ROBOCOP (de José Padilha, 2014)
Soyons honnêtes, on pouvait s’attendre à un fiasco ou du moins à un remake qui n’ait pas autant de charme que le premier film de Verhoven. La nouvelle armure du personnage central avait d’ailleurs bien fait parler lorsqu’elle fut dévoilée, et pas vraiment en bien. S’il est vrai que ce nouveau ROBOCOP n’égale pas l’ancien en terme de réalisation artistique, il n’en demeure pas moins que c’est une petite réussite ! Le nouveau Murphy campé par Joel Kinnaman, un acteur plutôt méconnu, est assez convaincant, et sa version cybernétique, avec ses forces et ses faiblesses, l’est tout autant. Leur différence était semble t-il voulue et c’est tant mieux. L’histoire est bien ficelée et un lien empathique se crée avec le héros et sa famille, exploitée correctement, sans faire dans la sensiblerie. On ne verse pas non plus dans de l’action folle à outrance, chaque scène de gunfight est réfléchie, nécessaire, utile. De même, il y a pas mal d’effets spéciaux mais ils ne sautent pas aux yeux. Tout est parfaitement bien dosé dans cette production sans prétention, réhaussée par le talent des seconds rôles (Gary Oldman, Michael Keaton). Cette alchimie permet un suivi agréable, et finalement on félicitera le réalisateur qui, s’il n’aura pas su nous faire oublier totalement l’ancien, a eu le mérite de proposer un autre ROBOCOP et d’avoir plutôt réussi son coup.
47 RONIN (de Carl Erik Rinsch, 2013)
Keanu Reeves, des samouraïs, des dragons… Quelles meilleures promesses pour un film fantastique japonisant ? C’est donc plein d’espoir qu’on entre dans le dit film, et ce dernier nous intéresse d’entrée avec un scénario certes pas folichon mais on a vu pire. Kaï, bébé occidental et orphelin recueilli par des démons, a été adopté par un seigneur féodal japonais dont les hommes le trouvèrent lorsqu’il eut quelques années de plus. Au début il est très loin d’être un héros, c’est plutôt le larbin de service, le gaijin, celui qui suit et ferme sa bouche. Mais on constate bien vite qu’il en a plus dans le ventre que la plupart de ses hôtes, lors d’une chasse au monstre redoutable d’efficacité. À cette superbe scène succède hélas une débandade dans tous les secteurs. Le scénario basé sur les 47 ronins, ces exilés qui veulent retrouver leur honneur, vieille légende nippone qui a déjà fait l’objet de nombreuses adaptations cinématographiques, perd de son essence si l’on considère que Kaï n’est qu’un vulgaire ajout à l’histoire originelle. Ce petit bonus est à double tranchant. Le film est susceptible de toucher un plus large public du fait de la présence de Keanu Reeves à l’affiche, oui, mais on a l’impression d’avoir deux histoires parallèles, si bien que c’est toute la légende qui s’en retrouve dénaturée. L’honneur japonais est trop caricaturé, et il n’y a pas l’ombre d’une seule touche d’humour, le reste suit les normes du blockbuster classique. Cela crée un certain décalage. Il manque ce quelque-chose qui permettrait plus de liant, plus de cohérence. Le film ne tient pas ses promesses, au final on a droit à une production bâclée au potentiel gâché. Seule la première partie, le premier quart, est digne d’intérêt.
