Mieux dressé que le doberman génétiquement modifié d’EMBRYO (1976, Created to Kill) et plus féroce que Zeus et Apollon de la série MAGNUM, Zoltan est le chien de Faith Smith, le serviteur de Dracula. Empalé et enterré avec lui dans le caveau ancestral des Dracula en Europe centrale, ce sont des militaires de l’armée Rouge qui découvrent par hasard leurs sépultures, ouvrent l’un des cercueils et enfin ôtent le pieu du cœur de Zoltan. Tiré du royaume des morts, Zoltan en profite pour en extraire également son maître pour s’embarquer pour les États-Unis, pour y retrouver les Drake, les derniers descendants du comte Dracula…
Beaucoup plus mythique que le film n’est bon, Zoltan est une petite légende du cinéma d’horreur gothique. Il est le héros de ZOLTAN, LE CHIEN SANGLANT DE DRACULA (1978, The Hound of Dracula) réalisé par Albert Band (le papa de Charles Band).
Perdu au milieu du berger allemand blanc de DRESSÉ POUR TUER (1982, White Dog), du saint-bernard de CUJO (1983), du dogue de MAX, LE MEILLEUR AMI DE L’HOMME (1993, Man’s Best Friend), Zoltan, avec sa longue gueule de “déterré” aux canines acérées, fait figure de mort-vivant au milieu de tous ces tueurs velus. Néanmoins, il est corps et âme (on peut le dire) entièrement dévoué à son maître qu’il suit partout, et ce, jusqu’au caveau. Il lui obéit au doigt et à l’œil lumineux (puisqu’il exécute ses ordres et ses missions meurtrières par le biais de la télépathie). Il a même tendance à multiplier ses complices canins en vampirisant quelques vifs et agiles dogues et bergers allemands.
Seul l’inspecteur Branko, sorte de Van Helsing soviétique moderne, se mettra en travers du chemin de Zoltan et de sa horde.
- Trapard -
Autres Monstres Sacrés présentés dans Les Échos d’Altaïr :
Alien / King Kong / Predator / Créature du Lac Noir / Mutant de Métaluna / Ymir /Molasar / Gremlins / Chose / Triffides / Darkness / Morlock / Créature de It ! The Terror from Beyond Space / Blob / Mouche / Créature de Frankenstein / Visiteurs /Martien de La Guerre des Mondes (1953) / E.T. / Pinhead / Michael Myers / Fu Manchu / Leatherface / Jason Voorhees / Tall Man / Damien Thorn / Toxic Avenger / Bruce : le grand requin blanc / La Momie / Le Loup-Garou / Dr Jekyll et Mr Hyde / Golem / Dracula / Orlac / La Bête / Les Krells / Les Pairans / Le Cavalier sans Tête / Le Hollandais Volant / Body Snatchers / Freddy Krueger / L’Homme au masque de cire / Godzilla
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Personnellement, j’aime bien l’idée de montrer l’américanisation des noms européens lors de l’immigration et de la naturalisation américaine (un transfert que l’on retrouve dans beaucoup d’autres pays et beaucoup en Calédonie) -> les Dracula devenus les Drake…
Au sujet de ZOLTAN, LE CHIEN SANGLANT DE DRACULA, un film de vampires assez tardif puisqu’il date de 1978, j’ajouterais une note reprise au sujet de COMTE YORGA, VAMPIRE (Count Yorga, Vampire) de Bob KELLJAN et datant de 1970, une année qui annonce déjà le déclin du cinéma de vampires à la manière gothique :
« Après le classicisme gothique imposé par la Hammer durant près d’une quinzaine d’années, le mythe du vampire se voit avec les 70’s frappé d’un dépoussiérage qui conduit à en moderniser le contexte. Désormais les créatures de la nuit évoluent dans les grandes métropoles contemporaines. La Hammer elle-même s’y colla avec notamment les deux films de la saga Dracula signés Alan Gibson, DRACULA 73 – 1972 et DRACULA VIT TOUJOURS A LONDRES – 1973. Mais le réalisateur Bob Kelljan avait déjà montré l’exemple aux states dès 1970 avec COMTE YORGA VAMPIRE et sa suite RETURN OF COUNT YORGA – 1971 avant que ne lui emboîte le pas en allant encore plus loin William Crain avec LE VAMPIRE NOIR – 1972 et sa suite (signée à nouveau par Kelljan) SCREAM BLACULA SCREAM – 1973, un diptyque estampillé blaxploitation. Reste que le film de Bob Kelljan ne transcende que rarement le fait d’être l’un des premiers à tenter cette modernisation. Plutôt soft sur l’horreur et l’érotisme et doté d’une réalisation très quelconque, seul son côté « daté » lui confère un certain charme propre à combler le fantasticophile. »
Tinetor-UFSF
J’ai bien aimé ce film, notamment la scène du début (si mes souvenirs sont bons) qui est particulièrement lugubre et gothique (dans la tombe).
Mais, une fois de plus (excusez-moi de me répéter), je déplore l’usage purement commercial et trompeur du nom propre Dracula.
Je ne suis pas du tout opposé au « dépoussiérage » du mythe du vampire expliqué dans la citation proposée par Trapard, ci-dessus, mais alors pourquoi utiliser le nom Dracula, si ça n’est pour grappiller quelques dollars de plus auprès des cinéphiles naïfs espérant retrouver les éléments qui leur ont plus dans le roman de Stoker ?
Pourquoi se focaliser sur Dracula et Bram Stoker alors que, depuis les années 40-50, le cinéma bis n’existe que pour détourner les droits d’auteur et se faire de l’argent dessus et utiliser des ficelles simples et pas chères pour imiter le « grand cinéma ». Soit on l’accepte, soit on regarde autre chose…
Jean Beauvoir tu n’est qu’un vilain résidu du grand Soviet Suprême !!
D’ailleurs, l’inspecteur Branko s’est déjà lancé à ta poursuite et à celle de ta horde de brumeux draculanatiques…