LE CROCODILE DE LA MORT (1977) de Tobe Hooper (par Trapard du Cri du Cagou)
Tourné à la suite de MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE par Tobe Hooper, ce CROCODILE DE LA MORT n’atteint pas le paroxysme morbide de son prédécesseur, mais il peut néanmoins se targuer de présenter une certaine poésie du mauvais goût qui peut, je pense, encore se laisser découvrir à travers les générations.
Personnellement, je me souviens l’avoir découvert à 16 ou 17 ans et j’avais, à la fois, été dégouté et fasciné par son univers dérangeant et psychotique, éclairé sauvagement de lumières criardes à la manière d’un Herschell Gordon Lewis des 60′s, et par ses personnages tranchés mêlant sordidement famille, enfance et pur sadisme. L’expérimentation sans limite du cinéma trash des années 70, donc…
Judd, le personnage principal, tenancier schizophrène et incontrôlable (à des années lumières psychotiques d’un Norman Bates qui semble si sage à côté) et possesseur d’un crocodile meurtrier qu’il nourrit de ses clients, est interprété par Neville Brand, ancien soldat à la tronche burinée, qui est issu d’une longue série de films de guerre et de westerns. D’ailleurs, LE CROCODILE DE LA MORT est une petite production qui aligne comme sur la carte d’un menu de restaurant pour cinéphiles, des noms de comédiens, autant sur le déclin qu’en début de carrière comme Mel Ferrer, Marilyn Burns (transfuge de MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE), William Finley (le génial Winslow de PHANTOM OF THE PARADISE), Stuart Whitman, et Robert Englund (aka Freddy Kruegger que nous voyons dans la gueule du fameux crocodile sur notre photo).
Et enfin, comme je préfère laisser le plaisir de la découverte aux internautes qui ne le connaîtraient pas, voici pour le plaisir des yeux, quelques affiches du film mêlant graphismes de diverses époques et de divers pays.
- Trapard -
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Je me souviens l’avoir vu à l’époque sur une VHS pourrie du Top Vidéo Club, le premier vidéo club où je me suis inscrit en 1982, et il ne m’a laissé aucun souvenir !
Il était où Top Vidéo Club ? A la VDC ?
Non, juste en face de Hachette Scolaire.
OK je m’en souviens. Il avait un bon rayon (en fait, un petit coin en boiseries) pour les films d’horreur & Fantastique. J’y ai acheté C.H.U.D. en 87 lors d’un destockage.
Il a fermé assez vite.
Stuart Whitman aka Shatter (1974) de la Hammer Film. Je suppose que l’on peut situer ce film dans la vague initiée par Les dents de la mer (1975). Il en va de même pour Le grand alligator (1979) de Sergio Martino, qui associe deux engouements de l’époque : les animaux tueurs, et la jungle sauvage. Une réussite selon moi.