SCIENCE-FICTION & FANTASTIQUE TÉLÉVISÉS SPÉCIAL 14 JUILLET
C’est le 14 JUILLET alors autant en profiter pour être chauvin aujourd’hui plus qu’un autre jour sur Altaïr IV avec du cinéma bien français. Voire même de la télévision bien française puisque j’ai concocté pour ce soir un lot de quatre vieux téléfilms fantastiques de l’ORTF consultables sur le site de l’INA.
Et pour conclure et rester dans une forme de Francophonie, j’y ajouterai un téléfilm expérimental de science-fiction issu de la télévision Suisse romande.
LE PETIT CLAUS ET LE GRAND CLAUS (1964) de Pierre Prévert
Pour commencer cet article, LE PETIT CLAUS ET LE GRAND CLAUS est un téléfilm de Pierre Prévert produit par l’ORTF pour les programmes de la fin d’année 1964, et librement adapté de plusieurs contes d’Andersen. L’animateur Claude Santelli, déjà à l’origine de l’émission du THÉÂTRE DE LA JEUNESSE était chargé d’organiser cette programmation télévisuelle en cette période de fêtes.
L’intrigue : Dans une ville demeuraient deux hommes qui s’appelaient du même nom : Claus. Mais l’un avait quatre chevaux, et l’autre n’en avait qu’un seul. Donc pour les distinguer, on appelait le premier Grand Claus et le second Petit Claus. Grand Claus est une brute, un vaniteux, un coléreux qui profite de sa supériorité financière pour brimer Petit Claus…
Co-écrit par les deux frères Prévert, Jacques et Pierre, ce film a obtenu le Prix de la meilleure émission de télévision pour l’année 1964, décerné en 1965 par l’Association française de la critique de télévision. Bien qu’étant un téléfilm des années 60, nous sommes déjà à des années lumières des réalisations télévisées de fiction, plutôt théâtrales de l’époque. LE PETIT CLAUS ET LE GRAND CLAUS dégage une atmosphère féérique française, assez proche de celles que Jacques Prévert écrivait avec Marcel Carné dans les années 40-50, mais destinée à un public assez jeune cette fois.
Moins connu que Jacques, Pierre Prévert a tourné une poignée de films poétiques ou humoristiques pour le cinéma, toujours proches d’une certaine avant-garde artistique comme celle des Surréalistes par exemple. On lui doit, toujours avec son frère Jacques, L’AFFAIRE EST DANS LE SAC (1932), un bon film populaire et qui n’est pas sans rappeler ce que sera plus tard l’univers cinématographique de Jacques Tati. Pierre Prévert a aussi tourné la série TV fantastique de l’ORTF, LES COMPAGNONS DU BAAL (1968) sur laquelle nous reviendrons dans notre petite rubrique dédiée aux séries TV.
Pour en revenir à LE PETIT CLAUS ET LE GRAND CLAUS, Paul Grimault, auteur de dessins animés cultissimes comme LE ROI ET L’OISEAU (1980) est à l’origine des décors du téléfilm et des illustrations entrecoupant les scènes jouées, et Sacha Vierny, l’un des plus grands chef-opérateurs français était aussi de la partie.
LE CYBORG ou LE VOYAGE VERTICAL (1970) de Jacques Pierre
Ce second téléfilm tourné par le réalisateur Jacques Pierre est un étrange téléfilm de science-fiction, mi-théâtral, mi expérimental, mi-psychédélique comme il se doit en ces débuts d’années 70.
