alimentation sur le cou. » Et c’est finalement Henry Pratt, alias Boris Karloff alors âgé de 43 ans, qui est choisi pour le rôle de la Créature de Frankenstein parmi une dizaine de candidats. « C’est moi qui ai eu le plus de chance », déclare modestement Karloff. « Je parle de chance car tous auraient probablement fait aussi bien que moi et en auraient tiré les mêmes bénéfices. »
Jack Pierce raconte à propos du maquillage : « La perruque était faite à partir de coton hydrophile posé au sommet du crâne pour le rendre plat et proéminent. Plutôt que de lui donner une tête arrondie, cela modifiait la somme de chaque côté. Et nous en créions une nouvelle chaque jour. La grande entaille visible sur son front, témoignant de l’ouverture pratiquée pour y placer le cerveau, nécessitait trois heures de maquillage chaque matin. Ensuite, il fallait placer les électrodes sur son cou. Le maquillage était de la couleur gris clair que j’avais créée avec la société de cosmétiques Max Factor. » Ainsi, durant six semaines, Karloff endure cinq heures de maquillage et deux heures de démaquillage par jour.
Quant à Jack Pierce, il participera à six suites où sa version de la Créature sera à chaque fois différente. Boris Karloff reviendra dans le rôle de la Créature avec LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN (James Whale / 1935) et LE FILS DE FRANKENSTEIN (Rowland V. Lee / 1939). Mais s’il y a bien un film qui demeure à jamais ancré dans la mémoire des cinéphiles et des fantasticophiles, c’est celui de 1931 de James Whale, avec un Boris Karloff des plus impressionnants.
L’avis des spécialistes :
« Karloff apporte à la créature tout son potentiel pathétique et émotif, poussant des cris d’enfant apeuré, tendant des mains hésitantes pour signifier son incompréhension. Sa première apparition est d’autant plus marquante qu’elle est sobre, sans effets d’épouvante appuyé (si ce n’est une série de gros plans de plus en plus rapprochés sur son visage, sous des angles différents), et dans un silence total. [...] Ce crâne carré et cicatrisé, ces paupières lourdes, ce teint blafard se sont irrémédiablement imprimés dans l’inconscient collectif. » (Fantastyka n°6 / Gilles Penso)
« Cette face douloureuse vissée par de gros boulons à un cou qui ne lui appartient pas, cette face à qui la lumière fait cligner les paupières et qui cherche à entonner quelques mots tandis qu’une main aux doigts malhabiles voudrait bien saisir l’impalpable rayon lumineux qui la frappe, appartient au « monstre » le plus célèbre de l’histoire du cinéma. » (Cent Monstres du Cinéma Fantastique / Jean-Pierre Andrevon & Alain Schlockoff / éd. Jacques Glénat)
Sources : L’Écran Fantastique, Fantastyka, 80 Grands Succès du Cinéma Fantastique (Jean-Claude Romer & Pierre Tchernia / éd. Casterman), Les 100 Chefs-d’oeuvre du Film Fantastique (Jean-Marc Bouineau & Alain Charlot / éd. Marabout), Histoires du Cinéma Fantastique (Gérard Lenne / éd. Seghers), Cent Monstres du Cinéma Fantastique.
« Les Feuillets d’Hypnos » était la branche littéraire du Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie. Animée pendant des années par Mandragore, elle se réunissait à intervalles réguliers en compagnie des deux autres sections cinématographiques et rôlistes de l’association. Les Échos d’Altaïr se proposent de vous faire découvrir, durant ces prochaines semaines, quelques-uns des précieux écrits de Mandragore rédigés à l’époque pour Les Feuillets d’Hypnos…
Les réunions des Feuillets d’Hypnos débutèrent quelques mois seulement après la création du Sci-Fi Club. Mandragore, qui était entré en contact avec l’association par l’intermédiaire du fanzine CosmoFiction, se proposa tout bonnement de créer une section littéraire, grande absente du club. Le Sci-Fi accepta d’office. Confiée entre les mains de ce professeur de français passionné de littérature, d’une culture à toute épreuve, personnage fascinant amoureux fou de poésie et d’Imaginaire, l’association bénéficia aussitôt des activités des Feuillets d’Hypnos où chacun dut adopter un pseudo, comme Mandragore. Je me souviens que le mien était « Kraken » !
Un programme des Feuillets d’Hypnos.
À l’époque les réunions du Sci-Fi Club avaient lieu le samedi, soit en journée complète ou soit en après-midi seulement. Les Feuillets d’Hypnos animèrent ainsi des ateliers d’écriture où s’enchaînaient lipogrammes, logorallyes, cadavres exquis, histoires sans fin et tant d’autres jeux d’écriture, tous axés sur l’Imaginaire bien sûr. Nous travaillions en petits groupes, répartis un peu partout dans le local de l’association, voire même dans le jardin derrière ma maison quand le club se réunissait chez moi. L’ambiance était très détendue, parfois trop ! On s’amusait de nos écrits, les lisant devant une assemblée qui ne manquait pas d’humour ! Certains ont été publiés en 1992 dans Les Chemins de la Création, une publication du Sci-Fi Club en association avec le Centre Territorial de Recherche et de Documentation Pédagogiques (aujourd’hui CDP), un ouvrage destiné aux enseignants en quête de recettes pour faire écrire leurs élèves. Les Feuillets d’Hypnos sont également à l’origine du concours Sci-Fi / Les Nouvelles dont les meilleures histoires furent rassemblées dans deux ouvrages présentés sur ce blog : En d’Autres Temps, en d’Autres Lieux… et La Dernière Fugue.
