Synopsis
Le Docteur, un extraterrestre de la race des Seigneurs du Temps (Time Lords) originaire de la planète Gallifrey, voyage à bord d’un TARDIS (Time And Relative Dimension In Space, Temps À Relativité Dimensionnelle Inter Spatiale en français), une machine pouvant voyager dans l’espace et dans le temps. Particulièrement attaché à la Terre, il est régulièrement accompagné dans ses voyages par des compagnons, pour la plupart humains et féminins.
Après la découverte du Docteur en version 2005, véritable révélation pour moi, j’ai eu envie de découvrir les épisodes originaux de la série de 1963.
Je me suis donc plongé dans les aventures du Docteur, de Suzan et de leurs amis à travers le temps et l’espace. Si le concept de la mouture 1963 et à peu près identique sur le fond, force et de constater que la forme est quand à elle seule véritablement différente entre les deux séries.
Étant un vieux fan de science fiction des années 1960, et ayant depuis peu découvert la « nouvelle » série, j’attendais beaucoup de DOCTOR WHO CLASSIC. Alors la nostalgie va-t-elle faire son effet ? Le charme de la série réussira-t-il à convaincre les fans de la nouvelle série ? Découvrons-le ensemble.
Un casting théâtral
Pour bien comprendre le casting de DOCTOR WHO CLASSIC, il est de bon ton de se souvenir de cette période. La télévision n’en est qu’à ses balbutiements et les productions théâtrales priment encore sur le cinéma. Quant aux séries, elles ne sont encore que très peu présentes. C’est donc tout naturellement que la BBC se tourne vers un acteur de théâtre, William Hartnell, pour interpréter le tout premier Seigneur du Temps de l’Histoire. Si Hartnell est aujourd’hui surtout reconnu pour son interprétation du Docteur, il aura auparavant interprété une soixantaine de rôles au cinéma, notamment dans THE DARK TOWER (qui n’est pas l’adaptation du roman éponyme de Stephen King, mais un thriller dramatique) ou encore LA BOÎTE MAGIQUE.
Il est accompagné dans ses aventures par la jeune actrice de 23 ans Carole Ann Ford qui interprète sa petite fille Suzan (vue dans l’adaptation du roman de science-fiction LA RÉVOLTE DES TRIFFIDES), de Barbara, un professeur d’histoire incarnée par Jacqueline Hill (qui est surtout connue pour avoir lancé la carrière de Sir Sean Connery) et de Ian, professeur de science interprété par William Russell, un acteur de théâtre qu’on aura tout de même croisé au cinéma dans L’HOMME QUI N’A JAMAIS EXISTÉ ou encore LA GRANDE ÉVASION.
Si tous ces acteurs viennent d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre (bon, ok, on va dire trente), on constate que la BBC propose un casting de choix pour sa série de science-fiction. On trouvera d’ailleurs dans les premiers épisodes un style de jeu très théâtral, encore très en vogue à l’époque ou l’interprétation des personnages prend le pas sur la technique.
Un voyage historique
À l’époque de la sortie de DOCTOR WHO CLASSIC, il n’existe encore aucune codification concernant le découpage des épisodes et des saisons. C’est pourquoi plusieurs épisodes de 20 minutes environ se suivent en une seule histoire que nous appellerons « arc ». Pour sa série de science-fiction, la BBC a fait le choix de faire voyager le Docteur et ses compagnons à travers l’histoire (c’est le concept du Tardis me direz-vous). Si le premier épisode est consacré à la rencontre entre les différents protagonistes, l’arc qui en découle se passera dans le passé et verra la rencontre entre le Docteur et les hommes préhistoriques. Dès le second arc, nos amis visiteront le futur et feront la rencontre des Daleks, sorte de mutants robotisés qui ne souhaitent que la destruction des autres espèces.
Le voyage du Tardis au travers de cette saison sera donc composé de voyages historiques (période Aztèque, Révolution française), alternant avec des étapes plus futuristes comme la rencontre avec les Sensorites ou les Daleks. Ce sera l’occasion pour le Docteur et ses comparses de faire de nombreuses connaissances (Napoléon Bonaparte pour le côté historique ou le Premier Sage qu’on ne connaitra que dans quelques millénaires pour la SF).
Cette alternance histoire/fiction donnera des épisodes très différents en terme de contenu ou de rythme.
