Deux ans après TERMINATOR, mais deux ans avant ROBOCOP, un slogan publicitaire terrifiait les foules : « Ils ont pensé avoir pris sa vie… Maintenant il veut la leur ! Invincible ! In-arrêtable ! Indestructible ! Il est sorti dans la rue et il est hors de contrôle ! ».
Son nom vous fait déjà frissonner. C’est bien lui. C’est le VINDICATOR !
Mais si le robot en question n’était pas si craignos, on y croirait presque… Il nous vient du film canadien de Jean-Claude-Lord, THE VINDICATOR (1986) aka FRANKENSTEIN 88 ou encore ROBOMAN. Tourné à Montréal, le film raconte comment un employé d’une étude scientifique gouvernementale devient la victime d’un projet d’armement spécial et se transforme en une machine à tuer robotisée…
Parabole moderne de l’histoire de Frankenstein, notre Vindicator est surtout un être humain en charpies sous une armure métallique sombre. Autrement dit : ROBOCOP en moins bien…
Mais là où le film de Jean-Claude Lord anticipe sur ROBOCOP 1 & 2, c’est que notre cadavre recouvert de métal et programmé pour tuer, semble ne pas avoir oublié certaines données de sa vie antérieure et rôde de temps à autre du côté de chez sa veuve.
Tout craignos qu’il est, le Vindicator fut conçu par l’un des maîtres des effets spéciaux du cinéma de série B, Stan Winston. Mais pour qui aime la série B sans prétentions des années 80, aimera sûrement THE VINDICATOR qui reste malgré tout un sympathique film d’action urbaine.
- Trapard -
Autres vedettes de la catégorie Robot-Craignos :
Robot de Target Earth / Robot de Devil Girl from Mars / Robot de The Phantom Empire / Robot de The Robot vs. the Aztec Mummy / Robot de Vanishing Shadow /Robot de The Phantom Creeps / Robot de Undersea Kingdom / Robot de Superman (serial) / K1 / Ro-Man / Muffet / Robox / Robot géant des amazones de Star Crash / Robot de Flesh Gordon / 2T2 / Robot de Giant Robot / Gog / Kronos /Robot de The Space Giants / Robert / Wiki / Robots de The Lost Saucer / Robot de L’Invasion des Soucoupes Volantes / Jet Jaguar / Elias / QT-1 / Andy / Dot Matrix / Robot de The Goodies / Torg / Kryten / Robot de Dünyayi Kurtaran Adam /Robot de L’Homme Mécanique / Robot de Supersonic Man / Robot de Cosmo 2000 / Mechani Kong / Sparks / Robots de Ice Pirates / Maria (de Roboforce) / K-9/ Robot de The Bowery Boys Meet The Monsters / Robot de First Spaceship On Venus / « Friend » / RUR / Crow T. Robot, Gypsy & Tom Servo / Q / Tic Tac /Robowar / Robot de Frigia / Mark 1 / Kip / Doraemon / Robot de Métal Hurlant Chronicles / Moguera / Robot de Galaxis / IG-88 / Stella / Metalogen Man / Tor /Robot de Superman Contre les Robots / Robot de Lost City / Robot de Supercar /Robot des Thunderbirds / Robot de Alien Armaggedon / Robot de Ikarie XB-1 /Robot de la série TV Superman (1951) / RuR (2) / Roscoe / Robots de Star Odyssey / Robot de La Edad de Piedra / Robot de l’épisode de La Quatrième Dimension : Oncle Simon / Stelekami / Auto / Eyeborgs / Astrul / Robot de Booby Trap
Robot « cool » ou « craignos » ?
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LES CYBORGS DU FUTUR CONTRE-ATTAQUENT
Mais pour en revenir à la SF pure et dure, la cybernétique moderne n’étant encore que cyber-punk à la fin des années 80, ROBOCOP (1988) de Paul Verhoeven annonçait plutôt les horizons bouchés d’un futur État-Policier surveillé.
À l’aube de l’an 2000, Detroit est la proie du crime et de la corruption. Pour pallier ce terrible état, les services de police inventent une nouvelle arme infaillible, Robocop, mi-homme, mi-robot, policier électronique de chair et d’acier qui a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville. Mais ce cyborg a aussi une âme…
Alex Murphy aka RoboCop revient en 1990 dans ROBOCOP 2 (1990) d’Irvin Kershner sur un scénario de Frank Miller et dans lequel notre cyborg se retrouve face à des restes de son ancienne identité.
Une nouvelle drogue circule dans les rues de Détroit, le Nuke. Elle est contrôlée par une secte qui a pour gourou Cain. L’OCP tente une OPA sur la ville de Détroit qui a de plus en plus de mal à se financer. L’OCP a aussi pour projet RoboCop 2, un nouveau cyborg et elle affronte des difficultés à trouver un bon sujet pour la cybernétisation. RoboCop, toujours flic, essaye de faire face à la situation, au trafic de drogue, à l’OCP et son nouveau projet pour protéger les citoyens de Detroit…
Tourné en 1991, mais sorti qu’en 1993, ROBOCOP 3 (1993), bien qu’écrit par Frank Miller et Fred Dekker, un bon réalisateur de comédies d’horreur, est néanmoins plus ou moins raté. Le déclin de la saga se caractérise dans ce troisième volet par un RoboCop volant et affrontant des androïdes ninja atomiques…
L’OCP a été rachetée par une firme japonaise qui veut des résultats. L’OCP souhaite bâtir la ville de Delta City, sur les ruines de Detroit. Pour cela, elle a engagé des agents, nommés Rehabs. Contrairement aux discours officiels, les Rehabs font partir les citoyens de Detroit sans ménagement. Les habitants de Detroit décident de s’opposer aux groupes de Rehab. Pour lutter face aux insurgés, l’OCP décide de reprogrammer RoboCop…
C’est sur la base de ROBOCOP (et éventuellement de TERMINATOR) qu’est né, en 1989, John Tucker (David Carradine), policier du futur armé d’un bras cybernétique pour tenter de mettre de l’ordre dans le désordre, avec FUTURE FORCE (1989) de David A. Prior (MANKILLERS).
Dans le futur, face à l’augmentation des crimes, le gouvernement décide de remplacer la police traditionnelle par un service privé, appliquant des méthodes plus répressives. John Tucker fait partie de ces nouveaux flics. C’est même le meilleur dans son domaine. mais, lorsqu’il se retrouve au cœur d’un gigantesque complot et accusé de meurtre, l’enjeu n’est plus de faire respecter la loi, mais de survivre…
David A. Prior en tournera rapidement une suite avec FUTURE ZONE (1990) :
John Tucker est un légendaire chasseur de primes qui maintient l’ordre d’une main de fer. Mais cette fois il est en grave danger, et son fils Billy a voyagé dans le temps afin de le sauver d’un gang de criminels particulièrement brutal qui a envahi la cité…
Aussi nanardeux, mais carrément plus post-apocalyptique, le CYBORG (1988) d’Albert Pyun propulsait pour le meilleur et pour le pire Jean-Claude Van Damme très loin des salles de gym, vers des univers d’anticipation cyber-punk.
Réduit à l’anarchie et en proie à une peste mortelle, l’Amérique du 21ème siècle n’est plus qu’un cauchemar tumultueux et barbare. Seule Pearl Prophet, une très belle entité mi-humaine mi-robot, possède la connaissance nécessaire pour développer un vaccin. Mais lors de sa quête désespérée pour rassembler les données et élaborer un remède, Pearl est capturée par des pirates cannibales qui s’accaparent l’antidote afin de régner sur le monde. Seul Gibson Rickenbacker, un virtuose du sabre et du combat, peut la délivrer et sauver le monde…
Et évidemment, avant CYBORG (1988), il a fallu passer par SATURN 3 (1980), SCARED TO DEATH (1981), ANDROÏD (1982), TERMINATOR (1984) mais aussi THE ELIMINATORS (1985), THE VINDICATOR (1986), ROBOT KILLERS (1987), R.O.T.O.R. (1987), ROBOWAR (1988) et ROBOCOP (1988).
Nettement meilleur que CYBORG, et vaguement inspiré de TERMINATOR, HARDWARE (1990) de Richard Stanley est interprété par Dylan McDermott (HAMBURGER HILL, DANS LA LIGNE DE MIRE) et par la jolie Stacey Travis (PHANTASM 2), mais aussi par Iggy Pop, Lemmy Kilmister et Carl McCoy (chanteur du groupe Fields of the Nephilim). Le film de Richard Stanley est un post-nuke cyber-punk qui traite d’un futur post-apocalyptique et totalitaire sur fond de rock industriel comme Nine Inch Nails.
Dans un monde dévasté, un homme découvre le crâne d’un cyborg enfoui sous le sable et en fait cadeau à sa petite amie, sculpteuse de métal. Mais le crâne d’acier renferme le cerveau d’un M.A.R.K. 13, le plus féroce des droïdes de combat biomécanique militaire. Il est adroit, cruel et sait se reconstruire lui-même. Ce soir, il revient à la vie… et personne se sera épargné.
Pour revenir en arrière, au début des années 80 : en 1981 sortait SCARED TO DEATH de William Malone aka THE ABERDEEN EXPERIMENT ou encore SCARED TO DEATH : SYNGENOR.
Un ancien policier reprend du service pour enquêter sur une série de meurtres commis à Los Angeles, qui laisseraient penser à l’œuvre d’un tueur en série. Mais au fur et à mesure que l’enquête avance, l’évidence apparaît que le meurtrier serait en fait une sorte de cyborg…
En 1990, le réalisateur George Elanjian Jr en tournait une suite avec SOLDAT CYBORG (1990) aka SCARED TO DEATH 2 ou SYNGENOR : SYTHESIZED GENETIC ORGANISM.
Dans le laboratoire Norton Cyberdyne, après des années de recherches, le soldat parfait est né. Mais un de ces soldats s’échappe du laboratoire et va même jusqu’à tuer son créateur. Sa nièce, aidée d’un journaliste, décide de s’attaquer au monstre…
Malgré leurs sujets proches de la SF, les SCARED TO DEATH restent des séries B d’horreur avec leur créature décimant une à une à une chaque victime potentielle qui se trouve sur son chemin.
Toujours dans cette logique de moderniser les classiques du B Movie des années 80, le réalisateur Mark L. Lester continue la franchise qu’il a lancé en 1982 avec le film punk culte, CLASS OF 1984, en tournant une sorte de remake futuriste avec CLASS OF 1999 (1990) dans lequel Stacy Keach, Tracy Lind, Pam Grier et Malcolm McDowell se partagent les rôles principaux.
