DOCTOR WHO (2005) : SAISON 1

Posté le 1 janvier 2014

DOCTOR WHO (2005) : SAISON 1 dans Science-fiction 13123111185315263611860932

Synopsis

Extraterrestre de 900 ans, le Docteur est un aventurier qui voyage à travers le temps et l’espace à l’aide de son vaisseau, le TARDIS (Time And Relative Dimension In Space), qui, pour mieux s’adapter à l’environnement, a l’apparence d’une cabine téléphonique. Le Docteur voyage en compagnie d’une jeune fille. Ensemble, ils font de nombreuses rencontres sur les diverses planètes qu’ils explorent…

Un extraterrestre voyageur accompagné d’une jolie fille ? Déjà deux points qui mettent l’eau à la bouche. Ajoutez à ça le concept plutôt inhabituel du vaisseau spatial temporel en forme de Blue Box, ce qui, avouons-le, est une idée semblant sortir du cerveau torturé de je ne sais quel habitant de la planète Smirtuck, et vous avez fini par me convaincre de me lancer dans l’aventure, et pourtant je suis plutôt méfiant lorsque toutes les critiques sont unanimes.

Alors ce Docteur, véritable médecin ou charlatan ? Réponse, en fin d’article.

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Un casting à l’anglaise 

Pour bien commencer à décoder une série, il faut d’abord percer les secrets de son casting. Pour cette nouvelle mouture du Docteur, la BBC a choisi Christopher Eccleston, un acteur peu connu du grand public mais qui a quand même fait des apparitions dans quelques productions connues comme EXISTENZ, LES AUTRES ou encore 28 JOURS PLUS TARD. Il est accompagné dans son voyage par Rose, interprétée par Billie Piper qu’on avait pu voir furtivement dans la comédie musicale d’Alan Parker, EVITA.

Autre rôle récurent de la série, la mère de Rose, Jacky incarnée par Camille Coduri et qu’on ne connaissait que peu (on notera tout de même une apparition au générique de INSPECTEUR FROST). On pourra également y croiser le petit ami de Rose, Mickey, Noel Clarke dans la vraie vie, pas plus connu du grand public (aucun titre connu avant DOCTOR WHO en tout cas). Un peu plus tard dans la saison, on verra apparaître le très charismatique Capitaine Jack Harkness dont l’interprète John Barrowman est certainement l’acteur le plus connu de la série grâce à des rôles dans LES INCORRUPTIBLES ou CENTRAL PARK WEST. Bon d’accord, il a aussi joué dans SHARK ATTACK 3, mais personne n’est parfait dirons-nous.

On le voit, la BBC a fait le pari d’intégrer des acteurs peu connu en espérant que la mayonnaise prenne, et si l’on compte tout de même quelques faussetés de jeu en début de saison par certains d’entre eux, on aura tout de même la joie de voir tout cela s’améliorer au fil des épisodes.

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Un univers proche de la réalité

Le premier constat qui s’impose lorsque l’on aborde DOCTOR WHO, c’est que l’on est loin des standards habituels des séries télé américaines. Normal me direz-vous, c’est anglais. Oui, j’avais bien compris. Ce que je veux dire c’est qu’à Londres, et surtout dans la banlieue où résident Rose et sa mère, rien n’est propre. On voit les papiers gras voler aux gré du vent, on se repaît des nombreux tags qui décorent les murs, on note l’état calamiteux des peintures et l’usure des vêtements.

Dans les stations spatiales, même combat : on y trouve la crasse et la sueur des habitants, même le Tardis n’est pas épargné, son intérieur semblant quelque peu… bordélique. Rien n’est tout propre, donc, et ça donne un côté réaliste à l’écran. Bien entendu, il existe également dans la série quelques lieux très soignés, aussi bien dans l’espace que sur Terre, où les habitants sont logés dans le luxe et la propreté. Le 10 Downing Street ou la Plate-Forme Une en sont les parfaits exemples.

On retrouve donc dans DOCTOR WHO cette diversité de niveau social tel qu’on peut hélas le voir dans la vie réelle, et rien qu’avec ce détail le spectateur se sent plus impliqué et apprécie au mieux l’ambiance de la série.

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Bienvenue dans la quatrième dimension !

Bien entendu, on ne peut pas résumer DOCTOR WHO a un déballage de détails réels, nous sommes tout de même dans un univers de science-fiction. Les différents protagonistes de l’histoire traversent donc les endroits les plus insolites : des rues du Londres contemporains aux ruelles sombres de la capitale anglaise à l’époque victorienne, des sous-sols en béton armés américains aux luxueux appartements d’une station spatiale, nous aurons l’occasion de voir des paysages divers et variés.

