GIANT FROM THE UNKNOWN
Année : 1958
Réalisateur : Richard E. Cunha
Scénario : Ralph Brooke & Frank Hart Taussig
Production : Marc Frederic & Arthur A. Jacobs (Astor Pictures)
Musique : Albert Glasser
Pays : USA
Durée : 77 min
Interprètes : Ed Kemmer, Sally Fraser, Buddy Baer, Bob Steele, Morris Ankrum…
Après la Momie de l’Égypte antique ressuscitée (sous les traits de Boris Karloff, en 1932), puis les Sumériens rejaillissant du passé dans LE PEUPLE DE L’ENFER (1956), et encore, le gladiateur étrusque ranimé des cendres de Pompeï dans CURSE OF THE FACELESS MAN (1958), et sans oublier notre bon vieux Vlad Tepes… Voici le grand retour fantomatique ancestral des conquistadors espagnols sur le sol américain. Un retour cauchemardesque que Lucio Fulci nous a aussi offert dans une scène culte de L’ENFER DES ZOMBIES (1979), lorsqu’un très vieux corps zombifié, affublé d’un casque de conquistador, s’extirpait d’une tombe sur une petite île des Caraïbes. À partir des années 70-80, le cinéma d’horreur se permettra plus facilement d’aborder des retours d’esprits de guerriers indiens comme dans POLTERGEIST (1982) de Tobe Hooper, jusqu’au récent L’ESPRIT DES MORTS (Bone Eater, 2007) de Jim Wynorski, et dans lequel l’esprit d’un guerrier géant annihile tout ceux qui approchent d’une terre ancestrale sacrée dont il est le gardien.
L’intrigue de GIANT FROM THE UNKNOWN est la suivante : Au 16ème siècle, un groupe de conquistadors espagnols, dirigé par Ptolémée Firello, part en expédition vers la Californie. Vargas, l’un des lieutenants de Firello, qui est autant démesuré que dépravé, crée une mutinerie et entraîne avec lui quelques guerriers en direction des montagnes à la recherche du fameux Eldorado, mais le groupe disparaît sous un éboulement. Des centaines d’années plus tard, un éclair libère Vargas de son coma centenaire et il commence à terroriser un village rural de la montagne…
Malgré cette intrigue alléchante de série B, il faut bien avouer que GIANT FROM THE UNKNOWN est bien un film de Richard E. Cunha, et on n’y voit pas grand chose tant les effets spéciaux sont quasi inexistants, exceptées quelques superpositions de gigantisme assez réussies. Rappelez-vous que nous parlions justement de lui, dans le dernier Drive-in des Échos d’Altaïr, au sujet de son FRANKENSTEIN’S DAUGHTER, et exceptées quelques rares exceptions, les films de Cunha sont très loin d’être des réussites du cinéma fantastique, mais n’en demeurent pas moins du divertissement sans trop de prétentions. GIANT FROM THE UNKNOWN est un petit film sans budget, légèrement effrayant (à grands renforts d’une B.O. théâtrale et pétaradante) mais extrêmement bavard. D’ailleurs, la majorité de l’intrigue, développée plus haut, ressort plus de ces longs bavardages entre les principaux protagonistes dont on suit les déambulations, que de vraies actions historiques et costumées. Seules les interventions meurtrières de Vargas attaquant les héros du film, souvent nocturnes, possèdent ce charme des séries B d’horreur des 50′s, et elles étaient, sans aucun doute, les moments forts des diffusions en Drive-in. GIANT FROM THE UNKNOWN a été vendu sous plusieurs titres d’exploitation comme, par exemple, GIANT FROM DEVIL’S CRAG ou encore GIANT FROM DIABLO POINT, et il est est proposé dans cette rubrique du blog comme une curiosité pour les fans de ce cinéma bis décalé des années 50.
- Trapard -
GIANT FROM THE UNKNOWN : LE FILM EN ENTIER (V.O.)
Autres articles publiés dans la catégorie Drive-in :
L’Oasis des Tempêtes / It Conquered the World / The Giant Claw / Bataille Au-Delà des Étoiles / Attack of the Fifty Foot Woman / Cat-Women of the Moon / Le Fantôme de l’Espace / Mesa of Lost Women / Gorilla at Large / The Amazing Colossal Man / The Beast with a Million Eyes / The Astounding She-Monster / The Deadly Mantis / La Fiancée du Monstre / Not of this Earth / The Night the World Exploded ! / Viking Women and the Sea Serpent / Curse of the Faceless Man / Le Peuple de l’Enfer / Rodan / Supersonic Saucer / World Without End / La Fille du Docteur Jekyll / The Monster that Challenged the World / Baran, le Monstre Géant / Frankenstein’s Daughter
Merci pour cet article sur un film que je regarderai, du coup. Sans doute un petit film bien sympa, avec l’ambiance des années 50.
L’usage des mythes et de la magie des Indiens d’Amérique durant les années 70, me fait penser à Track of the Moon Beast, film de série Z de 1976, où l’ancestral savoir traditionnel des natifs permet de venir à bout du monstre. Mais ça n’a pas grand-chose à voir avec ce film.
En effet, j’avais aussi pensé à Prophecy/Le Monstre (1979) de John Frankenheimer, en écrivant cet article, qui est aussi lié aux traditions ancestrales des Amérindiens vs le mutation génétique via la pollution chimique. Mais Prophecy est un constat bien plus sombre pour les natifs.
The Ghostkeepers (1981) est aussi une histoire de retour du Wendigo, une entité fantôme amérindien (mais mieux exploité dans Poltergeist, 1982).