Dans un futur proche, trois professeurs sont recrutés pour faire régner l’ordre dans un lycée américain. Il s’agit, en fait, de cyborgs sans pitié. Ils étaient programmés au début pour l’armée. Leur mémoire a été effacée pour ce nouveau programme mais l’ancien refait surface. S’ensuit une guerre sans merci contre les lycéens qui décident de se défendre. Une seule règle : survivre ou mourir…
Un CLASS OF 1999 2 (!) THE SUBSTITUTE nettement moins bon sera tourné en 1994 Spiro Razatos et sera rebaptisé en France CLASS OF 2001.
Les professeurs cyborgs créés par le Docteur Longford ont tous été détruits excepté l’un d’entre eux, John Bolen. Celui-ci doit être arrêté avant de tout détruire…
Malgré son titre ridicule, CYBER-C.H.I.C. (1990) aka ROBO-C.H.I.C., d’Ed Hansen et Jeffrey Mandel, est un cyper-polar assez violent mais tout de même assez Z et dont l’humour se lie souvent d’amitié avec la profonde crétinerie.
Un agent cybernétique est affecté à démanteler un réseau de trafic de drogue…
Beaucoup plus subtil que CYBORG (1988), SHOCKER (1989) et compagnie, et annonçant déjà les fondements du cyber-punk japonais, le réalisateur Shinya Tsukamoto sort le premier opus de TETSUO (1989, 鉄男) :
Un homme s’entaille profondément la cuisse et place une tige filetée à l’intérieur de la blessure. Bientôt des vers grouillent sur la coupure, prenant peur il s’enfuit et en traversant une route est fauché par une voiture. L’automobiliste se débarrasse bien vite du corps du malheureux, le lendemain il constate avec horreur qu’un morceau de métal lui sort de la joue…
Mais c’est avec TETSUO 2, BODY HAMMER (1992, 鉄男 II) que Shinya Tsukamoto propulse son homme de fer au titre de super-héros cybernétique, mais névrosé et héroïque au sens primal au sein d’une société moderne et aliénante :
Deux jeunes punks enlèvent la petite fille d’un couple en pleine rue de Tokyo. Au prix de multiples difficultés les parents parviennent à récupérer l’enfant de justesse. Mais bientôt la bande harcèle de nouveau le couple et enlève cette fois-ci le père Taniguchi, et le transforme en cyborg, mi-homme, mi-machine…
En 2009, Tsukamato conclue sa Trilogie Tetsuo avec TETSUO 3 THE BULLET MAN (2009, 鉄男).
Le premier TETSUO (1989) popularisait le cyberpunk japonais au-delà des frontières nippones, un élan amorcé par THE ADVENTURE OF ELECTRIC ROD BOY (1987, 電柱小僧の冒険, Denchu Kozou no Boken), un court-métrage de vampires punks complètement électrisé et tourné par Tsukamato à Tokyo. Et Shigeru Izumiya proposait un DEATH POWDER (1986, Desu pawuda) qui dépassait la folie visuelle et science-fictionnelle amorcée par VIDEODROME (1983) de David Cronenberg.
On trouve aussi des traces de cyberpunk nippon dans les GUINEA PIG, dans le cinquième volet : GUINEA PIG : ANDROÏD OF NOTRE DAME (1988, (ザ・ギニーピッグ2 ノートルダムのアンドロイド Za Ginī Piggu 2: Nōtorudamu no Andoroido) de Kazuhito Kuramoto.
Juste pour toucher un mot sur la saga culte des GUINEA PIG, son origine est ombrageuse et personne ne sait vraiment si elle est née d’un Fake ou d’un fait réel. En 1985, le réalisateur japonais Hideshi Hino aurait reçu un jour un paquet envoyé par l’un de ses fans contenant un film en 8 mm, 54 photographies et une lettre de dix-neuf pages. Cette lettre parlait d’un crime atroce et les photos et le film montrait un homme portant un casque de samuraï droguant une femme, puis la démembrait tout en expliquant à la caméra que ce qu’il faisait là était beau. Hideshi Hino alla voir la police, leur fournissant les éléments mais aucune preuve n’a pu être apportée à ce jour.
Pour exorciser cette vision atroce, Hino réalisa une suite au premier film qu’il nomma GUINEA PIG (ギニーピッグ 悪魔の実験 Ginī Piggu: Akuma no Jikken) avec son propre GUINEA PIG 2, FLESH AND BLOOD (1985, (ギニーピッグ2 血肉の華 Ginī Piggu: Chiniku no Hana). Plusieurs réalisateurs complétèrent les GUINEA PIG avec leurs propres exercices de style jusqu’en 1990, la saga évoluant finalement de manière surréaliste, gore ou futuriste au fur et à mesure de l’addition de sept épisodes de 50 minutes (qui est la durée standard d’un documentaire classique).
Pour en revenir à la capitale de Tokyo, dans les années 80, Sogo Ishii (ELECTRIC DRAGON 80 000 VOLTS) avec son BURST CITY (1982, 爆裂都市 Bakuretsu Toshi), Shigeru Izumiya et son DESU PAWUDA (1986) mais surtout Shinya Tsukamoto lançaient les bases d’un cinéma tokyoïte underground, punk et futuriste que l’on retrouve dans √964 PINOCCHIO (1991) de Shozin Fukui, aka SCREAMS OF BLASPHEMY.
964 Pinocchio est un androïde confectionné illégalement par un savant fou, et dont le but unique est de satisfaire les besoins sexuels de riches clientes. Jeté à la rue par sa «propriétaire», Pinocchio tombe par hasard sur Himiko, une sans-abri amnésique qui le prend sous son aile. Tandis qu’elle lui apprend à retrouver un semblant d’humanité, l’ancienne personnalité d’Himiko remonte à la surface. De leur côté, les créateurs de Pinocchio quadrille la ville pour le retrouver…
Plutôt du côté d’Osaka, le cinéaste très controversé Takashi Miike (enfin, lorsqu’il m’est arrivé de parler de lui à des Japonais, eux le voyaient plutôt comme un fou, mais personnellement son cinéma me plaît) a tourné FULL METAL YAKUZA (1997, 極道, Full Metal gokudō).
Un jeune Yakuza, Hagane, tout au bas de l’échelle, est pris en sympathie par son grand patron, le chef du clan Tousa, alors que celui-ci se prépare pour une expédition punitive. Celle-ci tourne mal et Tousa finit en prison pour plusieurs années. À sa sortie de prison, Hagane, qui a fait ses preuves est chargé d’aller le chercher. Seulement il n’est pas le seul à l’attendre et se retrouve au beau milieu d’un règlement de compte qui vise son patron. Laissé pour mort, Hagane est cependant recueilli par un scientifique : Hitagu Genpaku, qui a décidé de faire de ses restes, mélangés à ceux de Tousa, un homme parfait, mi-homme mi-machine, prêt à rendre service à la société…
Toujours dans les années 90, et en s’inspirant très librement des effets cyber-punk et trashs de TETSUO, mais aussi de mythes païens amazoniens comme celui du Kurupi (personnage de la mythologie Guarani possédant un pénis démesuré capable de s’allonger pour passer par les fenêtres entrouvertes et ainsi féconder les femmes endormies pendant le sommeil de leurs maris), le réalisateur français Jan Kounen a tourné le court-métrage hilarant et ultra-violent, VIBROBOY (1994).
Francesca dérobe au fin fond du Mexique une statue aztèque. De retour en France, elle laisse provisoirement l’encombrant objet à son amie Brigitte. Mais celle-ci est mariée à une brute patentée, Léon, qui brise la statue, provoquant en lui la réincarnation de Vibroboy, super-héros névrotique doublé d’un maniaque sexuel techno-primitif…
Ce qui est amusant, c’est que le cyber-punk a tellement investi le cinéma de science-fiction des 90′s qu’on en retrouve des éléments jusque dans les films de Pedro Almodóvar comme dans KIKA (1993) dans lequel on aperçoit Victoria Abril affublée d’une tenue futuriste surmontée de caméras.
Kika est une maquilleuse pour la télévision croquant la vie à pleines dents. Elle vit avec Ramón, un homme hanté par la mort de sa mère. Andréa, l’ancien amour de Ramón, est une présentatrice de télévision sans scrupules qui exploite le malheur des gens. Un matin, Kika est violée par le frère de Juana, la femme de ménage. Andréa parvient à récupérer les images du viol…
Mais voici venue l’ère du Guyver, un cyborg extraterrestre vengeur qui débarque avec MUTRONICS (1991, The Guyver) de Screaming Mad George et Steve Wang et produit par Brian Yuzna. C’est l’adaptation américaine d’une série de Shōnen manga écrite et dessinée par Yoshiki Takaya, GUYVER (強殖装甲ガイバー, Kyōshoku Sōkō Gaibā).
A l’aube des temps, les Zanoïds ont débarqué sur Terre et y ont créé l’homme. Ils reviennent aujourd’hui sous une couverture discrète : la Chronos Corporation. Leur but : utiliser les humains comme base génétique pour créer une nouvelle race de mutants et conquérir notre planète. Un scientifique, le docteur Segawa, s’échappe des laboratoires de Chronos en emportant le stade ultime de la technologie des Zanoïds : le Guyer. Segawa meurt en cachant son terrible secret. Sean, un ami de sa fille, récupère le procédé et découvre accidentellement les super pouvoirs qu’il confère. Poursuivis par les sbires de Chronos, Sean et la jeune fille, aidés d’un agent de la CIA, devront combattre au péril de leur vie cette terrifiante organisation. Devenu Guyer, le nouveau chevalier des temps modernes, Sean est le seul à pouvoir vaincre les prédateurs de l’espace…
Suivra un GUYVER 2 avec GUYVER, LA SENTINELLE DE L’OMBRE (1994, Guyver : Dark Hero) de David Hayter.
Et une petite parenthèse avec le film hong-kongais ROBOTRIX (1991, Nv ji xie ren) de Jamie Luk, très (mais alors très!) vaguement inspiré de ROBOCOP 2 :
Un savant fou japonais transfère son esprit dans un robot et se transforme en machine à tuer indestructible. Enchaînant les méfaits, il tire sur la femme policière Selina, qui meurt de ses blessures. Mais le génial docteur Sara parvient in-extremis à transférer son esprit dans le corps d’un robot d’apparence identique. Associée à la police, la nouvelle Selina se lance à la poursuite du robot tueur….
Si vous aimez les films d’androïdes aux fortes poitrines et qui pratiquent le kung-fu, ce film est pour vous !