À chaque réunion des Feuillets d’Hypnos, en dehors de la revue littéraire des dernières parutions en librairie, un auteur de la littérature fantastique ou de science-fiction nous était présenté par Mandragore. Sa vie, son oeuvre : à l’arrivée on savait tout, ou presque ! Tolkien, Lovecraft, Stephen King, Jules Verne, Farmer, Matheson, Robert E. Howard et tant d’autres encore furent au programme. On écoutait religieusement Mandragore nous dévoiler tous les secrets d’un géant (ou d’un nain) de la littérature de l’Imaginaire. À la fin nous mourions d’envie de dévorer une bibliothèque entière ! Les journées à thème furent l’occasion de découvrir ou d’approfondir nos connaissances sur divers auteurs ou sujets propres à la littérature fantastique ou de SF. On s’essayait parfois, avec modestie, à imiter un Lovecraft ou un King… Et quand Mandragore s’y mettait à son tour, c’était autre chose !
Quelques présentations d’auteurs et dossiers à thème ont été publiés à l’époque des années 1990 dans le bulletin du Sci-Fi Club, Sci-Fi News. Ce sont ces précieux écrits de Mandragore pour Les Feuillets d’Hypnos que Les Échos d’Altaïr comptent vous faire partager. Une catégorie Feuillets d’Hypnos a été créée pour l’occasion sur le blog. On y trouvera ainsi pour les auteurs : Jules Verne, Philip José Farmer, Robert E. Howard, Gérard Klein et Jean-Pierre Andrevon. Du côté des dossiers à thème : Homo mecanicus, Le pays de l’esprit (essai sur le rêve), Les dinosaures dans la littérature de science-fiction et de fantastique, Démons et merveilles, L’homme et son double.
À bientôt dans Les Feuillets d’Hypnos !
- Morbius -
Ridley Scott a déclaré à propos de la Théorie des Anciens Astronautes défendue par Erich von Däniken : « La NASA et le Vatican s’accordent sur le fait qu’il est presque mathématiquement impossible que l’espèce humaine en soit arrivée où nous en sommes sans un peu d’aide en cours de route. »
Les Échos d’Altaïr vous souhaitent à toutes et à tous un bon réveillon et un joyeux Noël 2011 !
En cadeau, le blog vous offre le lien vers FRACTURE, un court-métrage amateur récent de SF tourné en cinq jours mais qui a demandé trois années de préparation ! Réalisé par le Britannique Ashley Wing, et d’une durée de douze minutes, FRACTURE se déroule dans le futur, dans un avant-poste minier situé sur une planète lointaine et hostile. Deux hommes et une femme doivent cohabiter ensemble. Au final, ils auront vécu la solitude, l’amour et… la trahison. Véritable petit thriller, FRACTURE a nécessité la participation de nombreux cinéastes amateurs à travers le monde. C’est un Français, François Sébastien, qui s’est chargé de la supervision des effets visuels. FRACTURE est bien sûr présenté en V.O.
Le lien : FRACTURE
Comme chaque année désormais, et pour le plus grand plaisir de ses nombreux fans, le Doctor Who revient pour Noël dans un épisode d’une heure ! Le Fantôme des Noëls Passés, épisode appartenant à la cinquième saison et diffusé pour Noël 2010 en Grande-Bretagne (où vient de s’achever récemment la sixième saison), sera programmé sur France 4 pour la première fois le 24 décembre en France et le 25, à 20h40, pour la Nouvelle-Calédonie. L’histoire est la suivante : « Alors qu’Amy et Rory effectuent leur voyage de noces à bord d’un vaisseau spatial de croisière, leur bâtiment se trouve en perdition dans l’atmosphère nuageuse d’une planète inconnue, Sardicktown. Amy appelle à la rescousse le Docteur qui arrive à bord du Tardis. Il tente de convaincre Sardick, l’usurier grincheux qui contrôle l’atmosphère de la planète, de faire une bonne action en sauvant le navire… »
Cette fois ça y est : voici la bande-annonce officielle du film de Ridley Scott, PROMETHEUS ! Ce film, que l’on dit ne pas être la préquelle au film ALIEN, se déroule cependant quelques dizaines d’années avant l’histoire de Ripley. On y retrouve la créature géante aperçue dans ALIEN de 1979 et bien d’autres éléments qui nous sont familiers. En tout cas, les premières images de PROMETHEUS sont largement prometteuses et impressionnantes ! On peut s’attendre à un film de SF géant, et le mot est faible !