Sans être vraiment exhaustive, aujourd’hui notre rubrique du Drive-in fera une petite excursion vers la Planète Rouge telle qu’elle était représentée dans la SF des Sixties avec ses couleurs flamboyantes et ses héros de l’espace.
LA PLANÈTE ROUGE
(1959, The Angry Red Planet) d’Ib Melchior
Difficile de ne pas aborder THE ANGRY RED PLANET bien qu’il soit sorti en salles à la toute fin des années 50, tant pour son ambiance, sa créature hybride martienne, et surtout pour sa représentation de la planète Mars qui ressemble encore un peu à celle que l’on connaît aujourd’hui. Et ce n’est pas ce fan de Morbius qui sera contre le fait de dire deux mots sur le film d’Ib Melchior.
L’intrigue : Une fusée décolle avec un équipage audacieux de quatre astronautes, O’Banion, Iris Ryan, Le Professeur Gettell et le Sergent Sammy Jacobs. Ils sont les premiers hommes dans la course scientifique entre les nations à tenter de se poser sur Mars, voyageant à des millions de kilomêtres dans l’espace pour une planète encore inconnue. Mais l’équipe de contrôle sur Terre ne reçoit plus aucune réponse à leurs messages…
ROBINSON CRUSOÉ SUR MARS
(1964, Robinson Crusoe on Mars) de Byron Haskin
Byron Haskin aux commandes d’un nouveau film de Martiens après LA GUERRE DES MONDES (1954, War of the Worlds). ROBINSON CRUSOE SUR MARS est moins réussi mais il reste une référence pour son univers particulier qui inspirera sûrement le début de LA PLANÈTE DES SINGES (1967, Planet of the Apes) et forcément un peu ENEMY MINE (1984), bien que le film de Byron Haskin soit une référence (spatiale) direct au roman de Daniel Defoe.
L’intrigue : La première mission d’exploration de la planète Mars tourne en catastrophe quand le module d’atterrissage du Mars Gravity Probe 1 s’écrase sur le sol martien. Seul rescapé, le commandant Draper se retrouve échoué sur le sol martien avec pour seule compagnie Mona, un petit singe espiègle. Le naufragé de l’espace va alors engager un véritable combat pour sa survie sur une planète où l’air, l’eau et sa nourriture sont rares et lutter contre les affres de la solitude. Quand, un jour, des astronefs aliens apparaissent dans le ciel martien…
Sans trop spoiler l’intrigue, ici les Martiens sont des esclaves sous une domination extra-terrestre.
LA REINE SANGLANTE
(1966, Queen of Blood) de Curtis Harrington
Film de SF de l’American International Pictures à tout petit budget (moins de 50000 $ pour 8 jours de tournage) et produit par Roger Corman qui recyclait à cette époque des films russes inconnus aux USA (comme « Planeta Bur » et « Nebo Zovyot » dont il utilisait les effets spéciaux lui permettant de ne pas dépenser trop). Pour LA REINE SANGLANTE, c’est MECHTE NAVSTRESHU (1963) des cinéastes russes Mikhail Karzhukov et Otar Koberidze, qui est remonté, restant à Curtis Harrington à faire jouer des comédiens américains à la place des Russes. À noter, en plus de John Saxon dans le rôle principal, la présence dans un de ses premiers films de Dennis Hopper tout jeune et dans un de ses derniers films de Basil Rathbone tout vieux. On reconnaitra aussi Forest J.Ackerman dans un petit rôle.