Et pour rester sur le cinéma hong-kongais, FUTURE COPS (1993, Chao ji xue xiao ba wang) de Jing Wong est un teen-movie de kung fu spatial complètement farfelu et très inspiré des effets spéciaux d’HIGHLANDER, LE RETOUR (1991, Highlander II: The Quickening), et avec le réalisateur-acteur Andy Lau dans le rôle principal.
2043. Le général Bison a été fait prisonnier et va passer en jugement. Il envoie ses hommes dans le passé, en 1993, pour retrouver le juge qui le condamnera. Les Future Cops sont également envoyés en 1993 pour protéger le juge…
Mais FUTURE COPS (1993) est surtout un film de super-héros costumés comme Hong-Kong en produisait à cette période, comme THE HEROIC TRIO (1993, Dung fong saam hap) de Johnnie To, IRON MONKEY (1993, Siu nin Wong Fei Hung ji: Tit Ma Lau) de Yuen Woo-ping, BLACK MASK (1996, Hak hap) de Daniel Lee ou THE BLADE (1995, Dao) de Tsui Hark (qui est aussi le scénariste des deux derniers films cités, producteur de ROBOTRIX et réalisateur des superbes GREEN SNAKE, THE LOVERS et LE FESTIN CHINOIS).
Pour la suite, je ne vous ferai aucun dessin du succès et des pirouettes scénaristiques de TERMINATOR 2 (1991) de James Cameron. Si vous ne maîtrisiez pas le sujet, vous ne seriez forcément pas en train de parcourir ce blog. Néanmoins, je me doute que certains se demandent ce que sont LADY TERMINATOR (1989) et TERMINATOR WOMAN (1993) qui font de régulières apparitions sur le web. Le premier, LADY TERMINATOR (1989, Pembalasan ratu pantai selatan) d’H. Tjut Djalil étant une sympathique série B indonésienne et le second un nanar de kung-fu réalisé par le comédien Michel Qiss pour la firme « Nu Image ». Mais ces deux films n’ont en commun avec la saga TERMINATOR que le nom.
Le cinéaste Albert Pyun ne s’est pas limité à CYBORG puis à DOLLMAN 1 & 2, puisqu’on lui doit NEMESIS 1 & 2, des films cyber-futuristes à budgets limités.
NEMESIS (1992) : An 2020. Désormais, la science permet de remplacer artificiellement toute partie du corps, y compris le cerveau. Alex Rain, un flic chargé de la criminalité robotique, le corps meurtri et envahi de particules cybernétiques, a décidé de raccrocher. Mais lors d’une dernière intervention chirurgicale, son chef lui fait implanter une bombe à la place du coeur. Piégé, Alex est contraint de partir à la recherche de documents ultra-secrets menaçant l’équilibre mondial…
Toute ressemblance avec le scénario de NEW YORK 1997 est purement et simplement volontaire…
NEMESIS 2 : NEBULA (1995) : En 2077, Les cyborgs sont maîtres de la Terre et ont réduit les humains à l’esclavage. Un scientifique, en lutte contre la domination cyborg, crée un super ADN capable de donner naissance à un être humain au pouvoirs extraordinaires. Le résultat ses recherches est une petite fille, Alex, dont la mère, Zana, est rapidement pourchassée par le chasseur cyborg Nebula. Elle parvient à lui échapper en dérobant une machine à voyager dans le temps et se retrouve en 1980 dans un pays d’Afrique de l’est déchiré par une guerre civile. Après avoir caché sa fille, Zana est abattue par les rebelles. Alex est recueillie par les membres d’une tribu. Vingt ans plus tard le Nebula retrouve la trace d’Alex. La traque commence…
Toute ressemblance avec le scénario de TERMINATOR est purement et simplement volontaire encore une fois, et certains passages et scènes de combats ressemblant même à PREDATOR (1987). Néanmoins, NEMESIS 2 : NEBULA est à mon goût le meilleur des deux films, Alex étant interprétée par l’actrice Sue Price au regard bleu azur et à la forte musculature, et modes roots des années 90 obligent, elle est coiffée d’une longues dread-locks blondes.
Mais toute ressemblance avec TERMINATOR ne s’arrêtant pas avec NEMESIS 2, puisque voici venu PROTOTYPE X29A (1992) de Phillip J. Roth :
Milieu du 21ème siècle, les grandes cités ont disparu. Des êtres cybernétiquement modifiés sont programmés pour reprendre le contrôle et réprimer les populations : ce sont les Omégas. Quelques années après leur apparition, les Omégas commencent à changer leur programmation. Dès lors, de nouvelles entités cybernétiques sont créées pour mettre fin à l’expérience : les Prototypes. Leur mission : éliminer les Omégas…
Malgré son intrigue éculée PROTOTYPE X29A est aussi un film post-apocalyptique avec un univers particulier qui lui est propre.
Plus contemporain, SHADOWCHASER (1992) de John Eyres traite d’une prise d’otage dans un hôpital par un groupe de terroristes qui a pour chef un androïde indestructible nommé Romulus qui veut kidnapper la fille du président qui se trouve être en soins…
Je ne me limiterai qu’à citer SHADOWCHASER 2 (1994), SHADOWCHASER 3 (1995), SHADOWCHASER 4 (1996), une série de films d’action musclée reprenant le concept du premier volet et valorisant l’interprétation physique du comédien, Frank Zagarino et qui sont plus ou moins des sous-DIE HARD à petits budgets. Le même Zagarino a d’ailleurs aussi tenu la tête d’affiche (disons plutôt « la tête de jaquette ») d’une pseudo-suite italienne du CYBORG (1988) d’Albert Pyun, aux côtés d’Henry Silva dans CYBORG 2, IL GUERRIERO D’ACCIAIO (1989) de Giannetto De Rossi. Le film américain de Michael Schroeder avec Angelina Jolie et Jack Palance, GLASS SHADOW (1993) a lui aussi été vendu comme une suite légitime au film d’Albert Pyun sous le titre, CYBORG 2.
2074 : la Pinwheel Robotics vient de fabriquer un cyborg féminin parfait, aux formes de rêve, appelé Cash Reese, dont le corps renferme des explosifs liquides. Il a été créé dans le but d’infiltrer une compagnie concurrente… et d’appuyer sur le détonateur. Un destin cruel que son cerveau ultra-perfectionné – et doué d’émotions – a parfaitement assimilé. Avec l’aide de Colton Hicks, un héros en chair et en os, elle va tenter l’impossible : échapper à son sort et à ses poursuivants lors d’une course contre le temps aussi démentielle que cauchemardesque…
Pour ce qui est d’AMERICAN CYBORG, STEEL WARRIOR (1993) de Boaz Davidson, c’est une assez bonne série B de Cannon Films qui suit les traces d’un TERMINATOR mais à la manière d’un post-nuke musclé aux faux airs d’Évangile.
Dans un monde post-apocalyptique, les humains sont devenus stériles, seule une femme a réussi à faire naître un enfant. Mais elle est poursuivie par un robot tueur…
Pour en revenir aux SHADOWCHASER, on trouve leurs versants Z mais cultes et nettement plus « fun » avec les trois films de « Nu Image » de la saga CYBORG COP, tous les trois réalisés par Sam Firstenberg et interprétés par David Bradley…
CYBORG COP (1993) : Jack Ryan rejoint son frère aux Caraïbes. Il ignore que celui-ci est utilisé pour une expérience scientifique sans précédent : transformer un soldat en Cyborg, créature mi-homme, mi-robot… Le film en entier et en V.O.
CYBORG COP 2 (1995, Cyborg Soldier) : Une nouvelle génération de Cyborgs est née, plus dangereuse, plus puissante, plus intelligente que la précédente, capable de s’auto-regénérer… Le film en entier et en V.O.
CYBORG COP 3 (1996) : Evelyn Reed, une journaliste, enquête sur des disparitions d’étudiants à l’université de Fairfield. Elle découvre l’existence de Deltatech, une société spécialisée dans la cybernétique et la technologie de pointe : Deltatech lâche ses Cyborgs à ses trousses…
Puis voici venu le temps, non pas l’Île aux Enfants, quoiqu’avec les nanars on ne sait jamais trop à quel bouton d’acné se vouer. Donc voici venu KNIGHTS, LES CHEVALIERS DU FUTUR (1993, Knights) d’Albert Pyun. Le site Nanarland de préciser avec humour :
« Si, au milieu du 21ème siècle, une étude sérieuse est faite sur l’histoire du nanar post-apocalyptique, une place toute particulière devra être réservée à Albert Pyun. Ce sympathique Hawaïen, qui se fit les dents sur les productions de Menahem Golan, a notamment pour titre de gloire le mémorable CYBORG, qui contribua à mettre l’étoile de Jean-Claude Van Damme au firmament des vedettes de Hollywood. Bon, CYBORG, ça sonne bien comme titre, se dit notre gros Albert, il y aurait moyen de retravailler le filon… L’ennui, c’est que les gens avaient été déçus de ne pas voir davantage la créature métallique… Et si je faisais un film avec uniquement des cyborgs en vedette ? Ni une ni deux, Albert prend sa pelle, son seau et sa caméra et s’en retourne gaiement vers les Montagnes Rocheuses pour tourner sa nouvelle merveille post-nuke. Précisons qu’entre-temps, son assistante lui avait offert une encyclopédie de la science-fiction, que notre ami s’est empressé de ne pas lire. Et c’est bien dommage, car il aurait ainsi appris que les cyborgs sont des hommes aux corps robotisés, et non des robots à forme humaine ! Hé oui, tous les cyborgs de son nouveau film seront en fait des androïdes, au désespoir de tous les fans de S-F ! »
La Terre dans un lointain futur. Les derniers hommes à la surface de la planète ne sont désormais plus que du bétail pour Job, le chef d’une armée de cyborgs rebelles. Un bétail qu’il abat pour s’abreuver du sang nécessaire à sa survie. Mais, désormais, se dresse contre lui Néa, une farouche guerrière que l’androïde Gabriel aide dans sa croisade. Déterminée à venger le massacre des siens, Néa engage un combat dont dépend plus que son sort…
Celui de l’humanité…
Je dois bien reconnaître que pour conserver un semblant de santé mentale après avoir enchaîné certains de ces films cités plus haut, j’ai dû abandonner en cours de film ce KNIGHTS, LES CHEVALIERS DU FUTUR qui poussait un peu trop loin le niveau mongoloïde de ses dialogues. Un petit exemple rien que pour vous : une jeune femme haranguant la foule hurle « J’ai vu les démons ! ». La foule est terrorisée mais un homme téméraire demande à haute voix comment les reconnaître. Après avoir longuement cherché ses mots et encore tremblante d’effroi, la jeune femme d’enchaîner : « ils sont démoniaques ! ». La foule est au comble de la terreur. Bref.
