UN HURLEMENT DANS LA NUIT (1933)

Posté le 26 mars 2013

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UN HURLEMENT DANS LA NUIT (1933) d’Albert Ray (par Trapard)

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UN HURLEMENT DANS LA NUIT, plus connu sous son titre original A SHRIEK IN THE NIGHT, est un petit thriller horrifique lancé par l’indépendant Allied Pictures Corp, après le succès du duo Lyle Talbot et Ginger Rogers dans LE TREIZIÈME INVITÉ (1932, The Thirteenth Guest) produit par la Monogram Pictures et réalisé, comme le suivant, par Albert Ray, un réalisateur qui ne tournera jusqu’à la fin des années 30 que de petits thrillers, dont THE INTRUDER (1933) avec Monte Blue, et une poignée de westerns.

Les années 30 foisonnant de thrillers, polars et films noirs en tous genres, dont ceux d’Alfred Hitchcock tournés en Angleterre, sortent aujourd’hui du lot, comme L’HOMME QUI EN SAVAIT TROP (1934), LES 39 MARCHES (1935) ou UNE FEMME DISPARAÎT (1939), UN HURLEMENT DANS LA NUIT n’est pas un film à l’intrigue irréelle, mais le film d’Albert Ray profite plutôt du succès des films d’horreur de la Universal Pictures ou de la RKO pour nous présenter un sujet d’épouvante et d’enquête journalistique : Un millionnaire philanthrope tombe mystérieusement du balcon de son appartement. Deux journalistes rivaux, Pat Morgan (Ginger Rogers) et Ted Rand (Lyle Talbot) découvrent que la chute n’était pas accidentelle, et les résidents de l’immeuble sont alors suspectés, jusqu’à ce que le nombre de meurtres, qui s’avèrent avoir été commis par strangulation, augmente alors très vite…

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Découvrir Ginger Rogers, qui se fera surtout connaître dans les fameuses comédies musicales interprétées en duo avec avec Fred Astaire, dans un cinéma d’épouvante est une agréable curiosité, même si l’ambiance reste assez bavarde, Albert Ray n’étant ni Alfred Hitchcock, ni Tod Browning… Mais le cinéma américain du début des années 30 étant encore très influencé par les réalisations et formes narratives d’un cinéma européen des années 20, UN HURLEMENT DANS LA NUIT est loin d’être un navet, Albert Ray s’inspirant très largement, et de manière souvent intelligente, des cadrages d’un Fritz Lang ou même d’Alfred Hitchcock lui-même. Le scénario ne fait malheureusement pas l’impasse sur un certain humour hollywoodien des 30′s que la présence du duo de journalistes incarnés par Rogers-Talbot accentue, ce qui ralentit parfois une immersion totale dans un sujet sombre. Mais dans l’ensemble, UN HURLEMENT DANS LA NUIT est un simple et bon produit du cinéma horrifique américain du début des années 30, qui se laisse encore agréablement découvrir aujourd’hui.

- Trapard -

Autres films présentés dans la catégorie Le Grenier du Ciné Fantastique :

La Charrette Fantôme / La Chute de la Maison Usher / Les Contes de la Lune vague après la Pluie / Frankenstein (1910) / Le Cabinet du Docteur Caligari / La Monstrueuse Parade / Le Fantôme de l’Opéra / Double Assassinat dans la Rue Morgue / Docteur X / White Zombie / The Devil Bat / La Féline (1942) / Les Visiteurs du Soir / La Main du Diable / Le Récupérateur de Cadavres / La Beauté du Diable

(Les Echos d’Altaïr ne sont en aucun cas responsables des liens publicitaires présents dans les textes)

2 commentaires pour « UN HURLEMENT DANS LA NUIT (1933) »

  1.  
    Trapard
    7 octobre, 2013 | 21:27
     

    Je viens de voir un bon petit classique de l’épouvante sorti la même année que UN HURLEMENT DANS LA NUIT, c’est MURDERS IN THE ZOO de A. Edward Sutherland, et avec le grand Lionel Atwill ! Mais pour ne pas trop écrire d’articles sur le cinéma d’épouvante, éloigné de l’univers du Fantastique dans cette rubrique, je vais plutôt partagé un article de cinemafantastique.net pour ceux qui seraient intéressés de voir MURDERS IN THE ZOO :

    http://www.cinemafantastique.net/Murders-in-the-Zoo.html

  2.  
    trapard
    3 août, 2016 | 0:52
     

    Voilà un petit bout d’article écrit par Captain Midnight sur UFSF au sujet d’UN HURLEMENT DANS LA NUIT :

    A Shriek in the Night doit avant tout sa présence ici au fait qu’il soit catalogué parmi les «Forgotten Horrors», ces séries B assimilées parfois de loin au cinéma fantastique, et qui étaient produites dans les années 30-40 par le Poverty Row, ces sociétés peu argentées qui réalisaient à la chaîne des films et des serials de «genre» à l’ombre des majors.
    Il s’agit avant tout d’un film de mystère, lorgnant vers le whodunit, mais quelques scènes, notamment vers la fin, sont propres à satisfaire l’amateur d’épouvante. Il emprunte également à la «screwball comedy» avec les amours compliquées du couple vedette de journalistes.
    Ce couple, d’ailleurs, était constitué d’une star en devenir, la pétillante Ginger Rogers, et d’un acteur, Lyle Talbot, au faîte d’une carrière qui n’allait plus tarder à s’étioler doucement jusqu’à la participation aux distributions d’Ed Wood Jr.
    Rogers et Talbot avaient été en tête d’affiche l’année précédente d’un autre film du même réalisateur, The Thirteenth Guest, qui lui relevait franchement du thème alors en vogue de la «Old Dark House».

    __ Captain Midnight __

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