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Archive pour juin 2013

FAITH DOMERGUE A DIT…

FAITH DOMERGUE A DIT... dans Cinéma 13060312493215263611257303Faith Domergue a déclaré à propos de son rôle du Dr Ruth Adams dans LES SURVIVANTS DE L’INFINI (This Island Earth, 1955) : « Pour ce qui est des costumes que Rex et moi devions mettre pour aller sur Métaluna, je me souviens qu’ils étaient extrêmement serrés. Impossible de mettre un pantalon par-dessous, et même impossible de mettre le moindre vêtement. J’ai donc décidé que le mieux était d’être entièrement nue sous ce costume. Mais j’ai prévenu mon habilleuse qu’elle devait faire très attention à ne rien pincer dans la fermeture éclair du pantalon. »



LE FANTASTIQUE ET LES PREMICES DU CINEMATOGRAPHE

Alors que Francophiles et Américanophiles placent encore au centre d’une polémique l’attribution de l’invention du Cinématographe, avec Thomas Edison, inventeur de la pellicule, et les frères Louis et Auguste Lumière, créateurs de la première caméra-projecteur, Georges Méliès reste sans contestes l’instigateur du Fantastique, voire même du film de genre.

LE FANTASTIQUE ET LES PREMICES DU CINEMATOGRAPHE dans Cinéma 13060210120915263611253233Loin d’être en restes, Thomas Edison sera l’un des meilleurs concurrents de Méliès et de sa Star Films, mais il sera loin d’être le seul.

Fondée à New-York en 1896 par les réalisateurs James Stuart Blackton et Albert E. Smith, la Vitagraph Company of America proposait déjà nombre de films aux sujets fantastiques, d’exploitation ou même historiques. James Stuart Blackton est même considéré comme le père de l’animation aux États-Unis, en créant un semblant de dessin animé qu’il projeta en 1900, et dans lequel on le voit dessiner un bonhomme qui bouge, dans THE ENCHANTED DRAWNING. Ce procédé mêlant leurs auteurs au sein de leur travail animé est presque une marque de fabrique des débuts du cinéma américain, et nombre de grands bédessinateurs s’essayeront à cet exercice flatteur, comme par exemple Winsor McCay, créateur de la BD cultissime LITTLE NEMO IN SLUMBERLAND (1905-1914), qui apparaîtra dans ses propres réalisations comme LITTLE NEMO (1911), WINSOR McCAY, THE FAMOUS CARTOONIST OF THE N.Y. HERALD AND HIS MOVING COMICS (1911) ou dans son GERTE THE DINOSAUR (1912), ce dernier film fantastique et préhistorique étant assez facile à trouver sur le web.

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Les fans du bédessinateur Otto Messmer, et de son personnage FÉLIX LE CHAT, matou filou souvent mêlé à des intrigues flirtant entre Fantastique et Surréalisme, ont sûrement aussi pu découvrir ses premières apparitions cinématographiques dans FELINE FOLIES (1919).

Mais pour rembobiner ma pellicule, et revenir sur les prémices de l’animation cinématographique, si James Stuart Blackton avait créé un semblant de film d’animation, le Français Émile Cohl est quand à lui considéré comme étant le premier réalisateur de dessins animés scénarisés, et même carrément fantastiques, comme FANTASMAGORIE (1908), ou LES ALLUMETTES ANIMÉES (1908), un film d’animation qui annonce à lui seul les films de Willis O’Bien, de Ladislas Starewitch, de 13060210201715263611253238 dans FantastiqueMan Ray, et j’en passe… Il réalisera aussi le premier film de marionnettes avec LE TOUT PETIT FAUST, ainsi que le premier film d’animation en couleurs, les premiers effets de morphing (bien avant Georges Méliès) et le premier film en pixilisation, JOBARD NE PEUT PAS VOIR LES FEMMES (1911). La pixilisation étant un procédé où des acteurs réels ou même des objets sont filmés image par image, un effet qui se développera, en France, sous l’appellation d’ “Animation en volume” et aux États-Unis, sous celui de “Stop-Motion” (autrement dit arrêter régulièrement le moteur de la caméra pour déplacer le “décor”). Hollywood et sa sur-médiatisation obligeront, on oubliera vite que le père de la Stop-Motion, n’est pas l’Américain Willis O’Bien, mais le Russe d’origine polonaise Ladislas Starewitch, réalisateur d’un nombre incroyable de très beaux films d’animation aux sujets merveilleux, grâce à ce même procédé. Son influence se répandra comme une poudre enflammée dans toute la future Union Soviétique, et particulièrement en Tchécoslovaquie, qui engendra une École de l’Animation, considérée comme étant l’une des meilleures du monde.

Pour en revenir, au Fantastique des débuts du Cinématographe, l’Angleterre était elle aussi productrice de films fantastiques, avec par exemple la firme Clarendon, pour laquelle les réalisateurs Percy Stow et Cecil Hepworth réalisèrent la première version d’ALICE AU PAYS DES MERVEILLES (1903) qui est, visuellement, très intéressante.

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Loin de se limiter à son invention, la concurrence cinématographique entre Thomas Edison et la France s’est aussi inscrite dans la production de films, Edison étant devenu producteur, engagea des réalisateurs dont les sujets de films étaient étrangement similaires à ceux réalisés en France par Georges Méliès (par exemple, A TRIP TO MARS, 1910) ou en Espagne par Segundo de Chomon (un cinéaste du Fantastique et concurrent européen direct de Méliès qu’on oublie trop vite et dont, personnellement, j’affectionne particulièrement le travail).

