À tous les fans du célèbre et magnifique nanar STAR CRASH (les autres : passez votre chemin), voici, en première partie, un slideshow sur le making du film de Luigi Cozzi. On peut y voir des documents très rares : des photos de scènes coupées et des illustrations qui ont servi à la création des décors. En seconde partie, vous trouverez des interviews de Luigi Cozzi et de la belle Caroline Munro (V.O. non sous-titrée), le tout accompagné d’extraits du tournage.
Aventurons-nous à la fin des années 1980 avec, cette fois, la seconde génération du fanzine calédonien CosmoFiction, celle qui se compose de six numéros étalés de 1988 à 1991. Notre voyage nostalgique se poursuit avec quelques-unes des critiques cinématographiques parues au fil des numéros du fanzine.
MIRACLE SUR LA 8e RUE (BATTERIES NOT INCLUDED) ne m’a pas laissé de souvenir impérissable. Je me rappelle plutôt m’être profondément ennuyé en le voyant, un peu rassasié à l’époque par ces histoires pleines de bons sentiments… Ce n’est pas le cas de P.E.C. qui l’exprime vivement à travers cette critique publiée dans CosmoFiction Fanzine numéro 4 de novembre 1988.
L’histoire : « Les habitants d’un vieil immeuble sont menacés d’expulsion par Lacey, un promoteur véreux qui souhaite raser le quartier pour y construire un complexe immobilier. Comme ils refusent de partir, celui-ci engage Carlos, un voyou, pour les déloger par la manière forte. Mais c’est sans compter sur l’aide inopinée d’étranges créatures mécaniques qui se nourrissent d’électricité, sont des bricoleurs hors pair, et se prennent d’amitié pour les habitants de la bâtisse. » (Wikipédia)
« Le COCOON nouveau est arrivé ! C’est ce qui vient tout de suite à l’esprit au vue de l’affiche (splendide, signée Drew), et cette déduction n’est pas totalement injustifiée. En effet, le film de Matthew Robbins n’est pas très éloigné du chef-d’œuvre de Ron Howard, car ce qui frappe en premier lieu ce sont bien ces héros du troisième âge, quelque peu dépassés par des événements qu’ils ne contrôlent pas, mais qu’ils parviendront à résoudre grâce à une précieuse aide extérieure ! Cependant, les similitudes ne s’arrêtent pas là. L’émotion tient certainement la part du lion dans cette production qui se voulait avant tout distrayante… quelques scènes sont vraiment touchantes… et ce, sans jamais tomber dans l’excès.
Néanmoins, la grande originalité de ce nouveau rejeton de l’écurie Spielberg est, chose extraordinaire, les extraterrestres eux-mêmes… alors que l’on croyait avoir tout vu sans que plus rien ne puisse nous étonner ! D’E.T. à Alien en passant par Jabba, que pouvait-on encore inventer ? La trouvaille est de taille, car si nos êtres – non belliqueux, il faut le préciser, Spielberg oblige – venus de l’espace sont bel et bien vivants, leur organisme n’est pas fait de chair ou de sang mais de mécaniques ; et il devient comique de les voir se nourrir de boîtes de conserve, de se régénérer à l’électricité, de se réparer eux-mêmes ou de se perfectionner (si, si, avec des casseroles et des fers à repasser !), et même d’accoucher de petits Scouts Walkers plus vrais que les vrais ! Ce qui veut dire que les I.L.M. sont effets spéciaux… euh, non ! Comment dire ?… Ah : I.L.M. s’est chargé des effets spéciaux ! Voilà qui explique tout et me dispense totalement de m’étendre sur cette partie du film dont vous avez déjà compris la quasi perfection. Matthew Robbins, qui avait déjà signé CORVETTE SUMMER avec Mark-Skywalker-Hamill, vient de me faire la plus belle surprise de l’année !
Sorti presque inaperçu en France, et même aux States, jamais je n’aurais imaginé l’instant d’un quart de millième de secondes que ce petit film pouvait prétendre à bousculer les grands. C’était sans voir le nom de tonton Steven bien en évidence, pourtant, sur le haut de l’affiche, ni sur la formidable prestation musicale de James Horner dont la composition, « tout en innovation » vous verrez, est à elle seule un élément moteur indispensable.