Une mise en scène d’époque
Un série vielle de cinquante ans, on n’a pas l’habitude d’en voir. Mis a part CORONATION STREET, plus longue série au monde encore en production (diffusée depuis 1960) ou GUIDING LIGHT (Haine et Passions, 57 ans au compteur, la « Jeanne Calment » des séries et record absolue de longévité pour le moment), on en connait peu (et encore, tous ces soaps n’ont pas eu de succès en France). Difficile donc de se faire une idée sur la qualité de DOCTOR WHO CLASSIC puisque l’on a presque aucun point de comparaison à lui opposer. C’est donc du côté du cinéma des années cinquante et soixante que l’on va devoir se tourner pour trouver les étalons qui nous permettrons de jauger cette série. On pourra tout de même s’appuyer sur le mythe TWILIGHT ZONE (plus connu dans l’hexagone sous le titre LA QUATRIÈME DIMENSION) sortie quelques années plus tôt et dont DOCTOR WHO va s’inspirer.
En fouillant donc dans nos souvenirs (pour ceux en tout cas qui ont eu la chance de connaitre cette période bénie de la science fiction), on se rendra alors vite compte que les qualités artistiques de DOCTOR WHO sont conformes au standard de l’époque : un jeu et une mise en scène très théâtraux également, les moyens de l’époque ne permettant pas d’immerger les spectateurs dans une débauche d’effets spéciaux.
Autant le dire franchement, certains arcs ont donc un rythme très lent, et c’est vers la fin de la saison que les épisodes vont plus se tourner vers un tempo série TV tel qu’on le connait aujourd’hui.
Un mélange « historico-science-fictionnesque » éducatif
L’originalité de DOCTOR WHO CLASSIC, on l’a vu, c’est cette alternance entre les arcs. La série étant à la base prévue pour être éducative, ces arcs devaient donc proposer de manière ludique un apprentissage sur l’histoire avec des épisodes se déroulants dans le passé, ou de science avec les épisodes futuristes, c’est d’ailleurs pour cela que Barbara et Ian sont respectivement professeur d’Histoire et de Science. Le Docteur et son équipage aura donc l’occasion de croiser des personnages connus tels que Marco Polo ou Robespierre, mais avouons le, le véritable intérêt historique des évènements narrés au cours des arcs est très limité.
Ce sera également le cas pour les épisodes étant sensées donner quelques notions de sciences aux spectateurs, tout au plus on pourra en tirer le nom d’un précieux métal ou quelques appareils scientifiques totalement obsolètes de nos jours. Par contre, on trouvera dès le premier épisode une référence à la grande phobie de l’époque : la radioactivité. Celle-ci sera d’ailleurs mise en avant comme le mal rongeant les voyageurs lors du deuxième arc : The Daleks.
Finalement, ce que l’on retiendra surtout de cette première saison, c’est le côté science-fiction. Avouons-le, ce sont certainement les arcs les plus intéressants de DOCTOR WHO CLASSIC puisque ceux qui apportent le plus d’intensité dramatique à l’histoire des personnages. On sera donc bien plus inquiets pour eux lorsqu’ils devront se confronter à une race extra-terrestre que lorsqu’ils devront faire du feu à la méthode préhistorique.
Personne n’est parfait (bis repetita)
Il faut bien l’avouer, la longueur des arcs historiques en devient parfois agaçante. Avec le recul, le fait que le premier épisode soit passé inaperçu (ndr : du fait de sa première diffusion le lendemain de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy) aura certainement été bénéfique pour la série. Les acteurs principaux y sont en effet remisés au second plan et se sont que prétexte pour les hommes des cavernes à gérer leurs problèmes de hiérarchie. La qualité d’enregistrement de cet arc est également très basse, les travellings laissent des traces baveuses lors des mouvements rapides, la caméra saute parfois et la luminosité est vraiment très faible.
Heureusement, tout s’améliore dès le deuxième arc (The Daleks, qui aura en plus la particularité de présenter pour la première fois aux téléspectateurs les ennemis de toujours du Docteur). Pourtant, là encore on notera quelques défauts de rythme ou des soucis de commande des Daleks (Dieu qu’ils sont maladroits), mais cette fois rien de véritablement rédhibitoire.
Tout au long de la saison, on devra donc composer avec une succession d’épisodes historiques sans intérêt alternant avec des histoires s’orientant vers la science-fiction plus prenantes pour le téléspectateur. Heureusement, le rythme s’accélère dès le septième arc (à partir de l’épisode 31 tout de même), passant de théâtral à télévisuel notamment par des ping-pongs plus rapide entre les acteurs et des mises en scènes moins lentes. C’est à ce moment qu’on pourra également commencer à apprécier le jeu des différents acteurs, bons dans l’ensemble. En fin de saison, succès oblige, les moyens financiers suivront, la technique commencera également à devenir meilleures, permettant plus de mouvement de caméra par exemple, mais on appréciera également la meilleure qualité des décors et des costumes.
