ROBOCOP (de José Padilha, 2014)
Soyons honnêtes, on pouvait s’attendre à un fiasco ou du moins à un remake qui n’ait pas autant de charme que le premier film de Verhoven. La nouvelle armure du personnage central avait d’ailleurs bien fait parler lorsqu’elle fut dévoilée, et pas vraiment en bien. S’il est vrai que ce nouveau ROBOCOP n’égale pas l’ancien en terme de réalisation artistique, il n’en demeure pas moins que c’est une petite réussite ! Le nouveau Murphy campé par Joel Kinnaman, un acteur plutôt méconnu, est assez convaincant, et sa version cybernétique, avec ses forces et ses faiblesses, l’est tout autant. Leur différence était semble t-il voulue et c’est tant mieux. L’histoire est bien ficelée et un lien empathique se crée avec le héros et sa famille, exploitée correctement, sans faire dans la sensiblerie. On ne verse pas non plus dans de l’action folle à outrance, chaque scène de gunfight est réfléchie, nécessaire, utile. De même, il y a pas mal d’effets spéciaux mais ils ne sautent pas aux yeux. Tout est parfaitement bien dosé dans cette production sans prétention, réhaussée par le talent des seconds rôles (Gary Oldman, Michael Keaton). Cette alchimie permet un suivi agréable, et finalement on félicitera le réalisateur qui, s’il n’aura pas su nous faire oublier totalement l’ancien, a eu le mérite de proposer un autre ROBOCOP et d’avoir plutôt réussi son coup.
47 RONIN (de Carl Erik Rinsch, 2013)
Keanu Reeves, des samouraïs, des dragons… Quelles meilleures promesses pour un film fantastique japonisant ? C’est donc plein d’espoir qu’on entre dans le dit film, et ce dernier nous intéresse d’entrée avec un scénario certes pas folichon mais on a vu pire. Kaï, bébé occidental et orphelin recueilli par des démons, a été adopté par un seigneur féodal japonais dont les hommes le trouvèrent lorsqu’il eut quelques années de plus. Au début il est très loin d’être un héros, c’est plutôt le larbin de service, le gaijin, celui qui suit et ferme sa bouche. Mais on constate bien vite qu’il en a plus dans le ventre que la plupart de ses hôtes, lors d’une chasse au monstre redoutable d’efficacité. À cette superbe scène succède hélas une débandade dans tous les secteurs. Le scénario basé sur les 47 ronins, ces exilés qui veulent retrouver leur honneur, vieille légende nippone qui a déjà fait l’objet de nombreuses adaptations cinématographiques, perd de son essence si l’on considère que Kaï n’est qu’un vulgaire ajout à l’histoire originelle. Ce petit bonus est à double tranchant. Le film est susceptible de toucher un plus large public du fait de la présence de Keanu Reeves à l’affiche, oui, mais on a l’impression d’avoir deux histoires parallèles, si bien que c’est toute la légende qui s’en retrouve dénaturée. L’honneur japonais est trop caricaturé, et il n’y a pas l’ombre d’une seule touche d’humour, le reste suit les normes du blockbuster classique. Cela crée un certain décalage. Il manque ce quelque-chose qui permettrait plus de liant, plus de cohérence. Le film ne tient pas ses promesses, au final on a droit à une production bâclée au potentiel gâché. Seule la première partie, le premier quart, est digne d’intérêt.
- Di Vinz -
Autres critiques de Di Vinz :
Critiques express / Oblivion / Upside Down / Cloud Atlas / Iron Man 3 / After Earth /Star Trek Into Darkness / Man of Steel / World War Z / Pacific Rim – Wolverine, le Combat de l’Immortel – R.I.P.D. Brigade Fantôme / Elysium / Thor, le Monde des Ténèbres / Le Hobbit : La Désolation de Smaug / Snowpiercer, le Transperceneige / Critiques express DVD, Blu-ray et ciné / X-Men Days of Future Past / Critiques express DVD, Blu-ray et ciné (2)
Ça fait toujours plaisir de lire Di Vinz et ses critiques expresses.
Très envie de voir ROBOCOP (qui est déjà sorti en DVD).
J’ai apprécié 47 RONIN même si j’adhère à la critique de Di Vinz. Ça néanmoins reste un bon film de divertissement.
À quand le retour du Di Vinz sur ces pages ?