- Di Vinz -
Autres critiques de Di Vinz :
Critiques express / Oblivion / Upside Down / Cloud Atlas / Iron Man 3 / After Earth /Star Trek Into Darkness / Man of Steel / World War Z / Pacific Rim – Wolverine, le Combat de l’Immortel – R.I.P.D. Brigade Fantôme / Elysium / Thor, le Monde des Ténèbres / Le Hobbit : La Désolation de Smaug / Snowpiercer, le Transperceneige / Critiques express DVD, Blu-ray et ciné / X-Men Days of Future Past / Critiques express DVD, Blu-ray et ciné (2)
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ROCKY JONES, SPACE RANGER (1954-1955)
Pour faire suite à CAPTAIN VIDEO AND HIS VIDEO RANGERS, voici un autre show télévisé américain des années 50, mais de meilleure qualité, avec ROCKY JONES, SPACE RANGER. C’était un show de science-fiction créé par Roland D. Reed et qui n’a duré que deux courtes saisons de février 1954 à janvier 1955 avec 39 épisodes au total. Contrairement à des shows télévisés de space-opéra comme TOM CORBETT, SPACE CADET et CAPTAIN VIDEO AND HIS VIDEO RANGERS, la série ROCKY JONES, SPACE RANGER (notez les nuances de ces trois titres, au passage) gagne en postérité puisqu’elle n’était pas diffusée en direct mais elle était pré-filmée et pré-montée, comme toutes les séries TV actuelles (et même comme la plupart des émissions TV). En plus de lui faciliter une meilleure conservation face au temps, ce format a également permis à la série de développer des effets spéciaux plus élaborés, des tournages en extérieures, et évidemment de multiplier les prises.
L’intrigue de ROCKY JONES, SPACE RANGER : Elle est basée sur les exploits de Rocky Jones, le plus connu des Rangers de l’espace. Ceux-ci sont les policiers de l’espace, patrouillant depuis la Terre jusqu’aux différents mondes du système solaire, et ceci dans un avenir pas trop lointain. Rocky et son équipage voyageaient à bord d’une fusée verticale à réaction chimique, un peu similaire au missile V-2 (plus tard, il piloteront une sorte de Silver Moon XV-3), lors de missions vers la Lune et autres astéroïdes…
Rocky Jones est incarné par le jeune comédien Richard Crane qui fera par la suite de nombreuses apparitions dans des programmes télévisés populaires de science-fiction ou autres, comme COMMANDO CODY : SKY MARSHAL OF THE UNIVERSE, LONE RANGER ou LASSIE.
Les trente-neuf épisodes de la série ROCKY JONES, SPACE RANGER ne durent chacun que 30 minutes et vous pourrez en consulter aisément un certain nombre sur YouTube. Vous en trouverez aussi des versions remontées, nettement plus longues, au format du long-métrage classique, puisque certains épisodes étaient parfois constitués de trois parties à suivre. Voici des titres d’épisodes qui nous laisseront rêveurs : « Beyond The Curtain Of Space » – « Rocky’s Odyssey » – « Escape Into Space » – « The Pirates Of Prah » – « The Forbidden Moon » – « Vena And The Darnamo » – « Inferno In Space » – « Crash Of Moons » – « Out Of This World » – « The Trial Of Rocky Jones »…
- Trapard -
Autres articles publiés dans la catégorie Série TV :
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Et si on s’attardait régulièrement sur les vêtements à travers les films et les séries de science-fiction ? Et si on explorait les tendances ou les fantasmes exprimés à travers les designs les plus fous, les plus kitchs ou les plus provocants de la SF, mais aussi à travers les plus austères, les plus sérieux ou les plus envisageables dans un avenir plus ou moins éloigné ? Place à Utopic Fashion !
Avant de me lancer dans cet article, je tiens formellement à préciser que je suis totalement fan de COSMOS 1999 première saison (série TV qui m’a fait découvrir et aimer la SF alors que j’étais gamin), de STAR TREK (toutes séries et tous films confondus) et de STAR WARS. Les choses étant dites, nous pouvons passer à l’action…
Il est indéniable que COSMOS 1999 et STAR TREK ont un point commun… vous l’avez déjà deviné, bien sûr… Vous me direz, travailler au milieu des étoiles ou sur la Lune ne peut qu’entraîner un tel accoutrement. Ben oui, pensez donc : la Lune, les étoiles, la nuit, le sommeil, le lit… le pyjama… Au moins sont-ils prêts pour y aller ! Où ? Non, pas dans le lit, mais dans les étoiles !
