MAN OF STEEL : LA CRITIQUE

Posté le 28 juin 2013

MAN OF STEEL : LA CRITIQUE dans Cinéma 13062809085415263611333635

Si Zack Snyder est connu pour de belles réussites telles que L’ARMÉE DES MORTS, 300 ou WATCHMEN, il n’en demeure pas moins décrié pour plusieurs raisons, et même les œuvres précédemment citées n’y ont pas échappé. À force de privilégier la forme au fond et de se reposer sur ses lauriers, les critiques négatives sur les films de Snyder se sont fait écho, leur apogée venant avec l’expérimental SUCKER PUNCH, une fantaisie visuelle emprunt d’une certaine vulgarité. Ceci dit, le réalisateur américain peut compter sur un public avide d’effets spéciaux pour rentabiliser ses œuvres. Pour le reboot de SUPERMAN, on s’attendait donc à une débauche d’effets visuels digne de son réalisateur, mais aussi à une histoire maîtrisée, encore faut-il trouver le bon équilibre. Après un SUPERMAN RETURNS vivement critiqué notamment à cause du jeu d’acteur assez plat de Brandon Routh, le MAN OF STEEL de 2013 était réellement attendu au tournant, par moi le premier.

13062809104315263611333637 dans Di VinzExit le sempiternel Lex Luthor, la trame du film se concentre sur Kal-El et sur ses origines, basant son intrigue sur le SUPERMAN de 1978 et le SUPERMAN 2 de 1980. On retrouve Jor-El et Lara, les parents biologiques de Kal, contraints d’envoyer leur fils sur une lointaine planète pour qu’il échappe à la destruction de Krypton. Dans le même temps, le Général Zod et sa petite équipe de renégats sont condamnés pour haute trahison et envoyés dans la « zone fantôme » où ils sont destinés à croupir pour l’éternité. Notons que cette première partie annonce la couleur, avec un spectacle vraiment grandiose exploitant parfaitement le côté exotique de la planète Krypton. Peu après, Krypton explose et on retrouve Kal-El sur Terre, devenu adulte et disposant de pouvoirs extraordinaires. On suit notre héros dans le présent tout en revenant dans le passé à travers des flashbacks où l’on nous apprend comment Kal-El devient Clark, fils de Jonathan et Martha Kent. On nous montre aussi comment il a découvert ses pouvoirs et appris à vivre avec, jusqu’au jour où Jonathan lui révèle ses origines. Du grand classique. Plus tard, Kal-El accompagne une expédition en Arctique à laquelle fait fortuitement partie la reporter Loïs Lane. Là-bas il découvrira un vaisseau de reconnaissance de sa planète et apprendra tout ce qu’il doit savoir sur ses origines, ses pouvoirs et son destin. Loïs Lane va le découvrir tout de suite, ainsi leur relation débute très vite, si vite que c’en est presque déroutant. Pendant toute cette partie le film s’articule autour du problème identitaire de Kal-El, de son appartenance à un autre monde et de son choix de vivre dans le secret. Il était normal de traiter cet aspect, néanmoins cela est trop mis en avant et devient vite un peu pompeux. Fort heureusement cela va vite se décanter lorsque le Général Zod, qui a miraculeusement été libéré lors de l’annihilation de Krypton, retrouve Kal sur Terre et le somme devant la planète entière de se rendre sans quoi il détruira l’humanité. Kal-El est alors obligé de se dévoiler au monde.

13062809131215263611333641 dans Science-fiction

À partir de là c’est une succession de scènes de baston toutes plus impressionnantes les unes que les autres, avec de la destruction à outrance, des combats d’une violence incroyable qui ne sont pas sans rappeler ceux de certains mangas, avec ce petit côté DRAGON BALL, les ennemis de Superman disposant des mêmes facultés que lui, ce qui donne lieu à des combats réellement titanesques. La surenchère d’effets spéciaux pourra en rebuter plus d’un, cependant avouons qu’ils sont superbes et en mettent vraiment plein les yeux, ce qu’on avait espéré de Zack Snyder est donc bien au rendez-vous. Le scénario reste assez pauvre et très prévisible, bien que je m’attendais à ce dernier point. Le problème c’est que cela en devient limite cliché, là où on attendait un traitement un peu plus subtil à la DARK KNIGHT. On connait tous l’histoire de Superman et Snyder ne prendra aucun risque là-dessus, restant très conformiste, manquant de nous surprendre, ce qui provoque une légère déception. Une 13062809152215263611333642fois encore c’est l’aspect visuel qui prime, mais cela ne peut décemment pas tout faire dans un film. A titre d’exemple, je n’ai pas ressenti plus d’affinités avec le Superman joué par Henry Cavill qu’avec celui joué par Brandon Routh dans SUPERMAN RETURNS. A croire qu’on regrettera toujours Christopher Reeve. Seuls Jor-El et les adversaires de Kal-El ont un tant soit peu de charisme, mais cela tient beaucoup dans la performance des acteurs. De même, les deux seules scènes à connotation dramatique ne toucheront que les plus sensibles. C’est là le reproche qu’on peut faire au réalisateur sur ce MAN OF STEEL, comme on a pu lui faire au sujet de ses précédentes réalisations. Là où J.J Abrams joue la carte du drama à merveille dans le dernier STAR TREK, Zack Snyder manque complètement son coup sur ce point, et ce n’est pas une bande sonore immémorée qui va l’aider. En ce sens je dirais que c’est une erreur de croire que moderniser une œuvre signifie privilégier l’aspect graphique et l’action au détriment de l’implication émotionnelle.

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Ne boudons cependant pas notre plaisir, ce nouveau SUPERMAN a quand même de la gueule, on ne peut pas dire qu’il soit mauvais car l’esthétique est superbe, le casting est haut de gamme et l’ensemble demeure assez limpide malgré la profusion d’effets visuels. On sent que Zack Snyder est capable de s’attaquer à n’importe quel univers pour le rendre crédible visuellement, cependant il manque juste cette petite pointe d’émotion, cette implication du spectateur dans l’histoire et non dans le graphisme uniquement, pour que ses films passent à un niveau supérieur.

- Di Vinz -

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Autres critiques écrites par Di Vinz :

Critiques express / Oblivion / Upside Down / Cloud Atlas / Iron Man 3 / After Earth / Star Trek Into Darkness

2 commentaires pour « MAN OF STEEL : LA CRITIQUE »

  1.  
    26 octobre, 2013 | 23:49
     

    Je viens de le découvrir en Blu-ray 3D. Je suis tellement profondément déçu à bien des niveaux que je ne préfère même pas en parler. Ou plutôt, ça me conforte dans l’idée que la plupart des films d’aujourd’hui ne valent pas grand chose, encore moins les remakes et les reboots.

  2.  
    laurent
    25 décembre, 2013 | 20:39
     

    Le première heure est une pure merveille (une genèse un peu différente des films avec C. Reeve), après on tombe dans le independance day et le bim bam boum des grosses prod made in US, dommage….

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