Après PROTOTYPE X29A en 1992, Phillip J. Roth est revenu avec un produit tout chaud, tout beau, et avec encore plus de cyborgs encore. Mais comme il lui fallait un scénario, et que celui de TERMINATOR est plutôt sympa il faut le reconnaître, voici celui d’A.P.E.X. (1994) :
La Terre ressemble à un gigantesque champ de bataille. Maîtres du terrain : les APEX, des escouades de cyborgs programmés pour éliminer les derniers survivants, les ultimes résistants au pouvoir des machines. Seul un homme, le scientifique Nicholas Sinclair, transporté accidentellement dans le passé en travaillant sur les paradoxes temporels, peut empêcher l’anéantissement de la race humaine…
La France apporte aussi son grain de sel Cérébos avec ROBOFLASH WARRIOR (1994) de Richard J. Thomson.
2020 : conçu par l’armée et programmé pour tuer, un robot sanguinaire pourchasse un groupe de mercenaires rescapés d’une explosion atomique. Seul un voyage dans le temps pourra peut-être sauver ce qu’il reste de l’humanité…
Après avoir conçu les effets spéciaux d’ALIEN 2 et 3 et avant de se faire internationalement connaître en assurant la réalisation de BLADE (1998) et de LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES (2003, The League of Extraordinary Gentlemen), Stephen Norrington tourne son premier long-métrage avec DEATH MACHINE (1994). Un film de science-fiction bourré de références à ALIEN et au cinéma de série B des années 80.
2003. Hayden Cale est nommée présidente de la téméraire Chaank Corporation, leader mondial de l’armement futuriste. Son conseil d’administration refuse à tout prix qu’elle licencie a juste titre pourtant, leur atout du moment Jack Dante, un psychopathe qui utilise son génie à la création d’armes exotiques des plus cruelles : des soldats cybernétiques…
Et encore un film à petit budget avec CYBER TRACKER (1994) de Richard Pepin !
Les Etats-Unis au lendemain de l’an 2000. L’ultime arme pour endiguer une criminalité galopante : Le Tracker, cyborg au service de la police fédérale. Désormais, ce sont les ordinateurs qui font la loi et ordonnent à leurs exécuteurs les sentences. Un système autoritaire, d’une impitoyable efficacité contre lequel se bat l’agent Phillips. Pourchassés par les plus redoutés des « trackers », Phillips et quelques résistants au pouvoir des machines tentent le tout pour le tout afin d’éviter le pire, l’esclavage de l’espèce humaine…
Autre série B mais nettement moins bonne, AUTOMATIC (1995) de John Murlowski se pose aussi là au sein de cette longue liste de films d’androïdes et de cyborg :
La société Robgen, présidée par M. Goddard Marx, a fait fortune en créant l’ »Automatic », un androïde spécialement conçu pour assurer la sécurité de ses acquéreurs. Cinq ans après le lancement de ce produit à succès, Robgen s’apprête à mettre sur le marché un robot encore plus perfectionné. La dernière invention de Robgen sera dévoilée lors d’une conférence de presse très attendue… La veille du grand jour, Barker, l’un des dirigeants de la société, demande à sa secrétaire, Nora, de rester un peu plus tard que d’habitude. La malheureuse est agressée par son supérieur. Les cris de la jeune femme alertent J269, un « automatic » chargé de la surveillance de l’immeuble. En voulant protéger Nora, le robot tue malencontreusement Barker…
Bourré de scènes d’action, DIGITAL MAN (1995) de Phillip J. Roth est une bonne petite série B d’anticipation.
L’Homme Digital, un cyborg D1, reçoit l’ordre d’anéantir des terroristes en possession des codes de lancement de missiles nucléaires. Lorsqu’il est à son tour en possession de ces codes, il devient un danger pour le reste de la population….
Et continuons cette liste interminable (comme quoi on aimait les « machines » dans les années 90) avec EVOLVER (1995) de Mark Rosman.
Kyle Baxter, jeune passionné de jeux vidéo et d’informatique gagne à un concours un robot jouet Evolver, une machine intelligente que l’on peut combattre virtuellement. Ce concours est l’occasion pour le fabricant d’Evolver de tester son nouveau produit avant sa mise sur le marché. Evolver est en effet un prototype dont le programme est une adaptation d’un logiciel militaire qui fut abandonné en raison d’une dangereuse défectuosité. Le comportement du robot devient rapidement agressif…
En 1996, Albert Pyun a aussi tourné son sous-TERMINATOR en mode post-nuke avec OMEGA DOOM (1996) interprété surtout par Rutger Hauer.
Le combat entre les hommes et les machines a bien eu lieu. Les robots ont vite pris le dessus et le recours à l’arme atomique n’a bien entendu rien changé. Pire, la race humaine a été éradiquée et l’hiver nucléaire plonge maintenant les robots dans un chaos permanent… Plusieurs années plus tard, une rumeur fait cependant état de survivants humains, se liguant et cherchant les armes nécessaires à une reprise du contrôle planétaire. C’est à cet instant que surgit de nulle part un individu nommé Omega Doom, un être artificiel jadis reprogrammé par l’homme. Ce mystérieux être mécanique va bien vite semer le trouble au cœur d’une citée déjà en proie à une guerre dérisoire entre les Droïds et les Roms…
Et citons encore la série B, FUTURE WAR (1997) d’Anthony Doublin avec Robert Z’Dar :
Une race de cyborgs maîtrisant le voyage dans le temps a réduit l’humanité à l’esclavage : ils vont chercher des esclaves parmi les humains du futur et des dinosaures dans le passé pour servir de gardes. Un de ces humains réduits à l’esclavage arrive à leur échapper et se retrouve dans le Los Angeles contemporain, où il sera poursuivi à la fois par les cyborgs, les dinosaures et la police…
Et pour terminer cette deuxième partie de mon article, JUSTICIER D’ACIER (1997, Steel) de Kenneth Johnson n’est pas un film de cyborg ou autres machineries, bien qu’on reste ici dans une certaine logique métallique :
Une bande de malfrats règne sur les rues de Los Angeles, en proie à un chaos qui échappe à tout contrôle des autorités, et dispose d’un arsenal d’armes hautement technologiques qui pourrait bien détruire le monde entier. Ces armes proviennent d’un fonctionnaire avide de pouvoir et totalement dépourvu de scrupules. John Henry Irons, un expert maîtrisant toutes sortes d’armes, démissionne de son emploi de policier pour rejoindre à Los Angeles une ancienne collègue, spécialiste militaire, et son oncle, sculpteur métallurgiste. Dès lors, John Henry Irons est transformé en un véritable guerrier d’acier, unique espoir d’endiguer le flot de violence urbaine…
Fin de la deuxième partie.
- Trapard -
(première partie disponible ici)
THE RETURN OF THE VAMPIRE (1944) de Lew Landers
Ce soir, c’est le grand retour de Bela Lugosi en vampire dans ce Grenier du Ciné Fantastique. Un vampire asservissant un loup-garou dans une production Columbia Pictures un peu oubliée et réalisée par un tâcheron du cinéma bis, Lew Landers, qui tournera quelques perles du Fantastique dans les années 40 et de bons westerns dans les années 50.
L’intrigue : En 1918, une famille anglaise est terrorisée par un vampire jusqu’à ce qu’elle parvienne à mettre fin aux agissements de celui-ci. Alors que tout semblait aller pour le mieux, le vampire est réveillé par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale et retrouve la compagnie de son ancien serviteur : un loup-garou. Se faisant passer pour un scientifique, il va échafauder un plan afin de se venger de la famille l’ayant enfermé…
Un univers gothique au sein des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, un petit mélange anachronique qui rend assez unique THE RETURN OF THE VAMPIRE qui reste une bonne série B en soi. C’est aussi une jolie métaphore sur la guerre dans un certain sens.
- Trapard -
THE RETURN OF THE VAMPIRE EN ENTIER ET EN V.O.
http://www.dailymotion.com/video/x166fq4
Autres films présentés dans la catégorie Le Grenier du Ciné Fantastique :
La Charrette Fantôme / La Chute de la Maison Usher / Les Contes de la Lune vague après la Pluie / Frankenstein (1910) / Le Cabinet du Docteur Caligari / La Monstrueuse Parade / Le Fantôme de l’Opéra / Double Assassinat dans la Rue Morgue / Docteur X / White Zombie / The Devil Bat / La Féline (1942) / Les Visiteurs du Soir / La Main du Diable / Le Récupérateur de Cadavres / La Beauté du Diable / Un Hurlement dans la Nuit / The Mad Monster / La Tour de Nesle /L’Étudiant de Prague / Les Aventures Fantastiques du Baron de Münchhausen /Torticola contre Frankensberg / Ulysse / Man with Two Lives / The Mad Ghoul / La Tentation de Barbizon / The Flying Serpent / Peter Ibbetson / Le Fantôme Vivant /La Marque du Vampire / Les Poupées du Diable / Le Gorille / Le Voleur de Bagdad / The Savage Girl / Murders in the Zoo / The Vampire Bat /Figures de Cire / L’Oiseau Bleu / L’Aïeule / Genuine / La Charrette Fantôme (1921) / Häxan, la Sorcellerie à travers les Âges / Les Nibelungen / Le Monde Perdu (1925) / Wolfblood / Faust, une Légende Allemande / La Lumière Bleue /Les Chasses du Comte Zaroff / Vampyr ou l’Étrange Aventure de David Gray / Le Fils de Kong / La Révolte des Zombies / L’Homme qui faisait des Miracles / Pinocchio & La Clé d’Or / Le Cœur Révélateur / Le Fantôme Invisible /The Monster Walks / Le Mystère du Château Maudit / Ma Femme est une Sorcière / Night Monster / The Undying Monster / Dead Men Walk / Le Soleil Volé / Le Vaisseau Fantôme / La Tour des Sept Bossus
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Le blog Flynn SFFF vous présente une parution littéraire de la SF, du Fantastique ou de la Fantasy en roman ou BD. Flynn, éternel dévoreur d’ouvrages, vous décortique son bouquin du jour…
Après son Manuel du Jedi et son Livre des Sith, Daniel Wallace (pas celui de Big Fish) remet ça avec Le Code du Chasseur de Primes ! Je vous avais déjà parlé de cet objet il y a un bon moment maintenant, puisque l’article dans lequel il était évoqué (NDLR : évoqué sur le blog de Flynn) remonte désormais au 26 juillet 2013 (!), autant vous dire qu’un an s’est écoulé entre hier et aujourd’hui. Il s’agissait alors d’un petit descriptif et d’une image de ce à quoi allait ressembler l’édition de luxe américaine de l’ouvrage (qui, comme pour les deux livres précédents, ne fera pas son apparition en France…).
