« Retour vers les 80′s », nostalgie oblige, présentera de temps à autre une critique (ou plutôt devrais-je dire une opinion) parue dans la première série du fanzine calédonien CosmoFiction, celui, très amateur, publié de 1984 à 1986 et rassemblant 17 numéros (non scannés sur ce blog). C’était l’époque des GREMLINS, WARGAMES, SOS FANTÔMES, DUNE, LEGEND, TERMINATOR, LADYHAWKE, LES GOONIES… bref, que du bon ! C’était aussi l’époque où, à l’âge de 19-20 ans, alors que le Sci-Fi Club n’était pas encore né, je vendais à mes potes Cosmo et où le cousin de Métropole était le « correspondant de France » ! Notre passion se lisait à travers nos écrits et notre engouement aveuglait parfois notre sens critique ! Mais peu importe, au moins nous vivions intensément nos rêves sans nous soucier du « qu’en-dira-t-on ».
Revenons à l’époque de la sortie de TERMINATOR de James Cameron, en 1984. Alain et moi avions alors des avis divergents sur un film devenu aujourd’hui un classique incontournable. Voici ce que nous en pensions dans les numéros 8 et 12 de CosmoFiction Fanzine respectivement parus en juillet et en décembre 1985…
L’histoire : « A Los Angeles en 1984, un Terminator, cyborg surgi du futur, a pour mission d’exécuter Sarah Connor, une jeune femme dont l’enfant à naître doit sauver l’humanité. Kyle Reese, un résistant humain, débarque lui aussi pour combattre le robot, et aider la jeune femme… » (allocine.fr)
« Si, à première vue, le scénario de TERMINATOR peut paraître original et recherché (transfert temporel d’un des robots qui dominent le monde en 2029 pour tuer la mère du plus redoutable des rebelles à leur tyrannie avant qu’il ne naisse), on s’aperçoit en fait (en particulier à la fin du film) que l’histoire est plus absurde que recherchée et qu’elle ne représente qu’un infernal cercle vicieux. Il est, de plus, bien difficile de comprendre au tout début du film, lors de la présentation de Los Angeles en 2029, que l’on se trouve face au premier prix du Festival d’Avoriaz 85 : le vol des vaisseaux (si on peut les appeler ainsi) est plus proche de SPECTREMAN que de LA GUERRE DES ETOILES !
Mais d’autres plans du film se révèleront, fort heureusement, bien plus flatteurs que ceux que je viens d’énoncer, en particulier les maquillages spéciaux de Stan Winston ou encore les effets mécaniques du Terminator qui constituent certainement à eux seuls les deux atouts du film.
TERMINATOR est un film qui n’est pas sans rappeler une quantité d’autres, et surtout SATURN 3. Son climat a trop tendance à devenir du STARSKY ET HUTCH…
La musique ne demeure quant à elle que peu intéressante. Par contre, il n’y a aucun reproche à faire au jeu d’Arnold Schwarzenegger. Il faut dire que celui-ci n’est pas plus bavard que dans CONAN… et pas plus civilisé non plus d’ailleurs !
Il ne reste de TERMINATOR qu’un film SF de bas niveau, mais, à l’opposé, un excellent film d’action. Il serrait en tout cas invraisemblable de le présenter, malgré son succès à Avoriaz, comme l’un des événements cinématographiques de l’année. »
- Alain -
« Accrochez-vous bien à votre fauteuil : dès les premières images, le Terminator – la plus redoutable des machines jamais créée par le cinéma fantastique – donne le ton au film de James Cameron : action, violence et sang ! Oui, TERMINATOR est avant tout un film d’action, le cyborg étant ici le seul élément fantastique du film, où le scénario disparaît pour faire place aux scènes choc et aux effets spéciaux. En cela, le film est une réussite totale. Fracassante, la scène du night-club ! Sanglante, la scène du carnage du commissariat ! Haletante, la poursuite en voiture à la fin du film ! Étonnante, la lutte au corps à corps entre un robot et des êtres humains !
De son côté, Arnold Schwarzenegger interprète là un rôle qui lui va à ravir ; il cesse de rouler les mécaniques (pourtant ne devrait-il pas le faire puisqu’il est ici une machine ?!) pour prendre un air grave : il voit rouge en permanence (!).
Quant au robot, au cyborg pour être plus précis, il est stupéfiant ! Son apparence, ses mouvements, sont d’une étonnante crédibilité !
James Cameron signe là un petit chef-d’œuvre du genre, et c’est avec une grande impatience que l’on attend TERMINATOR 2, déjà en projet. »
- Morbius -
Réalisation : James Cameron / Scénario : James Cameron & Gale Anne Hurd / Acteurs : Arnold Shwarzenegger, Michael Biehn, Linda Hamilton…
L’attaque du commissariat reste l’une des plus belle scène d’action que j’ai pu voir. On annonce un Terminator 5 avec Arnold, seul le retour de Cameron peut sauver la franchise.
Exact. Quant à Arnold, certes, il est aujourd’hui assez vieux, mais malgré tout, ça ne me déplairait pas de le revoir dans son rôle. Même pour une toute petite apparition.
Bonjour,
Vous souhaitez connaître le père du Terminator de Cameron, regardez donc Cyborg 2087, un film de Franklin Adreon sorti en 1966, avec l’immense Michael Rennie.
Cordialement.
En effet, c’était une des discussions dans les commentaires sous cet article : http://cosmofiction.unblog.fr/2014/01/11/cosmocritique-terminator-1984/
Par contre, Cameron a été accusé de plagiat à la sortie de TERMINATOR, mais surtout au sujet de séries comme « Au-delà du réel » et par un auteur de science-fiction dont j’ai oublié le nom mais dont Mad Movies a traité le sujet dans son « Spécial Terminator ».
De toutes façons c’est très compliqué de parler de paternité et de plagiat concernant des séries B de SF qui font toutes plus ou moins échos les unes aux autres.
De plus quoiqu’on dise aujourd’hui au sujet d’AVATAR & co, James Cameron a développé un réel univers avec la saga Terminator, qui commence avec ce court-métrage :
http://morbius.unblog.fr/2017/01/27/robot-cool-43-robot-nettoyeur-de-xenogenesis/
Je vois!!
Décollage immédiat et vive les Daleks…