Synopsis
Les habitants d’une petite communauté se réveillent un matin, coupés du monde et piégés dans la ville à cause d’un immense dôme transparent. Certains tenteront, de manière dissimulée, de tirer profit de cette situation inquiétante et inexpliquée afin de prendre le pouvoir. Mais une résistance va s’organiser autour d’un vétéran de la guerre en Irak pour empêcher ces personnes malveillantes de parvenir à leur fin.
Stephen King qui rencontre Steven Spielberg pour adapter l’un de ses meilleurs roman, Dôme, ça donne forcément envie de voir ce que ça va donner à l’écran. D’autant que le format série TV, ici en 13 épisodes, se prête particulièrement bien à l’exercice. Alors adaptation réussie ou pétard mouillé ? Le choix des acteurs sera-t-il à la hauteur ? C’est ce que vous allez découvrir en lisant ces quelques lignes.
Un casting de premier choix
UNDER THE DOME, c’est un peu les plus grands noms qui rencontrent les jeunes premiers. Inutile en effet de présenter Stephen King, l’auteur le plus vendu au monde. Pas la peine non plus de revenir sur la carrière exceptionnelle de Steven Spielberg, sauf pour ceux qui sortent d’un long sommeil de plus de 50 ans. Avec une équipe de production comme celle-ci, on ne peut que partir sur une bonne base. CBS a également choisi de faire confiance à des acteurs ayant pas mal de métier, mais pour la plupart peu connu du grand public. La chaîne introduit également son lot de jeunes premiers. On retrouvera donc Brittany Robertson (présentée dans THE SECRET CIRCLE et vue dans SCREAM 4). Alexander Koch dont c’est le premier rôle joue le très dérangé Junior. Quelques apparitions dans diverses séries TV (HAWAII 5-0, ou plus récemment REVOLUTION) pour Colin « Joe » Ford. Pas mieux pour Mackenzie Lintz qui n’a promené sa jolie frimousse que dans HUNGER GAMES. Mike Vogel (PAN AM ou CLOVERFIELD tout de même) incarne un Dale Barbara convaincant alors que Natalie Martinez (vue dans LES EXPERTS : MANHATTAN ou encore dans COURSE À LA MORT) campe le rôle du Sheriff Linda Esquivel. Les plus perspicaces auront tout de même reconnu Dean Norris (peu de grands rôle mais beaucoup d’apparitions TV, de WALKER TEXAS RANGER à True Blood en passant par X-FILES ou TERMINATOR 2) et la très jolie Rachelle LeFevre (BONES, VERONICA MARS ou encore la saga TWILIGHT).
Un personnage inattendu
En abordant UNDER THE DOME, les téléspectateurs savent immédiatement qu’il ne va pas falloir être claustrophobe. Le synopsis est clair, les habitants de la ville sont bel et bien enfermé sous une cloche immense. Dès lors, la petite ville de Chester Mills devient plus qu’un terrain de jeu, ses moindres recoins seront visités et retournés dans l’espoir d’y découvrir un moyen de sortir de l’enfer. Une petite communauté va donc devoir survivre, enfermée dans les bras de l’inquiétante bourgade, révélant au passage les noirceurs de ses habitants. On ne va pas échapper aux traditionnelles habitudes des séries américaines : on trouvera donc un poste de police, une ferme et ses puits, un bar et un nombre incalculable de maison en bois. En creusant un peu, on y trouvera même des abris anti-atomiques, un réseau de souterrains et une île paradisiaque. La petit ville est tenue de main de maître par son maire « Big Jim » Rennie qui tente par tous les moyens de garder le calme dans la ville. Du moins en apparence. Parmi la population, on trouvera bien entendu les gens du cru et leurs spécificités, mais également quelques visiteurs dont Dale « Barbie » Barbara ou Norrie Calvert-Hill et ses deux mamans qui se sont trouvées au mauvais endroit au mauvais moment. Quoique…
Une psychologie développée
Enfermer tout un petit monde à l’intérieur d’une prison invisible va forcément faire ressortir les vieilles rancœurs et les inimités mais également favoriser les rapprochements. On s’attend donc à voir fleurir de la violence et de la romance dans les rues de Chester Mills. Et sur ce point, on ne sera pas déçu. La psychologie des personnages et les liens qui les lient sont omniprésents dans l’aventure. Du héros torturé par son passé à la jeune femme cherchant son mari, du jeune amoureux fou en passant par la responsable mafieuse, et bien entendu un nombre incalculable de familles divisées, séparées par le Dôme, rien ne nous sera épargné. Très rapidement les protagonistes se mettent en place et les clans se créent, rivalisant de subtilités pour affaiblir leurs adversaires, pour le plus grand plaisir du spectateur. Les intrigues apparaissent alors au grès des scénaristes tantôt sur la résolution de l’énigme du Dôme, tantôt impliquant la recherche du moyen de survie.