Depuis des lustres certains énergumènes (sans doute uniquement branchés STAR WARS, si, si !) critiquent les fameux « pyjamas » de Star Trek, « pyjamas » admirablement conservés mais relookés pour les besoins du reboot par notre réalisateur de STAR WARS VII, j’ai nommé JJ Abrams. « Pyjamas » ? Pfff ! C’est vite dit ! Dans le futur on ne s’embarrasse plus de fantaisies vestimentaires inutiles ou de colifichets grotesques, non, toutes ces futilités sont définitivement rangées dans les placards pour offrir à l’homme l’essentiel : le deux pièces veste-pantalon. C’est tout. On contourne ainsi les multiples complications liées au choix d’éléments superflus et dépendants des modes diverses. Seules les couleurs viennent apporter une touche originale, enfin… si on veut … Au choix : du rouge, du bleu ou du jaune. Mais cela uniquement pour la veste, le pantalon demeurant noir.
Vous trouvez « pyjama » les uniformes de STAR TREK ? Allez donc voir ceux de COSMOS 1999. Là, les couleurs que nous citions plus haut s’effacent pour laisser place au noir et gris. Dans la base lunaire Alpha, l’heure n’est plus à la fête. On dérive lentement à travers l’espace, vers l’infini et au-delà… Avec leurs pantalons pattes d’eph, les membres d’Alpha vaquent à leurs occupations et préoccupations pour trouver un monde habitable. Vite enfilé, vite retiré, le « pyjama » lunaire est tellement pratique pour ne pas perdre une seule seconde, mais sa fermeture Éclair, étrangement disposée sur la manche gauche de sa veste, doit parfois représenter un véritable casse-tête pour Koenig et sa belle Helena…
- Morbius -
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Les femmes de la Lune / Stella et son bikini spatial / Glamour Altaïra / Le futur sera à poils / Tenue des sables / Le X sera soft ! / Cuir moulant et satin kitsch /Paillettes cosmiques / Walkyrie spatiale / Les bouclettes de Zarth Arn / Ah la la, l’alu ! / Conquérantes de l’Univers / Logiquement vulcain / Les couleurs de l’espace / Blouson spatial anti-vampire
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Dans le domaine des courts-métrages purement fantastiques ou inspirés par le fantastique, les Calédoniens ne sont pas en reste. Pour preuve cette catégorie qui leur est entièrement consacrée et où Trapard nous présente de temps à autre une œuvre de son choix. Suivez le guide !
LA FIN DU MONDE
Souvenez-vous qu’en 2012, c’était la Fin du Monde annoncée par une vague prophétie Maya. Certains voulaient y croire, d’autres ne rien entendre et d’autres encore ne se sont même pas rendus compte que la Fin du Monde avait lancé son compte à rebours comme une mèche qui s’est éteinte toute seule. Une fausse Fin du Monde, comme un coup de bluff médiatique, qui annonçait pourtant que la Fin était à envisager quelque soit la date.
Les organisateurs du Marathon de l’Image 2012 avaient justement choisi le thème de « La Fin du Monde » pour leur concours de très courts-métrages (vous pouvez retrouver le principe du concours sur ce même blog qui annonçait l’Édition 2013).
Voici justement quelques fleurons d’une minute et quelques présentés cette année 2012.
ADAM DU MONDE D’APRÈS tourné par l’équipe Nynja Prod., et dont la paternité est plus ou moins attribuée à Christophe Maunier que nous avons récemment interviewé sur Les Échos d’Altaïr. Le sujet original est de Fabien Dubedout, journaliste et scénariste de quelques court-métrages locaux dont LES SONDEURS. Le film utilise à merveille les décors urbains pour un tel sujet de post-apo et il remporta d’ailleurs le premier prix de cette édition du Marathon de l’Image 2012.
À savoir qu’il existe une version plus longue, remontée avec des ajouts qui renforcent l’humour (la version longue est nettement plus fine et drôle, et moins potache que la courte). Vous la trouverez ici.
Et à partir de cette partie de l’article, nous allons vous présenter quelques déclinaisons humoristiques sur le thème de La Fin du Monde issues de cette même édition du Marathon de l’Image, sans trop vous les commenter.