Quant à ceux qui n’y verront, comme toujours, qu’une simple et « nouvelle recette pognon » de Spielberg, une nouvelle histoire de gentils E.T. prêts à tout pour aider les désespérés au cœur généreux, à ceux-ci : tant pis ! Moi, j’ai adoré, et cela me suffit ! Je ne me noierai pas dans une vaste entreprise de reconversion des bornés, ils ne me concernent plus, ils ne m’intéressent plus ! Et pourtant, Dieu sait si j’ai flippé pour ces papys, que j’ai craqué face aux « extra-engins-terrestres » (tous vraiment plus originaux les uns que les autres), que j’ai flanché à chaque plan de ce film sympa, distrayant, agréable, tendre, drôle, merveilleux… tant de qualificatifs qui correspondent si bien au film et qui montrent à quel point je voudrais le défendre !
Bref, MIRACLE SUR LA 8e RUE est un film comme on les aime et comme on aimerait qu’ils soient tous (dans l’esprit). C’est en tout cas un des rares que je suis allé voir avec une migraine astrale (mais c’était le dernier jour d’exploitation… ma mission de Scifile avant tout !) et dont je suis ressorti « pétant la forme », prêt à me mettre à l’écoute des étoiles ! »
- P.E.C. -
Réalisation : Matthew Robbins / Scénario : Brad Bird, Matthew Robbins, Brent Maddock & S.S. Wilson Mick Garris (histoire) / Acteurs : Hume Cronyn, Jessica Tandy, Frank McRae…
Autres critiques publiées dans la catégorie « Retour vers les 80′s » :
Androïde / Cocoon / Retour vers le Futur / Les Goonies / Electric Dreams / Terminator / Lifeforce / 2010 / Les Aventuriers de la Quatrème Dimension / Brazil / Legend / Gremlins / Starman / Les Maîtres de l’Univers / Superman IV : le Face à Face / Princess Bride / Hellraiser / Running Man / Histoires Fantastiques / Les Sorcières d’Eastwick
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Voici un véritable concurrent pour K-9 (robot chien dans DOCTOR WHO) : j’ai nommé Kip, du space opera L’HUMANOÏDE (L’UMANOIDE, d’Aldo Lado, 1979), splendide nanar italien au casting merveilleux (Barbara Bach et la James Bond girl Corinne Cléry) réalisé en plein boum star warsien. Kip est ici en compagnie d’un Richard Kiel barbu (Requin dans les James Bond… décidément, il ne manquait plus que Roger Moore !). Kip est un gentil chien-chien mécanique qui émet des aboiements électroniques (oui, véridique) ce qui le rend plutôt pathétique alors qu’il devrait être comique… hic ! En fait, le réalisateur s’imaginait sans doute qu’après nos célèbres compères droïdes C-3PO et R2-D2 les enfants apprécieraient Kip… mouais… n’est pas droïde qui veut, et certainement pas ce gentil toutou qui se déplace bizarrement constamment assis sur ses roulettes… Extrait :
Vous voulez changer ? Lassé de ne trouver que des papertoys facile à réaliser ? Vous voulez être confronté aux pires difficultés ? Voici l’épreuve : le Clone Cold Assault Trooper ! Une création que seul Noturno Sukhoi sait proposer aux plus doués ! Ce n’est pas la première de ce site que nous présentons ici, mais comme il n’y a rien à se mettre sous la dent (ou plutôt sous l’imprimante), la voilà pour vous. Et c’est là que l’on peut véritablement dire : Que la Force soit avec vous !
Le personnage de Fu Manchu a été inventé en 1912 par le romancier britannique Arthur Henry Sarsfield Ward, connu sous son nom de plume Sax Rohmer. Jusqu’à sa mort en 1959, Sax Rohmer écrivit treize romans et quatre nouvelles de la saga Fu Manchu.
On ne connait pas vraiment les origines ethniques du Docteur Fu Manchu. Il incarne, dans les romans de Rohmer, l’Asie face à l’Empire des Indes, britannique et colonial, mais aussi une certaine cruauté asiatique fantasmée par les Européens. Il représente aussi cette angoisse que l’on retrouvait dans le passé, par exemple, face à certaines communautés juives dans les grandes villes européennes, économiquement progressistes et auto-gérées en marge des Communes elles-mêmes, comme cela pouvait aussi être le cas avec les divers Chinatowns, concernant les communautés asiatiques.