Un an s’est aussi écoulé entre la sortie US et la sortie française du Code du Chasseur de Primes. C’est donc de la VF que je vais vous parler, et sachez que je ne connais malheureusement pas la VO. C’est donc une critique qui porte uniquement sur la VF, rien en lien avec la traduction, la mise en page, etc.
On retrouve ici le design des deux précédents livres, ainsi que le même objectif : présenter l’univers de STAR WARS en se basant sur les intérêts et les modes de fonctionnement des groupes constituants la saga, les Jedi, les Sith, les Chasseurs de Primes, etc. En gros, d’un point de vue disons… ethnologique. Il n’y a donc ici rien de particulièrement surprenant par rapport aux précédents écrits. Cela dit, l’ouvrage reste extrêmement passionnant pour quiconque s’intéresse à STAR WARS et pour ceux qui sont dingues de Boba Fett et autres Chasseurs de Primes. Forcément, l’ouvrage se concentre sur eux, les Chasseurs de Primes, c’est donc l’occasion de découvrir tout un tas d’anecdotes sur ces gens mystérieux, leurs techniques, leurs armes, leurs faits d’armes, leurs idées, leurs manières d’agir, de penser, de faire, etc. Autant vous dire que vous allez être gâtés ! Bien évidemment, on retrouve aussi les nombreuses notes de légendaires Chasseurs, Bossk, Boba, Greedo, etc, à qui a appartenu le guide. Sans oublier les superbes illustrations toutes magnifiques.
De quoi ravir énormément de fans, nombreux au demeurant, et passionnés par la même occasion !
- Flynn -
(Le Code du Chasseur de Primes est édité chez Larousse)
Autres livres présentés par Flynn :
Dangereuses visions : le Necronomicon en BD / Agharta : le Temps des Selkies / Le Dernier Roi des Elfes / Le Niwaâd / Moi, Cthulhu / Docteur Sleep / Saigneur de Guerre / Le Démon aux Mille Visages / Le Gardien de la Source / Universal War Two (T1) : Le Temps du Désert / Blake et Mortimer : L’Onde Septimus / Culture Geek / Attention aux Morts / Out There – volume 1 /L’Encyclopédie du Hobbit / Quantex (T1) : Le Songe des Immortels / Quantex (T2) : La Révolte des Ombres / Chroniques des Ombres / Le très grand Nettoyage / Les Pantins Cosmiques / Cornes / Le Miroir des Templiers (T1) : New Paris / Nosfera2 / Soutenez le financement de l’ouvrage « Gore – Dissection d’une Collection » / Taupe / Le Monde de Fernando / Moi, Lucifer / LŒuf de Dragon /Ghouls of Nineveh / Ténèbres 2014 / Le Piège de Lovecraft / Cagaster – tome 1 / Le Cycle d’Ardalia : Le souffle d’Aoles / Agent des Ordres / Le Dieu était dans la Lune / Arthaé
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DESTINATION PLANÈTE HYDRA (2+5 Missione Hydra)
Année : 1966
Réalisateur : Pietro Francisci
Scénario : Pietro Francisci
Production : ?
Musique : ?
Pays : Italie
Durée : ?
Interprètes : Leonora Ruffo, Mario Novelli, Roland Lesaffre, Kirk Morris, Leontine May, Alfio Caltabiano, Nando Angelini…
Ce n’est pas souvent que nous traitons de SF italienne des années 60 dans cette rubrique du Drive-in, outre la fameuse saga des GAMMA UNO d’Antonio Margheriti ou encore LE MONSTRE AUX YEUX VERTS (1962) de Romano Ferrara.
Avec DESTINATION PLANÈTE HYDRA (1966, 2+5 Missione Hydra) nous nous immergeons dans de la SF italienne de la seconde moitié des années 60, souvent drôle, légère, et où super-héros masqués en tous genres se côtoient sur fond d’intrigue urbaine.
C’est d’ailleurs dans ce contexte urbain que démarre DESTINATION PLANÈTE HYDRA, Leonora Ruffo incarnant Louise, un jeune mannequin branchée et insouciante, impliquée dans une sombre histoire d’OVNI, ou une manière d’attirer un public jeune vers de la SF.
L’intrigue : Le Professeur Solmi, éminent spécialiste du nucléaire, est chargé d’enquêter sur un étrange phénomène qui se produit dans la région de Molino où un OVNI a été observé peu de temps auparavant. Une tâche radioactive qui s’étend sur le sol laisse deviner la présence d’une excavation souterraine soudainement révélée à la suite d’un tremblement de terre. Accompagné de sa fille Louise, de son assistant Martin Baldi et de deux ingénieurs, le Professeur Solmi descend explorer le gouffre. Ensemble ils y découvrent un engin spatial…
DESTINATION PLANÈTE HYDRA est une des rares excursions dans le cinéma de science-fiction pour son réalisateur Pietro Francisci, plutôt habitué aux tournages de peplums comme LE PRINCE ESCLAVE (1952, Le Meravigliose avventure di Guerrin Meschino), LA REINE DE SABA (1952, La regina di Saba), ATTILA, FLÉAU DE DIEU (1954, Attila), LES TRAVAUX D’HERCULE (1958, Le fatiche di Ercole), HERCULE ET LA REINE DE LYDIE (1959, Ercole e la regina di Lidia), LA CHARGE DE SYRACUSE (1960, L’Assedio di Siracusa), ou HERCULE, SAMSON ET ULYSSE (1963, Ercole sfida Sansone). Un joli palmarès auquel s’ajoutent des films d’aventures et de capes et d’épées comme ROLAND, PRINCE VAILLANT (1956, Orlando e i Paladini di Francia) et SIMBAD ET LE CALIFE DE BAGDAD (1973, Simbad e il califfo di Bagdad).
Bien qu’un peu long à démarrer pour celui qui veut se plonger d’emblée dans de la SF et avec un humour croquignolesque bien typique des années 60, la fin du film se situant sur la Planète Hydra est un régal pour qui apprécie les décors et les monstres kitschs.
- Trapard -
Autres articles publiés dans la catégorie Drive-in :
L’Oasis des Tempêtes / It Conquered the World / The Giant Claw / Bataille Au-Delà des Étoiles / Attack of the Fifty Foot Woman / Cat-Women of the Moon / Le Fantôme de l’Espace / Mesa of Lost Women / Gorilla at Large / The Amazing Colossal Man / The Beast with a Million Eyes / The Astounding She-Monster / The Deadly Mantis / La Fiancée du Monstre / Not of this Earth / The Night the World Exploded ! / Viking Women and the Sea Serpent / Curse of the Faceless Man / Le Peuple de l’Enfer / Rodan / Supersonic Saucer / World Without End / La Fille du Docteur Jekyll / The Monster that Challenged the World / Baran, le Monstre Géant / Frankenstein’s Daughter / Giant from the Unknown / I married a Monster from Outer Space / How to make a Monster / J’enterre les Vivants / The Manster /King Dinosaur / Les Envahisseurs de la Planète Rouge / Ring of Terror /This is not a Test / Le Monstre vient de la Mer / La Cité sous la Mer / The Beast of Hollow Mountain / Le Labyrinthe / L’Île Inconnue / Bride of the Gorilla /Lost Continent / La Légion du Désert / The Astro-Zombies / El Extraño Caso del Hombre y la Bestia / Le Renne Blanc & La Résurrection de la Sorcière /The Vampire & The Return of Dracula / Le Lac de la Mort / Teenage Caveman / Drive-in spécial Mars /Dans les Griffes du Vampire /The Monster of Piedras Blancas / La Tête Vivante
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Erwelyn, du site Culture Martienne, vous invite de temps à autre à découvrir ou redécouvrir une nouvelle de science-fiction. Aujourd’hui : Deuxième Variété de Philip K. Dick.
En octobre 1952, Philip K. Dick écrit une de ses meilleures nouvelles, Second Variety (Deuxième Variété aka Nouveau Modèle), qui sera publiée pour la première fois en mai 1953 dans le magazine américain Space Science Fiction.
L’histoire
Dans un futur indéterminé, la guerre a éclaté entre les États-Unis et la Russie. Pour contrer leur ennemi de toujours, les Américains inventèrent les Griffes (« Claws » en anglais) : des petits robots en forme de sphères équipés de rasoirs meurtriers et programmés pour exterminer tous les humains qui ne seraient pas protégés d’un bracelet-brouilleur. Conçues par des usines totalement automatisées souterraines, les Griffes finirent par échapper à leurs inventeurs. Se reproduisant elles-mêmes, elles évoluèrent vers des mécanismes toujours plus performants et finirent par devenir un danger pour les deux camps.
Dans cette nouvelle, Dick aborde un de ses thèmes récurrents : qui est vraiment humain et qui paraît seulement l’être ? Ainsi il crée la paranoïa au sein d’un petit groupe de survivants lorsque ses derniers découvrent que plusieurs modèles évolués de Griffes ont maintenant apparence humaine et qu’il devient difficile d’identifier tous les nouveaux modèles.
Ce qui est extraordinaire avec cette nouvelle, c’est qu’il pose sans le savoir à l’époque toutes les bases d’un film de James Cameron qui sortira en 1984, TERMINATOR, dont le propos est identique : devenues totalement autonomes, les machines se retournent contre leurs créateurs.
Le rapprochement avec ce film est d’autant plus intéressant qu’en 1954 une autre nouvelle de PKD, Jon’s World (Le Monde de Jon), paraît dans l’anthologie Time to Come. On se retrouve dans un futur plus éloigné dans lequel on a maîtrisé le voyage dans le temps et dans lequel, aussi et surtout, la Terre a été ravagée par une guerre destructrice opposant les humains à des machines de leur invention : les Griffes. On projette donc d’envoyer une expédition dans le passé afin d’empêcher un certain Shonerman, spécialiste en Intelligence Artificielle, de développer ses travaux qui aboutirent à l’élaboration des Griffes.
Si cette « suite » est donc parue un an après la première, la datation des manuscrits de PKD révèlent en fait que Jon’s World fut la première des deux nouvelles. Écrite le 21 octobre 1952, elle précède de quelques jours (30 octobre) l’écriture de Second Variety. C’est sûrement en l’ayant écrite que l’idée vint à PKD de développer le concept de l’évolution de ces robots.
