« Retour vers les 80′s », nostalgie oblige, présentera de temps à autre une critique (ou plutôt devrais-je dire une opinion) parue dans la première série du fanzine calédonien CosmoFiction, celui, très amateur, publié de 1984 à 1986 et rassemblant 17 numéros (non scannés sur ce blog). C’était l’époque des GREMLINS, WARGAMES, SOS FANTÔMES, DUNE, LEGEND, TERMINATOR, LADYHAWKE, LES GOONIES… bref, que du bon ! C’était aussi l’époque où, à l’âge de 19-20 ans, alors que le Sci-Fi Club n’était pas encore né, je vendais à mes potes Cosmo et où le cousin de Métropole était le « correspondant de France » ! Notre passion se lisait àtravers nos écrits et notre engouement aveuglait parfois notre sens critique ! Mais peu importe, au moins nous vivions intensément nos rêves sans nous soucier du « qu’en-dira-t-on ».
L’histoire : « A deux semaines de rendre un projet de science vital pour eux, car susceptible de les faire recaler, deux lycéens, Michael et Vince, adeptes des « 400 coups » ne trouvent rien de mieux que de dérober, dans une base militaire, un appareil mystérieux dont ils ne tardent pas à découvrir qu’il est doté d’une technologie leur ouvrant des portes spatio-temporelles ! » (scifi-universe.com)
LES AVENTURIERS DE LA QUATRIÈME DIMENSION (MY SCIENCE PROJECT) s’annonçait plutôt comme un bon divertissement de SF. Il n’en fut rien. La déception fut au rendez-vous en 1985, autant pour moi que pour Alain !
« Amateurs des AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE, fanatiques de LA QUATRIÈME DIMENSION, c’est à vous que je fais appel ici car, comme vous, ce nom bien sympathique des AVENTURIERS DE LA QUATRIÈME DIMENSION m’a tapé dans l’œil ! Seulement… elles sont à présent bien loin mes illusions à propos de ce que pouvait contenir ce petit film de science-fiction, car il s’agit bien là d’un petit film… tout petit même à mes yeux… ainsi qu’à mon sens de l’humour…
Première remarque : l’humour qui se veut ici omniprésent s’avère, par l’intermédiaire des héros de l’histoire (deux étudiants minables qui ne savent que réparer leur voiture ou baiser), être assez plat (pour situer à peu près le niveau, disons que les amateurs de RAMBO y trouveront quand même leur compte !). On est bien loin du comique d’INDIANA JONES et du charme de la série de Rod Serling ! Une seule consolation : les effets spéciaux, qui, de leur côté, ont largement rempli leur rôle.
Un film qui, s’il semble s’inscrire dans la jeune lignée de RETOUR VERS LE FUTUR, n’en demeure pas moins d’un niveau bien moins élevé, tant au point de vue de l’histoire que du comique !
Pour en revenir aux effets spéciaux, on peut dire qu’il est aujourd’hui si commun d’en rencontrer d’excellents dans le cinéma US que ceux-ci ne suffisent pas à relever l’intérêt du film dont l’histoire, mal exploitée, en fait un navet. »
- Alain -
Réalisation : Jonathan R. Betuel / Scénario : Jonathan R. Betuel / Acteurs : Dennis Hopper, John Stockwell, Fisher Stevens, Michael Berryman…
Le célèbre Runabout de STAR TREK : DEEP SPACE NINE, modèle papertoy, sera peut-être le vôtre avec beaucoup de patience et de persévérance car le travail est d’ampleur. Mais vous ne vous attendiez tout de même pas à un modèle facile à réaliser, j’espère ! Vous trouverez votre Runabout à imprimer sur cette station spatiale : theroscofiles. Live long and prosper.