Fu Manchu est donc incontrôlable et il est, bien entendu, le Péril Jaune qui cristallise la montée du communisme en Chine, population à la démographie de plus en plus galopante. D’ailleurs, au cinéma, le Docteur est explicitement Chinois, dans des serials des années 1920 ou sous les traits de Warner Oland en 1929 (photo 1) ou d’un Boris Karloff, en 1932 (photo 2), ou de son continuateur britannique, dans les années 60 : Christopher Lee (photo 3). Fu Manchu est donc à la tête d’une pègre démesurée et fantasmée dont les tueurs à gages assassinent autant à la manière des Thugs indépendantistes de l’Inde coloniale, que d’habitants ombrageux des ruelles et opiumeries ombrageuses du Chinatown londonien.
On ne voyage donc pas ici en pleine science-fiction aux côtés du dangereux Empereur Ming, ennemi mortel de Flash Gordon et d’une Amérique combattante, mais nous naviguons tout de même, bel et bien, au-delà des limites de l’Imaginaire identitaire et sous-terrain, avec un Fu Manchu quasi irréel.
Bien qu’éloigné des modes cinématographiques actuelles, et dont il serait très aisé d’extraire de cette longue bibliographie et filmographie les très nombreuses connotations racistes d’une époque révolue, le personnage du Docteur Fu Manchu demeure néanmoins un des Monstres Sacrés, cruel et sadique, de l’Histoire du Fantastique, tant littéraire que cinéphilique.
- Trapard -
Autres Monstres Sacrés présentés dans Les Échos d’Altaïr :
Alien / King Kong / Predator / Créature du Lac Noir / Mutant de Métaluna / Ymir / Molasar / Gremlins / Chose / Triffides / Darkness / Morlock / Créature de It ! The Terror from Beyond Space / Blob / Mouche / Créature de Frankenstein / Visiteurs / Martien de La Guerre des Mondes (1953) / E.T. / Pinhead / Michael Myers
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« Devant nous, au nord, un rai de lumière jaillit, montant vers le zénith. Il avait surgi derrière la montagne déchiquetée vers laquelle nous nous dirigions depuis le matin. Le rayon lumineux transperça une sorte de colonne de brume bleue dont les bords étaient aussi vivement délimités que la pluie tombant des extrémités d’une nuée d’orage. On aurait dit un faisceau de projecteur pénétrant l’azur, mais ne projetant aucune ombre. »
(Abraham Merritt / Les Êtres de l’Abîme / nouvelle publiée en 1918)
LE CROCODILE DE LA MORT (1977) de Tobe Hooper (par Trapard du Cri du Cagou)
Tourné à la suite de MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE par Tobe Hooper, ce CROCODILE DE LA MORT n’atteint pas le paroxysme morbide de son prédécesseur, mais il peut néanmoins se targuer de présenter une certaine poésie du mauvais goût qui peut, je pense, encore se laisser découvrir à travers les générations.
Personnellement, je me souviens l’avoir découvert à 16 ou 17 ans et j’avais, à la fois, été dégouté et fasciné par son univers dérangeant et psychotique, éclairé sauvagement de lumières criardes à la manière d’un Herschell Gordon Lewis des 60′s, et par ses personnages tranchés mêlant sordidement famille, enfance et pur sadisme. L’expérimentation sans limite du cinéma trash des années 70, donc…
Judd, le personnage principal, tenancier schizophrène et incontrôlable (à des années lumières psychotiques d’un Norman Bates qui semble si sage à côté) et possesseur d’un crocodile meurtrier qu’il nourrit de ses clients, est interprété par Neville Brand, ancien soldat à la tronche burinée, qui est issu d’une longue série de films de guerre et de westerns. D’ailleurs, LE CROCODILE DE LA MORT est une petite production qui aligne comme sur la carte d’un menu de restaurant pour cinéphiles, des noms de comédiens, autant sur le déclin qu’en début de carrière comme Mel Ferrer, Marilyn Burns (transfuge de MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE), William Finley (le génial Winslow de PHANTOM OF THE PARADISE), Stuart Whitman, et Robert Englund (aka Freddy Kruegger que nous voyons dans la gueule du fameux crocodile sur notre photo).
Et enfin, comme je préfère laisser le plaisir de la découverte aux internautes qui ne le connaîtraient pas, voici pour le plaisir des yeux, quelques affiches du film mêlant graphismes de diverses époques et de divers pays.