L’HISTOIRE DE LA DERNIÈRE MINUTE AVANT LA FIN DU MONDE d’Adeline Rousseau et Fabien Dubedout :
LA FAIM DU MONDE de Christophe Maunier :
RADIO FINALE de Benjamin de Los Santos et Didier Delahaye :
FINI LE MONDE !, de Christophe Maunier :
Enfin pour conclure cet article sur la Fin du Monde, voici un petit test numérique à partir d’une vue du Centre-Ville de Nouméa à partir des hauteurs de la F.O.L. Et une destruction massive en bonne et due forme de notre bonne vieille ville :
- Trapard -
Autres courts-métrages présentés dans Court-Métrage Fantastique Calédonien :
Tout sur Mammaire / Pause Pipi / Double Personnalité / Escamotage / L’A6 : Une Sale Grippe / La Dame et le Bonhomme / Fermez vos F’nêtres / Tuez-moi / La Dame Blônch / Détresse.com / Un Jour… / Innocente / Le Sablier / Les Papillons /Nouméa 2097 / Seules / Vers le Petit Coin et Au-delà / Zombie Madness / De l’Autre Côté du Miroir / Vermines / Les Bras de Fer & Le Cœur Soleil / La Liste / 13 & Red / Trauma
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THE MONSTER WALKS (1932) de Frank R. Strayer
THE MONSTER WALKS est un petit classique indépendant de l’Astor Pictures qui mélange deux sous-genres du « Film Noir » très en vogue dans les années 30 : le « Old Dark House » (qui est plus ou moins un genre proche du cinéma gothique « british » et du film de Maison Hantée) et le « Killer Ape » (qui comme son nom l’indique, est un sujet avec un singe tueur, généralement échappé d’un zoo des environs).
L’intrigue : Un médecin garde en captivité dans son manoir un singe dans le but de pratiquer des études médicales. À sa mort, sa fille hérite de la succession mais l’oncle de celle-ci, un paralytique, tente de détourner l’héritage en faveur de son propre fils en manigançant l’assassinat de sa nièce à l’aide du dangereux singe captif…
On retrouve beaucoup de caractéristiques intéressantes pour qui apprécie le Old Dark House mais THE MONSTER WALKS reste un film mineur malgré quelques scènes réussies (pour l’époque) comme, bien qu’archi-éculée dans les films de « Killer Ape » des 30′s, la longue main poilue approchant du visage de la jolie nièce endormie.
THE MONSTER WALKS n’a malheureusement jamais été restauré et le film est très vite tombé dans le domaine public, d’où le fait qu’on en trouve un grand nombre d’exemplaires sur YouTube.
Outre l’étrangeté des personnages comme il se doit dans ce type de film, l’ex-cowboy Rex Lease incarne le premier rôle à 31 ans, et le réalisateur Frank R. Strayer n’est pas un inconnu du genre Fantastique & Horreur des années 30. Nous abordions déjà son film de vampires, THE VAMPIRE BAT (1933) dans un autre article du Grenier du ciné Fantastique.
- Trapard -
THE MONSTER WALKS EN ENTIER ET EN V.O.
Autres films présentés dans la catégorie Le Grenier du Ciné Fantastique :
La Charrette Fantôme / La Chute de la Maison Usher / Les Contes de la Lune vague après la Pluie / Frankenstein (1910) / Le Cabinet du Docteur Caligari / La Monstrueuse Parade / Le Fantôme de l’Opéra / Double Assassinat dans la Rue Morgue / Docteur X / White Zombie / The Devil Bat / La Féline (1942) / Les Visiteurs du Soir / La Main du Diable / Le Récupérateur de Cadavres / La Beauté du Diable / Un Hurlement dans la Nuit / The Mad Monster / La Tour de Nesle /L’Étudiant de Prague / Les Aventures Fantastiques du Baron de Münchhausen /Torticola contre Frankensberg / Ulysse / Man with Two Lives / The Mad Ghoul / La Tentation de Barbizon / The Flying Serpent / Peter Ibbetson / Le Fantôme Vivant /La Marque du Vampire / Les Poupées du Diable / Le Gorille / Le Voleur de Bagdad / The Savage Girl / Murders in the Zoo / The Vampire Bat /Figures de Cire / L’Oiseau Bleu / L’Aïeule / Genuine / La Charrette Fantôme (1921) / Häxan, la Sorcellerie à travers les Âges / Les Nibelungen / Le Monde Perdu (1925) / Wolfblood / Faust, une Légende Allemande / La Lumière Bleue /Les Chasses du Comte Zaroff / Vampyr ou l’Étrange Aventure de David Gray / Le Fils de Kong / La Révolte des Zombies / L’Homme qui faisait des Miracles / Pinocchio & La Clé d’Or / Le Cœur Révélateur / Le Fantôme Invisible
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CAPTAIN VIDEO AND HIS VIDEO RANGERS
Nous abordions déjà les vieux shows télévisés américains de science-fiction préfigurant les séries TV actuelles, au sujet de TOM CORBETT, SPACE CADET dont les comédiens intégraient les sponsors des programmes dans leurs dialogues, dans la seconde partie de notre article dédié aux RADIO HORROR SHOWS. CAPTAIN VIDEO AND HIS VIDEO RANGERS (1949-1955) fut son concurrent direct.
