SIBERIA : SAISON 1

Posté le 8 novembre 2013

SIBERIA : SAISON 1 dans Science-fiction 13110808042615263611712508

Synopsis

Sur le lointain territoire de Toungouska, en Sibérie, 16 candidats de télé-réalité sont expédiés dans cette zone anéantie en 1908 par une énorme explosion, suite à l’impact d’une mystérieuse météorite avec la Terre. Quand l’un des participants est grièvement blessé, et qu’aucune aide n’arrive, l’inquiétude monte d’un cran. D’autant que certains événements ne semblent pas liés au show. Face au danger, les compétiteurs doivent se serrer les coudes pour survivre…

Un mélange de télé-réalité version Koh-Lanta et de série TV, voilà une idée pour le moins originale. Ajoutez à ça un trailer choc, un bon accueil de la part des spectateurs outre-Atlantique, des critiques positives dans les médias, et vous voilà devant un menu alléchant. Alors, SIBERIA, véritable bonne surprise ou soufflé dégonflé ? Les choix très audacieux pris pour cette série seront-ils payants ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble.

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Un casting de jeunes premiers

Présenter le casting de SIBERIA, c’est un peu faire un pas dans l’inconnu. C’est bien simple, le choix de la chaine NBC a été de choisir des acteurs inconnus pour coller au mieux avec l’esprit télé-réalité. On se retrouve donc face à un parterre de parfaits inconnus, seule Joyce Giraud ayant déjà participé à des productions télévisuelles (AMOUR, GLOIRE ET BEAUTÉ, JOEY ou encore ALERTE À MALIBU). Mais ce choix n’est peut-être pas si innocent qu’il en a l’air. Carolina, son personnage à l’écran, est-elle ce qu’elle prétend être ? Tous les acteurs, à l’exception de Joyce Giraud, incarnent donc leur propre rôle, portent leur prénom dans la série, et jouent leur premier rôle (dans une production américaine en tout cas) afin de coller au mieux aux codes de la télé-réalité. Même leur pays d’origine est respecté. Mais si tous ces acteurs ne sont pas ou peu connus du grand public, n’allez pas croire pour autant qu’ils sont amateurs : Sabina Akhmedova, par exemple, est une actrice russe  ayant déjà participé à quelques séries dans son pays. Il en est de même pour l’Australienne Esther Anderson ou l’Américain Sam Dobbins. En effet, en cherchant bien on peut noter leur apparition aux castings de nombreuses productions peu connues. Johnny, Daniel, Miljan ou Irene vous invitent donc à participer au jeu avec eux pour le meilleur, mais surtout le pire. À la production, en revanche, on retrouve un nom bien connu en la personne de Michael Ohoven qu’on a déjà vu œuvrer sur PUSH ou TRUMAN CAPOTE.

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Un univers unique

Avec SIBERIA, la production a voulu coller au plus près des émissions de télé-réalité. Outre les acteurs peu connus, toute la série sent le petit budget. Le générique est calqué sur ceux des émissions TV, présentant sommairement les participants de l’émission dans une petite vidéo. Les prises de vues sont identiques à ce qu’on voit dans un Koh Lanta ou un Star Academy, comprenez par là une caméra fixe, un acteur et son nom apparaissant à l’écran. Même les « Bips » de censure habituels aux productions américaines sont présents. La partie « jeu » en elle-même se situe en pleine forêt aux abords de deux ou trois cabanes en bois : simple et efficace. Pour rentrer encore plus en immersion avec le groupe de participants, la technique du  found-footage est ici utilisée et le principe de caméra  subjective  identique au style des films LE PROJET BLAIR WITCH ou CLOVERFIELD fait des merveilles. Les premiers épisodes font tout simplement croire à une véritable émission de télé-réalité pour les spectateurs innocents. Mais très vite l’histoire prend le dessus avec le grave accident de l’un des participants. L’aventure peut enfin commencer.

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Une psychologie digne d’une émission TV

On ne peut pas parler de télé-réalité sans évoquer quelques codes si chers au genre. On retrouvera donc avec plaisir (ou pas d’ailleurs) des personnages aux caractères bien trempés qu’on a l’habitude de voir devant les caméras des émissions de ce style. Bienvenue donc à la jolie bimbo blonde et (presque) écervelée et au vieux sage sur qui l’on peu compter. Bienvenue également au marginal qui se défend d’être le meilleur ou encore au manipulateur prêt à toutes les bassesses. Les seize participants vous rappelleront tous quelqu’un que vous avez vu à la télévision ces dernières années, que ce soit dans leur paraître à l’écran ou dans leur façon de parler. Bien entendu, tout ce petit monde va se déchirer ou s’allier pour la plus grande joie des spectateurs. À mesure que l’intrigue avance nous verrons donc des couples se faire ou se défaire, les disputes apparaitront et les complicités naitront. Mais le véritable danger vient-il véritablement de l’intérieur du groupe ?