« Seuls mes clients les plus paranoïaques me téléphonent en plein sommeil. Bien évidemment, personne ne désire qu’un appel sensible soit décodé et affiché sur l’écran d’un vidéophone ordinaire, même si la pièce n’est pas sous écoute, on peut capter dans tout le voisinnage le bruit radioélectrique engendré par l’affichage du message décrypté. La plupart des gens se contentent néanmoins de la solution habituelle : une modification neurale permettant au cerveau d’effectuer lui-même le décodage et de transmettre directement le résultat aux centres visuels et auditifs. Le mod que j’utilise, Maître-Chiffre (NeuroComm, 5999 $), fournit également un larynx virtuel en option pour une sécurité bidirectionnelle totale… »
(Greg Egan / Isolation)
Si vous aimez les vaisseaux et les robots, ces deux sites devraient vous régaler à travers une magnifique et impressionnante collection de peintures, de dessins et d’esquisses : conceptships (pour les vaisseaux) et conceptrobots (pour les robots). Régalez-vous (et merci à Ju pour la trouvaille !).
L’ami Trapard, que vous connaissez bien pour sa participation fréquente aux Échos d’Altaïr, poursuit son intéressante exploration du « Pacifique fabriqué par Hollywood » sur le site du Cri du Cagou. Si vous avez raté les premières parties, je vous recommande vivement de les découvrir car n’est pas Trapard qui veut ! Avec tout le brio qu’on lui connaît (et son impressionnante culture du bis), il nous gratifie de perles rares du cinéma de série B ou Z d’action, de fantastique ou de SF, avec de nombreuses références et anecdotes. Le dernier chapitre actuellement consultable sur Le Cri du Cagou est dédié aux îles du Pacifique où l’on croise des dinosaures en carton pâte ou animés en stop-motion du pauvre.
Bon voyage dans le temps avec « Les dinosaures du Pacifique fantasmés », et méfiez-vous de ne pas croiser un T-Rex sur l’anse Vata si vous êtes Calédonien !
« Retour vers les 80′s », nostalgie oblige, présentera de temps à autre une critique (ou plutôt devrais-je dire une opinion) parue dans la première série du fanzine calédonien CosmoFiction, celui, très amateur, publié de 1984 à 1986 et rassemblant 17 numéros (non scannés sur ce blog). C’était l’époque des GREMLINS, WARGAMES, SOS FANTÔMES, DUNE, LEGEND, TERMINATOR, LADYHAWKE, LES GOONIES… bref, que du bon ! C’était aussi l’époque où, à l’âge de 19-20 ans, alors que le Sci-Fi Club n’était pas encore né, je vendais à mes potes Cosmo et où le cousin de Métropole était le « correspondant de France » ! Notre passion se lisait à travers nos écrits et notre engouement aveuglait parfois notre sens critique ! Mais peu importe, au moins nous vivions intensément nos rêves sans nous soucier du « qu’en-dira-t-on ».
Jamais nous n’aurions pu imaginer une suite au chef-d’œuvre de Stanley Kubrick : 2001, L’ODYSSÉE DE L’ESPACE. Et pourtant, Arthur C. Clarke, déjà à l’origine de la nouvelle qui inspira le film de Kubrick, écrivit quelques années plus tard 2010, la suite officielle. Son roman sera adapté au cinéma par Peter Hyams. Voici les trois critiques parues sur ce film dans le fanzine CosmoFiction. La première, d’Alain, date de mai 1985 (CosmoFiction 6) ; la seconde, de Paul-Étienne C., date de février 1986, elle parut en compagnie de la mienne dans CosmoFiction 14. Le film nous avait fait forte impression, au point même que je le considérais alors personnellement comme un chef-d’œuvre !
L’histoire : « Neuf ans après la disparition de Frank Poole et David Bowman ainsi que la perte de Discovery, le responsable de la mission, l’américain Heywood Floyd, parvient à convaincre son gouvernement, alors au bord de la guerre nucléaire avec les Russes, de l’urgence d’y retourner, officiellement pour empêcher « l’ennemi » de faire main basse sur des secrets d’état, officieusement pour voir de plus près ce mystérieux monolithe… » (CinéCritiques)
« Si 2001 : L’ODYSSEE DE L’ESPACE apparut, il y a dix-sept ans de cela, comme une révolution dans le cinéma et reste encore aujourd’hui considéré comme un chef-d’œuvre, 2010 n’en demeure pas moins réussi.
