Aventurons-nous à la fin des années 1980 avec, cette fois, la seconde génération du fanzine calédonien CosmoFiction, celle qui se compose de six numéros étalés de 1988 à 1991. Notre voyage nostalgique se poursuit avec quelques-unes des critiques cinématographiques parues au fil des numéros du fanzine.
Alors qu’un reboot ou remake (je ne sais plus, et peu m’importe) est en préparation, revenons sur la sortie en 1987 du désormais classique du cinéma gore : HELLRAISER, LE PACTE (HELLRAISER). Voici deux critiques parues dans le numéro 4 de CosmoFiction Fanzine daté de novembre 1988.
L’histoire : « En actionnant le mécanisme d’un cube mystérieux, Franck Cotton pénètre les portes du plaisir et de la douleur et se retrouve anéanti par les sanguinaires cénobites, des entités maléfiques… » (Wikipédia)
« Sept ans après l’EVIL DEAD de bonne mémoire, le gore semble une nouvelle fois avoir franchi les limites de l’Épouvante et de l’Horreur avec HELLRAISER, film d’un jeune écrivain qui signe là sa première mise en scène : Clive Barker.
À première vue, le film de Barker se place dans la lignée de GOTHIC, chef-d’œuvre de Ken Russell, de par son univers à la fois fascinant et dérangeant, mais aussi (et surtout) de par l’incompréhension qui résulte après sa vision première.
Ce n’est qu’en second lieu, et après une analyse clairement mûrie, que l’on découvre que HELLRAISER dégage une certaine aura qui fait de lui un film hors du commun, un « marginal » en quelque sorte, mais dans le sens positif du terme.
Dans HELLRAISER, Clive Barker réduit les humains à de simples bêtes sans âme (ou si peu) et, à ce propos, on pourrait aisément comparer Julia à une Veuve Noire (vous savez, cette araignée qui, une fois accouplée, tue le mâle), sauf que, dans son cas, elle tue non pas pour le plaisir – la première fois, elle est terrifiée – mais plutôt par amour pour Franck, même si elle sait qu’elle se détruit progressivement, preuve d’un certain masochisme.
Quant à l’humour de HELLRAISER, il faut avouer qu’il est noir et froid, très froid, car toujours suivi par une mare de sang. Enfin, après tout, on a mis quatorze ans avant de découvrir que MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE était avant tout un film d’humour noir ; de même, peut-être que dans vingt ans on traitera HELLRAISER de comédie !… »
- Yan D. -
« Le gore glorifié par HELLRAISER ? Les avis sont partagés. Affirmons plutôt qu’il s’agit là d’une œuvre qui ne laisse pas le spectateur indifférent à sa vision, Barker ayant volontairement souhaité donner au genre une nouvelle dimension plus philosophique, et peut-être même plus prétentieuse, cela par l’intermédiaire de son film aux indéniables qualités.
Il n’est pas hasardeux d’avouer que HELLRAISER possède tous les ingrédients lui permettant d’accéder au rang de classique, de film culte, celui dont on parlera et parlera encore durant des années, cela d’autant plus que sa suite est déjà sortie (HELLBOUND) et qu’un troisième chapitre est prévu à la sanglante saga de Clive Barker (HELL ON EARTH, titre prometteur !).
Avec HELLRAISER, le gore prend un nouveau tournant qui l’affirme davantage. »
- Hervé -
Réalisation : Clive Barker / Scénario : Clive Barker / Acteurs : Doug Bradley, Andrew Robinson, Clare Higgins, Sean Chapman, Oliver Smith…
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