En 1995, le réalisateur québécois Christian Duguay s’atèle à l’adaptation de la nouvelle de PKD. Si le film SCREAMERS (Planète Hurlante) souffre cruellement de moyens et est plutôt un flop au box-office, nombreux s’accordent à dire que c’est sans conteste une des adaptations les plus fidèles des nouvelles de PKD.
Les divergences sont assez anecdotiques. Le conflit est transposé en 2078 sur la planète Sirius 6B et oppose des mineurs, l’Alliance, à leur employeur, le NBE (Nouveau Block Économique). Des scientifiques de l’Alliance inventent alors les Hurleurs (« Screamers » en anglais), des robots identiques aux Griffes décrites par PDK mais ayant en plus la particularité de pousser un hurlement strident au moment de l’attaque. L’Alliance représente les Américains et le NBE, les Russes de la nouvelle. En dehors de ça et d’une fin sensiblement différente, mais cohérente, la fidélité de l’adaptation est saisissante et la tension tout à fait palpable. S’il n’était quelques décors intérieurs un peu succincts et une action réduite malgré quelques effets spéciaux rares mais réussis, le film aurait sans doute pu trouver un public plus enthousiaste. Pour autant, reconnaissons aussi à Peter Weller, acteur sous-exploité au cinéma, d’endosser avec charisme le personnage principal, le Colonel Hendricksson (Hendricks dans la nouvelle).
La scène finale (léger spoil) de Second Variety a été légèrement modifiée à l’écran afin de permettre une scène sentimentale qui n’est pas incohérente puisqu’elle admet ainsi que l’évolution des robots va jusqu’à savoir « aimer ». Dans la nouvelle, Hendricks reste sur Terre comprenant trop tard qu’il a permis à l’« ennemi » de s’échapper. Dans SCREAMERS, c’est lui qui prend la seule navette qui puisse le ramener sur Terre sans savoir qu’à son bord, il transporte un énième modèle d’Hurleur (ce modèle que je ne spoile pas est aussi présent de façon furtive dans la nouvelle de PDK).
En 2009, une suite, SCREAMERS : THE HUNTING, du Canadien Sheldon Wilson, est sortie directement en vidéo. Elle n’est en aucun cas l’adaptation du Monde de Jon, mais une vraie suite originale au premier film se déroulant quelques années plus tard. La Terre reçoit un SOS de Sirius 6B et envoie une mission pour déterminer l’origine de l’appel. Si ce deuxième volet est esthétiquement plus réussi avec quelques passages gores bien savoureux, on regrette que le scénario manque autant d’originalité. Il est quasiment entièrement inspiré d’ALIENS, LE RETOUR dont il reprend un nombre bien trop grand de scènes – déjà la fin du premier film y faisait penser avec son compte-à-rebours et son « passager clandestin ». On apprécie quand même cette suite primant l’action même si l’effet de surprise n’est plus de mise.
Pour finir, une petite anecdote martienne :
Sirius est une étoile de la constellation du Chien. Nous n’avons aucune idée de sa représentation. Toutefois les astronomes antiques la décrivaient rouge même si aujourd’hui elle ne l’est plus. Quelle planète pouvait donc inspirer le mieux Sheldon Wilson pour représenter Sirius 6B ? Mars bien sûr ! Ainsi reconnaissons-nous notre chère planète rouge à sa grande cicatrice qu’est la Vallée Marineris. Au montage, l’image est inversée et enrichie d’une nuée de nuages ou de neige (plus probable car on voit dans le film de nombreux paysages enneigés) mais on ne s’y méprend pas.
- Erwelyn -
- Seconde Variété – Philip K. Dick (dans le recueil Minority Report Folio SF)
- PLANÈTE HURLANTE – Christian Dugay (DVD)
- PLANÈTE HURLANTE 2 – Sheldon Wilson (DVD)
Autres articles d’Erwelyn :
Richard Matheson : Steel – L’Indéracinable (1956) / Ray Bradbury : The Jar – Le Bocal (1944) / Kim Stanley Robinson : Venice Drowned – Venise Engloutie (1981) /A.M. Burrage : The Waxwork – Figures de Cire (1931) / L’Invention Diabolique (Vinalez zkazy) 1958 – Karel Zeman
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CINÉMA DE SCIENCE-FICTION DES ANNÉES 90
Voici un petit dossier d’un cinéma de science-fiction des années 90 qui fit les beaux jours des vidéoclubs en VHS et en DVD et que nous remettons à l’honneur le temps d’un article en trois parties. Évidemment, cette petite liste n’est en rien exhaustive, mais elle vous donnera peut-être envie de voir ou de revoir les films qui y sont énoncés. Nous n’hésiterons pas d’ailleurs à mettre en avant des séries B moins connues au profit de blockbusters qui ont fait l’actualité de tous les médias au moment de leurs sorties. Et ce dossier ne se veut en rien un sujet de réflexion profonde mais il m’a pris un certain temps à le préparer et particulièrement pour répertorier des séries B sorties dans des éditions très diverses et souvent issues de déstockages de boutiques. Je me suis surtout contenté de leur définir une chronologie alors qu’il n’existe pas réellement de classements pour la décennie des 90′s et de résumer leurs intrigues.
PRÉMICES ET DÉVELOPPEMENTS DES CYBER-MONDES
Alors que l’informatique remplaçait doucement la robotique dans le cinéma de science-fiction des Eighties avec ELECTRIC DREAMS (1984) pour ne citer que cet exemple. Ceci découlant de la longue apparition et évolution d’humanoïdes (THE CREATION OF HUMANOÏDS, 1962), de droïdes (LA GUERRE DES ÉTOILES, 1977) jusqu’aux cyborgs sur un air de Technotronic. Mais déjà les cyber-mondes des années 90 n’étaient plus du tout uniformes et n’appelaient déjà qu’à absorber nos esprits, mais en douceur, à petites doses, avec une régulière accoutumance. Le modernisme science-fictionnel hésitant encore entre la 2D et l’anamorphisme naissait autant des émissions satellites avec TERROR VISION (1986) que d’un potentiel No-Future sous surveillance informatique dans ROBOCOP (1988). Et alors que TRON (1982), WARGAMES (1983) et UNE CRÉATURE DE RÊVE (1985, Weird Science) faisaient déjà rêver les teenagers frustrés devant leurs petits Amstrad, Commodore ou Apple IIc basiques, le cinéma de SF se jouait de plus en plus des virtualités dans les années 90, les horizons lointains se dématérialisant pour se redéfinir en dimensions profondes. Pour cela nous faut-il un guide psychotique comme Jobe dans LE COBAYE (1992, The Lawnmower Man) de Brett Leonard ?
Jobe, un homme simple d’esprit fait l’objet d’une expérience scientifique basée sur la réalité virtuelle. Son intelligence se développe de manière extraordinaire, jusqu’à lui conférer des pouvoirs parapsychologiques, mais dans le même temps son équilibre mental est de plus en plus perturbé…
Il faut bien reconnaître que les effets digitaux du COBAYE paraissent bien basiques pour un spectateur contemporain malgré la qualité du sujet. Jobe est aussi finalement de retour quatre ans après le premier opus, dans LE COBAYE 2 (1996, Lawnmower Man 2: Beyond Cyberspace) de Farhad Mann. De 1996 à 1998, LE COBAYE 2 est déjà, avec DARK CITY en 1998, une bonne transition avec le premier MATRIX (1998).
Seul survivant de l’explosion d’un mystérieux laboratoire, Jobe, simple d’esprit devenu demi-dieu cybernétique, est entre la vie et la mort. Le Dr. Cori Platt entreprend de reconstruire l’esprit de Jobe en utilisant l’informatique et la réalité virtuelle. Pendant ce temps, le scientifique Benjamin Trace se bat pour conserver l’exploitation de son invention : un programme de réalité virtuelle nommé « CHIRON ». John Walker, un homme d’affaires cupide, s’empare de « CHIRON » pour réussir son projet démoniaque : contrôler l’accès à toutes les informations du monde. Pour l’aider dans son projet, Walker pense alors à Jobe. Seul le scientifique Trace peut contrer Jobe devenu une monstruosité synthétique et dotée d’une puissance incommensurable…
Pour proposer une virtualité plus large encore et vers d’autres horizons, Paul Verhoeven adapte au début des années 90, « We Can Remember it for You Wholesale » de Philip K. Dick pour son TOTAL RECALL (1990).
2048. Doug Quaid rêve chaque nuit qu’il est sur la planète Mars à la recherche de la belle Melina. Sa femme, Lori, s’efforce de dissiper ce fantasme. Doug va bientôt s’apercevoir que son rêve était artificiel et que sa femme est une espionne chargée de veiller à son reconditionnement mental. Il se souvient d’un séjour réel sur Mars, à l’époque où il était l’agent le plus redouté du cruel Coohagen. Il décide de s’envoler sur Mars à la recherche de son énigmatique passé…
Sur cette même logique, mais en se détachant des codes du space-opera pour se plonger dans un univers plus primaire et dérivé de la SF, le Dieselpunk, David Cronenberg adapte le roman censuré de William S. Burroughs pour LE FESTIN NU (1991, The Naked Lunch).
Petite parenthèse pour paraphraser Yom Vimeu sur sa page FB Ma Science-Fiction : « Le Steampunk, le Cyberpunk, le Dieselpunk, le Space Opera, etc… sont des sous-genres de la Science-Fiction car ce n’est en général que le contexte qui change. Le Steampunk est de la science fiction qui se déroule pendant l’époque victorienne, le dieselpunk se déroule plutôt autour de la Seconde Guerre mondiale, le space opera se déroule sur une (mais souvent plusieurs) planètes extraterrestres… ».
New York 1953. Bill Lee, junkie repenti, est exterminateur et passe ses jours à occire les insectes pullulant dans les bas quartiers. Son épouse, Joan, s’injecte cette poudre mortelle dans les veines et connaît des extases ineffables. En proie à des hallucinations qui lui font voir un insecte géant et tyrannique, Bill consulte un charlatan qui lui fait prendre une poudre à base de centipèdes brésiliens. Il tue son épouse accidentellement en jouant à Guillaume Tell. Il prend la fuite et se réfugie dans l’Interzone de Tanger où vivent des artistes et des exilés à la recherche de plaisirs illicites. Ses hallucinations s’aggravent, il devient l’espion d’une mystérieuse puissance extraterrestre. Il est entraîné dans des rêves, des rites et des épreuves qui le poussent inexorablement à écrire son chef d’œuvre: « le festin nu »…
On retrouve ce jeu de virtualité toxicologique mais avec beaucoup d’humour et moins d’effets graphiques dans LAS VEGAS PARANO (1998) de Terry Gilliam.
