Le vendredi 13 juin 1946, Jason naît avec une sorte d’hémiplégie du côté droit de son visage (ce qui fera fuir son père Elias). Jason est donc élevé par sa mère, Pamela Voorhees. En 1957, alors que celle-ci est cuisinière dans une colonie de vacances appelée « Camp Crystal Lake » , son fils qui l’a accompagné au Camp, se promène seul et tombe à l’eau et se noie. Les moniteurs responsables de lui ne l’ont pas secouru car ils étaient en train de faire l’amour. L’année suivante, un couple de moniteurs fut retrouvé assassiné et la colonie ferma. Le meurtrier s’avéra être Pamela Voorhees, qui s’est vengée en tuant le couple responsable de la noyade de son fils.
En 1980 des moniteurs qui rénovent le camp en vue de sa réouverture sont assassinés par Pamela Voorhees, revenue venger la mort de son fils, et qui en outre déteste le camp depuis le drame. Elle ignore que Jason est toujours en vie et qu’il a grandi dans sa folie, caché dans une petite cabane dans les bois de Crystal Lake et où il vit comme une bête sauvage, se nourrissant d’herbes et d’animaux sauvages. Pamela finira décapitée par Alice, unique survivante du massacre. Jason, caché derrière un arbre, sera témoin du meurtre de sa mère.
C’est ainsi que va débuter la longue carrière meurtrière de Jason Voorhees dès 1981 dans LE TUEUR DU VENDREDI de Steve Miner, en traquant les jeunes couples amoureux à sa portée, à la manière d’un « contraceptif efficace » comme le désignent des fans de la série dans le récent documentaire HIS NAME WAS JASON (2009, Daniel Farrands).
Dès le troisième volet (MEURTRES EN 3D), Jason devient très vite « THE MAN BEHIND THE MASK » de la chanson d’Alice Cooper sur l’album « Constrictor » (1986) en récupérant le masque de hockey sur glace d’un jeune qu’il vient d’assassiner froidement, et pour cacher sa difformité.
Jason est donc plus explicitement qu’un Michael MYERS, la victime d’une injustice qui lui servira d’alibi pour décimer de sang froid et à l’arme blanche ses dizaines de victimes dans 10 films dont le dernier se déroule même dans l’espace (JASON X, 2001, James Isaac). On le retrouvera aussi aux côtés de son concurrent direct dans FREDDY CONTRE JASON (2003, de Ronny Yu), une rencontre à la manière de celles des Monstres de la Universal Pictures des années 40 (FRANKENSTEIN RENCONTRE LE LOUP-GAROU). Marcus Nispel en tournera aussi un remake en 2009.
JASON VOORHEES, un Monstre Sacré qui a fêté en 2009 ses trente années d’existence sur nos grands et petits écrans.
J’aurais peut-être dû préciser que sans Sean S. Cunningham réalisateur/producteur (M.A.L., mutant aquatique en liberté), il n’y aurait pas eu de Jason Voorhees.
Que le personnage a été créé par Victor Miller, Ron Kurz, Sean S. Cunningham, Tom Savini.
Que, d’ailleurs ,sans le maquilleur Tom Savini, il n’y aurait pas cette série d’effets innovants à chaque meurtre sanglant.
Et que sans le compositeur Harry Manfredini, il n’y aurait pas cette ambiance sonore culte avant chaque meurtre de Jason : effet sonore créé à partir d’un samplage de bruits de couteaux.
Et que les comédiens & cascadeurs s’étant succédé dans le rôle de J. Voorhees sont :
Episode 1 :Ari Lehman
Episode 2 : Warrington Gillette & Steve Daskewisz
Episode 3 : Richard Brooker
Episode 4 : Ted White
Episode 5 : Tom Morga
Episode 6 : C. J. Graham
Episodes 7, 8, 9 & 10 : Kane Hodder
Freddy contre Jason : Ken Kirzinger
Le remake de Marcus Nispel : Derek Mears
Eh bien voilà un article complet à présent ! Merci pour ces renseignements, Trapard.
J’aime bien ton style direct, clair et concis. Merci pour cette chronique qui m’intéresse d’autant plus que je ne connais pas du tout cette série (est-ce possible ?) Je veux dire que je n’ai pas vu les films, étant un adepte du cinéma plus ancien. Mais, comme souvent, tu donnes envie de voir ces films.
Voorhees est un nom à consonance néerlandaise, que l’on pourrait traduire par : la tranchée rauque…
Merci Jean.
Un certain Pierre F. m’a fait remarquer qu’il manquait les différents titres, dates et réalisateurs des films dans lesquels apparait Jason. Je corrige cette lacune :
1. VENDREDI 13 (1979 aux USA et 1980 en France) de Sean S. Cunningham.
2. LE TUEUR DU VENDREDI (1981) de Steve Miner.
3. MEURTRES EN 3 DIMENSIONS (1982) de Steve Miner.
4. VENDREDI 13 : CHAPITRE FINAL (1984) de Joseph Zito.
5. VENDREDI 13 : CHAPITRE 5, UNE NOUVELLE TERREUR (1985) de Danny Steinmann.
6. JASON LE MORT VIVANT (1986) de Tom McLoughlin.
7. VENDREDI 13 : CHAPITRE 7, UN NOUVEAU DEFI (1988) de John Carl Buechler.
8. VENDREDI 13 : L’ULTIME RETOUR (1989) de Rob Hedden. (Jason Takes Manhattan)
9. JASON VA EN ENFER (1993) de Adam Marcus.
10. JASON X (2001) de James Isaac.
FREDDY CONTRE JASON (2003) de Ronny Yu.
Le remake :
VENDREDI 13 (2009) de Marcus Nispel.
Le documentaire sur les 30 ans de la série :
HIS NAME WAS JASON (2009) de Daniel Farrands.
http://www.imdb.com/title/tt1282052/
Je suppose que pour créer le personnage de Jason Voorhees, Sean S. Cunningham s’est inspiré du tueur cagoulé de THE TOWN THAT DREADED SUNDOWN (1976) de Charles B. Pierce (prod. A.I.P.) et du serial-killer nommé « The Phantom ».
https://pmcvariety.files.wordpress.com/2014/09/the-town-that-dreaded-sundown-2014.jpg?w=670&h=377&crop=1
Si ce n’est pas le cas, Marcus Nispel pour le remake de VENDREDI 13 (2009) lui a forcément tout pompé pour recréer un mélange entre Jason et The Phantom dans son film.
En tout cas, The Phantom est lui aussi revenu en 2014 dans THE TOWN THAT DREADED SUNDOWN d’Alfonso Gomez-Rejon, un remake qui se déroule plutôt comme une suite de l’original de 1976. Un peu à la manière du remake de MEURTRES À LA SAIN-VALENTIN (1981-2009).
Je viens aussi de voir sur wikipedia que Derek Mears, le Jason Voorhees du remake de 2009 a déjà une belle carrière masquée ou maquillée derrière lui. Puisqu’il est le loup-garou du CURSED de Wes Craven, il est aussi la créature du remake de PREDATOR en 2010, et l’un des frères tueurs de LA COLLINE A DES YEUX 2 (de la version de 2007). Et récemment il était l’impressionnant commandant de l’armée de zombies soviétiques de DEAD SNOW 2.