C’est d’ailleurs un film formidable à tous points de vue que nous présente Peter Hyams, à commencer par son scénario. Un scénario qui nous donne une image totalement différente de celles que nous ont proposé des films comme LE JOUR D’APRES, LA TROISIEME GUERRE MONDIALE ou encore L’AUBE ROUGE, puisqu’il nous présente l’étonnante association de l’URSS et des USA pour non seulement tenter de découvrir ce qui s’est passé à bord du vaisseau américain « Discovery » abandonné, après un incident terrible, en orbite autour de Jupiter, mais également pour poursuivre les recherches qui n’avaient pas pu être menées à bien par l’équipage du « Discovery » : découvrir si la vie existe ou peut exister sur d’autres planètes que la Terre. Il ne fait aucun doute que le réalisateur a voulu ici transmettre par l’image de cette association un message humanitaire et de paix, ce qui me semble d’ailleurs avoir été très bien réussi car je dois dire que personnellement je fus très impressionné par ce côté du film.
Il est surprenant de remarquer, pendant la vision du film, qu’à aucun moment Peter Hyams n’a fait preuve de chauvinisme envers les Américains. Cela s’explique peut-être par le fait qu’il ait fait appel à plusieurs acteurs soviétiques, en plus des acteurs américains, pour incarner l’équipage russe du vaisseau « Leonov ». Cette excellente idée est certainement l’un des nombreux atouts qui font de 2010 un film très réaliste. Mais le plus grand restera, sans aucun doute, les effets spéciaux. Ils réussissent à impressionner le spectateur par des images et des décors dénués de ces nombreux gadgets SF que l’on rencontre souvent aujourd’hui dans tout film de science-fiction.
S’il existe un côté, par contre, où Peter Hyams n’a pas du tout suivi l’exemple de Stanley Kubrick dans 2001 : L’ODYSSEE DE L’ESPACE, c’est au niveau des rapports humains et des sentiments qui sont ici nettement plus visibles. Avec des films comme ORANGE MECANIQUE et SHINING, il est évident que Stanley Kubrick n’est pas très sentimental. Peter Hyams a remis les choses en place.
Ceux qui ont apprécié 2001 auront certainement hâte de connaître l’explication ayant trait à la nature du monolithe noir qui hante l’espace, et qui le hante d’ailleurs toujours dans 2010. A vrai dire, cette intrigue ne sera résolue qu’à moitié, le seul astronaute à s’en être approché ayant été pulvérisé dans l’espace. L’on imagine que le monolithe est la structure de base à la création de toute forme de vie puisque partout où celui-ci est présent il y a de la vie ou il va y en avoir. Le responsable américain de l’expédition le surnommera « Ambassadeur d’Intelligence ». On ne peut en fait lui donner une définition exacte. Le mystère qui était, à son sujet, total dans 2001 reste donc ici encore mystère… partiel, si l’on veut.
Et pour ceux qui n’ont pas vu 2001 : L’ODYSSEE DE L’ESPACE, me direz-vous, que leur reste-t-il d’attrayant ? Qu’ils se rassurent. Peter Hyams, qui a décidément réussi ce film d’une façon magistrale, a fait en sorte que 2010 soit un film plaisant et tout à fait compréhensible pour tous. »
- Alain -
« Enfin ! Le voilà sur nos écrans (depuis le temps qu’on l’espérait !). Ne vous attendez surtout pas , en allant voir 2010, à vous retrouver en face d’une pâle reconstitution du chef-d’œuvre de Stanley Kubrick (2001), ou encore en face d’un super space opera du genre de STAR WARS ; mais 2010 n’est pas non plus un de ces films psychologiques où l’on ne comprend rien du début à la fin, non, 2010 : L’ANNEE DU PREMIER CONTACT est un chef-d’œuvre, il n’y a pas d’autre mot pour le désigner. Du début jusqu’à la fin du film vous resterez béat devant les effets spéciaux…
2010, c’est l’Événement de l’année, malgré la sortie prochaine de STAR TREK III (space opera à 100%) qui ne pourra sans doute pas me faire changer d’avis ; 2010, c’est un bijou ! Mais non, je ne déteste pas le space opera, loin de moi cette idée. Mais quand on se retrouve devant un film qui a demandé des années de travail, dont la réalisation a été menée de main de maître, dont l’intrigue est si passionnante…
Dès les premières images du film, je fus cloué à mon fauteuil. Et lorsque je vis Jupiter apparaître sur l’écran, je sentis mes yeux s’écarquiller ! J’assistais à un spectacle unique, d’une rare somptuosité. Il s’agit en effet de la plus étonnante représentation de planètes réalisée à ce jour : SU-PER-BE (c’est le mot !).
