Dans le domaine des courts-métrages purement fantastiques ou inspirés par le fantastique, les Calédoniens ne sont pas en reste. Pour preuve cette catégorie qui leur est désormais entièrement consacrée et où Trapard nous présente régulièrement une œuvre de son choix. Suivez le guide !
LA DAME BLÔNCH (2004) de Sébastien François
Un peu d’humour, aujourd’hui, dans notre catégorie des courts-métrages fantastiques calédoniens.
Bien que la réalisation de LA DAME BLÔNCH aka THE WHITE GHOST soit créditée Sébastien François (qui est aussi l’un des comédiens du film), on ressent bien la bande de copains derrière ce petit film léger, sans prétention mais très amusant.
L’intrigue : En Floride, Mickael Stewart aperçoit dans son appartement un être surnaturel. Après l’avoir filmé, Mickael entreprend un voyage en Nouvelle-Calédonie et rencontre les meilleurs experts calédoniens et il apprend que le fantôme serait la fameuse Dame Blanche qui aurait émigré du côté de la Floride…
Sous ses faux airs angoissants, LA DAME BLÔNCH dilue un « humour local » qui rend le film totalement décalé et très drôle, un « humour local » donc, à base d’auto-dérision et de private-jokes sur la Calédonie et sur ses habitants, qui ne sera peut-être pas entendu de la même manière par tout le monde. Cela évitera de le partager sur le web, d’autant qu’il n’a jamais été mis en ligne, et vous risquez de ne pas trouver la bonne version, vu le nombre de films de toutes origines traitant de ce sujet sur YouTube.
En effet, quelles que soient leurs formes, les légendes concernant des dames blanches se retrouvent un peu partout en Europe et aux États-Unis. On retrouve cette fameuse Dame Blanche « universelle » dans de nombreux mythes et on la cite souvent concernant des apparitions de natures diverses. Il peut s’agir soit d’entités surnaturelles tenant les rôles de fées ou de sorcières, ou d’annonciatrices de mort prochaine, un peu comme la Mort drapée de blanc, avec sa faucille à la main. Son apparition est souvent attribuée à des fantômes de femmes décédées hantant des châteaux, mais aussi, dans des légendes plus contemporaines et urbaines, elle est parfois auto-stoppeuse annonciatrice de mort prochaine. Et c’est souvent ainsi qu’elle est interprété en Nouvelle-Calédonie, pays où nombre d’habitants font un signe de croix en passant devant un cimetière, et où légendes kanak, wallisiennes, polynésiennes et autres font toujours bon ménage pour se conforter dans l’inquiétude. La Dame Blanche est souvent située errant entre les villes de Dumbéa et Païta, vers le « Col du Diable », mais elle se déplace surtout à la guise de ceux qui prétendent l’avoir croisé.
LA DAME BLÔNCH de Sébastien François ne se moque pas vraiment de cette légende, mais le film utilise surtout un ton faussement dramatique fréquemment utilisé en NC, et sans connaître les auteurs du film, on sent et on partage facilement l’humour pince sans rire derrière le jeu des quatre comédiens calédoniens.
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J’en profite, au passage, pour ouvrir une page de pub dans cet article, avec une fausse-publicité justement, qui avait été réalisée pour être intégrée à un spectacle calédonien de télé-théâtralité sur le thème des légendes urbaines locales, LA GRANDE RUMEUR, en 2006. Dans cette vidéo, tournée dans le quartier de Yahoué, le sujet de l’auto-stoppeuse annonciatrice de mort, était légèrement tourné en dérision.
FIN DE PUB
Pour en revenir et finir avec LA DAME BLÔNCH de Sébastien François, j’espère que leurs auteurs le ressortiront un jour ou l’autre du tiroir dans lequel ils l’ont rangé, et que le film soit de nouveau visible, après un trop bref passage au Festival du cinéma de La Foa, en 2004.
- Trapard -
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