DRIVE-IN : FRANKENSTEIN’S DAUGHTER (1958)

Posté le 21 septembre 2013

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FRANKENSTEIN’S DAUGHTER
Année : 1958
Réalisateur : Richard E. Cunha
Scénario : H. E. Barrie
Production : Marc Frederic (Astor Pictures)
Musique : Nicholas Carras
Pays : USA
Durée : 85 min
Interprètes : John Ashley, Sandra Knight, Donald Murphy, Sally Todd, Harold Lloyd Jr., Felix Locher…

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Il n’y a pas si longtemps, nous abordions LA FILLE DU DOCTEUR JEKYLL (1957) d’Edgar G. Ulmer dans cette même rubrique. Il me semble donc tout naturel d’aborder la fille d’un autre monstre sacré à travers FRANKENSTEIN’S DAUGHTER, tourné par Richard E. Cunha, réalisateur hawaïen d’une poignée de petites zèderies tournées pour la firme Astor Pictures. Souvent  B, parfois Z, les films de Cunha ne sont jamais dénués d’un certain charme décalé que l’on retrouve souvent dans les films des années 50 de Roger Corman, de l’American International Pictures ou de l’Allied Artists Pictures. Ses quatre nanars les plus connus ont été réalisés par Cunha, la même année 1958, ce qui prouve l’efficacité du réalisateur mais souvent l’inaboutissement de ses films comme son film de SF, MISSILE TO THE MOON, son étrange film de conquistador espagnol ressuscité, GIANT FROM THE UNKNOWN, son film de savant fou nazi dans le Pacifique, plutôt marrant, SHE DEMONS (édité en France chez Bach Films), et ce FRANKENSTEIN’S DAUGHTER dont voici l’intrigue :

Olivier, le petit-fils de Victor Frankenstein, est laborantin pour le professeur Morton. Tout en travaillant pour Morton, le Dr Frankenstein travaille secrètement sur ses propres expériences sur la nièce de son bienfaiteur, Trudy Morton, qui refuse ses avances. Les expériences en question la défigurent accidentellement, mais temporairement. Puis, avec l’aide de l’un des anciens assistants de son père, Oliver décide de réaliser une femme monstrueuse à l’aide de parties de corps de diverses personnes qu’ils assassinent…

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À quoi sert de créer une femme monstrueuse me demanderez-vous ? Très bonne question, et Olivier Frankenstein y répond lui-même en hurlant à la pauvre jeune femme qu’il va défigurer : « Tu m’as toujours considéré comme un monstre, Trudy. Maintenant, c’est à ton tour d’en devenir un ! ».

On est donc bien ici dans une série B basique pour drive-in, pour teenagers un peu conditionnés par le pop-corn.

Un autre extrait de dialogue :

« Elsu : Pourquoi ton père et grand-père n’ont jamais utilisé de cerveau féminin ?

Olivier Frankenstein (prenant un air réfléchi) : Le cerveau de la femme est conditionné par un monde d’hommes. Par conséquent, un cerveau féminin sera plus simple pour nous à diriger. »

Oliver Frankenstein est interprété par Donald Murphy, un comédien qui jouera très peu. La plupart des comédiens du film sont des teenagers comme John Ashley, par exemple, qui était un habitué des tournages rapides et peu rémunérés des petits firmes indépendantes.

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FRANKENSTEIN’S DAUGHTER pourrait presque faire suite à son versant masculin sorti l’année passée en 1957, I WAS A TEENAGE FRANKENSTEIN, dont les maquillages de Pete Dumond étaient tout aussi ratés.

Les maquillages de FRANKENSTEIN’S DAUGHTER ont été réalisés, quand à eux, par Harry Thomas qui ne fut pas du tout informé par la production que la créature qu’il devait créer était censé être une femme. Du coup, il créa un masque hideux qu’il fit porter par le comédien, Harry Wilson, mais à la dernière minute, il lui appliqua simplement du rouge à lèvres, ce qui lui donne finalement un air si décalé et musclé. Tout récemment, le réalisateur Richard E. Cunha a d’ailleurs déclaré dans un entretien qu’en arrivant sur le plateau et en découvrant le make-up pour sa créature normalement féminine, il fut tellement déçu et démoralisé qu’il quitta le tournage, fou de colère et en sanglots.

Le résultat aboutit à notre petit nanar du Drive-in du samedi soir, sans réelles prétentions de la part des producteurs qui en firent un simple complément de double programme.

- Trapard -

FRANKENSTEIN’S DAUGHTER : LE FILM EN ENTIER (V.O.)

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Un commentaire pour « DRIVE-IN : FRANKENSTEIN’S DAUGHTER (1958) »

  1.  
    Jean Beauvoir
    21 septembre, 2013 | 19:49
     

    J’adore ces films, et j’ai bien rigolé en lisant ces lignes. Thanks.

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