L’intrigue de LA REINE SANGLANTE : En 1990, des extraterrestres contactent la Terre par radio et annoncent leur venue imminente. Mais leur vaisseau s’écrase sur la planète Mars. Une équipe d’astronautes est envoyée de la Terre pour leur porter secours. Une alien rescapée est alors retrouvée…
L’intrigue de MECHTE NAVSTRESHU : Dans un futur proche, les soviétiques sont maîtres de l’Espace. Sur Alpha du Centaure, les autochtones décident de se rendre sur Terre mais l’équipe de reconnaissance s’écrase sur Mars. Les soviétiques n’écoutant que leur courage décident d’envoyer une mission de sauvetage sur Mars…
LES DIAPHANOÏDES VIENNENT DE MARS
(1966, I Diafanoidi Vengono da Marte) d’Antonio Margheriti
Il s’agit du second volet de la saga de Space-Opera italienne d’Antonio Margheriti GAMMA UNO (ou « Gamma One »). LES DIAPHANOÏDES VIENNENT DE MARS faisant suite aux CRIMINELS DE LA GALAXIE (1965, I criminali della galassia) et précédant IL PIANETA ERRANTE (1966) et LA MORTE VIENE DAL PIANETA AYTIN (1967). Le dernier volet étant réalisé par le cinéaste japonais Kinji Fukasaku, BATAILLE AU-DELÀ DES ÉTOILES (1968, The Green Slime). GAMMA UNO est sûrement la meilleure saga spatiale italienne à effets-spéciaux des 60′s tandis qu’à la même période, la télévision américaine nous concoctait la série TV STAR TREK en 1966.
L’intrigue des DIAPHANOÏDES VIENNENT DE MARS : Au cours du 21ème siècle, une race extra-terrestre envahit le système solaire. À partir de leur base martienne, ils attaquent les stations orbitales terriennes, massacrant les équipages…
LES SOLARNAUTES
(1967, The Solarnauts) de John Llewellyn Moxey
Puisque nous parlions de STAR TREK au-dessus, voici une parenthèse télévisée pour conclure ce DRIVE-IN SPÉCIAL MARS des Sixties. Prévue pour les fans de la série LOST IN SPACE (1965-1968), voici THE SOLARNAUTS datant de 1967 et qui aurait dû être une série TV de science-fiction anglaise très sympathique. Malheureusement, elle ne dépassa jamais le stade de son épisode pilote, un premier opus de 25 minutes qui s’avéra être un échec au niveau de l’audimat. Intitulé « Cloud Of Death », cette petite histoire préfigure un univers visuel vraiment très soigné, avec une superbe bande sonore bien british, de beaux décors et de très bons effets spéciaux. De plus, et Morbius n’en sera qu’ému puisqu’on y retrouve l’ex-James Bond Girl en la personne de la délicieuse Martine Beswick dans son incroyable combinaison spatiale moulante gris métallisée, ce qui ne manquera pas de charmer le regard et les doigts galactiques de notre rédac’ en chef (pour un futur article ?).
L’intrigue : Les Solarnautes devront utiliser toutes leurs ressources afin de réduire à néant les plans de l’infâme Logik qui menace de détruire la capitale de Mars…
Vous trouverez ce fameux épisode pilote sur YouTube.
- Trapard -
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Article fort sympathique, Trapard. A bas la Terre, vive Mars !
Et vive « la délicieuse Martine Beswick dans son incroyable combinaison spatiale moulante gris métallisée » !!
Merci, un moment d’évasion… Personnellement j’adore les équipement 50′s & 60′s, les casques en forme de marmites, avec des gros tuyaux style lave-linge, et surtout les tableaux de commandes avec plein de boutons rouges et verts en forme de diamant qui s’allument lorsque notre héros action un levier d’un air très sérieux, produisant de suite un effet cosmique destructeur. Sans oublier les super matte shots (matte painting) de cette époque : des vues de mondes extraordinaires, souvent désolés, où se produisent des phénomènes les plus incroyables… Ces vieux films génèrent une atmosphère qui disparaîtra avec l’amélioration des effets spéciaux, vers plus de réalisme. Mais le cinéma se doit-il d’être réaliste ? Je pose la question à l’académie des sciences et de la quiche lorraine.
Merci Trapard. Encore, une fois tu as trouvé des perles que je ne connaissais pas qui vont enrichir ma filmographie martienne.
La saga des GAMMA UNO d’Antonio Margheriti a fait des petits, notamment en France avec les cosmonautes de la base spatiale Kennedy-Gamma dans le téléfilm français (eh oui !!) MARS MISSION ACCOMPLIE (1967).
http://php88.free.fr/bdff/film/2004/0085/01/0%20Mars%20mission%20accomplie.jpg
http://www.ina.fr/video/CPF86611583/mars-mission-accomplie-video.html