Une réadaptation de l’histoire
Autant le dire tout de suite, le scénario de la série TV est totalement différent de celui du roman. Si les personnages rencontrés sont les mêmes, ils évoluent ici dans une sorte d’univers parallèle. A la base, la trame de fond est la même. Le Dôme et ses mystères restent bien présents. Big Jim Rennie fait tout pour garder le contrôle de la bourgade et on y trouve même quelques activités illégales qui font beaucoup parler dans le livre. La ville de Chester Mills est plus développée dans la série et quelques personnages secondaires y font leur apparition. Au rayon des différences, on notera l’apparition de personnages (secondaires principalement, mais qui ont un rôle important à jouer), des lieux inexploités dans le livre, mais surtout une psychologie de personnage bien différente. Big Jim est bien plus humain à l’écran que sur le papier. De même son fils, bien que dérangé, est en meilleure forme ici. Certaines personnes peu exploitées dans le livre prennent ici un rôle principal, ainsi Angie aura un destin totalement différent. Julia y est mise en avant, tout comme Linda. Par contre le personnage de Rose est presque totalement abandonné au profit du Dôme lui-même, plus présent. Cette humanisation aura certainement pour but de rendre la série plus « grand public ».
Un parti pris volontaire
En recréant un huis-clos mélangeant autant de personnages, les scénaristes ont une mine quasiment intarissable d’inspiration. À chaque nouvel épisode son intrigue donc, et nos héros vont avoir fort à faire pour se tirer de toutes les mauvaises situations que le Dôme ou les autres occupants vont bien vouloir leur proposer. Ce Dôme, personnage à part entière dans l’histoire, n’aura en effet de cesse de guider un petit groupe vers la rédemption en leur imposant certaines tâches à effectuer, ou en tout cas c’est ce qu’il veut bien leur faire croire. En face, Big Jim Rennie mettra tout en œuvre pour s’accaparer de tous les pouvoirs lui permettant de garder la ville sous contrôle, et pour cela il n’hésitera pas à mouiller la chemise et à réaliser quelques opérations illégales. Il est clair qu’en déplaçant volontairement les personnages dans ce nouvel univers télévisuel, la production à joué la carte du long terme, alors qu’une adaptation « simple » du roman aurait finalement écourté la série.
Quelques bonnes raisons d’apprécier UNDER THE DOME
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Stephen King : Une adaptation d’un roman du King, c’est toujours un évènement en soit. En sachant que Dôme et le 3e au palmarès des romans les plus épais de l’auteur (après Le Fléau et Ça), on s’attend à du lourd.
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Le Dôme : L’idée du huis clos dans lequel on enferme le pire et le meilleur, ce n’est pas nouveau, loin s’en faut. Mais quand les murs sont vivants, ça apporte tout de suite une dimension supplémentaire à l’intrigue.
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Rachelle LeFevre : Véritable rayon de soleil à l’écran. Un jeu toujours juste et des émotions retransmises à la perfection.
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Chester Mill : La petite bourgade américaine qu’on aimerait tous habiter. Avec ses champs et son architecture typique, elle sait comment nous séduire.
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Britt Robertson : Après une interprétation en demi-teinte dans THE SECRET CIRCLE, voilà un rôle des plus convaincants. Saura t-elle continuer sur sa lancée ?
Conclusion personnelle
En explorant l’univers de The Dome, certains pourront être déçus par une adaptation totalement infidèle. Cela dit, en abordant la série télévisée en tant qu’univers parallèle, on peut avaler la pilule plus facilement. Je regrette tout de même que les personnages se soient humanisés à ce point (en ce qui concerne Big Jim et son fils Junior notamment). J’ai également quelques difficultés à comprendre l’apparition de personnages inexistants dans le roman telle que Maxine qui n’apporte absolument rien à l’histoire si ce n’est faire passer un ou deux épisodes. Point négatif également pour « l’œuf », trop simple à approcher par rapport à « la plaque » du livre. Par contre, le développement des personnages de Julia et Angie, et l’ajout de sympathiques DJ sont véritablement des plus. Au final, on s’attache à cette petite équipe au jeu impeccable (seul Alexander Koch est en-dessous du lot, mais peut-on lui reprocher ce fait sachant qu’il s’agit de sa première apparition à l’écran ?) et l’envie d’explorer l’univers de Chester Mills prend le dessus sur la déception du choix de l’adaptation.
NotaSkarn : 14/20
-Skarn-
UNDER THE DOME sera prochainement diffusé sur M6.
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