THE SAGA OF THE VIKING WOMEN AND THEIR VOYAGE TO THE WATERS OF THE GREAT SEA SERPENT
Année : 1957
Réalisateur : Roger Corman
Scénario : Lawrence L. Goldman (d’après une histoire de Irving Block)
Production : American International Pictures
Musique : ?
Pays : USA
Durée : 71 min
Interprètes : Abby Dalton, Susan Cabot, June Kenney, Bradford Jackson…
Si vous êtes arrivés jusqu’au bout de ce titre, vous aurez plus ou moins cerné l’ambiance de cette bonne série B made by Roger Corman et produite par l’American International Pictures, souvent retitrée VIKING WOMEN AND THE SEA SERPENT. En effet, après les Femmes de la Jungle des serials des années 40, la production de longs-métrages des 50′s pour l’exploitation en Drive-in brassait son lot de films où Amazones, superbes femmes préhistoriques (PREHISTORIC WOMEN, 1950, THE WILD WOMEN OF WONGO, 1958) et autres femmes vikings, toujours belles et toujours bien coiffées, étaient destinées à émoustiller les jeunes spectateurs masculins, et peut-être à agacer les jeunes spectatrices, leurs concubines…
Ce… VIKING WOMEN AND THE SEA SERPENT (pour faire court) est d’ailleurs interprété par de jeunes et jolies starlettes qu’étaient Abby Dalton, June Kenney et surtout Susan Cabot, qui partent courtement vêtues à l’aventure à travers les océans : Dans l’ère Viking, quelque part dans la région de l’Atlantique Nord, les femmes vikings attendent le retour de leurs hommes partis pour une expédition de chasse. Fatiguées de la longue attente, les femmes dirigées par la belle Desir partent à bord de leur drakkar à la recherche de leurs hommes. Au cours du voyage, leur vaisseau est détruit et une poignée d’entre elle échouent sur une île. Là, elles retrouvent leurs hommes qui sont maintenus prisonniers par des guerriers barbares…
Ne pas s’attendre avec ce film à suivre un spectacle du calibre de VIKINGS (1958) de Richard Fleischer, nous sommes bien dans de la série B destinée à un jeune public, mais aussi destinée à nous plonger dans un univers historique et costumé avec très peu de moyens financiers. Durant le tournage, l’actrice Abby Dalton se fâcha d’ailleurs avec Corman, demandant à ce qu’on augmente son cachet…
Mais au-delà de certains inconvénients liés au manque évident de moyens, THE VIKING WOMEN AND THE SEA SERPENT se regarde comme une agréable série B d’aventure, bourrée d’action, au même titre que n’importe quel bon peplum spaghetti ou comme une bonne série B italienne de vikings (comme LE DERNIER DES VIKINGS, 1961, de Giacomo Gentilomo). D’ailleurs, Roger Corman ne récidivera pas cet exercice de style d’époque. Il dira plus tard avoir été impressionné par une présentation d’effets spéciaux par les experts, Jack Rabin et Irving Block, ce qui le motiva à écrire un sujet de film costumé avec un monstre marin géant. Il avouera, bien plus tard, que le budget était beaucoup trop insuffisant pour ce qu’il désirait montrer et il en tira cette leçon de ne plus faire de films à grosse échelle de moyens à partir d’un minuscule budget. Personnellement, j’ai un peu de mal à le croire, au vu de ses récentes productions des années 2000 pour la chaîne Syfy, mais c’est aussi de cette logique budgétaire de production qu’est née, chez certains cinéphiles, la définition d’une série Z, à partir d’un budget de série B, la non-crédibilité du sujet.
- Trapard -
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