« Woodropp avait acheté mon cadavre à la morgue. Rien d’étonnant à cela ; rien d’extraordinaire non plus à ce que je me sois retrouvé à la morgue. Je m’étais tout simplement ouvert les veines dans la salle de bains de l’hôtel « Au Nouveau Monde ». Si je n’avais pas été en retard pour payer ma chambre, on ne m’aurait pas trouvé aussi vite, ou, plus exactement, on m’aurait trouvé trop tard. Mais je devais de l’argent et c’est d’ailleurs en partie pour ça que j’ai fait cette tentative infructueuse pour m’évader dans un monde meilleur. J’avais une furieuse envie d’y retrouver mes parents imprévoyants et de leur dire ma façon de penser sur eux et, en général, sur tous ceux qui procréent des enfants pour notre État civilisé. »
(Anatoli Dneprov / Le monde que j’avais quitté / nouvelle publiée vers 1950)
Le livre de l’Enfant de dragon de Skyrim V : The Elder Scrolls sera le vôtre grâce à cette réplique papercraft de chez corbak-papercraft. N’essayez pas de le feuilleter, cela risque d’être difficile… Il s’agit d’une réplique très simple que vous pourrez poser fièrement sur votre bureau en attendant de devenir un véritable Enfant de dragon…
Voici ROBOWAR. C’est en tout cas, le titre du film de Bruno Mattei qui précède son film d’horreur, RATMAN, et qui suit son film post-apocalyptique, LES RATS DE MANHATTAN. Beaucoup de rats, donc, dans cette histoire mais aucune qualité scénaristique, ni cinématrographique dans ces trois films qui ne font que fouiner dans la direction du box-office pour tenter des copiés-collés vite-faits et mal-faits des films qui se vendent bien.
C’est donc sur cette voie que ROBOWAR traîne la patte comme un cul-de-jatte, en reprenant un scénario quasi-similaire à celui de PREDATOR de John McTiernan : une troupe de mercenaires enrôlés pour une mission secrète et lâchés dans la jungle amazonienne infestée de guerilleros et…euh…de ROBOWAR.
Alors ROBOWAR c’est PREDATOR mais sans budget, et très bâclé. C’est un robot de l’espace (à ce qui est dit dans le film, pour le moins) affublé d’une armature (appelons ça franchement un uniforme de pilote traficoté avec de la matière en plastique noir) et surmonté d’un casque de moto noir.
Comme Predator, ROBOWAR possède aussi sa vision infra-rouge, ou pour être plus précis, un filtre orangé ajouté à l’objectif de la caméra du film. Le tout simulant une caméra objective, ou le regard de Robowar, alimenté de sons aigus métalliques (du genre « bidi bidi… ») et bien con-cons pour simuler la voix d’une créature qui est censée être effrayante.
D’ailleurs, le reste du film est tout aussi crétin, mou et caricatural et difficilement regardable tellement les comédiens (sûrement mal dirigés, voire pas du tout…) en font des tonnes pour ne faire rire qu’eux-mêmes.
ROBOWAR est un robot très craignos pour un film très, très craignos. Et d’habitude j’emploie ce terme pour des robots qui ont un petit quelque chose de sympathique. Mais les autres robots-craignos de LEA, se serreront bien un peu, pour lui faire une petite place à leurs côtés.
- Trapard -
Tom Savini, maître des effets spéciaux de maquillage du cinéma d’horreur, a déclaré : « Le cinéma d’horreur, quand il est traité sérieusement, est bon pour la santé. Tous les endocrinologues vous le diront : les décharges d’adrénaline que libèrent des films d’horreur ou des tours de montagnes russes s’accompagnent de réactions chimiques qui combattent le cancer. Regarder un film d’horreur coûte donc beaucoup moins cher qu’un traitement médical de pointe. »
Aventurons-nous à la fin des années 1980 avec, cette fois, la seconde génération du fanzine calédonien CosmoFiction, celle qui se compose de six numéros étalés de 1988 à 1991. Notre voyage nostalgique se poursuit avec quelques-unes des critiques cinématographiques parues au fil des numéros du fanzine.