L’intrigue : Située dans un avenir lointain, la série suivait les aventures d’un groupe de combattants luttant pour la vérité et la justice (trompettes !) : les Video Rangers, dirigés par le Capitaine Vidéo. Dans leurs uniformes issus des surplus de l’armée américaine avec des éclairs cousues dessus, les Rangers scrutaient l’espace (avec la main au-dessus des yeux) et à partir d’une base secrète sur le sommet d’une montagne. Le capitaine Vidéo recevait ses ordres du commissaire de la Sécurité publique, dont les responsabilités comprenaient l’ensemble du système solaire ainsi que des colonies humaines sur les planètes gravitant autour d’autres étoiles.
Capitaine Vidéo a été le premier héros science-fictionnel conçu par Larry Menkin pour la télévision. Le frère jumeau de Robby, j’ai nommé Tobor le Grand, était aussi un des personnages réguliers du programme, et il représente, par la même occasion, la première apparition d’un robot en direct dans un show télévisé de science-fiction, bien que son nom dans la série fut modifié en un simple « Robot » au lieu de son inversion phonétiquement célèbre de « Tobor ».
Un grand nombre d’épisodes ont été tournés, d’une durée de 10 à parfois 30 minutes chacun, et comme pour TOM CORBETT, SPACE CADET, les producteurs utilisaient des sponsors, pour un public plutôt jeune comme c’était le cas avec les friandises « Power House ». La majorité des épisodes ont été perdus exceptés quelques uns dont une version longue que vous pourrez visionner à la fn de cet article.
Les premiers épisodes étaient assez pauvres scénaristiquement parlant, mais à partir de 1952 cela s’est amélioré grâce à l’intervention de grandes plumes de la science-fiction actives à cette époque, comme Jack Vance ou Arthur C. Clarke. D’autres auteurs bien connus ont aussi participé de temps à autre aux scénarios du programme comme Isaac Asimov ou Robert Sheckley. Un des écrivains les plus prolifiques pour le show fut Maurice C. Brachhausen, qui écrivait sous le pseudonyme de MC Brock.
Suite au succès de la série, un spin-off fut lancé en 1951 pour le cinéma sous la forme d’un serial réalisé par Spencer Gordon Bennet et Wallance Grissell et produit par Sam Katzman : CAPTAIN VIDEO : MASTER OF THE STRATOSPHERE. Vous trouverez ici le premier épisode du serial (ainsi que les liens des épisodes suivant dans la barre de consultation à droite de la vidéo).
Enfin, pour conclure, voici une version remontée d’environ 57 minutes du show télévisé, CAPTAIN VIDEO AND HIS VIDEO RANGERS.