L’action se déroule de nos jours, à 12 000 mètres sous terre. Sept personnages se prêtent volontairement à une curieuse expérience scientifique dont ils ignorent, a priori la nature. Ces sept personnes sont de milieux très différents: il y a là Caroline, antiquaire; Nathalie, mère de famille; Muriel, figurante de cinéma; Ralph, élégant industriel; Jean, fonctionnaire à l’apparence modeste; Léon, chauffeur de taxi parisien et Gabriel, « mi-provo, mi-beatnik ». Ils sont réunis dans un habitacle métallique qui ressemble à une cabine d’ascenseur ultra moderne depuis le moment où ils ont signé le contrat qui les engageait à participer à une expérience scientifique. – Soudain les portes à glissière s’ouvrent sur un décor de rêve…Un hôte accueille les sept personnages au sein de l’ »adythum douze mille » et leur annonce que parmi eux se trouve un « cyborg » sorte de robot perfectionné, à l’apparence humaine…
Étrangeté télévisuelle située dans un huis-clos étreignant qui permet aussi de découvrir un très jeune Gérard Depardieu, alors peu connu mais déjà dans un de ces rôles de jeune irrespectueux qui lui collera longtemps à la peau avec le succès des VALSEUSES (1974) de Bertrand Blier.
FRANKENSTEIN 95, UNE HISTOIRE D’AMOUR (1974) de Bob Thénault
FRANKENSTEIN 95 est une adaptation télévisée assez fidèle au roman de Mary Shelley.
L’intrigue, vous la connaissez : Au début du XIXe siècle, obsédé par l’idée de créer la vie, le comte Victor Frankenstein s’est tourné vers la science, qu’il estime capable d’engendrer l’homme nouveau. Il entreprend, dans un premier temps, des recherches sur des animaux et des cadavres, au grand dam de ses professeurs et des notables de Genève. Sa famille aussi s’épouvante de ses expériences. Condamné à s’isoler dans la montagne, il donne vie à un monstre à partir de cadavres. Mais le monstre s’échappe et commence à semer la mort autour de lui…
Un téléfilm costumé qui manque malheureusement de rythme pour être vu aujourd’hui.
LA MAIN ENCHANTÉE (1974) de Michel Subiela
Après Mary Shelley, voici une adaptation du poète romantico-fantastique Gérard de Nerval et de sa nouvelle fantastique « La Main de gloire : histoire macaronique » (1832) qui avait déjà inspiré LA MAIN DU DIABLE (1943) de Maurice Tourneur, et qui ‘inspire de la formule magique du Petit Albert, grimoire du XIe siècle compilant de nombreuses formules supposées magiques.
L’intrigue : Eustache, jeune commis drapier s’apprêtant à épouser Javotte, la fille de son patron, se fait dire la bonne aventure par un étrange magicien : « Tu mourras plus grand que tu n’as vécu ! » lui dit-il. La prophétie semble belle. « Mais tu mourras pendu ! » poursuit-il. Paniqué, il est prêt à tout pour échapper à son destin et accepte de mettre en gage auprès du magicien sa main droite, rebaptisée « Main de gloire »…
Plus passionnant et macabre que FRANKENSTEIN 95, bien que très théâtral dans le jeu des comédiens, ce téléfilm aborde le domaine des sciences occultes de la nouvelle de Gérard de Nerval mais transpose son intrigue du Moyen Âge jusque dans la Renaissance.
À l’origine, Michel Subiela devait inaugurer avec ce téléfilm une nouvelle anthologie télévisée du fantastique sur l’ORTF, « Les classiques de l’étrange » après celle du « Tribunal de l’Impossible ». Mais le projet avorta au moment de la diffusion de LA MAIN ENCHANTÉE. Michel Subiela est d’ailleurs un des grands noms de l’ORTF en tournant de « grands téléfilms » costumés à la même époque où le cinéaste italien Roberto Rossellini enrichissait la télévision italienne de certains de ses plus grands téléfilms historiques avec BLAISE PASCAL (1971), AUGUSTIN D’HIPPONE (1972, Agostino d’Ippona), L’ÂGE DE COSME DE MÉDICIS (1973, L’età di Cosimo de Medici) et RENÉ DESCARTES (1973, Cartesius), des téléfilms que vous trouverez depuis peu dans un superbe coffret DVD. Mais là où Rossellini se voulait ludique, LA MAIN ENCHANTÉE de Michel Subiela est surtout un bon téléfilm de pur divertissement fantastique.