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Vers un scénario effrayant

L’histoire peut paraître simple au premier abord : seize candidats sont isolés du reste du monde au milieu de la forêt sibérienne sans moyen de communication avec l’extérieur, sans eau, sans électricité ni nourriture. Leur but : devoir survivre à l’environnement hostile qui les entoure et être le dernier à jeter l’éponge pour empocher 500 000 $. La seule règle de l’émission, c’est qu’il n’y a pas de règle. Comme dans tout bon show de télé-réalité qui se respecte, le groupe va donc devoir s’adapter et trouver de quoi boire et manger et adopter des stratégies lui permettant de faire capituler les autres. Mais très vite des évènements extérieurs au groupe vont bouleverser la donne. Y a-t-il d’autres personnes autour du camp ? Est-ce la production du jeu qui fait tout pour effrayer les candidats ou un monstre sanguinaire les a-t-il pris pour cible ? Au bout de quelques épisodes, donc, la série change résolument de style pour passer de la fausse télé-réalité à l’angoisse digne du PROJET BLAIR WITCH.

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Quelques coquilles rédhibitoires

Ce changement de style fait certainement toute la force de la série. SIBERIA aurait en effet été très rébarbative si elle en était restée au simple fait d’une fausse télé-réalité. En adoptant un ton résolument plus sombre, elle en devient par là-même plus immersive et prenante. Il est rare en effet de tomber sur un programme aussi angoissant dans les séries télé, le coté « found footage » étant très peu exploité dans ce style télévisuel. On assistera à certaines scènes d’anthologie, telle la lente épopée à travers une étendue neigeuse de l’épisode 8 ou le « final season » qui propose un retournement de situation supplémentaire. Mais ce virage à 180° volontaire est également la base de toute une série d’incohérences qui auront du mal à passer auprès de beaucoup de spectateurs exigeants. On se demande par exemple pourquoi les caméramans n’interviennent pas lorsque leur vie en dépend. Comment dorment-ils ou mangent-ils ? Que devient la production ? Ces quelques erreurs sont dommageables pour l’intégrité de la série, à moins que là encore cela ne soit volontaire en vue de la suite de la série.

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Quelques bonnes raisons d’apprécier SIBERIA

1. Le concept : Le « found footage » dans une série TV, c’est loin d’être habituel. Le style se prête parfaitement au scénario de SIBERIA.

2. L’ambiance : Ce petit coin de nature est idéal pour se ressourcer ou se faire tuer, c’est au choix.

3.  Joyce Giraud : Deux fois Miss Porto Rico et deuxième dauphine de Miss Monde, rien que ça. Et en plus elle est bonne actrice la bougresse.

4. La scène : L’épisode 8 est la lente ascension des participants dans la neige vers ce qui semble être la seule possibilité pour leur survie. Ça calme direct !

5. L’ensemble du casting : Rien à redire, ils sont tous excellents. Certains professionnels devraient en prendre de la graine.

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Conclusion personnelle

Vous pouvez être certain d’une chose : SIBERIA ne laissera personne indifférent. Certains passeront leur chemin car réfractaire au style télé-réalité, d’autres fuiront les mouvements de caméras saccadés cher au « found footage ». Pour les quelques personnes qui auront envie de rester, le spectacle les captivera au bout de quelques épisodes, même si le rythme de la série est parfois un peu lent. Pour une fois je déconseille vivement la V.O.S.T. : trop de parole en même temps (comme dans la vraie vie en fait) rendent les sous titres difficiles à lire. La V.O.  conviendra aux initiés, pour les autres patientez jusqu’à une hypothétique diffusion en V.F.

En tout cas, on ne pourra pas reprocher à SIBERIA son originalité. 

NotaSkarn : 15/20

-Skarn-

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6 commentaires pour « SIBERIA : SAISON 1 »

  1.  
    Trapard
    8 novembre, 2013 | 18:56
     

    Salut Skarn !
    Je dois bien avouer que ce SIBERIA est la série que tu nous présentes qui m’accroche le plus, et je vais essayer de la trouver. Les dérivés pour tenagers de CHARMED & Co, que tu nous présentait antérieurement, me donnaient nettement moins envie.
    Personnellement, j’ai du mal à supporter le principe du « found footage », et particulièrement dans la série B de fantastique. Mais il y a « found footage » et « found footage »…Et le concept récent de « télé-réalité » est un poil différent, puisqu’il ne s’agit pas d’images perdues puis retrouvées, mais d’un vrai concept télévisé, que je suis en train de redécouvrir grâce à des épisodes de « Loft Story », saison 1, retrouvés sur de vieilles VHS. Un concept de « la Télé accessible à tous » qui aurait pu être génial si les émissions comme « Loft Story » ou « Koh-Lanta » et toutes les autres…n’étaient pas puantes, malsaines et truquées (un mot contradictoire pour une soi-disant « télé-réalité »…). Enfin, bref !
    Juste ajouter que la série B s’est aussi adaptée à cet exercice de fausse « télé-réalité », et peut-être avant la série TV (mais ça reste à confirmer) et de tête, je peux citer DÉTOUR MORTEL 2 (2007), donc le concept adapté au Survival :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9tour_mortel_2

    Mais si on prend le concept de « télé-réalité » dans son univers fictionnel le mieux élaboré et le plus intelligent, alors que le spectateur, lui-même, se laisse prendre au mensonge de l’image omniprésent dans le film, on pourrait citer THE GAME (1997) de David Fincher.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Game_%28film%29

  2.  
    Trapard
    8 novembre, 2013 | 19:21
     

    J’ai oublié de citer LE PRIX DU DANGER, et RUNNING MAN, ou d’autres zèderies comme SLASHERS…Mais bien sûr, on était encore loin de la « télé-réalité » (épurée et…inutile finalement) telle qu’on la connait depuis une petite dizaine d’années.

