GORILLA AT LARGE
Année : 1954
Réalisateur : Harmon Jones
Scénario : Leonard Praskins & Barney Slater
Production : Robert L. Jacks & Leonard Goldstein (20th Century Fox)
Musique : Lionel Newman
Pays : USA
Durée : 83 min
Interprètes : Cameron Mitchell, Anne Bancroft, Lee J. Cobb, Raymond Burr, Peter Whitney, Lee Marvin…
GORILLA AT LARGE est un bon petit « film noir » des 50′s. Dans les 40′s et 50′s, les « Films Noirs » étaient des séries B qui mêlaient souvent un savant dosage de « Polar » et de ce qu’on appelle aujourd’hui un « Thriller ». Certaines productions y ajoutaient parfois une petite ambiance irréelle, avec des codes qui sont intrinsèques à celui du genre « Fantastique ». C’est le cas de GORILLA AT LARGE, cette petite production indépendante des studios « Productions Panoramiques », et qui fut très bien distribuée par la 20th Century Fox, grâce à de talentueuses têtes d’affiche de l’époque : Cameron Mitchell, Anne Bancroft, Lee J. Cobb et Raymond Burr, rien que ça…Pour ceux qui ont l’œil, Lee Marvin y joue un petit rôle d’officier de police, Marvin alternant souvent dans les 50′s les rôles de flics ou de jeunes voyous (voir son excellent personnage de Hell’s Angel dans L’ÉQUIPÉE SAUVAGE, en 1953, aux côtés de Marlon Brando !).
Comme le titre le laisse entendre, GORILLA AT LARGE est un de ces « films de singes » dont j’avais commencé à effleurer l’émergence dans les années 30, dans mon article sur DOUBLE ASSASSINAT DANS LA RUE MORGUE. D’ailleurs, l’intrigue de GORILLAT AT LARGE singe plutôt bien celle de DOUBLE ASSASSINAT DANS LA RUE MORGUE : Lors d’une fête foraine appelée « le Jardin du Mal », un homme est assassiné. Le meurtrier est apparemment un gorille… ou quelqu’un dans un costume de gorille…
Une intrigue policière qui joue en ambiguité et en rebondissements dans un univers de fête foraine cher au cinéma d’horreur de la décennie des 50′s, une ambiance et un envers du décor des foires foraines qui sont presque un sous-genre à part entière du Fantastique de cette époque. Le film peut autant se laisser agréablement regarder en oubliant le contexte cinématographique des Fifties. Mais il peut aussi se voir comme un « dérivé bisseux », les scénaristes de GORILLA AT LARGE ayant exploité le succès du FANTÔME DE LA RUE MORGUE, sorti la même année, et tourné par Roy Del Ruth, à partir de la nouvelle d’Edgar Allan Poe qui met en scène un gorille meurtrier. Personnellement, j’apprécie beaucoup ce GORILLA AT LARGE, en tant que tel, malgré son insuccès critique à sa sortie en salles, son intrigue et son univers leur étant propres. Pour rester sur le thème du « cinéma bis », le gorille du titre est, bien entendu, un comédien déguisé et mimant « Goliath », le « héros » velu et grimaçant du film. George Barrows étant un habitué des costumes, qu’ils soient poilus ou même, plus différents encore, des uniformes extraterrestres. Morbius a peut-être découvert Barrows portant le poil et le casque à la fois, dans le rôle de l’extraterrestre « Ro- Man », dans ce mémorable nanar de SF de 1953 qu’est ROBOT MONSTER de Phil Tucker. GORILLA AT LARGE fut tourné en écran large, en Cinémascope, et fut même exploité (parfois) en 3D, comme il était assez courant au début des 50′s.
Aujourd’hui, on peut encore revoir GORILLA AT LARGE, mais en Zone 1, dans certaines éditions US, comme celle de Midnite Movies.
- Trapard -
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