Quelle triste nouvelle… C’est encore un géant qui nous quitte après Ray Harryhausen : l’écrivain et scénariste Richard Matheson, décédé à l’âge de 87 ans. Sa contribution aux genres de l’Imaginaire est inestimable. Le Fantastique et la Science-Fiction lui doivent énormément en littérature, au cinéma et à la télévision.
Richard Matheson, c’est, en littérature, Je suis une Légende, L’Homme qui rétrécit et des dizaines de nouvelles dont Le Journal d’un Monstre et La Troisième à partir du Soleil (adapté pour LA QUATRIÈME DIMENSION) pour ne citer qu’elles.
Au cinéma, on lui doit les scénarios de L’HOMME QUI RÉTRÉCIT (incontournable chef-d’œuvre de 1957 réalisé par Jack Arnold) et ceux de la série des Edgar Allan Poe version Roger Corman : LA CHUTE DE LA MAISON USHER (1960), LA CHAMBRE DES TORTURES (1961), L’EMPIRE DE LA TERREUR (1962) et LE CORBEAU (1963). Il a signé en 1968 le scénario d’un film de la légendaire Hammer, LES VIERGES DE SATAN (de Terence Fisher), sans compter en 1973 celui de LA MAISON DES DAMNÉS (adaptation de son roman éponyme souvent critiqué, et pourtant…) et en 1980 celui de QUELQUE PART DANS LE TEMPS (magnifique adaptation de son roman Le Jeune Homme, la Mort et le Temps par Jeannot Szwarc, avec Christopher Reeve dans le rôle principal).
La télévision est loin d’être en reste avec ses merveilleux scénarios pour un grand nombre d’épisodes de la célèbre QUATRIÈME DIMENSION de Rod Serling (TWILIGHT ZONE) : Le Dernier Vol, Un Monde Différent, Un Monde à Soi, Les Prédictions (avec William Shatner), Les Envahisseurs, Il était une Fois, Petite Fille Perdue, Un Passé Infini… N’oublions pas STAR TREK sixties, série à laquelle il a également participé pour l’épisode L’Imposteur. Il écrira également pour THE NIGHT STALKER (1972), adaptera le roman de Ray Bradbury, Chroniques Martiennes, pour la télévision, et il écrira pour Steven Spielberg le téléfilm DUEL (1971) distribué en salles en Europe.
Une nouvelle étoile brille désormais dans cette constellation constituée de Ray Bradbury, Moebius, Ralph McQuarrie, Ray Harryhausen, Jack Vance, Gerry Anderson et tant d’autres que j’oublie…
- Morbius -
J’apprends en lisant cet article le décès du grand « Dick » Matheson. Un des rares scénaristes dont le nom sur l’affiche garantissait la qualité du film.