Mais David Cronenberg ira plus loin encore avec EXISTENZ (1999), un film cyberpunk où la virtualité se mêle aux univers des jeux vidéo.
Dans un futur proche, les joueurs de jeux vidéo sont reliés à un monde virtuel grâce à une console appelée pod, amphibien génétiquement modifié qui se connecte au système nerveux du joueur au travers d’un bioport, un trou percé à la base du dos du joueur. La démonstration du tout dernier jeu d’Allegra Geller tourne au cauchemar par l’intervention d’un groupe de Réalistes, fanatiques opposés à la « technologisation » de l’homme ; il ne s’agit plus de vivre une aventure, mais d’y survivre…
Pour rembobiner un peu sur mon propos au sujet du FESTIN NU (1991), on retrouve cette même oscillation vers une vraie tendance Steampunk ou Dieselpunk tout le long des années 90 que ce soit, par exemple, dans CRONOS (1993) de Guillermo del Toro…
Un antiquaire, grand-père d’une fillette orpheline, découvre par hasard un curieux scarabée en or dans le socle d’une statue d’ange en bois, qu’il est en train de nettoyer dans sa boutique. L’objet intrigue d’autant plus ce professionnel qu’il présente une petite molette. Curieux de comprendre la fonction de ce qui ne semble pas être qu’un gros bijou en forme de galet tenant parfaitement dans la paume de main, le vieil homme (dont le nom est « Jesús Gris ») tourne avec précaution la molette qui n’ouvre pas le scarabée mais se révèle être un remontoir activant un mouvement d’horlogerie et un compte à rebours vers une forme particulière de « dépendance » est enclenché…
… ou dans LA CITÉ DES ENFANTS PERDUS (1995) de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet :
À une époque indéterminée, dans une société steampunk au large d’une ville portuaire, Krank vit sur une île artificielle. C’est un vieil homme, un être issu des expériences d’un scientifique disparu, comme les clones qui l’entourent et d’autres créatures ratées. Krank ne rêve pas. Aussi fait-il enlever des enfants dans la ville afin de leur voler leurs rêves, mais il n’y trouve que des cauchemars. Miette, une petite voleuse débrouillarde exploitée par deux sœurs siamoises aussi cruelles que cupides, s’allie avec One, un costaud de foire, afin de retrouver Denrée, le petit frère de One que Krank a fait enlever…
… ou même dans le court-métrage de Jan Kounen, LE DERNIER CHAPERON ROUGE (1996), dont les créations steampunks futuristes sont créées par Marc Caro.
Un monstre né d’une reine est abandonné par celle-ci car elle ne supporte pas l’idée d’avoir enfanté une telle horreur. Ce monstre découvre un jour un engin souterrain libérant une jeune chaperon plus belle que le jour. Voyant cela comme un signe de Dieu, le monstre ne peut s’empêcher de la massacrer. Mais l’engin renfermait un millier de ces chaperons qui chaque jour, les unes après les autres, surgissent à leur tour et se font massacrer, jusqu’au jour où l’une d’entre elles, parvenue à déjouer le monstre, regrette de ne plus pouvoir danser…
Mais pour en revenir au cyberpunk au sens noble du terme, il s’est considérablement développé du côté du Pays du Soleil Levant que ce soit par le biais de l’informatique ou par celui de l’inventivité et l’interactivité des mangas. Et nous présentions d’ailleurs en fin d’article sur le cinéma post-apocalyptique des années 80 sur CosmoFiction, le film culte de Katsuhiro Ōtomo AKIRA (1988, アキラ) dont l’introduction montre la destruction de Tokyo le 16 juillet 1988, le jour même de la sortie du film au Japon.
31 ans plus tard, après la Troisième Guerre mondiale, en 2019, Neo-Tokyo est une mégalopole corrompue et sillonnée par des bandes de jeunes motards désœuvrés et drogués. Une nuit, l’un d’eux, Tetsuo, a un accident en essayant d’éviter ce qui semble être d’abord un jeune garçon mais qui a un visage de vieillard. Il est capturé par l’armée et est l’objet de nombreux tests dans le cadre d’un projet militaire ultra secret pour repérer et former des êtres possédant des prédispositions à des pouvoirs psychiques…
Préfigurant JOHNNY MNEMONIC, STRANGE DAYS et même MATRIX, CIRCUITRY MAN (1990) de Steven Lovy est un film cyberpunk bourré de personnages mi-humains, mi-machines qui évoluent dans un futur post-apocalyptique « branché » peuplé de « déconnectés » (à moins que ce soit l’inverse…).
Dans un futur où la surface de la terre est devenue invivable, l’humanité vit désormais dans des villes souterraines. L’un des rares plaisirs est devenu une sorte de stupéfiant électronique pouvant être directement branché sur le cerveau. Lori, un ancien garde du corps féminin, dérobe une mallette remplie de ces puces et part avec Danner, un androïde, pour les introduire a New York. Se lance à leur poursuite Plughead, un dangereux criminel, surnommé ainsi à cause des nombreuses prises qui ornent son cuir chevelu, lui permettant de tester directement toutes les puces qu’il trouve…
Le film de Steven Lovy a aussi engendré une suite en 1994, réalisée par Jim Metzler et inédite en France : PLUGHEAD REWIRED : CIRCUITRY MAN 2 avec de nouveau Vernon Wells et avec Traci Lords en prime.
Dans le contexte d’un futur pollué, agent du FBI sort l’androïde Danner d’un hôpital psychiatrique pour le forcer à l’aider à traquer le criminel Plughead. Mais Plughead qui a des démêlés avec Danner a devancé ses propres plans en forçant une scientifique à fabriquer des points de longévité qu’il a l’intention de vendre à de riches clients…
En 1991, le nanardeur Albert Pyun est de retour avec une nouvelle série B de SF produite par Full Moon et qui reprend à son compte certaines influences issues de RUNNING MAN (1987), de TOTAL RECALL (1990) et de certains post-nukes des 80′s, tout en diluant savamment du cyber-punk dans du space-opera. C’est DOLLMAN (1991), interprété par Tim Thomerson (METALSTORM, TRANCERS, AIGLE DE FER, CHERRY 2000… Et il joue aussi le père dans AUX FRONTIÈRES DE L’AUBE).
Brick Bardo est un voyageur de l’espace qui est obligé de se poser sur Terre. Sur sa planète, il est un policier d’une stature imposante. Sur Terre, il n’est pas plus grand qu’une poupée. Ses ennemis qui le poursuivent vont avoir le même problème de taille. Chacun va trouver de l’aide. Le premier auprès d’une femme et son enfant, les seconds auprès d’un gang local. Les intentions des ennemis de Brick sont particulièrement belliqueuses, et il va devoir les affronter pour protéger ceux qui l’on aidé et sauver la Terre…
Je ne m’attarderai pas trop sur la suite de ce film BLOODMATCH (1991) qu’Albert Pyun a tourné dans le but de surfer sur la petite mode des films de kickboxing.
Brick Bardo est décidé à venger la mort de son frère, impliqué malgré lui dans un scandale lié à la lutte clandestine dans un circuit de kickboxing et qui a été tué avant d’avoir pu exposer les vrais coupables…
Plus dans la logique d’un Slasher de SF, LE TUEUR DU FUTUR (1993, Ghost in the Machine) de Rachel Talalay raconte une étrange histoire assez prenante qui dépasse le concept de SHOCKER (1989). Un compromis entre le film de Wes Craven, le tueur ne se déplaçant plus par le biais de l’électricité mais par celui des données informatiques d’une ville entière, et du thriller paranoïaque, TRAQUE SUR INTERNET (1995, The Net). La fin du film se concluant presque à la manière du COBAYE (1992, The Lawnmower Man).
Karl Hochman, vendeur de logiciels et tueur en série, a pour principe de subtiliser le carnet d’adresses de ses victimes et de supprimer toutes leurs relations dont les adresses sont inscrites dans le-dit carnet. Un jour Terry Munroe, jeune femme qui élève seul son fils Jean, vient tester un ordinateur dans le magasin ou travaille Karl Hochman…
Avec Karen Allen s’embellissant avec les années, et Chris Mulkey (DREAMSCAPE, RUNAWAY, HIDDEN, THE FAN…).
Toujours dans le genre du Slasher virtuel, BRAINSCAN (1994) de John Flynn est réussi, particulièrement sombre et bien amené par le jeune Edward Furlong qui semble à peine sorti de TERMINATOR 2 (1991, Terminator 2: Judgment Day) et Frank Langella recyclé en inspecteur de police grisonnant depuis DRACULA (1979) et LES MAÎTRES DE L’UNIVERS. BRAINSCAN étant aussi une sorte de dérivé heavy-geek-movie du concept de BENNY’S VIDEO (1993) de Michael Haneke.
Lorsque Michael, un fou furieux d’informatique, de jeux vidéo, de heavy metal et de films d’horreur reçoit un jeu de réalité virtuelle appelé « Brainscan », il ne peut résister à la tentation et se met à jouer. Michael se voit dans la peau d’un meurtrier et commet un meurtre en simulation. Mais à son réveil, son excitation se transforme rapidement en crainte lorsque le journal télévisé rapporte un meurtre sauvage perpétré dans son voisinage. Est-ce juste une coïncidence ?…
Nettement plus Z sur le fond comme sur la forme, et bien que le slogan du film y mettent les formes (« Pamela Anderson… Ses pensées les plus secrètes mises à nu… »), NAKED SOULS (1995) de Lyndon Chubbuck raconte l’histoire d’Edward, un chercheur, et ses relations avec l’artiste Britt, sa petite amie. Edward fait des recherches pour tenter de lire et d’enregistrer les pensées des gens. Il y passe tellement de temps qu’il lui en reste peu à consacrer à Britt. Juste au moment où il est sur le point d’abandonner ses tentatives, il est contacté par le mystérieux Everett Longstreet qui lui offre à la fois un local pour continuer son travail et un financement illimité. Alors qu’Edward est sur le point de toucher au but, il commence à suspecter Everett et ses motifs cachés, car il se rend compte que ce à quoi il est sur le point d’arriver, ce n’est pas seulement la possibilité de pénétrer dans les esprits mais ce sont aussi les secrets de la vie éternelle…
Pamela Anderson y côtoie Dean Stockwell pour le meilleur mais surtout pour le pire. Par ailleurs, j’éviterai de m’étendre sur les suites de SCANNERS (1981) de David Cronenberg, celles-ci se déclinant en SCANNER COP (1994) de Pierre David :
Les scanners sont différents des autres hommes. Ils ont le don de lire dans les pensées en scannant les cerveaux, mais ils ont aussi le pouvoir de provoquer une douleur si forte que le cerveau implose. Forrester, qui veut devenir chef de la police puis maire, va manipuler les scanners et utiliser leur force destructrice. Avec le docteur Morse ils ont crée une drogue permettant le contrôle et le maintien des scanners dans un état d’esclavage et de dépendance…
Et SCANNER COP 2 (1995) de Steve Barnett :
Le policier Sam Staziak a un pouvoir particulier, c’est un scanner. Ce super-flic a un mortel ennemi,scanner lui aussi : Volkin, un tueur sadique bien décidé à se venger d’avoir été autrefois arrêté et emprisonné par Staziak…
L’année 1995 est celle de JOHNNY MNEMONIC (1995) de Robert Longo et de STRANGE DAYS (1995) de Kathryn Bigelow, deux films cyberpunks américains par excellence et propulsant comme star geek le jeune acteur Keanu Reeves quatre ans avant MATRIX. À ses côtés Dolph Lundgren, Takeshi Kitano, Ice-T et Udo Kier se partagent les rôles principaux.