Voici la critique passionnée du film PRINCESS BRIDE parue dans CosmoFiction Fanzine numéro 3 d’août 1988 et rédigée par P.E.C…
L’histoire : « Que peut bien faire un petit garçon cloué au lit par la grippe, condamné à écouter les conseils des grands et même de subir un grand-père rabat-joie, au lieu d’aller faire les quatre cents coups avec ses copains ? Et voilà en plus que le papay se met en tête de lire à haute voix un conte de fée aux antipodes de Superman et de Rambo ! Au Moyen-Age, dans le pays imaginaire de Florin, la belle Bouton d’Or se languit après le départ de son bien-aimé Westley, parti chercher fortune et qu’elle croit mort. Cinq ans plus tard, elle accepte d’épouser le prince Humperdinck pour qui elle n’éprouve aucun amour. Mais peu avant son mariage, elle est enlevée par trois bandits et entraînée dans une aventure mouvementée au cours de laquelle elle retrouvera sa raison de vivre… » (allociné)
« Formidable Rob Reiner, personnage inattendu et surprenant qui ne cessera de nous étonner ; après le succès, incroyable et totalement imprévisible, de STAND BY ME – œuvre merveilleusement sincère et émouvante – celui-ci nous propose maintenant un nouveau plat, hors-normes une fois de plus, qui provoquera certainement plus d’un rejet malvenu de ce public bien trop fier et précieux pour aller voir un conte de fées. Pensez donc : « ils ont passé l’âge ! » Quel gâchis, monsieur Reiner, c’est vraiment donner de la confiture aux cochons !
Certains vont certainement commencer à se demander si j’ai vraiment du goût à force de mettre des 6, 7, à volonté dans mes « cosmotations ». Mais, ne craignez rien, il se trouve que j’ai la « chance » de ne tomber que sur des films qui le méritent (après une sélection assez sévère !). Et ce PRINCESS BRIDE est également de ceux qui vont engendrer plus d’une discussion passionnée au SCI-FI MINICLUB… ce conte de fées si vrai, si beau, comme ceux que l’on vous racontait quand vous étiez gosse, avec, en bonus, un petit humour déridant irrésistible ! Vous y retrouverez de beaux héros prêts à se battre, comme toujours, pour une bonne et noble cause (même si celle-ci est plus d’une fois tournée en dérision !), où l’héroïne est chaste et vertueuse (mais aussi c…e que ses pieds !), avec de gros géants sans rien dans le ciboulet, des nains plein d’esprit, des sorciers, mais aussi un méchant à la hauteur de la situation (Chris Sarandon, irrésistible dans le rôle du prince lâche et cruel !)… Bref, tous les ingrédients qui font de ce film un petit chef-d’œuvre.
L’histoire commence un peu à la façon de L’HISTOIRE SANS FIN, lorsque Peter Falk offre à son petit-fils le livre : « Bouton d’Or »… Je ne vous en dit pas plus, l’histoire se déroulera devant vos yeux enchantés, en douceur, vous turlupinant le nerf optique avec délectation, sans que vous ne puissiez décrisper ce sourire béat qui ne vous quittera pas de toute la projection si ce n’est pour laisser place à un éclat de rire !
Mark Knopfler nous signe quant à lui une B.O. formidable d’une beauté pure et simple (sic !), face cachée de son immense talent ou, du moins, un côté que je ne lui connaissais pas. Les décors et la mise en scène sont indiscutablement… indiscutables ! Les acteurs sont également irrésistibles, chacun dans leur composition. Ils personnalisent à eux seuls les héros de toutes les histoires merveilleuses du monde, même Robin Wright-l’ignoble, fameuse héroïne du feuilleton le plus attardé de toute la planète : « SANTA BARBOUZE » !
GO AND SEE THIS FILM ! Désopilant jusqu’au tréfond de la moëlle épinière, un petit chef-d’œuvre unique en son genre, intelligent, mixant audace, amour, humour, aventure et beauté enchanteresse ! Mêlez-vous aux feux de l’action, entrez dans cet univers fabuleux où vous devrez faire face aux dangers les plus mortels de l’homme à six doigts, sombre personnage qui éprouve une volupté sadique à faire souffrir les autres, sans oublier aussi les cruels R.T.I. (Rongeurs de Taille Inhabituelle)… et les mille et un pièges tendus par les Marais de Feu. PRINCESS BRIDE est un conte trop hors du commun pour être simplet, mais hélas trop magique pour être vrai !
L’humour, s’il est omniprésent, n’écrase pas de sa masse tout le film. Il sait se montrer présent quand il faut, avec justesse et malice, parodiant même parfois certains éléments de notre société actuelle. Ainsi : le sorcier de la forêt, caricature flagrante du Juif new-yorkais tout droit sorti d’un film de Woody Allen (ce qui n’est pas forcément une référence).
PRINCESS BRIDE sait aussi laisser place à des scènes tendres, peu convaincantes et émouvantes, il est vrai, mais tellement superbes, car transposées dans des décors somptueux, sur une musique peu envahissante mais caressant ces quelques moments avec douceur et amour, le tout sur fond de coucher de soleil flamboyant de mille feux, « orchestrées » par une mise en scène si simple qu’elle en est touchante… et ceci est devenu beaucoup trop rare dans notre cinéma pour que je m’en passe, croyez-moi !
