MURDERS IN THE ZOO (1933)

Posté le 12 novembre 2013

MURDERS IN THE ZOO (1933) dans Cinéma 13052108214015263611211209

MURDERS IN THE ZOO (1933)

d’A. Edward Sutherland

13111207310815263611725191 dans FantastiqueMURDERS IN THE ZOO n’est pas un film fantastique, mais il fait partie de ces excellents films d’horreur hollywoodiens des années 30, au même titre que LES CHASSES DU COMTE ZAROFF (1932, The Most Dangerous Game) ou MASQUES DE CIRE (1933, Mystery of the Wax Museum). Produit par la Paramount Pictures, il met en vedette l’excellent Lionel Atwell, dont le jeu sobre dans des rôles d’assassins ou de savants déments rappelle celui de George Zucco, à la différence qu’Atwill, très bon comédien, tenait les têtes d’affiches de grosses productions. On le connait autant dans des rôles de savants fou, dans DOCTEUR X (1932, Doctor X) ou dans THE MAD DOCTOR OF MARKET STREET (1942), que jouant des personnages torturés, dans MASQUES DE CIRE (1933) ou comme ici, en détraqué sadique, se servant d’animaux sauvages pour se déculpabiliser de ses crimes. La première scène, ouvrant le film, se déroulant dans la jungle indochinoise, nous place directement face au sujet du film qu’on va découvrir, lorsque Atwill coud la bouche de l’amant de sa femme à l’aide de lianes sauvages, et en plaisantant sur la personne qui lui a appris cette torture…

13111207325015263611725196 dans Le grenier du ciné fantastiqueLe reste du film est souvent plus léger, et on y retrouve d’ailleurs le très jeune Randolph Scott dans un second rôle. Mais MURDERS IN THE ZOO reste, néanmoins, un vrai film d’horreur, parfois sombre, et par certains égards, il est à la limite du film de Savant Fou :

Un zoologiste monomaniaque est pathologiquement jaloux de tous les hommes qui approchent sa femme, Evelyn, et il commet chacun de ses meurtres par compassion, à l’aide des animaux d’un zoo…

MURDERS IN THE ZOO est un de ces films un peu méconnus du début des années 30, mais il est pourtant fascinant, et son intrigue est carrément très éloignée de la production de cette époque. Bien qu’il soit assez éloigné de tout univers lié à l’Imaginaire, il sera simplement classé avec les classiques du Grenier du ciné Fantastique, comme pourraient l’être LES CHASSES DU COMTE ZAROFF pour la force sadique d’un Zaroff, autre assassin monomaniaque du cinéma de genre, ou comme MASQUES DE CIRE, pour la profonde névrose de l’artiste-assassin de cet autre grand classique de l’Horreur.

- Trapard -

Autres films présentés dans la catégorie Le Grenier du Ciné Fantastique :

La Charrette Fantôme / La Chute de la Maison Usher / Les Contes de la Lune vague après la Pluie / Frankenstein (1910) / Le Cabinet du Docteur Caligari / La Monstrueuse Parade / Le Fantôme de l’Opéra / Double Assassinat dans la Rue Morgue / Docteur X / White Zombie / The Devil Bat / La Féline (1942) / Les Visiteurs du Soir / La Main du Diable / Le Récupérateur de Cadavres / La Beauté du Diable / Un Hurlement dans la Nuit / The Mad Monster / La Tour de Nesle / L’Étudiant de Prague / Les Aventures Fantastiques du Baron de Münchhausen / Torticola contre Frankensberg / Ulysse / Man with Two Lives / The Mad Ghoul / La Tentation de Barbizon / The Flying Serpent / Peter Ibbetson / Le Fantôme Vivant / La Marque du Vampire / Les Poupées du Diable / Le Gorille / Le Voleur de Bagdad / The Savage Girl

Rejoignez le groupe des Échos d’Altaïr IV sur Facebook !

INDEX DU BLOG

2 commentaires pour « MURDERS IN THE ZOO (1933) »

  1.  
    Jean Beauvoir
    13 novembre, 2013 | 8:08
     

    Merci Trapard.
    Encore une découverte pour moi. Je ne connaissais pas du tout, malgré ma fréquentation des « greniers » du cinéma fantastique et d’épouvante.
    J’aime beaucoup Lionel Atwill et son visage reptilien, tout à fait adapté aux rôles de « mad doctor ». Dans ce film, son personnage se nomme Gorman, pas mal pour un tueur sanguinaire.
    Lionel Atwill est une grande figure du cinéma d’épouvante des années 30 et 40, avec notamment plusieurs classiques de l’Universal : Son of Frankenstein (1939), The Ghost of Frankenstein (1942), Frankenstein Meets the Wolf Man (1943), House of Frankenstein (1944), House of Dracula (1945). Mais aussi le fameux Mark of the Vampire tourné en 1935 pour la concurrence (MGM). Sans compter des réalisations moins prestigieuses, tel ce The Gorilla réalisé en 1939 pour la Fox. La Fox qui l’emploiera également pour son The Hound of the Baskervilles, en 1939. Là encore en concurrence avec l’Universal, et sa série des Sherlock Holmes, qui récupèrera d’ailleurs Lionel Atwill dans Sherlock Holmes and the Secret Weapon (1942). Bref, lorsque Lionel Atwill est au générique, c’est déjà une bonne indication pour le fan de mystère et de fantastique.

  2.  
    Trapard
    14 novembre, 2013 | 4:00
     

    Tout à fait. J’adore ce comédien. J’ai fait un lien, un peu léger, avec le jeu de George Zucco, mais c’était pour mettre en parallèle leur discrétion et la sobriété de leurs jeux, à côté d’un Lugosi, d’un Rathbone (et encore…), ou même d’un Karloff.
    Et merci pour tes précisions. Pour ce qui est de « Lionel Atwill et son visage reptilien », je n’y avais pas songé, bien qu’en effet, Atwill a ce regard très clair et perçant qui se prête assez bien à des rôles de prédateurs, ou de médecins intériorisant leur profonde mégalomanie.

Laisser un commentaire

Information pour les utilisateurs
Les retours à la ligne et les paragraphes sont automatiquement ajoutés. Votre adresse e-mail ne sera jamais affichée.
Veuillez prendre conscience de ce que vous postez