Synopsis
Le Docteur est en apparence un homme dynamique, courageux et drôle. Un homme tout à fait ordinaire, à ce détail près qu’il parcourt l’espace et le temps à bord de son vaisseau, le TARDIS, réglant toutes sortes de problèmes, combattant des monstres tous plus hideux et machiavéliques les uns que les autres, et sauvant au passage la Terre à plusieurs reprises. C’est cet énigmatique Docteur, seul rescapé de la destruction de la planète Gallifrey, dernier Seigneur du Temps, que Rose, vendeuse de lingerie fine dans un grand magasin londonien, décide de suivre dans ses missions périlleuses. Après une brève hésitation, elle accepte de partir avec le Docteur pour de nouvelles aventures, toujours aussi surprenantes, qui se déroulent hier, aujourd’hui, demain, ici, là-bas, ailleurs… Quelque part dans l’univers…
On continue d’explorer l’Espace-temps avec le Docteur pour une troisième année pleine d’aventures et de découvertes. Si j’ai été très enthousiasmé par les deux saisons précédentes, les modifications de casting auront-elles une influence sur ma perception ? Serais-je toujours autant mordu des aventures du Docteur et de sa compagne ? Mais surtout, est-il vraiment raisonnable de nos jours de livrer des croissants en scooter ?
Êtes vous prêts à explorer l’Univers du Docteur Who avec moi ? Oui ?
Accrochez-vous bien à votre déjeuner, c’est parti !
1, 2, 3, changez de partenaire
Cette nouvelle saison permet d’introduire Martha Jones (sans mauvais jeu de mots), une nouvelle compagne pour le Docteur. La BBC a choisi, pour interpréter cette jolie demoiselle, une actrice que l’on a pu voir auparavant dans la série, dans un second rôle, pour l’épisode « L’Armée des ombres » : Freema Agyeman. Outre son apparition dans DOCTOR WHO, on la connait également pour avoir interprété un rôle dans la série britannique AFFAIRE NON CLASSÉE. Martha est non seulement une nouvelle compagne, mais c’est également la première assistante appartenant à une minorité ethnique à partager l’écran avec le Seigneur du Temps. Comme pour la précédente compagne du Docteur, Rose, la famille de Martha sera mise en avant tout au long de la saison, certains de ses membres en ayant parfois même un rôle clef. On trouvera donc aux côtés de la compagne, son père Clive (Trevor Laird qu’on a pu voir dans BABYLON), sa mère Francine (Adjoa Andosh, actrice d’origine ghanéenne vu dans INVICTUS), son frère Léo inconnu au bataillon mais surtout sa sœur Tish (Gugu Mbatha-Raw, à vos souhaits, vu dans TOUCH par exemple). On aura également l’occasion de croiser la route de Special Guest Stars bien connues comme Christina Cole (voir critique de HEX sur ce même blog), Miranda Raison [MI-5], Derek Jacobi (GLADIATOR, À LA CROISÉE DES MONDES, ou OTHELLO) ou encore Carey Mulligan (DRIVE, ORGUEIL ET PRÉJUGÉS). On aura également l’occasion de revoir certains personnages des saisons précédentes comme John Barrowman dans le rôle du Capitaine Jack Harkness qui fait une petite infidélité à TORCHWOOD pour faire un petit coucou au Docteur.
On le voit, le succès de DOCTOR WHO permet à la BBC de se payer quelques folies au niveau du casting.
L’histoire continue
Dans l’univers du Docteur, on avait l’habitude de voir une continuité plutôt agréable entre les épisodes et les saisons. Ce sera encore le cas cette fois, cependant on ne retrouvera plus cette impression de foutoir ou de bordel qu’on avait pu voir dans les deux premières saisons. Finies les rues sales et pleines de papiers, finis les couloirs encombrés : à de rares exceptions prêts, on est cette fois arrivé dans des décors propres et rangés, sauf quand le scénario oblige le contraire. Les filtres sont appliqués de manière systématique rendant l’image plus nette, plus lumineuse, rendant le tout à l’écran bien plus formaté encore que la saison précédente.
L’exception majeure à cet état de fait est l’épisode «L’Embouteillage sans fin » qui se passe dans un futur pollué et dont les bas fonds sont totalement abandonnés à ses habitants. On retrouvera donc les papiers volants, les déchets et détritus qui jonchent le sol, mais également la fumée de la pollution atmosphérique qui entoure les véhicules. Ce sera également dans cet épisode l’occasion de revoir quelques salles truffées de câbles électriques, mais tout ceci est dû au scénario de l’épisode et non à l’habitude de la série.
Heureusement, Martha et le Docteur continuent d’évoluer dans des environnements très divers, du passé au futur, et cette fois encore ils auront l’occasion de croiser des personnages célèbres des différentes époques. Si la diversité visuelle est donc moindre, celle des situations, elle, n’a pas changé.
Diversité et classicisme
Les deux premières saisons de DOCTOR WHO basaient leur force sur l’originalité des situations rencontrées par le Docteur et Rose. Une fois encore, nous aurons la joie de retrouver ceci tout au long de la saison. La série se permet même un petit jeu sympathique en emportant un hôpital terrien dans un cratère de la Lune pour les besoins d’un épisode. On retrouvera donc dans cette saison les indispensables rencontres entre le Docteur et sa compagne et diverses races aliens comme les Judoons, les nones chats et bien entendu les ennemis de toujours du docteur : les Daleks. Mais nous aurons également à faire cette fois avec des sorcières, des mutations génétiques, et même une conscience solaire lors de l’excellent épisode « Brûle avec moi ».