Au cours de ces mêmes années 1900-1910, la Gaumont avait aussi déjà sous son aile un jeune réalisateur de films aux sujets souvent dramatiques, et qui deviendra à partir des années 1910 l’un des meilleurs réalisateurs français de serials, entre polars et réalisme poétique, atmosphériques et à la limite du Fantastique, Louis Feuillade (FANTÔMAS, 1913-1914, JUDEX, 1915, LES VAMPIRES, 1916).

13060210274415263611253253Un autre cinéaste français, Abel Gance, issu de la petite Avant-Garde cinématographique hexagonale, et dont le style empreint de lyrisme tranchait aussi sur la production de l’époque, réalisait déjà des films très proches du genre qui nous intéresse avec, par exemple, LE MASQUE D’HORREUR (1912), LA FOLIE DU DOCTEUR TUBE (1915, sorte de précurseur du film de Savant Fou), et surtout J’ACCUSE ! (1919, dans lequel, tous les soldats morts à la guerre reviennent à la vie, en guise d’avertissement contre une éventuelle prochaine guerre).

Je conclurai aussi cet article en citant quelques grands noms américains du Fantastique comme J. Searle Dawley, réalisateur de la toute première version de FRANKENSTEIN (1910), Otis Turner, réalisateur d’une très bonne version de THE WIZARD OF OZ (1910), Lucius Henderson, qui réalisa la version de 1912 de DR JEKYLL AND MR HYDE, Stuart Paton qui réalisa un mémorable 20 000 LEAGUES UNDER THE SEA (1916), et Scott Sidney qui tourna la version de 1918 de TARZAN OF THE APES.

Enfin, des films comme L’ÉTUDIANT DE PRAGUE (1913), LE GOLEM (1915), mais surtout LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI (1919), annonçaient déjà en Allemagne ce que deviendrait, tout le long des années 1920, le mouvement Expresionniste. Mais ceci est déjà une autre page de l’Histoire du cinéma Fantastique…

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DRIVE-IN : THE NIGHT THE WORLD EXPLODED (1957)

DRIVE-IN : THE NIGHT THE WORLD EXPLODED (1957) dans Cinéma bis 13051809153815263611200263

THE NIGHT THE WORLD EXPLODED
Année : 1957
Réalisateur : Fred F. Sears
Scénario : Jack Natteford
Production : Sam Katzman (Clover Productions / Columbia Pictures Corp.)
Musique : ?
Pays : USA
Durée : 64 min
Interprètes : Kathryn Grant, William Leslie, Tristram Coffin, Raymond Greenleaf, Charles Evans, Franck J. Scannell, Marshall Reed…

13060108465815263611250350 dans Cinéma bis américainEt une petite production signée Sam Katzman pour le Drive-in de ce samedi soir ! THE NIGHT THE WORLD EXPLODED est une nouvelle énième version du film catastrophe de tremblement de terre, mais pas inintéressant, et il est mâtiné d’ingrédients de science-fiction, ce qui nous arrange ici.

Le film raconte l’histoire d’un couple qui forme une équipe scientifique à eux deux et qui construit une machine qui peut prévoir les séismes. Après avoir prédit un tremblement de terre en Californie 24 heures à l’avance, les chefs d’États restent encore sceptiques jusqu’à ce qu’un séisme a bel et bien lieu, et se matérialise en faisant des dégâts incroyables au nord de l’État. Maintenant, avec le soutien et le financement nécessaires, l’équipe travaille sur l’élaboration de son invention, et arrive à la conclusion qu’une vague de tremblements de terre est prévisible vers le sud des États-Unis. En retraçant l’épicentre de la catastrophe dans une zone située sous des cavernes de la région de Carlsbad, ils s’y rendent et descendent à un niveau de profondeur encore inexploré. Ils y trouvent un minerai étrange qui, lorsqu’il est placé au contact de l’eau, devient très explosif. Nos deux scientifiques décident d’analyser ce nouvel élément chimique, qu’ils appellent « élément 112 », et qui serait responsable des successifs tremblements de terre sur le continent américain…

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Nous ne sommes pas encore dans de mystérieuses profondeurs terrestres comme dans VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE, le film d’Albert Lewin qui sortira deux ans plus tard, avec de superbes couleurs et de très bons effets spéciaux, mais THE NIGHT THE WORLD EXPLODED, de par son sujet, aborde déjà des profondeurs inconnues sous la Terre, qui étaient, dans les années 50, autant sujets de mystères que la profondeur des océans, les contrées inexplorées du Pacifique ou les voyages dans l’espace.

13060108524515263611250366 dans Fifties SF

À la réalisation, Fred F. Sears qui avait déjà commis THE GIANT CLAW (1957) qui, à mon goût, serait une bonne série B, si les effets spéciaux concernant le rapace meurtrier géant n’étaient pas complètement ratés, voire ridicules… Quand à THE NIGHT THE WORLD EXPLODED, nous nous éloignons plutôt bien du Z puisque les ambitions de la production se concrétisent beaucoup mieux et plus modestement à l’image, avec des effets visuels modestes mais réussis. Et ce petit film de Drive-in est autant regardable aujourd’hui que dans les années 50, sans trop de dérisions, et il arrive plus ou moins à tenir son spectateur en haleine jusqu’à sa conclusion.

- Trapard -

THE NIGHT THE WORLD EXPLODED : LE FILM EN ENTIER (V.O.)

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