THINGS TO COME (1936) de William Cameron Menzies
Sorti en France sous le titre de LA VIE FUTURE ou parfois LES MONDES FUTURS, le titre original de THINGS TO COME est nettement plus logique et prémonitoire, pour ce beau film humaniste et futuriste anglais, tourné du vivant de l’auteur H.G. Wells. Écrit en 1934, le scénario plaçait une future guerre fictive en décembre 1940 : Homme d’affaires prospère, John Cabal (Raymond Massey) n’arrive pas à profiter du bien-être de Noël à cause des sinistres annonces d’une guerre prochaine. Les bombardements commencent et la mobilisation générale s’annonce en même temps que la guerre mondiale. Quelque temps plus tard Cabal est pilote, et alors qu’il abat un bombardier ennemi, il se voit forcé d’atterrir et tire l’ennemi gravement blessé de l’épave. Mais les gaz euphoriques s’en prennent à l’homme blessé qui donne son masque à gaz à une petite fille qui passe. Puis la guerre se poursuit pendant des décennies, jusqu’à ce que les survivants oublient pourquoi ils se battent. L’humanité entre dans une nouvelle aire et alors que le monde est en ruines, la guerre ne fait que se poursuivre de 1940 à 2036…
Énorme pamphlet antimilitariste contre la future guerre mondiale à venir, auquel HG Wells a lui-même plus ou moins participé, THINGS TO COME est souvent plus une œuvre poétique qu’un réel film d’action, beaucoup de scènes étant de réels symboles pour appuyer son sujet. Produit par la London Films d’Alexander Korda qui, avec son frère Zoltán, est à l’origine de certains classiques du cinéma d’aventures « orientaux » comme les films avec le jeune comédien indien Sabu Dastagir (ELEPHANT BOY, 1937, LE VOLEUR DE BAGDAD, 1940, LE LIVRE DE LA JUNGLE, 1942…), avec THINGS TO COME, la London Films montrait déjà un goût très marqué pour un véritable cinéma de genres. C’est le cinéaste américain, William Cameron Menzies, plus connu pour son classique des 50′s de la 20th Century Fox INVADERS FROM MARS (1953), qui tourna ce petit clasique de la SF des années 30, une période anglaise d’entre-deux-guerres qui se prononçait, cinématographiquement parlant plutôt vers un univers noir, celui des thrillers et des premières adaptations des romans d’Edgar Wallace et autres sujets d’intrigues policières, ou de comédies, à l’inverse.
THINGS TO COME sort donc du lot, avec son déploiement de décors, d’accessoires et de costumes incroyables, et ses effets spéciaux impressionnants pour ces années 30, et c’est logiquement qu’il intégrera la rubrique du Grenier du Ciné SF des Échos d’Altaïr. Vous pouvez trouver le film sur le web, à savoir qu’il en existe plusieurs versions, la première, projetée en salles à l’époque de la sortie du film, étant d’une longueur de 117 minutes, les versions les plus récentes se limitant généralement à un montage de 96 minutes.
- Trapard -
La même année que THINGS TO COME, la London Films (avec Alexander Korda) a aussi adapté (librement) un autre roman fantastique d’H.G. Wells : THE MAN WHO COULD WORK MIRACLES.
http://www.imdb.com/title/tt0029201/?ref_=fn_al_tt_1
Le film en v.o. :
http://www.youtube.com/watch?v=z1iHe42UCCo