- Trapard -
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Richard Fleischer, réalisateur du chef-d’œuvre de Walt Disney VINGT-MILLE LIEUES SOUS LES MERS (1954), mais aussi de grands classiques tels que LE VOYAGE FANTASTIQUE (1966) et SOLEIL VERT (1973), a déclaré, dans une interview au magazine Fantastyka datée de 1994, qu’il préférait suggérer que montrer : « Je laisse l’imagination du public travailler, car elle est capable de dépeindre des scènes bien plus horribles que tout ce que vous pouvez montrer à l’écran. C’est d’ailleurs un problème aujourd’hui. Beaucoup de cinéastes ne pensent pas que ce que je viens de vous dire est vrai, et ils veulent tout vous montrer. Un certain bon goût a disparu des écrans, et c’est une perte. »
Une belle image réalisée par Cyril pour fêter le cap du million !
SATAN’S BLOOD (1978) de Carlos Puerto
Plus connu sous son titre espagnol, ESCALOFRÍO, qui pourrait se traduire par une sensation désagréable comme celle des « Frissons » ou de la « Chaire de poule », le film de Carlos Puerto a été édité en France en VHS sous le titre anglais de SATAN’S BLOOD pour utiliser le succès de L’EXORCISTE (1974, The Exorcist). Entre la sortie du film de William Friedkin en 1974 et ESCALOFRÍO en 1978, il faut remplir la parenthèse avec une bonne grosse série de dérivés avec des sectes sataniques ou des exorcismes comme :
- L’ANTÉCHRIST (1974, L’Anticristo) d’Alberto De Martino
- EL ESPIRITISTA (1975) d’Augusto Fernando
- Le très beau LISA ET LE DIABLE (1973, Lisa e il diavolo) de Mario Bava, remonté, refilmé et charcuté par le producteur Alfredo Leone pour qu’il devienne l’incompréhensible LA MAISON DE L’EXORCISME (1975, La Casa dell’esorcismo)
- EXORCISMO (1975) de Juan Bosch et avec Paul Naschy
- L’excellent giallo UN BIANCO VESTITO PER MARIALÉ (1972) de Romano Scavolini et que les éditeurs français ont eu le « très bon goût » de ressortir en le titrant bêtement, EXORCISME TRAGIQUE
- MAS ALLÀ DEL EXORCISMO (1975), une co-production italo-mexicano-espagnole de Mario Siciliano, que vous pouvez traduire en français par quelque chose comme « Plus loin que l’exorcisme » ou « Au-delà de l’exorcisme »
- LA MALÉDICTION (1975, The Omen), de Richard Donner, fait évidemment partie des très bons dérivés de L’EXORCISTE (1974), tout comme LA PLUIE DU DIABLE (1975, The Devil’s Rain) de Robert Fuest, avec William ‘Kirk’ Shatner
- LA SECTE DES MORTS VIVANTS (1975, The Devil’s Men ou Land of Minotaur) de Kostas Karagiannis, avec Donald Pleasence et Peter Cushing
- Et même jusqu’à de la science-fiction satanique avec HOLOCAUSTE 2000 (1977, Rain of Fire) d’Alberto De Martino, avec Kirk Douglas
Certains réalisateurs importants du bis ont aussi tourné leurs films de possessions sataniques comme Amando de Ossorio avec LA ENDEMONIADA (1975) ou Lucio Fulci avec sa LONGUE NUIT DE L’EXORCISME (1972, Non si sevizia un paperino). Par la suite, Fulci mélangera même zombies et forces occultes dans FRAYEURS (1979, Paura nella città dei morti viventi), et L’AU-DELÀ (1981, L’aldilà).
Puis citons encore un polar satanique avec LA GRANDE MENACE (1978, The Medusa Touch) de Jack Gold, avec Richard Burton et Lino Ventura, et le retour de l’antéchristique Damien Thorn dans DAMIEN 2, LA MALÉDICTION (1978, Damien: Omen II) de Don Taylor, et j’en oublie forcément…
Mais c’est au sein de cette liste sans fin que l’on trouve ESCALOFRÍO aka SATAN’S BLOOD produit en Espagne par un des maîtres du bis hispanique, Juan Piquer Simón, à qui l’on doit quelques classiques du Fantastique & Horreur comme LE CONTINENT FANTASTIQUE (1976, Viaje al centro de la Tierra), SUPERSONIC MAN (1980), LE MYSTÈRE DE L’ÎLE AUX MONSTRES (1981, Misterio en la isla de los monstruos), LES DIABLES DE LA MER (1982, Los diablos del mar), LE SADIQUE À LA TRONÇONNEUSE (1983, Mil gritos tiene la noche) ou encore SLUGS (1988, Muerte viscosa).