Quelques bonnes raisons d’apprécier DOCTOR WHO
Le Tardis : le concept du Tardis en lui-même est une véritable bonne idée, les scénaristes peuvent faire évoluer les mêmes personnages à travers le temps et l’espace : une source de possibilités infinie.
Les Daleks : lors de leur première rencontre avec le Docteur, ils sont cruels, mais maladroits (certainement car très difficile à diriger). Il est parfois amusant de les voir peiner à appliquer leur ventouse au bon endroit.
William Hartnell : un acteur d’une autre époque avec un style qu’on ne voit plus aujourd’hui. Impeccable dans son rôle de Docteur égocentrique et macho.
La nostalgie : pour tous ceux qui aiment la science-fiction à l’ancienne, difficile de résister à la découverte de cette série.
La curiosité : tout simplement. Une longévité comme celle de DOCTOR WHO, ça force le respect. Du coup, on a envie de découvrir pourquoi elle a eu autant de succès.
Conclusion personnelle
En ce qui me concerne, la curiosité a fini par l’emporter sur l’ennui, mais j’avoue avoir eu du mal à aller au bout de certains arcs. Sachez, pour ceux qui ne connaissent pas, que plusieurs épisodes sont en fait des reconstitutions à base de photos de tournage sur lesquelles on a appliqué les bandes son d’origine. En effet, la BBC a effacé plusieurs bandes pour les réutiliser (celles-ci coûtaient en effet fort cher à l’époque). Dès l’arc 7, on commence à avoir une série de bonne qualité et prenante, c’est pourquoi je ferai l’effort de continuer.
Une saison à découvrir plus par nostalgie et par curiosité que pour sa qualité donc.
NotaSkarn : 10/20
-Skarn-
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Bravo Skarn. Je pense que tu as fait le tour de ce q’ili est nécessaire de savoir pour aborder le fameux Dr. Je n’ai pas eu ta persévérance sur cette première saison mais j’y reviendrai sûrement un jour. En attendant j’ai repris le visionnage de la nouvelle mouture là où j’en étais restée il y a un an à savoir la S05 avec l’apparition du nouveau dr joué par Matt Smith. Ce n’est pas la meilleure. Bcp d’épisodes ennuyeux. Mais on en reparlera quand tu y seras
J’y aurai mis le temps, mais ton article m’incite à me plonger aussi dans les premières saisons du Docteur.
Sinon, la référence TV anglaise de cette époque, et que nous connaissons tous (enfin, normalement), c’est CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR qui, grâce à certains épisodes, peut aussi être considérée comme une série de SF. La série a d’ailleurs été lancée en 1961 jusqu’en 1969, puis en 1976 et 1977.
Si tu as l’occasion de voir ou de revoir des épisodes de la première saison (1961-1962), le jeu est très théâtral, mais au-delà de ça, la forme télévisuelle y est très présente (montages lents, cadrages « en pieds »…).
De ce que j’en connais, rares sont les réalisateurs et le séries ou téléfilms qui sortent de ce schéma là à cette époque en Europe (pour les USA, c’est différent).
En France, seul Jean Renoir, avec son adaptation de Stevenson de Jekyll et Hyde, LE TESTAMENT DU DOCTEUR CORDELIER (1959) est arrivé à me surprendre. Ainsi que certains épisodes de la série (on parlait alors d’ « émission ») de l’ORTF « Le Théâtre de la jeunesse » de Claude Santelli, dont certains sont de vrais moyens métrages fantastiques de qualité (et dont je ferai aussi de courts articles pour revenir dessus) http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9%C3%A2tre_de_la_jeunesse
Mais c’est surtout à partir de la quatrième saison (1965, celle avec Emma Peel), que la réalisation des épisodes de CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR devient vraiment fascinante et très rythmée comme on la connait, avec John Steed en chef d’orchestre de l’action et l’humour de la série.
Merci pour ton article Skarn : je pars donc en immersion
J’avoue que j’ai trouvé un moyen de visionner les épisodes plus facilement (c’est pour ça que j’ai avalé les deux premières saison en si peu de temps). Je n’ai plus souvenir de Chapeau Melon et Botte de cuir, et je n’y ai même pas pensé lors de la rédaction de cette article, mais pour la critique de la seconde, j’essayerai de l’y référer.
