THE SEVERED ARM (1973) de Thomas S. Alderman
Cela me manquait presque de ne plus aborder le sous-genre du Slasher, sur les Échos d’Altaïr, plus généralement développé dans la rubrique des Monstres Sacrés avec Leatherface, Michael Myers, Freddy Krueger ou Jason Voorhees. Mais que le Slasher a une belle est longue histoire cinématographique macabre à nous raconter, de son apparition, dans les premiers films de criminels des années 20 et 30, jusqu’à son apparition récurrente, à la fin des années 50, en culminant avec PSYCHOSE d’Alfred Hitchcock, en 1960, et en prenant des couleurs grâce aux premiers films gores d’Herschell Gordon Lewis, au début des années 60. Puis son explosion dans les années 70, mais surtout 80, jusqu’aux Slashers tels qu’on peut les découvrir depuis ces quinze dernières années, virant vers les tueurs sadiques des « Torture-porn ». C’est aussi sans oublier les « Krimi » allemands des années 60 qui deviendront les « Giallo » (ou « Gialli », au pluriel) d’Italie, comme les films de criminels de la Hammer britannique, et les « Rape-and-revenge » américains et scandinaves des années 70, avec leurs tueuses en série, plaçant la féminité sur une sorte d’équité dans le cinéma d’horreur, à la limite de la revendication féministe lancée vers ses extrêmes. Le psycho-killer, ou Slasher, a donc la vie plus longue que les nombreuses victimes qui passent sous les lames de ses tueurs en série… En tout cas j’espère bien aborder, plus régulièrement, ce genre de film sur LEA, car ce sont mes films de prédilection, pour leur simplicité, mais surtout pour leur efficacité à surprendre leur spectateurs.
THE SEVERED ARM fait partie de ces petites perles rares du Slasher de B-Movie du début des seventies, avec la vengeance meurtrière comme alibi.
L’intrigue : Pris au piège dans une grotte, cinq hommes coupent sauvagement le bras de l’un d’entre eux afin de se nourrir pour survivre. Après leur sauvetage, leur victime cherche à se venger d’eux, en les éliminant, un par un…
Pas forcément réussi visuellement (il ne faut pas oublier que les seventies étaient la grande période du cinéma Grindhouse), THE SEVERED ARM prêche surtout là où le Slasher américain du début des 70′s misait le tout pour le tout : sur son ambiance, souvent sonore, et à grands renforts de sonorités électroniques macabres. Le rythme des montages de cette époque étant ce qu’il était, il faut accepter de le suivre tel quel, le laissant accentuer le jeu des comédiens, les cadrages lents ou répétitifs, ainsi que les jeux d’ombres et de lumières, pour se laisser glisser vers le principe de l’angoisse que porte le film. Pour retrouver cette atmosphère, je vous conseille de voir ou de revoir UN FRISSON DANS LA NUIT (1971, Play Misty for Me) de Clint Eastwood, dans lequel un disc-jockey se fait harceler par une de ses auditrices, bien que THE SEVERED ARM préfigure déjà assez ce que seront, en 1979, le premier VENDREDI 13 (Friday the 13th) ou LA NUIT DES MASQUES (Halloween), et tous les films de meurtres à l’arme blanche qui suivront…
THE SEVERED ARM est comme un de ces thrillers des années 70, mais en éliminant toutes connotations sociales et policières, pour nous confronter, de manière plus frontale, à des hommes traqués par un assassin plus ou moins anonyme. Il est assez difficile à se procurer, et particulièrement en VF, et depuis sa sortie en salles, en 1973, THE SEVERED ARM est sorti en VHS (et édité en 1981, par Gems Vidéo, en version uncut), ainsi qu’en DVD, en Zone 1, proposé par différentes sociétés d’édition, mais dont la légalité concernant les droits d’exploitation est encore en discussion, certaines sources indiquant que le film est tombé dans le domaine public. Certaines éditions DVD récentes proposent même, à la vente, une version diffusée à la télévision, plutôt sombre, et c’est la seule à laquelle, personnellement, j’ai accès pour l’instant.
- Trapard -
J’ai une version VO, zone 1 de ce film, dans un coffret de 10 films : « Dead time stories », mais il me semble que l’image est encore moins bonne que sur cette version YouTube.
Pour info :
http://www.amazon.com/Deadtime-Stories-Movie-Box-Set/dp/B00008OM77
Je m’étais fait exactement la même remarque concernant cette version youtube, que je trouve carrément plus nette, que mon édition basique « Nightmare Worlds 50 Movies Pack Collection » (que tu connais, je crois).
http://www.amazon.com/Nightmare-Worlds-Movie-Pack-Collection/dp/B000H5U68O/ref=sr_1_1?s=movies-tv&ie=UTF8&qid=1385172749&sr=1-1&keywords=nightmare+worlds
Je viens de découvrir un autre Slasher avec encore un estropié assassin datant aussi de 1973, c’est SCREAM BLOOD MURDER aka LE MANCHOT.
Je l’ai même préféré à THE SEVERED ARM.
Matthew cause la mort de son père avec une machine agricole et est blessé sérieusement lui-même : sa main est arrachée. On lui place une prothèse en forme de griffe d’acier. Il revient à la ferme paternelle où sa mère s’est remariée.
Son esprit tordu va basculer à nouveau, il les tue tous les deux. Il va ensuite rencontrer une jeune femme qui regrettera d’avoir croisé son chemin…
Bonne fin de weekend Morbius !
Bientôt les vacances !
(Pour moi aussi d’ailleurs, puisque je suis en contrat avec 4 Maisons de Quartier de mai à septembre).
Oui, vivement les vacances !
THE SEVERED ARM a été sous-titré il y a peu, par un cinéphile sous-titreur passionné : Uncle Jack.
Je ne pensais pas le voir un jour en vostf celui-là !
J’avais interviewé Uncle Jack sur NC1ière :
https://soundcloud.com/bienvenue-chez-les-krells/do-it-yourself