Le film démarre sur le mode documentaire pendant lequel un expert en sciences occultes décrit quelques cas répertoriés de satanisme et de possessions. Il s’agit d’ailleurs d’un caméo puisque il s’agit du Docteur Fernando Jiménez del Oso, psychiatre et journaliste spécialisé dans la parapsychologie, et très célèbre en Espagne au moment du tournage du film, pour ses émissions télévisées sur la TVE sur l’au-delà et le paranormal.
Puis s’ensuit une scène érotique de rituel satanique, et enfin l’histoire commence.
Andrew et Berta, un couple de madrilènes, quittent leur appartement pour une journée de détente à la campagne avec leur chien. En chemin, ils rencontrent Bruno et Anne, un couple d’étrangers qui les invitent dans leur chalet. Comme une tempête les surprend, Andrew et Berta doivent passer la nuit au chalet. Pour passer le temps les deux couples entament une partie de Ouija qui fait resurgir certains conflits passés et qui fait monter une tension psychologique au sein du chalet qui s’avère être hanté par une présence invisible et belliqueuse…
Nous ne sommes pas si loin d’EVIL DEAD (1982) de Sam Raimi, dans un certain sens.
Moins connu en France que Juan Piquer Simón, Carlos Puerto n’en est pas moins un maître du Fantastique espagnol, ayant à de nombreuses reprises collaboré aux scénarios des productions madrilènes de Piquer Simón et de Paul Naschy (Jacinto Molina).
Aujourd’hui, à la vision de SATAN’S BLOOD, on ressent évidemment le poids des années entre cette vieille production espagnole de 1978 et le cinéma hyper-actif des années 2000. Personnellement, j’en possédais une VHS issue d’un déstockage de vidéoclub en 1987 et je dois bien avouer que je ressentais bien les “Frissons” du titre, lorsque je regardais le film sur mon magnétoscope, et particulièrement pour toute la partie finale. Et ceci malgré les nombreuses scènes érotiques qui parsèment l’intrigue puisqu’elles font partie intégrante de la relation des deux couples à des rituels sataniques. Aujourd’hui c’est plutôt cette sensation passée de mon adolescence qui m’étreint légèrement lorsque je revois ces vieilles images kitschs et macabres. Néanmoins, si l’on replace SATAN’S BLOOD dans son contexte aux côtés de certains films de Paul Naschy ou même de petites productions italiennes, ESCALOFRÍO est un film plutôt effrayant avec sa montée de l’horreur en crescendo. Le même crescendo que l’on retrouve dans EVIL DEAD encore une fois, puisque s’agissant de deux films à minuscules budgets, Puerto et Raimi ont éludé tout le superflu de leurs films pour se rendre très rapidement à l’essentiel : l’horreur.
- Trapard -
C’est officiel : le million de visites a été franchi aujourd’hui dans Les Échos d’Altaïr !
Avec près de 5 années d’existence (né le 14 décembre 2009, un matin…), près de 1800 articles, 2700 commentaires et 63 catégories, le premier blog néo-calédonien entièrement consacré à la Science-Fiction et au Fantastique a franchi une nouvelle étape ! « Là où le rêve et la réalité se confondent » devient aujourd’hui « Quand le rêve devient réalité » !
Merci à vous, merci aux autres, merci aux aliens, merci à Trapard, merci à Skarn, merci à Di Vinz, merci à Flynn, merci à Erwelyn, merci à Ju (si, si, t’as participé plusieurs fois aussi au début !), merci à Cyril pour ses merveilleux headers et merci à tous ceux qui ont écrit un jour ou l’autre dans Les Echos d’Altaïr IV (et ceux qui souhaitent le faire à l’occasion sont toujours les bienvenus !).
C’est reparti pour le prochain million !
- Morbius -