Rob Reiner est un magicien qui commence à lézarder sérieusement l’édifice bâti par les Maîtres Lucas et Spielberg au plus profond de mon être… méfiez-vous, l’élève pourrait très bien dépasser ses maîtres plus tôt que prévu !
Quant à Avoriaz, petite station baignant dans l’hémoglobine pure et dure, il ne pourra jamais récompenser du Grand Prix un film comme PRINCESS BRIDE, trop crûment drôle et féérique pour répondre aux critères fondamentaux des cervelles éclatées et des poitrails éventrés… il est trop tard !
PRINCESS BRIDE fait partie de ces chefs-d’œuvre trop rares pour engendrer l’engouement et la reconnaissance, trop vrai pour susciter l’attention et l’adhésion profonde… C’est vraiment bien triste ! »
- P.E.C. -
Réalisation : Rob Reiner / Scénario : William Goldman / Acteurs : Cary Elwes, Mandy Patinkin, Chris Sarandon, Christopher Guest, Wallace Shawn, Peter Falk…
Aujourd’hui sur la chaîne YouTube des Échos d’Altaïr : THE DEADLY MANTIS (V.O. / 1957)
Cette sympathique chaudière à l’aspect d’un robot n’en est pas une, mais il s’agit bien là d’un sympathique robot à l’aspect d’une chaudière : Tic Tac (ou Tik Tok in english, voire même Tictok in french) que vous avez peut-être déjà croisé dans le film OZ, UN MONDE EXTRAORDINAIRE (RETURN TO OZ, de WalterMurch, 1985). Inoffensif et quelque peu guindé, Tic Tac guide la jeune Dorothée dans son aventure au pays magique de Oz. On appréciera particulièrement la moustache de notre robot modèle steampunk, ce qui en fait le premier être mécanique moustachu de l’histoire du cinéma (à coup sûr, il me semble…). Il se vante de représenter à lui seul l’Armée Royale de Oz.
C’est le célèbre Roger Carel qui prête sa voix à notre ami Tic tac, après l’avoir déjà prêtée à C-3PO de STAR WARS. Lyle Conway en est le concepteur. Celui-ci déclare : « Tik Tok est constitué de fibre de verre métallisée sous vide, d’où sa couleur cuivrée. C’était un joli costume, léger et agréable à porter, pour lequel Tim Rose a mis au point plusieurs améliorations du système de télécommande par radio. Il avait la tête radio-commandée, mais ses mains étaient animées de l’intérieur par l’acteur. » Eh oui, car un comédien se tenait plié en deux à l’intérieur de Tic Tac, la tête entre les jambes et les bras croisés sur la poitrine ! Il fallait Ozer… oser, pardon (je sais, le jeu de mots est facile…).
Aujourd’hui sur la chaîne YouTube des Échos d’Altaïr : « The Harryhausen Chronicles » (1 à 6)
Voici un véhicule en provenance directe de LV-426 du film ALIENS de James Cameron : il s’agit du M578 APC 09 (très facile à lire et à retenir), le même que l’on voit dans une scène écraser gaiement quelques Aliens. Vous pouvez télécharger (sans risque) sa « structure » ici et le construire tranquillement chez vous. Ah, désolé, ce n’est que sa réplique papertoy et non le modèle grandeur nature pour se balader à la campagne… ou en Brousse…
« Les tests préliminaires auxquels il avait été soumis à l’âge de six mois révélèrent chez Christian Haroldsen une prédisposition au rythme et un sens aigu du timbre. Il subit d’autres tests, bien entendu, qui préfiguraient de nombreuses voies possibles mais ces deux éléments constituaient les signes dominants de son zodiaque personnel et, déjà, leur renforcement était notable. On fournit à ses parents des quantités de bandes enregistrées présentant une très grande variété de sons et consigne leur fut donnée de les faire jouer constamment, que leur fils fût à l’état de veille ou qu’il dormit. »
(Orson Scott Card / Sonate sans accompagnement / nouvelle publiée en 1979)
Aujourd’hui sur la chaîne YouTube des Échos d’Altaïr : Making des THUNDERBIRDS
Une créature extraterrestre est abandonnée sur Terre par erreur alors qu’elle était en mission d’exploration avec les siens. Apeurée, celle-ci va se réfugier dans la propriété d’une famille américaine. Bientôt découverte par les enfants qui vont la baptiser E.T., elle va vite devenir leur amie secrète.