  3.  
    Skarn
    9 novembre, 2013 | 3:09
     

    Il en faut pour tous les goûts, et si je présentais des « dérivés pour tenagers », c’est surtout parce que ce sont des séries que j’ai vues et appréciées (dans l’ensemble du moins). Mais Charmed, je n’ai que très peu regardé, j’aurais plutôt pensé à Buffy ^^
    Toujours est-il que je garderai un bon souvenir de cette série/ovni.

  4.  
    erwelyn
    15 décembre, 2013 | 4:57
     

    Entre Koh-Lanta, Fear Factor et Lost. Côté casting je ne connaissais qu’Esther Anderson pour son rôle récurrent dans le soap australien Home and away dans lequel sa première storyline importante est une relation lesbienne. Pour les autres effectivement, c’est de l’inconnu.
    J’avoue avoir été moyennement emballée au début ni par l’histoire ni par les personnages, même si je reconnais l’originalité du concept. Mais nous sommes tellement baignés dans ces téléréalités débiles que j’ai eu du mal à dépasser ce format au départ. Je te rejoins sur le fait que petit à petit, l’histoire s’étoffe notamment à partir des épisodes 5 et 6, dès lors, en fait, que le « jeu » cesse. Et finalement, à force de persévérance et en occultant tous ces clichés qu’on nous balance, j’ai fini par avoir un tant soi peu d’empathie pour quelques uns des personnages (pas bcp).
    Question scénario, c’est comme le reste. Une fois qu’on a dépassé la moitié de la saison, on peut enfin ressentir un peu d’angoisse (dès qu’il se met à neiger) mais il y a tellement d’incohérences que ça ne rattrape que très peu un début de saison lancinant. Tu sites le Projet Blair Witch. Ce film m’a terrifiée, alors soit j’ai vieillie au point de ne plus être touchée par grand-chose, ou bien ce n’est tout simplement qu’une pale imitation, un réchauffé encore de clichés et de références cent fois usités. Lost entre autre.
    Je ne vois pas non plus en quoi ce qui est un pseudo « found footage » est si bien exploité, puisque justement ça n’en ai pas vraiment (Trapard a raison). Rien ne dit que l’équipe a totalement disparu et qu’on nous offre un montage de rushes… On est juste sur une technique de caméra à l’épaule classique et mal fichue car des successions d’images en angles opposés quasi spontanées devrait du coup faire apparaître le caméraman d’en face alors qu’il n’y a qu’un champ vide.
    Comme tu le dis (oui il y a un truc sur lequel je suis à 100% d’accord avec toi), c’est cette partie technique, ces caméramen omniprésents avec lesquels on ne note que 2 ou 3 interactions. D’ailleurs à partir de la saison 6, il n’y a quasiment plus d’interviews (logique en même temps puisque que le « jeu » n’a plus lieu d’être) et oui c’est invraisemblable qu’ils n’interagissent jamais (ou quasi jamais : on note une chute de caméra, une bagarre, et l’un d’eux utilise la radio en parlant russe). On peut aussi se demander combien sont-ils ? car quand le groupe se trouve séparé en deux, on voit là encore des angles trop divers pour être l’œuvre d’une seule caméra. Quatre serait bien le minimum.

    Mes raisons d’apprécier, si peu, SIBERIA
    1. Le concept : ok. Un peu lassant parce que tellement subit à longueur de zapping mais, bon fallait bien que quelqu’un pense à exploiter le filon.
    2. L’ambiance : la nature hostile, ça me convient aussi ;-)
    3. Toi Joyce, moi Esther mais vraiment juste pour son joli minois, j’assume. Par contre je trouve Sabina bien plus charismatique. Côté garçon ce serait plutôt le plus et le plus vieux.
    mais globalement ça manque d’étoffe tout ça.
    4. La scène : L’épisode 8 est la lente ascension des participants dans la neige… Oui en fait c’est surtout l’apparition soudaine de la neige qui m’a « glacée », peuh, peuh, peuh.

  5.  
    erwelyn
    15 décembre, 2013 | 5:00
     

    petite coquille. Comprendre « Côté garçon ce serait plutôt le plus JEUNE et le plus vieux. »

  6.  
    1 février, 2014 | 4:51
     

    Joyce Giraud est absolument incroyable dans Siberia!

    Dernière publication sur Budapest : Le Memento Park

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