LA DAME D’OUTRE-NULLE PART (1966) de Jean-Jacques Lagrange
Normalement lorsqu’on m’indique « Nulle part » comme lieu-dit, j’arrive encore à me repérer même à tâtons avec un bandeau sur les yeux et à vous indiquer du doigt un vague endroit au loin. Mais lorsqu’il advient qu’il est question de « l’Outre-Nulle part », et même avec le meilleur GPS du monde, je vous avouerais très volontiers – avec le doigt agité prêt à se recroqueviller nerveusement comme une boussole affolée – bien benoîtement mon incompétence.
Mais laissez-vous guider par l’incroyable intrigue qui suit : Ingénieur dans une centrale atomique, Bernard Morgan se trouve confronté à un bien étrange phénomène devant son poste de télévision. Une jeune infirmière, disparue lors de l’explosion atomique de Nagasaki, apparaît à l’aube dans le petit écran, tentant de communiquer avec lui…
Le scénario est inspiré d’une histoire de George Langelaan, écrivain, journaliste (et agent secret !) franco-anglais, dont la nouvelle « La Mouche » a connu la carrière cinématographique que l’on le sait, avec la version de 1958 et ses deux suites, ainsi que celles plus récentes de David Cronenberg (1986) et de Chris Walas (1989). Nous en parlions déjà ici et ici.
George Langelaan est également l’auteur de « Robots pensants », un récit adapté par le même Michel Subiela que celui de LA MAIN ENCHANTÉE, pour la télévision, sous le titre LE COLLECTIONNEUR DE CERVEAUX (1976) dont j’espère que nous reparlerons sur ce blog.
Pour ce qui est de LA DAME D’OUTRE-NULLE PART, sa réalisation est assez surprenante et très moderne, parfois proche de celle d’ALPHAVILLE (1965), cet ovni science-fictionnel tourné par Jean-Luc Godard (qui lui-même est un cinéaste d’origine suisse), mais bien que la trame du téléfilm de Jean-Jacques Lagrange soit toujours linéaire. Et aussi souvent calme, lente et très silencieuse, toute la longue intro du film étant complètement muette.
Jean-Jacques Lagrange est un des réalisateurs qui lança la télévision expérimentale genevoise. Engagé comme réalisateur à la télévision suisse romande (TSR) dès son origine en 1954, il est aussi l’un des cofondateurs du Groupe 5 dédié à la production de films indépendants en Suisse romande et dont Alain Tanner et Claude Goretta sont les plus connus internationalement. Cette proximité devant permettre au groupe d’obtenir un accord de coproduction avec la TSR ou plus précisément du pré-achat de leurs œuvres à un tarif préférentiel, ainsi qu’une exploitation en salle avant toute diffusion à la télévision. Un exercice de co-production qui serait enrichissant d’appliquer un jour à la Nouvelle-Calédonie.
Cette association a rapidement fait connaître ce cinéma suisse sur le plan international et plus particulièrement à Paris avec des films désormais cultes comme CHARLES MORT OU VIF (1969) et LA SALAMANDRE (1971) d’Alain Tanner ou L’INVITATION (1973) de Claude Goretta.
LA DAME D’OUTRE-NULLE PART fait aussi partie de ce cinéma expérimental suisse mais sur fond de science-fiction et d’espionnage.
- Trapard -
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Eh bien merci encore à toi, Trapard. J’ai appris beaucoup de choses à travers ton article. La Dame d’Outre-Nulle Part aurait pu être un épisode de LA QUATRIÈME DIMENSION, d’ailleurs !
En effet ! Et merci pour ton compliment.
Dans l’article, je parlais de la série TV de Pierre Prévert, LES COMPAGNONS DE BAAL (1968) (et non pas LES COMPAGNONS DU BAAL comme je l’ai écrit).