E.T. est une petite créature extraterrestre bipède, courte sur pattes, à la bedaine plutôt proéminente, dotée de longs bras et d’un long cou surmonté d’une tête imposante et allongée aux grands yeux. E.T. émet de légers grognements, finit rapidement par apprendre quelques mots d’anglais et possède un doigt dont l’extrémité peut émettre une lumière vive. Il peut également provoquer la lévitation.
E.T., du film de Steven Spielberg E.T. L’EXTRATERRESTRE (E.T. THE EXTRATERRESTRIAL, 1982) dont on ne connaîtra jamais le véritable nom ni la planète d’origine (mais quelle importance ?), peut se targuer d’être le seul extraterrestre de toute l’histoire du cinéma à avoir fait pleurer des foules entières. Et comment ne pas craquer pour cette merveilleuse créature au regard si expressif, à la bouille aussi laide et en même temps aussi attendrissante, « monstre sacré » créé par l’Italien Carlo Rambaldi récemment décédé ? S’il y avait un « avant E.T. », il y aura un « après E.T. », car l’extraterrestre de Spielberg marquera à jamais le cinéma de par son immense succès au box-office international et de par son approche humaine de la rencontre avec un extraterrestre.
E.T. fut conçu comme une marionnette dont l’armature de métal léger était recouverte de fibre de verre et de mousse de caoutchouc. Elle était alimentée mécaniquement et électroniquement et pouvait prendre 150 positions différentes contrôlées par vidéo.
L’avis des spécialistes :
« Si E.T. avec ses grands yeux de bébé et sa peau de tortue, est laid, voire monstrueux, c’est aussi une créature capable de partager des émotions et des sentiments que les enfants sont seuls à percevoir. » (L’Encyclopédie de la Science-Fiction / Jean-Pierre Piton & Alain Schlockoff / éd. Jacques Grancher)
Autres Monstres Sacrés présentés dans Les Échos d’Altaïr : Alien / King Kong / Predator / Créature du Lac Noir / Mutant de Métaluna / Ymir / Molasar / Gremlins / Chose / Triffides / Darkness / Morlock / Créature de It ! The Terror from Beyond Space / Blob / Mouche / Créature de Frankenstein / Visiteurs / Martien de La Guerre des Mondes (1953)
Aujourd’hui sur la chaîne YouTube des Échos d’Altaïr : Making de COSMOS 1999
Naissance de la chaîne YouTube des Échos d’Altaïr ! Une petite chaîne sans prétention dont le seul but sera de partager avec vous les meilleures (ou les pires !) trouvailles en matière de SF et de fantastique glanées ici et là sur YouTube : bandes-annonces, reportages, interviews, makings, extraits, films amateurs, films tombés dans le domaine public, etc. Une petite chaîne qui se veut également entreposer un maximum d’archives au fil du temps pour permettre une consultation à tout moment.
Et dans quelques mois, si tout va pour le mieux, la chaîne de LEA pourrait peut-être même vous proposer ses propres vidéos : un reportage très rare sur les artistes de l’Imaginaire que sont Tim White et Peter Jones (Les Couleurs de l’Irréel) diffusé en 1982 sur TF1, de même que le making de DUNE présenté dans TEMPS X en 1986, et d’autres surprises encore (toutes emprisonnées dans des VHS d’époque !). Pour cela, procédure dans les règles de l’art : Les Échos d’Altaïr prendront les contacts qui s’imposent pour obtenir les droits de diffusion, en espérant qu’ils les obtiennent…
En attendant, vous trouverez sur la chaîne de LEA tous les reportages, extraits, bandes-annonces et autres vidéos déjà présentés ou non sur ce blog ou dans le groupe Facebook des Échos d’Altaïr (leur transfert n’est pas encore fini à cette heure).
Enfin, au moins une mise en ligne par jour sera effectuée sur la chaîne. Vous serez averti par un lien en couleur présent désormais en-dessous de tous les articles paraissant sur le blog. Si cependant aucune publication n’a lieu sur le blog, au moins une vidéo sera de toute manière présente sur la chaîne des Échos d’Altaïr.
Pour débuter, LEA vous propose un document très rare (V.O. seulement) : le making en 5 parties du film culte de Douglas Trumbull : SILENT RUNNING (1972). On assiste à son tournage complet à bord d’un navire désaffecté de la marine américaine en compagnie du réalisateur, des comédiens et des acteurs ayant interprété les célèbres drones.
LA CHAÎNE DES ÉCHOS D’ALTAÏR, C’EST ICI ! (la chaîne est désormais indiquée en lien sur le blog)