À chaque fois, Rose et le Docteur seront confrontés à des aventures inexplicables pour le commun des mortels. Attaqués par des mannequins en plastique dans le Londres de l’an 2000 ou assistant à la fin de la Terre sur Plate Forme One en l’an cinq milliards. Du bombardement de la capitale par les troupes nazies où notre équipe de voyageurs tombera en plein Blitz à la visite de Rose à son père défunt, le dépaysement sera de mise tout au long de la saison.

La diversité des décors et des situation sera donc de mise, pour le plus grand bonheur du téléspectateur. Elle rappellera d’ailleurs à certains d’entre vous, par certains côtés, la vieille série TWILIGHT ZONE, mais nul doute que cette comparaison soit assumée par les auteurs.

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Une variété de styles inégalée

C’est certainement cette diversité qui fait toute l’originalité de DOCTOR WHO. Une attaque de mannequins en plastique, de gros extraterrestres aux visages de poupons ou de simples fantômes, aucun épisode ne ressemble à un autre. Les personnages rencontrés sont charismatiques à souhait, telle la dernière humaine ressemblant à une peau tendue ou encore les terribles mutants « enfants-masque-à-gaz » qu’on croirait tout droit tirés du film THE WALL d’Alan Parker.

La variété se fait également dans le style des épisodes. Tantôt plutôt ciblés sur la comédie, parfois totalement horrifiques. Vous ne pourrez que sourire dans un épisode comme « L’Humanité en Péril », uniquement en voyant un extraterrestre au visage de cochon, ou encore devant les flatulences imposées par les Slitheens Raxacoricofallapatoriens à la race humaine. En revanche, il est difficile de ne pas trembler d’effroi devant un enfant dont un masque à gaz est soudé au visage, et qui cherche désespérément sa maman dans le double épisode «  Drôle de mort et le Docteur danse ». Les moins insensibles d’entre vous verseront certainement une petite larme lors de la dernière rencontre entre Rose et son père.

Bref, vous l’aurez compris : toutes les émotions seront au rendez-vous tout au long de la saison. C’est bien simple, les séances avec ce Docteur là devraient être remboursées par la Sécurité Sociale. Mais même sans cela, vous en aurez de toute façon pour votre argent.

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Personne n’est parfait

Mais alors, me demanderez-vous, finalement tout est-il parfait dans cette série ?

Eh bien malheureusement non. Au rang des choses désagréables, on notera le jeu très perfectible de Camille Coduri ainsi que celui de Noel Clarke tout au long de la série, si l’on finit par accepter les maladresses de ce dernier car donnant un petit côté comique-agaçant au personnage de Mickey. Jacky quant à elle ne donne qu’une envie tout au long des treize épisodes qui composent cette saison, c’est que quelqu’un lui colle une baffe. Pour être franc, Camille Coduri possède tout le charisme d’une saucisse de Strasbourg trop cuite qu’on aurait enrubanné dans un vieux survêtement de Barbie des années 80. Cette fausseté de jeu, on pourra également la retrouver chez Billie Piper, mais heureusement celle-ci disparaît très rapidement.

Coté défauts, on peut également déplorer la relative sobriété des moyens techniques utilisés. Déjà c’est au format 4/3 : le premier épisode a dû être tourné avec une caméra Steadicam d’occasion à laquelle on aurait oublié de nettoyer l’objectif. Les décors carton pâte ou les mauvaises images de synthèse donnent l’impression d’être d’un autre âge, en tout cas pas d’une série des années 2000. Fort heureusement, le succès de la série aidant, la BBC a débloqué quelques moyens supplémentaires dès le milieu de la saison, et ça se sent.

Tout ces petits défaut heureusement, ne font qu’augmenter la sympathie que l’on peut avoir vis-à-vis des acteurs et de l’équipe technique qui ont dû finalement rivaliser d’ingéniosité et de talent pour réussir à nous faire avaler la pilule.

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Quelques bonnes raisons d’apprécier Docteur Who

La diversité des thèmes : on ne pourra jamais reprocher à cette série son manque d’originalité, tant au niveau des scénarios et des thèmes abordés que des différents styles qui la composent. C’est certainement ce qui fait la plus grand force de DOCTOR WHO.

Les Daleks : ils ont muris depuis les modèles de DOCTOR WHO Classic et ont tendance à être moins maladroits. Ils semblent de ce fait plus impressionnants.

Billie Piper : un brin de charme au milieu d’une équipe de fous, ça ne fait jamais de mal. L’avantage, c’est que son personnage ne se contente pas de faire la potiche.

