Jack Arnold (2e partie)

Posté le 6 avril 2012

JACK ARNOLD (2e partie)

(première partie disponible ici)

Jack Arnold (2e partie) dans Cinéma bis 16092701114815263614519488

LA REVANCHE DE LA CRÉATURE (REVENGE OF THE CREATURE, 1955)

La créature n’est pas morte ! Découverte puis capturée, elle est enfermée dans un océanorium de Floride où deux savants tentent de lui apprendre à parler. Visiblement peu bavarde, la créature s’échappe et s’en va semer la panique en ville. Malgré le côté très commercial de cette suite, Jack Arnold s’en tire tout de même la tête haute, et réalise selon l’avis de plusieurs critiques une séquelle supérieure à CREATURE FROM THE BLACK LAGOON.

16092701115015263614519489 dans Cinéma bis américain

Toujours interprété par Ricou Browning, la saga connaîtra un troisième volet en 1957 avec THE CREATURE WALKS AMONG US (LA CRÉATURE EST PARMI NOUS) sous la baguette du réalisateur John Sherwood. À signaler au générique de cette REVANCHE DE LA CRÉATURE, la première apparition cinématographique de Clint Eastwood dans le rôle d’un assistant de laboratoire. Ce dernier refera une brève apparition dans le film suivant de Jack Arnold…

Image de prévisualisation YouTube

16092701115215263614519490 dans Dossier

TARANTULA (1955)

Adaptation cinématographique plus ou moins fidèle d’un épisode que notre réalisateur tourne pour le feuilleton THE SCIENCE-FICTION THEATRE, TARANTULA exploite un thème cher à la SF des fifties : le gigantisme animal. Après les fourmis de THEM ! (DES MONSTRES ATTAQUENT LA VILLE) en 1953, et avant les mantes religieuses de THE DEADLY MANTIS (LA CHOSE SURGIE DES TÉNÈBRES) en 1957, Jack Arnold nous propose une tarentule géante.

Craignant une future famine due à une surpopulation croissante, un scientifique découvre une formule capable d’augmenter la proportion d’un animal. Cobaye involontaire de ses expériences, une tarentule s’échappe de sa cage de verre et s’enfuit dans le désert où elle atteindra une dimension gigantesque. Heureusement pour le monde, Clint Eastwood veille en pilote d’avion. Il détruira l’imposante arachnide.

16092701115615263614519493 dans Dossier : Jack Arnold

Toujours sous l’aile du producteur William Alland, Jack Arnold retrouve pour les besoins de son nouveau film le scénariste Martin Berkeley (THE REVENGE OF THE CREATURE), mais surtout Clifford Stine qui signera les superbes travelling matt du film.

Si diriger des E.T. et une créature aquatique ne posa guère de problème à Jack Arnold, il n’en fut pas de même pour sa nouvelle vedette. Afin de sélectionner la tarentule idéale, la Universal dût importer du Panama plus de soixante spécimens. Sur ce nombre, une petite quantité fut retenue pour le tournage. Comment diriger une tarentule ? Jack Arnold trouve la solution grâce à un petit jet d’air qu’il utilise sur celle-ci pour la faire avancer où il désire.

16092701115515263614519492 dans Fifties SF

Jouant habilement sur l’une des plus grandes phobies de l’humanité, TARANTULA fait mouche et rapporte des millions dans le tiroir-caisse de la Universal.

Année bien remplie que celle de 1955 pour Jack Arnold. En effet, après REVENGE OF THE CREATURE et TARANTULA, il tourne, toujours à la demande de la Universal, les séquences additives à THIS ISLAND EARTH (LES SURVIVANTS DE L’INFINI). En fait, Arnold réalise les vingt dernières minutes du film où l’on découvre la planète Metaluna. Véritable morceau d’anthologie, tout y est : attaques de vaisseaux spatiaux, mutants au crâne hypertrophié et cités futuristes. Un vrai met de choix pour tous les mordus de space opera. Cependant Arnold n’est pas crédité au générique, et seul le nom de Joseph Newman y apparaîtra.

Pas de fantastique au programme de notre réalisateur en 1956, il ne tournera que deux petits westerns de série B.

Par contre 1957 sera une grande année pour lui. En effet, il tournera son film le plus célèbre et l’un des plus grands classiques de la SF des années 50.

Image de prévisualisation YouTube

- Dave Altout & Sandrine B.-

(Article publié dans le fanzine Midian numéro 2 de février 1994)

4 commentaires pour « Jack Arnold (2e partie) »

  1.  
    Trapard
    6 mai, 2012 | 8:12
     

    J’adore cet article.
    Petit coup de coeur pour Tarantula que j’ai découvert, ado, grâce à la Dernière Séance d’Eddy Mitchel et que je me passais en boucle en VHS.
    D’ailleurs, on y voit (à moitié) Clint Eastwood dans de la figuration longue, mais avec un masque sur le visage, puisqu’il interprète l’un des pilotes qui bombarde l’araignée au napalm à la fin du film. Arnold (réalisateur ou producteur) lui redonnera un petit rôle de laborantin dans la suite de Creature of black lagoon, ceci avant qu’Eastwood interprète l’un des premiers rôles de la série TV Rawhide.
    Je crois qu’en second lieu, bien avant la créature du lac noir et après Tarantula, j’ai une petite préférence pour l’homme qui rétrécit ainsi que pour le météore de la nuit.
    Merci aux rédacteurs de ce passionnant article.

  2.  
    6 mai, 2012 | 8:17
     

    C’est également dans La Dernière Séance que j’ai découvert et enregistré TARANTULA. Ensuite, Cinéma de Quartier, sur Canal + m’a permis d’en enregistrer (et d’en découvrir) beaucoup. Dommage que ces deux programmes n’existent plus aujourd’hui, car ce n’est pas TCM qui comble le gouffre : la SF et le fantastique ne sont pas sa tasse de thé. On sent bien qu’elle se force à diffuser, parfois, des films appartenant à ces genres.

  3.  
    Trapard
    6 mai, 2012 | 8:27
     

    Je n’ai plus Canal Sat. mais j’ai été un accro des séances tardives de la chaîne ACTION qui faisait des rétrospectives fascinantes : tous les premiers Jean Rollin, plusieurs films du brésilien Jose Mojica Marins et beaucoup d’autres classiques souvent rares et souvent indédits.
    Pour la SF des années 50, il ne nous reste que Bach Films, je crois… :-(

  4.  
    6 mai, 2012 | 9:13
     

    Action continue un peu, « mollement » devrais-je dire. Syfy France a également, à ses débuts, programmé quelques séries B et Z du cinéma de SF. Maintenant elle a déterminé une grille spécialement adaptée aux mioches et ados boutonneux, donc surtout pas de films en noir et blanc sinon ils tombent raide mort.

Laisser un commentaire

Information pour les utilisateurs
Les retours à la ligne et les paragraphes sont automatiquement ajoutés. Votre adresse e-mail ne sera jamais affichée.
Veuillez prendre conscience de ce que vous postez