Après mûre réflexion, comme ce n’est pas à proprement parler une série fantastique, je n’en ferai aucun chronique pour LEA.
Par contre il s’agit d’une série de Mystère avec une secte énigmatique comme on en trouvait dans les vieux serials de Louis Feuillage et les films de Georges Franju comme FANTÔMAS, dont Franju était un fan et il en tourna lui-même une déclinaison avec sa série TV L’HOMME SANS VISAGE (1975) avec Jacques Champreux dans le rôle de L’homme sans visage (ou la traque, par une équipe de policiers, d’un malfaiteur surnommé « L’Homme sans visage » désireux de voler le trésor des Templiers avec l’aide d’un savant fou et d’une complice appelée « La Femme ».). Et le long-métrage NUITS ROUGES (1973)
Le même Jacques Champreux (qui était aussi le petit-fils de Louis Feuillade et le scénariste de L’HOMME SANS VISAGE) joue aussi dans LES COMPAGNONS DE BAAL de Prévert, avec Gérard Zimmermann, Claire Nadeau, Jean Martin, et même Popeck (si si !!). Mais aussi Juliet Berto qui jouait déjà dans une autre série TV (mais fantastique celle-ci) avec aussi une histoire de secte en toile de fond : BELPHEGOR (1966) de Claude Barma.
LES COMPAGNONS DE BAAL, série en 7 épisodes fut diffusée sur l’ORTF pendant l’été 1968 en fin de soirée et avec le carré blanc. Voici son générique :
http://www.dailymotion.com/video/x99rs2_compagnons-de-baal_news
(« Quel est le premier des rois ?… Le premier des rois est Baal, le démon tricéphale qui règne dans la partie orientale de l’enfer ». C’est par ces mots que les compagnons de Baal se reconnaissent. Leur objectif : dominer le monde, un vaste projet pour cette organisation mystérieuse dont les membres se recrutent dans toutes les couches de la société. Dirigée par le grand maître Hubert de Mauvouloir qui se dit immortel, tous les moyens sont bons pour lui permettre d’étendre son pouvoir : vol, enlèvement, meurtre…)
Sinon, une autre série mais des Seventies que je rêverais de voir, mais les éditions DVD sont apparemment épuisées, c’est LES COMPAGNONS D’ELEUSIS (1975) de Claude Grinberg. Un feuilleton de 30 épisodes de 15 minutes diffusés quotidiennement du 26 septembre au 16 novembre 1975 sur TF1, juste avant le journal télévisé.
Un feuilleton qui rappellerait LES COMPAGNONS DE BAAL et BELPHEGOR et décrirait les enquêtes du jeune journaliste Vincent Delamare et de Sophie Verdier, la fille d’un banquier, sur une organisation secrète qui provoque un soudain afflux d’or sur les marchés financiers. Le but de cette société secrète est de débarrasser le monde moderne de l’esclavage des valeurs matérielles au profit de valeurs spirituelles et morales. L’or utilisé proviendrait du trésor des TEMPLIERS, découvert lors du percement de la ligne de métro, aux alentours de la rue de Rivoli. Après des fouilles dans le Paris souterrain et historique de Nicolas FLAMEL et une rencontre avec une troublante antiquaire qui semble détenir le secret de la longévité, le jeune journaliste découvrira la crypte où se réunissent les Compagnons d’Eleusis, découvrira l’identité de leur chef et provoquera (involontairement) la défaite de la société…
En gros, ce n’est pas du Fantastique mais ce sont des mondes mystérieux et sous-terrains qui font aussi rêver. Mais je n’en parlerai qu’en commentaire.
Et LES COMPAGNONS D’ELEUSIS a été rediffusé d’août septembre 1977 en 6 épisodes d’une heure. Il n’a pas été rediffusé depuis. Il n’est sorti ni en VHS, et l’édition DVD semble avoir été très limitée.