- Trapard -
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Aventurons-nous à la fin des années 1980 avec, cette fois, la seconde génération du fanzine calédonien CosmoFiction, celle qui se compose de six numéros étalés de 1988 à 1991. Notre voyage nostalgique se poursuit avec quelques-unes des critiques cinématographiques parues au fil des numéros du fanzine.
Le génial LES SORCIÈRES D’EASTWICK (THE WITCHES OF EASTWICK) est signé du papa de MAD MAX : George Miller. Servi par une belle brochette d’acteurs (Jack Nicholson, Susan Sarrandon et Michelle Pfeiffer), d’une magnifique bande originale de John Williams et d’effets spéciaux forts réussis de Rob Bottin, le tout sur une histoire… endiablée (!), le spectacle en valut la chandelle en 1987 ! Voici la critique de P.E.C. parue dans le numéro 2 de CosmoFiction Fanzine de juin 1988.
L’histoire : « Trois jeunes femmes espiègles et indépendantes se morfondent dans la très puritaine petite ville d’Eastwick ou jadis furent brûlées maintes sorcières accusées de commerce avec le Diable. Nos trois belles se réunissent tous les week-ends et babillent gaiement à bâtons rompus de tous et sur tout. Jusqu’au jour où un extravagant personnage, un certain Daryl van Horne, s’installe dans la demeure la plus somptueuse de la ville… » (AlloCiné)
« C’est la bave aux lèvres, les yeux « injectés » de passion, les cheveux hirsutes (n’ayant pas dormi de la nuit) que je me précipitais dans une de ces salles obscures qui font si souvent mon bonheur. Et, encore une fois, celui-ci fut au rendez-vous, à un degré tel que l’on aurait pu parler d’extase ou de béatitude. En effet, LES SORCIÈRES D’EASTWICK est un film for-mi-dable qui doit beaucoup à la présence de George Miller derrière les caméras. Il y a, dans ses prises de vue, cette touche de génie que l’on avait déjà pu remarquer dans le post-apocalyptique MAD MAX III. Non, la vérité c’est que tout, TOUT dans ce film est génial ; que ce soit le scénario qui est à lui seul un véritable chef-d’œuvre empli jusqu’à la lie de finesse créative, de situations burlesques ou satiriques et de dialogues étonnants tant ils sonnent juste. Mais que seraient-ils devenus s’ils n’avaient été prononcés par des acteurs et actrices aussi variés et convaincants que le sont : Cher, Susan Sarandon et… surtout Michelle Pfeiffer (belle, mais alors belle !) qui trouve enfin le succès après lequel elle courait depuis tant d’années ! Elle est magnifique, ensorceleuse… magique ! Tout comme l’est, différemment, Jack Nicholson – formidable comme à l’accoutumée – dans un rôle fait sur mesure pour lui. On savait déjà, depuis SHINING, que celui-ci pouvait jouer les personnages les plus fous tout en les rendant convaincants : il le prouve, une fois de plus, dans ce film dans lequel il livre une interprétation si parfaite, que la seule phrase de Dan Geunger : « Les sourcils de Jack Nicholson mériteraient à eux seuls une nomination à l’Oscar », publiée dans le Philadelphia Daily News, résume l’étendue du talent de Jack : il EST Daryl van Home… et ça c’est extraordinaire ! Tout comme l’est Veronica Cartwright, à peine sortie de l’estomac de l’Alien dans lequel elle avait fini ses jours en 1979, celle-ci contre-attaque avec un méga rôle de sorcière plutôt… impulsive, en chasse contre le malin. Elle réussit à nous faire écrouler de rire tout en nous faisant peur… et on en redemande !
Mais les nombreuses qualités du film ne s’arrêtent pas là : LES SORCIÈRES D’EASTWICK est aussi à l’origine de la plus fabuleuse B.O. de l’année, signée John Williams (éééévidemment !). Un bijou, une beauté, une merveille… je ne trouve plus mes mots ! Cette musique est tout bonnement… ensorcelante ! Quant aux effets spéciaux ILM (ça devient lassant !) : à vous sortir les yeux des orbites tant ils sont bien foutus ; pas très nombreux, mais d’une grande qualité… Encore ! Encore ! Oui, j’avoue, j’en ai redemandé !
L’histoire, quant à elle, se résume très bien par la seule phrase, en apparence anodine : « Trois ensorceleuses, un diable sous le charme ». C’est une parodie crucifiante sur la guerre des sexes, où les sorcières sont sexy (et ignorent leurs pouvoirs), et où le diable est vulgaire, fascinant. Les scènes se succèdent, d’un humour ravageur (notamment les parties de tennis… à dérider un boule-dogue !), plus fascinantes les unes que les autres.