Quant aux vaisseaux, vous pourrez découvrir et admirer le magnifique « Leonov » qui, vu de l’extérieur, possède une certaine ressemblance avec ceux de STAR WARS. Le « Discovery » est toujours présent, ainsi que le monolithe noir (ou plutôt « les ») dont on n’apprend rien de plus dans ce second volet que ce que l’on avait appris dans le premier (c’est-à-dire pas grand chose). Quant aux acteurs, 2010 compte une excellente distribution avec le non moins excellent Roy Scheider, révélé par JAWS et confirmé par 2010. Également présente, Helen Mirren (CALIGULA) qui, pour une Américaine incarnant une Russe, mérite toute notre admiration ! Les autres acteurs sont tous aussi convaincants les uns que les autres, leur prestation est plus qu’excellente…
Mais il nous faut également tirer un grand coup de chapeau au réalisateur, Peter Hyams, et au responsable des effets spéciaux : Richard Edlund. Que dire à leur sujet à part que c’est grâce à eux que le film atteint son niveau de crédibilité le plus total, qu’ils se sont saignés les quatre veines pour satisfaire les spectateurs assidus que nous sommes… et ils y sont arrivés, au-delà de nos espérances, en nous offrant un très grand et très beau film. Allez voir 2010 et, pourquoi pas, le revoir !
- Paul-Étienne C. -
« Décidément, Jupiter semble être le monde préféré de Peter Hyams ! Après son excellent film OUTLAND, où toute l’action était censée se dérouler sur Io, l’un des satellites de Jupiter, Hyams récidive, toujours dans le même secteur du système solaire avec, cette fois-ci, un morceau de choix : 2010, la suite du chef-d’œuvre de Stanley Kubrick, 2001 : L’ODYSSEE DE L’ESPACE. Alors que l’œuvre cinématographique originale réalisée par Stanley Kubrick, pleine de poésie mais froide, nous entraînait dans l’espace sur un air de Strauss, nous faisait découvrir des vaisseaux blancs aux allures élancées et nous obligeait à nous creuser les méninges, 2010 version Hyams est une œuvre tout à fait différente du premier film, mais une œuvre digne du plus haut intérêt. En effet, 2010 est un film superbe, admirablement mis en scène par Peter Hyams qui, là encore, nous prouve tous ses talents de réalisateur et sa parfaite maîtrise quant à la direction d’acteurs. Il serait stupide de vouloir à tout prix comparer les deux films : Hyams avait décidé, dès le départ, que 2010 serait tout à fait différent de 2001. C’est ainsi que nous découvrons une suite qui, sur une histoire parfaitement claire, répond à certaines de nos questions laissées en suspens à la fin de 2001, une suite où les vaisseaux sont tarabiscotés mais d’un grand réalisme, où les effets spéciaux n’ont jamais atteint un tel degré de perfection (à part dans les STAR WARS !) : ils sont incroyablement convaincants !
Certains, comme moi, regretteront peut-être les vaisseaux du premier film et leurs intérieurs d’un réalisme sans pareil au contraire de ceux de 2010 aux tableaux de bord aux couleurs de l’arc-en-ciel : on se croirait en pleine fête foraine ! Mais, malgré ce détail, 2010 constitue une digne suite à 2001, un chef-d’œuvre sublime par ses images et ses acteurs au talent irréprochable. C’est aussi et surtout un grand message de paix. La fin du film reste, à ce propos, quelque peu surprenante. Mais il est parfois si bon de pouvoir s’imaginer qu’un jour, peut-être en 2010, les peuples de la Terre finiront par s’entendre et se tourneront alors, ensemble, vers les étoiles en oubliant à jamais leurs conflits… »
- Morbius -
Et non, mon cher Morbius, les peuples de la Terre en cette année 2012 n’ont jamais été aussi c… et proches de la destruction, et la Nouvelle-Calédonie est loin d’être épargnée par la bêtise humaine, crois-moi.