En revanche, le roman dont est tiré la série a fait l’objet d’une réédition récente : Alain PAGE « Le secret des Compagnons d’Eleusis », (Editions du Rocher, mai 2005).
Le générique https://www.youtube.com/watch?v=xaEBn9rXuY4
Pour ce qui est de FANTÔMAS,
-en plus du serial de Louis Feuillade (1913-1914) en 5 films muets,
-de la série de Juan Luis Buñuel et Claude Chabrol de 1980 en 4 épisodes de 90 minutes produits par Antenne 2 (France 2) et Hamster Films (Allemagne). Chaque épisode est basé sur l’un des 32 romans de Pierre Souvestre et Marcel Allain.
-de la saga avec Jean Marais et Louis de Funès des années 60.
Il existe aussi les long-métrages suivants :
-FANTÔMAS (1932) de Paul Fejos. Première adaptation parlante de Fantômas. Dans son château, la marquise de Langrune est morte étranglée par Fantômas qui voulait lui dérober le portefeuille garni du million de francs. L’inspecteur Juve tente de démasquer le mystérieux tueur.
Avec Thomy Bourdelle, Jean Galland, Tania Fédor, Jean Worms, Georges Rigaud.
-MONSIEUR FANTÔMAS (1937), un court-métrage surréaliste de 18 minutes et en Noir & blanc (et muet !), réalisé par Ernst Moerman.
Fantômas parcourt le monde pour retrouver la femme qu’il aime, mais il est pourchassé par la police qui l’accuse à tort.
Avec : Jean-Michel Smet (le père de Jean-Philippe Smet alias Johnny Hallyday !!), Jacqueline Arpé, Françoise Bert, L. Degroote.
Le court-métrage en entier sur Dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/x9sv8m_monsieur-fantomas-1937_creation
-FANTÔMAS (1947) de Jean Sacha.
Pour empêcher le mariage de sa fille avec un journaliste qui enquête sur ses agissements diaboliques, Fantômas tue le maire qui devait les unir. Puis pose un ultimatum au Ministre de l’Intérieur : il exige un milliard en or, sinon un million de Parisiens mourront…
Avec Marcel Herrand, Simone Signoret (!!), Alexandre Rignault, Lucienne Le Marchand, Renaud Mary.
-FANTÔMAS CONTRE FANTÔMAS (1949) de Robert Vernay.
Fantômas est mort, mais alors qui commet les crimes qui terrorisent de nouveau Paris ? Est-il ce mystérieux chirurgien ressorti miraculeusement d’un terrible accident ? Une fois de plus, Juve et Fandor enquêtent.
Avec Marcelle Chantal, Aimé Clariond, Alexandre Rignault, Robert Arnoux.
Puis évidemment il y a les fumetti dérivés de FANTÔMAS comme DANGER : DIABOLIK (1966) de Mario Bava et adapté de « Diabolik », la célèbre BD italienne inspirée de Fantômas. Puis KRIMINAL (1966) d’Umberto Lenzi, ARGOMAN (1966), SUPERARGO, ou encore MISTER X (1967) de Piero Vivarelli.
Mister X est une sorte d’Arsène Lupin qui a pris sa retraite et coule désormais des jours heureux en compagnie de la douce Timy. Mais à la suite de l’assassinat d’une jeune femme, il est contraint de reprendre du service. En effet, le meurtre lui est imputé, et l’assassin a commis son forfait en mettant un « X » sur le front de la victime. Mister X va devoir prouver son innocence et débusquer les criminels ayant voulu le compromettre…
Le film a beau être en couleurs, esthétiquement on est ici plus proche de l’univers du serial inventé par Feuillade (décors réels, souvent en extérieur jour, peu de mouvements d’appareil) et des adaptations cinématographiques de Fantômas comme celle de Paul Fejos, que la luxuriance d’un Mario Bava.
https://youtu.be/S6brEh87q3Q
En cherchant Paul Grimault sur Google avec Cosmofiction et les Échos d’Ataïr, je tombe uniquement sur cet article.