THE FLYING SERPENT (1946) de Sam Newfield
Après THE DEVIL BAT (1940) et THE MAD MONSTER (1942), notre petite rubrique hebdomadaire, Le Grenier du Ciné Fantastique, accumule, aujourd’hui, une nouvelle zèderie de la PRC (Producers Releasing Corporation), cette petite firme indépendante qui produisait des nanars étonnants d’inventivité malgré tout.
THE FLYING SERPENT n’échappe pas à cette règle : tourné par Sam Newfield, cinéaste à la réalisation lente et statique, son scénario sort tout de même des sentiers battus en cette décennie cinématographique des 40′s qui affirmait ses genres hollywoodiens. L’intrigue : L’archéologue à la psychologie instable, Andrew Forbes (George Zucco), déterre, lors de ses fouilles en Amérique du Sud, une créature monstrueuse encore vivante. Il s’agit d’un monstre légendaire volant, et incarnation du dieu Quetzalcoalt, que Forbes parvient à contrôler pour tuer les scientifiques qui lui ont fait une réputation négative…
Et donc, une vengeance de plus à l’actif de la PRC, puisque rappelez-vous que Bela Lugosi, ayant été la risée de ses confrères médecins, utilisait déjà une chauve-souris gigantesque pour assouvir son besoin de vengeance dans THE DEVIL BAT, réalisé en 1940 par Jean Yarbrough. Et comment s’étonner que malgré la mort du méchant papa-Lugosi dans le film, la PRC lance un THE DEVIL BAT’S DAUGHTER en 1946 ?
À partir de 1942, la PRC affichera un nouveau comédien pour ses rôles vengeresques de savants maudits, grâce à la personne de George Zucco, au visage passe-partout, un comédien qui paye finalement moins de mine que la démence de ses rôles. Ainsi dans THE MAD MONSTER, dont nous parlions déjà sur LÉA, il était le Dr Cameron qui a été discrédité par ses pairs de l’Université Scientifique pour leur avoir présenté un projet d’arme de guerre meurtrière mi-homme mi-animale, et il tentera de les assassiner à l’aide d’un dangereux loup-garou de sa fabrication…
Dans ce cas, pourquoi, George Zucco ne se vengerait-il pas, dans THE FLYING SERPENT, à l’aide de l’incarnation ancestrale du dieu Quetzalcoalt ?
Un agréable nanar que ce FLYING SERPENT qui, malgré ses effets spéciaux assez ratés, et sa réalisation lente et bancale, possède néanmoins le charme de ces zèderies des années 40, aux sujets farfelus, qui en sont tellement peu crédibles qu’elles ressemblent, avec les années, à ces sucreries aux formes exagérées, destinées aux enfants, et sur lesquelles les adultes s’arrêtent quelques fois pour y goûter, par nostalgie ou par simple besoin d’évasion…
- Trapard -
Autres films présentés dans la catégorie Le Grenier du Ciné Fantastique :
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j’adore ces affiches vintage !
Dernière publication sur Le blog miroir (partiel) de frederic.baylot.org : Ils sont anarchistes, autogérés, et ils font du très bon pain
C’est mon cas également.
Trapard, tu es un vrai poète…