Je vous prépare ça ainsi que la saison 2 de DW2005 juste après celle du monument du moment
Je suis en train de récupérer tous les Chapeau Melon et Bottes de cuir. J’ai envie de tous me les refaire depuis un moment déjà. C’est vriment une série qui m’a marqué avec des épisodes phare comme La maison de Jack et tant d’autres. Emma Peel… the best.
Je pense que les premières aventures télévisées du Docteur font plus ou moins suite au succès d’un autre programme de SF de la BBC : THE QUATERMASS EXPERIMENT.
http://morbius.unblog.fr/2013/03/28/bernard-quatermass-et-la-famille-delambre/
Pour les fans du Docteur, voici une collection de musiques en mp3 ayant pour thème la série :
http://fjcagd.1fichier.com/
Dr Who, Le prisonnier et quelques autres, sont de ces séries britanniques complètement barrées auxquelles il n’est pas évident d’adhérer, tellement elles sont typiques de la perfide Albion.
Étant, tout comme Skarn, fan de science-fiction « vintage » (années 50 & 60), j’ai également été voir du côté de Dr Who. Mais je dois dire que je n’ai pas accroché.
Pourtant les Anglais sont bons en science-fiction vintage. Un petit rappel chronologique de quelques films d’outre manche :
— Devil girls from mars (1954)
— les Quatermass (3 films + série TV)
— X the unknown (1956)
— The strange world of planet X (1958)
— The trollenberg terror (1958 + série V)
— Fiend without a face (Monstres invisibles 1958)
— The day the earth caught fire (Le jour où la terre prit feu 1961)
— Village of the damned (Le village des damnés 1960)
— The day of the triffids (La révolte des triffides 1963 + série TV)
— Children of the damned (Ces êtres venus d’ailleurs 1964)
— The earth die screaming (1964)
— The night caller (1965 avec la superbe Patricia Haines)
— Island of terror (L’île de la terreur 1966, avec le grand Peter Cushing)
— Night of the big heat (La nuit de la grande chaleur 1967)
— They came from beyond space (1967)
— Doppelgänger (Danger, planète inconnue 1969 avec le Roy Thinnes des Envahisseurs)
— The body stealers (1969)
— A clockwork orange (Orange mécanique 1971)
— Doomwatch (1972 + série TV)
— ou encore Château melon et bottes de cuir (qui flirt souvent avec ce genre)
Sans oublier bien sûr les deux adaptations cinéma du Dr Who :
— Dr. Who and the Daleks (Dr Who contre les Daleks 1965, avec Peter Cushing)
— Dalek’s invasion earth 2150 A.D. (Les Daleks envahissent la Terre 1966, idem)
Skarn note le problème de qualité de l’image. Je serais même plus sévère. Les séries TV britanniques du début des années 60 ont une qualité d’image assez insupportable. Pour moi c’est rédhibitoire. Je ne sais pas pour les Dr Who, mais les épisodes pouvaient également être filmés et diffusés en direct, imposant une production d’une grande pauvreté. Pour l’époque c’était sans doute très bien. Mais de nos jours, ces « archives » s’adressent à un public de grands fans.
Bref, trop fou et trop moche… j’approuve la note de 10/20
Erratum : désolé pour le « Château » melon et bottes de cuir. Ce doit être un caprice du correcteur automatique…
Voilà un commentaire digne d’intérêt. Merci Jean!
Pour le plaisir :
http://www.youtube.com/watch?v=a1AnTi1X2QM
Excellent article. Je rejoins assez ton point vue quant à la série. Les arcs historiques trainent parfois un peu en longueur. Cependant, les épisodes dans leur ensemble et les acteurs sont tous très bons.
Etant un grand fan de la série classic j’ai vu tous les épisodes avec William Hartnell et, quelques lenteurs mises à part, c’est un vrai plaisir à voire et à revoir.
Si vous voulez pousser plus loin, deux films sont sortis reprenant deux arcs de la série :
« Les Daleks » et « les Daleks envahissent la Terre »
Avec l’excellent Peter Cushing dans le rôle du Doctor (Connu pour avoir interprété rôle de Grand Moff Tarkin dans Star Wars épisode IV).
Quant au second film de 1966, un gendarme se joindra aux compagnons du Doctor, et c’est ni plus ni moins l’acteur qui interprétera Wilfried, le père de Donna Noble dans la série de 2005.
Je vous invite à voir ces deux films, je les ai et ils valent la peine.
Bref, je m’emporte.
Merci beaucoup pour l’article.
Antipathes