CLOUD ATLAS : LA CRITIQUE

Posté le 22 avril 2013

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Cloud Atlas : un film original !

Comment résumer rapidement CLOUD ATLAS ?  Cela risque d’être compliqué mais je vais m’y risquer.

Nous avons donc droit à pas moins de six histoires se mélangeant dans tous les sens, qui de prime abord n’ont aucun lien entre elles, jusqu’à ce que le thème des vies antérieures et « l’inter-influence » qu’elles ont entre elles ne nous titille l’esprit (on verra plus tard que ce n’est pas vraiment ça). On retrouve ainsi plusieurs fois les mêmes acteurs jouant différents personnages à différentes époques. Médecin corrompu dans l’une, Tom Hanks devient une sorte de guerrier tribal schizophrène dans une autre, en passant par un comédien ou encore un maître d’hôtel poisseux, et c’est la même chose pour les autres acteurs, qui endossent tous différents rôles plus originaux les uns que les autres.

La trame peut se résumer à ça : si dans une vie on a fait le mal, on peut faire le bien dans une autre, et inversement, il suffit d’une seule action pour que tout change. Il est donc question d’équilibre entre le bien et le mal. On passe en effet d’une histoire à une autre à travers des séquences de longueurs plus ou moins longues, chaque histoire ayant un personnage principal, sans toutefois mettre de côté les autres personnages qui ont aussi une grande importance. Ainsi, quand on passe d’une histoire à une autre, les acteurs peuvent passer d’un personnage « bon » à un personnage « mauvais ».

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D’une longueur presque harassante (trois heures), CLOUD ATLAS réussit tout de même à nous tenir en haleine jusqu’à la fin. On veut savoir, on veut découvrir quelle est la nature des liens entre les différents personnages. S’agit-il de vies antérieures ? De lignées ? Honnêtement la réponse n’est pas évidente et chacun pourra se faire sa propre opinion à la fin sans qu’on ne lui en tienne rigueur. Il semble évident qu’il s’agisse d’époques différentes et non de plans parallèles, d’ancêtres et de descendants plutôt que de vies antérieures, mais tout ça reste assez vague, car excepté quelques liens explicites, les relations entre les personnages sont infimes, suggérées, ce qui n’aide pas forcément à la compréhension et ne favorise pas l’homogénéité de cette œuvre.

En vérité je n’avais jamais rien vu de tel… La complexité de l’ensemble nous fait nous poser des tas de questions jusqu’au moment où on en arrive à savourer le film en mettant nos interrogations de côtés, se disant que celles-ci trouveront leurs réponses d’une manière ou d’une autre. A vous de voir si vous avez eu les réponses escomptées au terme des six aventures. C’est assez confus, toutefois cela fait aussi partie du charme de ce film.

Ce qui ressort de tout ça, selon moi, c’est une critique de l’humanité et de ses mauvais penchants, un constat plutôt pessimiste plus qu’une exploitation des liens entre différentes vies, puisque dans chaque histoire, de 1850 au XXIIIème siècle, les choses n’ont fait qu’empirer socialement parlant. Il y a une réflexion philosophique bienvenue sûrement désirée par les trois réalisateurs, qui au risque de flouer cette forme de méli-mélo d’aventures, n’en demeure pas moins très intéressante dans le fond. Cependant, au delà de tout cela, ce que je retiendrai, c’est une réalisation impeccable, et surtout, les exceptionnelles performances de tous les acteurs !

13042208131015263611110987 dans Science-fiction

Et quel casting ! Sûrement l’un des meilleurs qui m’ait été donné d’apprécier. On ne présente plus Tom Hanks, Hugh Grant, Susan Sarandon, Halle Berry, tous excellents dans chacun de leurs rôles voire méconnaissables, ni Hugo Weaving, qui à mon sens est un atout considérable dans ce film, tant ses rôles sont géniaux et leurs interprétations justes, comme s’ils avaient été écris sur mesure pour lui. Notons aussi les bonnes prestations de Ben Whishaw (SKYFALL) et de Jim Sturgess (UPSIDE DOWN), deux étoiles montantes du cinéma hollywoodien. Bonnes interprétations également d’acteurs moins connus tels que Doona Bae (THE HOST), James d’Arcy (HITCHCOCK), Jim Broadbent (HARRY POTTER) ou David Gyasi (un sombre inconnu, sans mauvais jeu de mot), mention spéciale pour Keith David, très bon acteur rarement pourvu de rôles à sa mesure.

En conclusion, je ne peux réellement me prononcer davantage, n’ayant pas lu le livre, mais CLOUD ATLAS suscitera sûrement des avis mitigés. Trop compliqué, trop alambiqué, trop « fouillis » penseront les uns, mais étonnement juste, intelligent et original pourront penser les autres.

En toute franchise, si je suis moi-même partagé entre ces deux facettes, il faut bien dire que rien que le casting vaut le détour. Si je devais mettre une note, je donnerais 15/20, rien que pour les différentes interprétations des acteurs.

Je prends le pari que dans certains de leurs rôles, vous ne les reconnaîtrez même pas !

- Di Vinz -

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