RICHARD MARQUAND, LE CHOIX DU JEDI

Posté le 23 janvier 2013

Attardons-nous aujourd’hui, dans notre rubrique des 30 ans du RETOUR DU JEDI, sur le choix de Richard Marquand pour la réalisation de l’Episode VI de la saga STAR WARS. Voici quelques extraits choisis des propos du réalisateur dans le hors-série numéro 1 de Starfix (1983) entièrement consacré au film…

RICHARD MARQUAND, LE CHOIX DU JEDI dans Les 30 ans du Retour du Jedi 13012308260415263610790183

Sa rencontre avec George Lucas : « Quelque chose est tout de suite passé entre nous. Il m’a parlé de ses expériences cinématographiques. Je lui ai parlé des miennes. Puis il m’a dit : « J’ai six mois pour choisir dans une longue liste de réalisateurs. » Par la suite, je suis allé plusieurs fois chez lui. La liste se raccourcissait. Mais je n’ai jamais voulu prendre la chose trop au sérieux, car je ne pouvais rien faire, sinon énumérer mes qualités : mon énergie, mon enthousiasme, ma rapidité au travail, mes excellents rapports avec les acteurs, ma passion pour La Guerre des Étoiles. Après cela, je n’avais rien à ajouter. »

Son rôle de réalisateur sur LE RETOUR DU JEDI : « Le rôle du réalisateur est très difficile à définir en général de toute façon. Dans le cas du Jedi, j’ai dû puiser dans une liste d’idées (dialogues, personnages…) ; j’ai essayé de donner une forme à ces idées (le travail sur le storyboard a été considérable) et de les transposer à l’écran. C’est sans doute une bien pompeuse façon de dire : « J’ai pris le script et je l’ai filmé », mais, à un moment donné, il n’y a qu’un seul homme qui puisse dire que la caméra doit être à tel endroit, que l’objectif doit être de telle dimension, que l’acteur doit se placer ici ou là ; et cet homme, c’est le réalisateur. Il n’y a jamais eu de désaccord avec George Lucas ; il ne voulait pas, en tant que producteur, exercer la politique des studios dont il avait été lui-même victime en tant que réalisateur de La Guerre des Étoiles. »

13012308281415263610790188 dans Star WarsSon avis sur la création des Ewoks pour le merchandising : « C’est une façon malhonnête de présenter les choses. Les créatures du film ont été choisies de la même manière qu’on choisit des acteurs. Des séries de modèles s’alignaient le long des murs de l’atelier. Nous les prenions un par un, et nous nous demandions pour chacun quel pourrait être son rôle. Untel serait l’assistant de Jabba. Untel serait général de la flotte spatiale. Nous les choisissions comme on choisit un chien ou un oiseau dans une boutique d’animaux domestiques, avec les déchirements que cela implique. Et, dans certains cas, nous cherchions des ajustements : l’organiste aux doigts ventouses devait être un jongleur. Mais il est devenu musicien parce qu’il était aveugle. »

Le rapport Luke-Léia : « Lorsque Léia détourne son visage et répond à Luke : « Je sais. Je crois que je l’ai toujours su », j’ai senti que c’était moi, que c’était le spectateur qui disait ces mots. Là était la solution évidente au problème qui se posait à nous depuis le début. Le rapport entre Luke et Léia devait être autre chose qu’une simple idylle d’adolescents. »

13012308313415263610790190Les personnages de l’histoire : « Nous suivons Luke dans les trois films, et nous avons bouclé son odyssée. Nous sommes satisfaits. Nous le connaissons. Nous sommes parvenus à une telle « conclusion » pour tous les personnages, sauf pour Han Solo. Il n’y a pas à son sujet cette espèce de déclic qui nous ferait dire : « Voilà ! Voilà qui il est vraiment ! » Peut-être parce qu’il est dans la nature même de ce personnage de rester toujours en marge, d’être énigmatique. Son association avec Léia est romantique à souhait, mais a-t-elle beaucoup d’avenir ? Han Solo est un camionneur, et l’on connaît la vie des femmes de camionneurs ! »

Le personnage de Yoda : « J’aime que Yoda soit immortel, et le public aussi. D’abord, il y a quand même une différence entre Yoda mort et Yoda vivant, dans la manière même dont il apparaît. Mais cela nous montre surtout qu’être mort, ce n’est pas être mort : c’est être ailleurs. »

Nous nous arrêterons sur cette jolie phrase car Richard Marquand est décédé quatre ans après la sortie du RETOUR DU JEDI, le 4 septembre 1987, à l’âge de 48 ans seulement.

(Les Echos d’Altaïr ne sont en aucun cas responsables des liens publicitaires présents dans les textes) 

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