WORLD WITHOUT END
Année : 1956
Réalisateur : Edward Berns
Scénario : Edward Berns
Production : Richard G. Heermance (Allied Artists Pictures Corporation)
Musique : Leith Stevens
Pays : États-Unis
Durée : 80 min
Interprètes : Hugh Marlowe, Nancy Gates, Nelson Leigh, Rod Taylor, Shirley Patterson, Lisa Montell…
Pour ce Drive-in du samedi soir, c’est à une assez bonne série B que nous avons affaire. WORLD WITHOUT END fut, d’ailleurs, le premier film de science-fiction américain a avoir été tourné à la fois à l’aide du procédé anamorphique Cinémascope et avec un Technicolor dont les niveaux saturés de couleurs nous sont familiers grâce à un certain nombre de films cultes de SF des 50′s. Le film fut produit par Richard G. Heermance pour l’Allied Artists Pictures Corporation (ex-Monogram Pictures) pour réutiliser certaines scènes de FLIGHT TO MARS (1951) de la Monogram Pictures, un film dont nous vous présentions les costumes extraterrestres délirant dans l’article Cuir moulant et satin kitsch de la rubrique Utopic Fashion.
Bien plus captivant que FLIGHT TO MARS, WORLD WITHOUT END aborde déjà le voyage spatio-temporel, un sujet qui deviendra plus courant des années plus tard.
L’intrigue : En 1957, le commandant Dr Eldon Galbraithe (Nelson Leigh), l’ingénieur Henry Jaffee, le chef-radio, Herbert Ellis (Rod Taylor) et le scientifique John Borden (Hugh Marlowe), sont de retour sur Terre après un voyage autour de Mars. Mais leur vaisseau spatial est accidentellement accéléré à des vitesses incroyables et s’écrase au sol, sur une montagne enneigée. Nos spationautes découvrent alors qu’ils ont été victimes d’une dilatation temporelle et sont désormais dans l’avenir de la Terre, en 2508, et ils comprennent qu’une guerre atomique a éclatée en 2188…
Étonnamment, l’un des quatre spationautes qui subit malgré lui ce voyage temporel n’est autre que Rod Taylor qui, quatre an plus tard, interprétera le fameux H. George Wells affrontant les futuristes Morlocks dans LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS (1960, The Time Machine) de George Pal. Nettement moins bon, WORLD WITHOUT END n’en reste pas moins un sympathique film de SF bourré de monstres futuristes, de costumes et décors impressionnants. Il a été réalisé par Edward Bernds a qui l’on doit quelques nanars tournés pour l’Allied Artists Pictures Corporation, dont certaines comédies interprétées par les groupes d’humoristes Les Trois Stooges et les Bowery Boys, mais aussi des comédies musicales plus importantes interprétées et chantées par Bing Crosby ou Frank Sinatra. Pour ce qui nous concerne, il est surtout le réalisateur de la suite de LA MOUCHE NOIRE pour la 20th Century Fox : LE RETOUR DE LA MOUCHE (1959, Return of the Fly).
Pour terminer sur WORLD WITHOUT END, il possède à la fois certains défauts inhérents à un film à petit budget, mais aussi les qualités d’un film de science-fiction des 50′s au sujet captivant de bout en bout.
- Trapard -
WORLD WITHOUT END : EXTRAIT DU FILM (V.O.)
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Il me semble que j’ai ce film, mais je ne suis pas sûr.
Lorsqu’on en arrive là, c’est que l’on a trop de films… (Ou des pertes de mémoire).
Je me dépêche don de t’envoyer une des infirmières de Russ Meyer