En 2021, les multinationales, craignant l’espionnage industriel, ont recours à des coursiers qui se sont fait poser un implant dans le cerveau pour pouvoir transporter des informations, prenant livraison de mémoire en un lieu pour la décharger en un autre. Johnny Mnemonic est un coursier de cette ère de l’information qui transporte des données qu’il ignore et qui est poursuivi par une multinationale cherchant à tout prix à les récupérer…
Avec plus de moyens, STRANGE DAYS (1995) est un film très différent du précédent, mais visuellement impressionnant :
Los Angeles, quelques jours avant l’an 2000, Lenny Nero un flic déchu reconverti en dealer de clips prohibés, utilisant la technologie SQUID, capable d’enregistrer les flux du cortex cérébral et de les restituer à l’identique, reçoit un blackjack anonyme : l’assassinat en direct d’une amie à lui…
LA CLÉ DES MONDES PARALLÈLES (1996, Crossworlds) de Krishna Rao est une bonne série B interprétée par Rutger Hauer et Jack Black et qui propose une intrigue à base d’univers dimensionnels que JUMANJI (1995) de Joe Johnston a sûrement plus ou moins indirectement inspiré.
À la suite d’une soirée trop bien arrosée à Los Angeles, Joe Talbot se retrouve plongé dans une autre dimension. Tout d’abord, il ne s’en rend pas compte. Il lui semble vivre un rêve étrange qui se révèle bien vite être un cauchemar. En effet, des tueurs sont à ses trousses, tentant de lui reprendre un mystérieux médaillon. Il s’avère que celui-ci est une clef qui ouvre l’accès aux mondes parallèles. Ignorant son pouvoir, Joe ne sait pas qu’il peut devenir maître de l’univers. Transporté dans cette autre dimension, il rencontre une jeune femme, Laura, et un être mystérieux, A.T., qui vont l’aider à sauver la Terre…
Puis avec la fin des années 90, c’est l’arrivée de CUBE (1997) de Vincenzo Natali, qui ira plus loin encore dans la virtualité avec CYPHER en 2002, CUBE devenant aussi plus ou moins une saga futuriste au cours des épisodes. Puis c’est DARK CITY (1997) et THE TRUMAN SHOW (1998) de deux Australiens, Alex Proyas et Peter Weir, qui anticipent le mieux l’arrivée de MATRIX.
Mais pour rester sur DARK CITY :
Un homme se réveille dans son bain, une goutte de sang perle sur son front. Il ne se souvient de rien, il met des vêtements neufs déposés dans sa chambre d’hôtel quand il reçoit un appel téléphonique anonyme. On le prévient qu’ »ils » arrivent et qu’il ne doit jamais « les » laisser l’attraper. Au moment où il prend la fuite, il aperçoit le corps d’une victime sur le sol. Il est poursuivi à la fois par un détective qui enquête sur les meurtres qu’il aurait soi-disant commis et par d’étranges hommes pâles et chauves, tous habillés de la même façon. Au fur et à mesure de ses recherches, il apprend que ces hommes mystérieux aux pouvoirs surnaturels endorment toute la population chaque nuit et recomposent entièrement la ville ainsi que les souvenirs de ses habitants…
Puis vient enfin l’ère de MATRIX (1998, The Matrix) d’Andy et Larry Wachowski pour conclure cette décennie virtuelle des années 90 et ouvrir une parenthèse vers les années 2000 :
Thomas A. Anderson, un jeune informaticien connu dans le monde du hacking sous le pseudonyme de Néo, est contacté via son ordinateur par ce qu’il pense être un groupe de hackers. Ils lui font découvrir que le monde dans lequel il vit n’est qu’un monde virtuel dans lequel les êtres humains sont gardés sous contrôle. Morpheus, le capitaine du Nebuchadnezzar, contacte Néo et pense que celui-ci est l’Élu qui peut libérer les êtres humains du joug des machines et prendre le contrôle de la matrice (selon ses croyances et ses convictions)…
Fin de la première partie.
- Trapard -
LA TOUR DES SEPT BOSSUS (1944) d’Edgar Neville
Un film espagnol, histoire de changer d’horizons dans la rubrique du Grenier du Ciné Fantastique ? LA TOUR DES SEPT BOSSUS (1944, La Torre de los siete jorobados) est adapté d’un roman éponyme d’Emilio Carrere (1881-1947) datant de 1920. Les scénaristes ont légèrement troqué la noirceur gothique de l’histoire originelle contre un ton humoristique assez proche des comédies hollywoodiennes des années 30 avec une touche espagnole, des chansons, le tout donnant une ambiance légèrement teintée.
L’intrigue : Basilio, jeune madrilène candide et un peu superficiel, rencontre lors d’une partie de roulette un curieux personnage qui lui indique comment gagner. L’homme finit par lui expliquer qu’il est le professeur Mantua et que seul Basilio, grâce à ses pouvoirs psychiques, peut le voir… car il a été jadis assassiné. Le professeur compte ainsi sur son nouvel ami pour protéger sa nièce des mêmes dangers. Basilio fait donc connaissance de la ravissante parente et commence une enquête qui va le mener dans les profondeurs mêmes de Madrid, où semblent régner de mystérieux bossus…
Mélange d’aventures mystérieuses, de fantastique, d’enquête policière et de comédie, LA TOUR DES SEPT BOSSUS arrive à la fois à évoquer la poésie du cinéma français des années 30/40 (on peut le rapprocher de LA MAIN DU DIABLE), le visuel de l’expressionnisme allemand des années 20 dans certains décors, et le gothique des studios Universal. Il est servi par des acteurs incarnant parfaitement leurs rôles comme Antonio Casal (Basilio Beltrán), Isabel de Pomés (Inés), Guillermo Marín (Doctor Sabatino) et Félix de Pomés (Don Robinson de Mantua).
Le réalisateur espagnol Edgar Neville a encore abordé légèrement le fantastique par la suite avec EL CRIMEN DE LA CALLE DE LOS BORDADORES (1946), CUENTO DE HADAS (1951) et EL CERCO DEL DIABLO (1952).
- Trapard -
Autres films présentés dans la catégorie Le Grenier du Ciné Fantastique :
La Charrette Fantôme / La Chute de la Maison Usher / Les Contes de la Lune vague après la Pluie / Frankenstein (1910) / Le Cabinet du Docteur Caligari / La Monstrueuse Parade / Le Fantôme de l’Opéra / Double Assassinat dans la Rue Morgue / Docteur X / White Zombie / The Devil Bat / La Féline (1942) / Les Visiteurs du Soir / La Main du Diable / Le Récupérateur de Cadavres / La Beauté du Diable / Un Hurlement dans la Nuit / The Mad Monster / La Tour de Nesle /L’Étudiant de Prague / Les Aventures Fantastiques du Baron de Münchhausen /Torticola contre Frankensberg / Ulysse / Man with Two Lives / The Mad Ghoul / La Tentation de Barbizon / The Flying Serpent / Peter Ibbetson / Le Fantôme Vivant /La Marque du Vampire / Les Poupées du Diable / Le Gorille / Le Voleur de Bagdad / The Savage Girl / Murders in the Zoo / The Vampire Bat /Figures de Cire / L’Oiseau Bleu / L’Aïeule / Genuine / La Charrette Fantôme (1921) / Häxan, la Sorcellerie à travers les Âges / Les Nibelungen / Le Monde Perdu (1925) / Wolfblood / Faust, une Légende Allemande / La Lumière Bleue /Les Chasses du Comte Zaroff / Vampyr ou l’Étrange Aventure de David Gray / Le Fils de Kong / La Révolte des Zombies / L’Homme qui faisait des Miracles / Pinocchio & La Clé d’Or / Le Cœur Révélateur / Le Fantôme Invisible /The Monster Walks / Le Mystère du Château Maudit / Ma Femme est une Sorcière / Night Monster / The Undying Monster / Dead Men Walk / Le Soleil Volé / Le Vaisseau Fantôme
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On rallume les lumières, on essuie la poussière (tout en faisant des vers…) : Les Échos d’Altaïr reprennent du service après leur pause d’une semaine !
Morbius revient de la Terre du Milieu (bon, d’accord, on dira la Nouvelle-Zélande si vous préférez) la tête encore pleine d’images de cet Hobbiton enchanteur (un paradis sur Terre…), les narines encore titillées par l’odeur de soufre de Rotorua et le portefeuille bien vide après les incontournables visites dans des boutiques plus ou moins spécialisées en produits dérivés et autres goodies ! Je nommerai Retrospace, Heroes for Sale et Real Groovy (dont je reparlerai peut-être sur ce blog) pour Auckland.
Comme vous le voyez sur ces photos, je n’ai pas perdu mon temps ! À bientôt sur Altaïr IV !
- Morbius -
Votre blog des Échos d’Altaïr sera sur pause (et non en pose, encore moins en prose) du 12 au 19 octobre. Les publications altaïriennes sont donc interrompues, momentanément, jusque là. En effet, je quitte Altaïr IV pour explorer la Terre du Milieu, située non loin de la Nouvelle-Calédonie. En espérant ne pas rencontrer Sauron, je vous dis à bientôt.
- Morbius -