Quatorze ans après le premier X-MEN, Brian Singer revient aux commandes d’une production Marvel et réalise X-MEN DAYS OF FUTURE PAST, un film attendu impatiemment par un large public comme en témoigne son bon démarrage au box-office français. Malgré un excellent prequel (X-MEN LE COMMENCEMENT), la franchise restait sur un épisode moyen centré sur (je vous l’donne en mille) Wolverine et semblait quelque peu s’essouffler, c’était sans compter l’arrivée de ce nouvel opus mettant en scène à la fois les mutants du présents et ceux du passé.
Le film débute dans un futur chaotique où les mutants sont traqués par les « sentinelles ». Ces robots ultra perfectionnés capables d’adapter leur métabolisme en fonction des pouvoirs de l’adversaire peuvent venir à bout des mutants les plus puissants. Malgré une tactique ingénieuse consistant à renvoyer l’un d’entre eux dans le passé pour prévenir des attaques, notre groupe de X-Men survivants est très mal engagé dans cette guerre. Le professeur X et Magneto décident alors d’envoyer quelqu’un plus en arrière dans le temps pour stopper le mal à sa source. Seul Logan/Wolverine peut encaisser le voyage. Voilà donc notre mutant griffu balancé dans son corps des seventies, avec pour mission de contrôler Raven/Mystique, avant qu’elle ne se fasse capturer par ceux qui plus tard utiliseront ses gênes pour créer les redoutables sentinelles « adaptables ». Pour ça Wolverine devra convaincre les versions jeunes du Professeur Charles Xavier et de Magneto de l’aider, il pourra aussi compter sur d’autres mutants de l’époque.
Sur un ton très sombre, le prologue met en scène la tragédie du peuple mutant et nous plonge dans l’histoire rapidement. Après un mini générique à l’ancienne, ça commence fort avec un gros combat plutôt bien orchestré, exploitant les pouvoirs de chaque X-men à merveille. On y retrouve certaines têtes connues et de nouveaux visages, formant un groupe soudé de combattants, de vrais frères d’armes. Puis Wolverine fait un saut dans le temps et on suit avec un certain plaisir ses péripéties dans le passé. Le mutant immortel garde une importance majeure mais cette fois-ci il n’est plus le seul, en effet le trio des jeunes Professeur X, Magneto et Mystique sont au cœur de l’intrigue, et certains rôles secondaires sont momentanément privilégiés, ainsi chacun a droit à son petit moment de gloire, ce qui donne parfois lieu à des séquences magistrales. On relèvera évidemment quelques incohérences, notamment au sujet de Quicksilver, qui est sensé être le fils de Magneto, mais qui ici n’est plus qu’un jeune voleur de biscuits (cela dit seuls les puristes s’en offenseront). La suite du film est moins excitante, il y a un ventre mou dans lequel on peine à s’intéresser à la trame, qu’on nous ré-explique cent fois pour être sûr qu’on a bien compris. Néanmoins les scènes d’action restent spectaculaires et les relations entre les personnages sont tissées de manière intelligentes, quand aux rebondissements ils sont rares mais vraiment inattendus. On apprécie le retour de Brian Singer et cette efficacité dans l’enchaînement des séquences, sans quoi le spectateur aurait pu s’embrouiller dans les périodes avec tous ces sauts dans le temps, on aime aussi sa façon de disséminer des clins d’œil aux précédents opus.
Le film a tout pour lui, des effets visuels magnifiques, de l’humour, un bon scénar… Cependant, une pointe de déception s’est quand même manifestée, d’abord à cause du ventre mou dont j’ai parlé, mais parce que j’ai l’impression d’avoir assisté à un nouveau prequel. C’est une bonne chose en un sens puisqu’on a d’ores et déjà envie de voir le prochain épisode, mais on reste à chaque fois sur un sentiment d’inachevé. Le point le plus positif c’est le casting phénoménal et l’empathie créée avec ces personnages qui risquent de devenir récurrents à l’instar de Wolverine. La déchéance de Charles Xavier, les doutes de Mystique, la perfidie de Magneto, l’impuissance des X-men face aux sentinelles, tout ça est très bien retranscrit. [spoiler] J’ajouterais que la dernière scène avec les retours de Cyclop et Jean Grey est un régal.[/spoiler]
Verdict final: dans l’ensemble ce DAYS OF FUTURE PAST demeure une franche réussite, pourtant on en gardera pas un souvenir impérissable. On attend maintenant X-MEN APOCALYPSE, teasé dans la scène post-générique.
Bonus !
Un mot sur la prestation d’Omar Sy. Son personnage, Bishop, est secondaire et on ne le voit que très peu, de plus il n’est pas très loquace. Le mec doit avoir trois répliques de trois mots… Malgré la faiblesse du rôle, l’interprétation de notre Français sonne juste, il fait ce qu’il peut pour rendre expressif ce personnage bourrin et mystérieux qu’est Bishop. Il s’en sort au moins aussi bien que ses potes X-men de second rang, on peut donc le féliciter (clap, clap, clap !).
- Di Vinz -
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