LES SORCIÈRES D’EASTWICK est non seulement un film burlesque, mais également une œuvre intelligente et originale. Il s’agit en tout cas d’un film-événement de l’année 1988 à ne point rater ! Croix de bois, croix de fer, si je mens j’irai en enfer ! »
P.E.C.
Réalisation : George Miller / Scénario : Michael Cristofer (d’après le roman de John Updike) / Acteurs : Jack Nicholson, Susan Sarandon, Michele Pfeiffer, Cher, Veronica Cartwright, Richard Jenkins…
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Aujourd’hui sur la chaîne YouTube des Échos d’Altaïr : A BUCKET OF BLOOD (V.O. / 1959)
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De très jolis accessoires papercrafts pour jeux de rôles, ou tout simplement pour le plaisir, sont disponibles sur Fantasy Miniature Models. On y trouve de tout : dragons, serpents de mer, Kraken, cyclopes, manticores, trolls, gargouilles, squelettes, loups-garous et compagnie. Ça vaut vraiment le détour, vous ne le regretterez pas, d’autant plus qu’ils sont faciles à réaliser pour la plupart.
Michael MYERS naît le 19 octobre 1957. À l’âge de six ans, il poignarde sa sœur Judith âgée de 17 ans. Michael est alors interné au Smith’s Grove Sanatorium où il est soigné par le docteur Samuel Loomis. Le 30 octobre 1978, Michael, alors âgé de 21 ans, s’échappe alors que le Dr Loomis devait le faire transférer pour être jugé pour le meurtre de sa sœur.
Michael MYERS, enfant à tendance schizophrénique en latence, est devenu le Monstre qu’on connaît de LA NUIT DES MASQUES ou d’HALLOWEEN, titre original qui survivra au premier opus de John Carpenter pour les 6 séquelles et pour le double remake de Rob Zombie.
Michael MYERS est le croque-mitaine pour un jeune public en mal de sensations fortes. Il est aussi un dangereux schizophrène en continuel passage à l’acte, né d’une société malade ou d’une éducation familiale castratrice. C’est ainsi que Rob Zombie développera l’origine de la maladie psychotique du Tueur dans son remake, là où John Carpenter avait décidé de laisser planer une profonde ambiguïté. Seule la présence d’une demi-soeur (incarnée à l’écran par Jamie Lee Curtis) laissait entrevoir un trouble familial, l’angoisse naissant chez le spectateur de l’omniscience du Tueur face à la continuelle ignorance du personnage féminin central, et du spectateur lui-même. C’est d’ailleurs, dans le second opus, écrit par Carpenter mais réalisé par Rick Rosenthal, qu’on découvrira le lien de parenté entre Michael Myers et Laurie Strode (J. Lee Curtis), personnage traqué tout le long du premier épisode. Le scénario de Carpenter présente une telle absence d’informations, ou plus précisément, des informations familiales si incomplètes sur la famille Myers, que le spectateur se laisse, malgré lui, entraîner dans un trouble oedipien, là où Rob Zombie, étale des données explicites sur l’ambiance familiale, pour définir à revers, la psychose de Michael.
Il s’agit donc du même Michael Myers, géant traumatisé caché derrière un masque blanc, fade, sans forme ni présence, si ce n’est celle de la mort qui approche, mais toujours trop vite, et qui frappe sans émotion aucune. Michael est aussi un enfant dans le corps d’un adulte démesuré qui observe la mort comme un enfant se laisse guider par sa curiosité innocente. Mais Michael a ceci, en plus du simple trisomique dont il laisse parfois entrevoir une certaine ressemblance, c’est qu’il sait ce qu’il veut. Il sait qu’il veut tuer, et il sait qui tuer, et surtout, il est obsessionnel jusqu’à éliminer tout obstacle, pour assouvir ses buts.
Aujourd’hui, après 13 ans d’apparitions cinématographiques meurtrières et sanglantes, Michael MYERS est depuis longtemps hissé au panthéon des Monstres Sacrés du Cinéma d’Horreur aux côtés d’un Norman Bates, d’un Jason Voorhees, d’un Freddy Kruegger ou d’un Leatherface, des croque-mitaines des eightees qui ont cette place de choix de pouvoir titiller le néant de nos nuits.
- Trapard -
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