Réalisation : Peter Hyams / Scénario : Peter Hyams (d’après le roman d’Arthur C. Clarke) / Acteurs : Roy Scheider, Helen Mirren, John Lithgow, Keir Dullea, Bob Balaban…
Ridley Scott a déclaré : « Pour moi, d’une façon logique et mathématique, le fait que nous soyons assis là, dans cette pièce, avec tous ces détails qui nous entourent, au milieu d’un monde avec tous ces problèmes, me fait penser qu’il est impossible que nous ne soyons que des molécules ayant évolué parallèlement à tout le reste, et que ça forme un tout aussi cohérent, aussi harmonieux. Je me dis qu’il y a forcément quelqu’un, ou quelque chose qui nous y a aidés, qui stabilise tout ce qui existe et qui inscrit chaque élément à sa place dans notre univers. »
Mais qu’a donc vu ce robot pour écarquiller ces gros yeux ronds ? Notre photographe professionnel des Échos d’Altaïr (hum !…) ? le Yéti ?… Caroline Munro ?… Allons, tout de même pas Jessica de la série télévisée L’ÂGE DE CRISTAL !… car c’est bien de cette série que nous provient ce nouveau spécimen de robot-craignos. « Friend », tel est son joli nom, est le compagnon (au sens le plus noble du terme) d’une jeune fille vivant seule dans un complexe souterrain. Lui-même accompagné d’un autre robot (encore plus craignos, et que l’on vous présentera peut-être une prochaine fois, si vous êtes sages), il meuble la solitude de sa maîtresse (au sens le plus noble du terme) par des conversations aux phrases toutes faites et sans saveur, du genre de celles que l’on peut échanger avec les collègues de bureau.
« Friend » aurait pu fièrement s’intégrer dans la catégorie « Robot-cool » s’il n’avait possédé une telle tête. Mais qui a bien pu la concevoir ainsi ?… Résultat étonnant de l’accouplement d’un épouvantail et d’une poubelle, « Friend » nous ferait presque pitié, et son regard a l’air de nous dire : « Pourquoi moi ? »…
Cet extraterrestre à l’apparence étrange est un Martien de LA GUERRE DES MONDES (WAR OF THE WORLDS / 1953 / Byron Haskin), grand classique du cinéma de science-fiction qui s’inspire librement du roman éponyme de H. G. Wells. C’est à l’occasion d’une séquence dramatique que nous pouvons enfin découvrir le Martien en question, mais son apparition est brève et elle demeurera unique, juste le temps pour le spectateur d’entrevoir son horrible faciès en pleine lumière avant qu’il ne soit violemment frappé par le héros du film. C’est alors dans un cri strident que le monstre s’enfuit. La scène est suffisamment intense pour glacer le sang, même si l’apparence de notre Martien peut prêter à sourire aujourd’hui.
Veines proéminentes, système de vision particulier et mains constituées de trois doigts ventouse (typique dans les fifties), le Martien de LA GUERRE DES MONDES compte parmi les créatures les plus célèbres du cinéma de science-fiction, et ce malgré son apparition furtive.
On sait peu de choses concernant la conception du Martien, sinon que c’est Charles Gemora qui l’a réalisé et incarné dans le film de Byron Haskin, aidé de sa fille Diana. De magnifiques photos de sa réalisation sont disponibles sur le site Hollywood Gorilla Men. Vous pourrez ainsi découvrir l’apparence véritable et entière de notre cher Martien…
L’avis des spécialistes :
« Même si le film lui-même, très daté (emploi de soucoupes volantes, message anti-Rouges…), reste moyen, les Martiens, ces gros champignons dotés d’un œil unique et brandissant leurs trois doigts ventousés, témoignent d’un effort trop rare dans la SF cinématographiée pour échapper à l’anthromomorphisme ou au « géomorphisme ». » (Cent Monstres du Cinéma Fantastique / Jean-Pierre Andrevon & Alain Schlockoff / éd. Jacques Glénat)
Autres Monstres Sacrés présentés dans Les Échos d’Altaïr : Alien / King Kong / Predator / Créature du Lac Noir / Mutant de Métaluna / Ymir / Molasar / Gremlins / Chose / Triffides / Darkness / Morlock / Créature de It ! The Terror from Beyond Space / Blob / Mouche / Créature de Frankenstein / Visiteurs / Martien de La Guerre des Mondes (1953)