On retrouvera également les voyages historiques dans lesquels Martha aura la joie de croiser William Shakespeare lors d’un combat contre des sorcières, mais elle aura également l’occasion de visiter les États-Unis juste après le crash de 1929 où elle aura le loisir d’affronter les ennemis jurés du Docteur : les Daleks. Citons aussi l’excellent double épisode « La famille de sang » et « Smith, la montre et le Docteur » se déroulant en 1913.
Cette fois encore, nos héros auront donc la chance d’explorer diverses époques, mais pourront également arpenter les rues contemporaines de Londres.
Quand les frissons surviennent
La seconde saison du Docteur était certes intéressante, mais il lui manquait une histoire effrayante au programme. C’est chose rectifiée avec cette troisième saison dans laquelle Martha et le Docteur devront combattre les Anges Pleureurs. La BBC a confié l’écriture du scénario de cet épisode à Steven Moffat, déjà à l’origine du double épisode de la saison 1 « Drôle de mort » / « Le Docteur danse » et l’excellent « La Cheminée des Temps » de la saison deux. Cette fois, nos héros passent même au second plan de l’histoire et c’est Carey Mulligan qui vole la vedette des héros et hérite du rôle principal de l’épisode, ceux-ci étant coincés dans le passé sans possibilité de retour. Un pari osé donc, mais qui permettra à cette histoire de remporter le prix Hugo du meilleur épisode de série de 2008 (à noter que cet épisode comporte quelques notes d’une partition célèbre d’une autre saga temporelle, mais à je vous laisse le soin de les retrouver).
Cet épisode ne sera pas la seule occasion pour les téléspectateurs de frissonner. Lors du double épisode « La famille de sang » et « Smith, la montre et le Docteur », ils feront la connaissance de Jeremy Baines, magistralement interprété par Harry Lloyd (prochainement Viserys Targaryen, et accessoirement descendant de Charles Dickens). Pour son interprétation, l’acteur y affiche constamment un rictus à vous glacer le sang.
Docteur Who, enfin la référence ?
Oui, mais non ! On relève encore quelques imperfections ici ou là, et c’est tant mieux. On l’a vu, la qualité des images est encore en progression par rapport à la saison précédente. Les images de synthèse s’intègrent parfaitement et les costumes sont devenus réalistes. Comparez-donc les Judoons de cette année avec les Slitheens Raxacoricofallapatoriens de la première saison, et vous serez convaincus de l’avancée de géant de la série. Le casting gomme cette fois les petites imperfections laissées par les seconds rôles puisque Camille Coduri ainsi que Noel Clarke ont pris leur envol vers d’autres horizons, et l’on a cette fois affaire à un festival de bons seconds couteaux. Personne ne déroge à cette règle.
En effet, on ne peut pas dire cette fois qu’on a affaire à des acteurs de seconde zone. On croise en effet pléthore de grands noms capable d’assurer à tous les niveaux. Seul l’épisode Spécial Noël laissera un arrière goût amère de mauvaise interprétation, mais heureusement son casting ne sera pas gardé pour la saison. Freema Agyeman réussit le tour de force de nous faire oublier Billie Piper grâce à son interprétation toujours juste et son charme naturel et David Tennant parait encore plus à l’aise tout au long de cette saison.
Ce qui gène en fait, c’est cette impression de déjà vu. On a droit en effet à 13 épisodes dont deux doubles et un triple cette saison. C’est peut être ce découpage qui donne une impression de lassitude qu’on ne retrouvait pas les années précédentes. Peut-être également est-ce dû à l’effet de surprise perdu. Malgré tout, on passera de bons moments en compagnie du Docteur et de Martha.
Quelques bonnes raisons d’apprécier DOCTOR WHO saison 3
- La diversité des thèmes encore : c’est devenu une habitude avec DOCTOR WHO, ce n’est pas la que l’on s’ennuiera.
- Le final : un épisode triple, c’est une première pour le reboot de la franchise. Et chaque personnage y trouve aisément sa place.
- Freema Agyeman : pari réussi, elle parvient à nous charmer et à nous faire oublier Rose.
- Le casting sans faille : de Christina Cole à Derek Jacobi en passant par Harry Lloyd, il n’y en a pas un pour faire baisser le niveau.
- L’épisode « Les Anges pleureurs » : pari risqué pour cet épisode, mais ça en valait la peine puisqu’il a reçu les honneurs.
Conclusion personnelle
Ayant fortement apprécié les deux saisons précédentes, j’ai enchaîné rapidement avec la troisième, et pour celle-ci, j’avais également peur, suite au départ de Rose, de ne pas pouvoir me replonger aussi facilement dans l’histoire. J’avais tort. Si l’épisode Spécial Noël ne m’a pas particulièrement plu surtout à cause du personnage de Donna Noble, les autres m’ont scotché à l’écran. J’ai tout de même senti une petite lassitude lors de « L’Expérience Lazarus », j’ai également regretté l’absence d’un épisode franchement comique comme pouvait l’être « LINDA », mais rien de rédhibitoire finalement. Une bonne continuité donc.
NotaSkarn : 17/20
- Skarn -
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