Cassie Hughes est une jeune étudiante qui suit ses cours au lycée privé de Mendenham Hall. Sous des apparences de fille tranquille et sérieuse, se cache un terrible secret où plutôt une malédiction qui a frappé sa famille. Elle se découvre des pouvoirs de sorcière et lutte contre les Nephilim, des anges déchus, tout en essayant de mener sa vie d’étudiante le mieux possible…
Attention : Spoilers !
Difficile de ne pas se souvenir de l’ovni HEX : LA MALÉDICTION. Cette série datant de 2004 est en effet, culture anglaise oblige, beaucoup plus directe dans les messages qu’elle souhaite faire passer. On ne sent pas ici le côté politiquement correct des productions américaine. On parlera donc ouvertement de drogue, alcool et sexualité, qu’elle soit hétéro ou homo. Dès le premier épisode, le ton est donné. L’actrice principale de la série, la très charmante Christina Cole (Cassie Hughes), s’y dévoile nue, ce qui constituait une première à l’époque (et reste en ce sens le seul cas que je connaisse). Dans le second, c’est le second rôle, Thelma (incarnée par l’excellente Jemima Rooper) qui meurt, et là encore c’est plutôt inhabituel pour une série d’il y a 10 ans. Celle-ci reviendra tout de même hanter les couloirs de l’école et vivre pleinement son homosexualité. Je n’évoquerai que très brièvement les séances de shoot et autres beuverie, celles-ci sont tournées de manière subtile, de telle sorte que ces actes ne soient pas encensés, mais néanmoins évoqués. Mais ce qui tient véritablement le spectateur en haleine, c’est l’ambiance que dégage cette série. Passé le générique pop-rock de Garbage, l’angoisse prend la part belle grâce à une partition musicale digne des films les plus noirs. Quelques notes de piano, des mélodies jouées à la boîte à musique, et surtout une interprétation magistrale de Christina Cole dans son rôle de sorcière tourmentée. Ne cherchez pas de joie, oubliez l’action, la série se tourne résolument vers le dramatique et le psychologique. Christina Cole y est éblouissante et saisissante de vérité, peut-être est-ce parce qu’elle n’aimait pas son rôle qu’elle y a tant brillé ?
Mais c’est peut-être également cela qui a précipité la chute de la série. En début de saison 2, Christina Cole claque la porte de HEX : LA MALÉDICTION. Son personnage de Cassie meurt de façon tragique, tuée des mains de celle qui deviendra sa remplaçante dans le rôle principal. Laura Pyper y campe Ella Di, la dernière des clairvoyantes chargée d’une mission : tuer Malachi, l’enfant de Cassie. Laura Pype, dont c’est le premier grand rôle à l’écran, oscille entre l’excellent et le médiocre, et peine à nous faire oublier Miss Cole. Je retiendrai tout de même l’excellent jeu d’acteur dont elle fait preuve en incarnant une malade shootée aux calmants, soulignerai son interprétation de battante, mais passerai volontiers sur les instants tragiques tant elle les fait virer au comique : on y croit pas une seule seconde. Un doublage français totalement surjoué d’Ella n’améliorant pas la situation, loin de là.
Ce manque cruel de crédibilité ajouté à un changement radical de scénario aurait-il causé le départ de certains rôles majeurs ? Je n’en ai pas trouvé la preuve, mais toujours est-il que Michael Fassbender (qu’on verra plus tard dans X-MEN : LE COMMENCEMENT ou encore PROMETHEUS) disparaît mytérieusement. Idem pour Joseph Morgan (qui deviendra Klaus dans VAMPIRE DIARIES et THE ORIGINALS).
Finalement cette saison 2 et sa sempiternelle bataille entre le Bien et le Mal est tellement différente de la 1ère qu’elle finira par ne plus se relever au bout de 13 épisodes (dont la moitié au moins sans grand intérêt). Un final laissant le peu de fans qui lui reste sur un goût amer de queue de poisson.
Le rêve de beaucoup ? Un retour de Chritina Cole et Michael Fassbender pour foutre un magistral coup de pied au cul de leur rejeton et mettre un point final à la série.
NotaSkarn : 18/20 pour la saison 1, 10/20 pour la seconde.
- Skarn -
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