Le double épisode « Drôle de mort et le Docteur danse » : presque un sans faute. La photo, la bande son et l’apparition du capitaine en font la meilleure histoire de cette saison. Et puis cet enfant qui cherche sa maman… Brrrrrrrr !

John Barrowman : charismatique à souhait, un personnage non sans rappeler Han Solo par son coté charmant-arnaqueur.

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Conclusion personnelle

Je l’ai déjà dit, en règle générale je suis méfiant quand les critiques sont unanimes, et pour DOCTOR WHO elles le sont. Du moins dans mon entourage. En tombant par hasard sur un épisode de la seconde saison, j’ai commencé à changer d’avis. Il m’a fallu beaucoup de temps pour finalement céder à la tentation et attaquer cette série. Et là, je suis tombé directement sous le charme. Toute l’originalité qui fait tant défaut aux autres séries (LOST GIRL mis à part, mais ça je vous l’ai déjà dit), je la trouve enfin dans DOCTOR WHO. Je me suis donc lancé à la recherche de la première série afin de connaitre mieux le Docteur, mais ça, c’est une autre critique !

NotaSkarn : 17/20

- Skarn -

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2 commentaires pour « DOCTOR WHO (2005) : SAISON 1 »

  1.  
    erwelyn
    1 janvier, 2014 | 17:06
     

    Comme toi j’ai découvert Dr Who nouvelle formule sur le tard : l’année dernière, après avoir dévorée Torchwood, spin-off qui met en scène Jack Harkness. A force de voir planer le mystérieux Dr et qq peu entraînée par un ami inconditionnel de Who, j’ai fini par m’y coller. J’ai enchaîné les 4 premières saisons en 3 mois. J’ai arrêtée avec l’arrivée du 3e Dr (le 11e dans la mythologie ;-) ) joué par Matt Smith que je trouvais trop fade et trop « teenager ».
    Les premières saisons reposant sur Christopher Eccleston et David Tennant.
    Je te rejoins sur tout les points positifs. Comme dans Torchwood, on surfe sur des épisodes très légers pour basculer ensuite sur des histoires profondes, sociales, jonglant en plus avec tous les sous-genres de la SF : space-op, futur proche, invasions, dystopies, fantastique, voyage dans le temps etc. Pour ce dernier d’ailleurs, il est à noter qu’au départ Dr Who (dans les années 60) avait une vocation éducative qui disparaît presque totalement aujourd’hui. (au passage tu auras peut-être du mal à voir tous les vieux épisodes, bcp on disparu de la circulation).
    Je reste une plus grande fan de Torchwood qui reste pour moi une des séries les plus avant-gardiste notamment avec le premier personnage principal omnisexuel en la personne de Harkness et une liberté de ton assez rare en SF. Et des saisons qui s’enchaîne sans jamais se ressembler. En tout ça je trouve cette série encore plus forte que Dr Who.
    Mais je reviendrai un jour au bon vieux Dr.
    Pour les bémols que tu évoques : les décors carton-pâte du début me semble volontaires dans l’idée de rendre hommage et faire le lien avec les vieux épisodes. Les jeux d’acteurs sont effectivement assez approximatifs mais effectivement Rose s’impose vite pour devenir aussi importante que le Dr. C’est assez touchant de voir une actrice s’affirmer. (pour le fun regarde les premiers épisodes de X-files : Sculy était à c…).
    Quant à l’originalité des séries, il y en a peu qui cassent les codes : Lost Girl (totalement fan), Breaking Bad, bien sûr ! C’est trop rare. Je te conseille actuellement Orphan Black (pour le jeu de l’actrice), ou Real Human pour la nouvelle exploitation du thème de l’androïde (l’originalité réside essentiellement dans l’esthétique de l’image).
    Et une petite dernière à surveiller pour la route sur les zombies : In the flesh (seulement 3 épisodes mais qui seront doublés pour la saison 2).
    Skarn avais-tu vu ma réaction sur Siberia ?

  2.  
    Skarn
    2 janvier, 2014 | 3:39
     

    Gillian Anderson dans le premier épisode de X-Files, c’est vrai que ce n’était pas sa meilleur interprétation, mais bon il faut bien débuter un jour, et c’est loin d’être évident (le souvenir de mon premier tournage hante encore ma mémoire…).
    J’ai également beaucoup apprécié Real Human, même si le rythme des épisodes est plutôt lent. J’attends la suite avec impatience ;-)
    J’ai vu ton post sur Sibéria, c’est très étoffé et plein de bon sens. C’est un plaisir de te lire erwelyn!

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