CINÉMA DE SCIENCE-FICTION DES ANNÉES 90 – partie 1

Posté le 22 octobre 2014

CINÉMA DE SCIENCE-FICTION DES ANNÉES 90

Voici un petit dossier d’un cinéma de science-fiction des années 90 qui fit les beaux jours des vidéoclubs en VHS et en DVD et que nous remettons à l’honneur le temps d’un article en trois parties. Évidemment, cette petite liste n’est en rien exhaustive, mais elle vous donnera peut-être envie de voir ou de revoir les films qui y sont énoncés. Nous n’hésiterons pas d’ailleurs à mettre en avant des séries B moins connues au profit de blockbusters qui ont fait l’actualité de tous les médias au moment de leurs sorties. Et ce dossier ne se veut en rien un sujet de réflexion profonde mais il m’a pris un certain temps à le préparer et particulièrement pour répertorier des séries B sorties dans des éditions très diverses et souvent issues de déstockages de boutiques. Je me suis surtout contenté de leur définir une chronologie alors qu’il n’existe pas réellement de classements pour la décennie des 90′s et de résumer leurs intrigues.

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PRÉMICES ET DÉVELOPPEMENTS DES CYBER-MONDES

Alors que l’informatique remplaçait doucement la robotique dans le cinéma de science-fiction des Eighties avec ELECTRIC DREAMS (1984) pour ne citer que cet exemple. Ceci découlant de la longue apparition et évolution d’humanoïdes (THE CREATION OF HUMANOÏDS, 1962), de droïdes (LA GUERRE DES ÉTOILES, 1977) jusqu’aux cyborgs sur un air de Technotronic. Mais déjà les cyber-14102208172015263612632864 dans Cinéma bis américainmondes des années 90 n’étaient plus du tout uniformes et n’appelaient déjà qu’à absorber nos esprits, mais en douceur, à petites doses, avec une régulière accoutumance. Le modernisme science-fictionnel hésitant encore entre la 2D et l’anamorphisme naissait autant des émissions satellites avec TERROR VISION (1986) que d’un potentiel No-Future sous surveillance informatique dans ROBOCOP (1988). Et alors que TRON (1982), WARGAMES (1983) et UNE CRÉATURE DE RÊVE (1985, Weird Science) faisaient déjà rêver les teenagers frustrés devant leurs petits Amstrad, Commodore ou Apple IIc basiques, le cinéma de SF se jouait de plus en plus des virtualités dans les années 90, les horizons lointains se dématérialisant pour se redéfinir en dimensions profondes. Pour cela nous faut-il un guide psychotique comme Jobe dans LE COBAYE (1992, The Lawnmower Man) de Brett Leonard ?

Jobe, un homme simple d’esprit fait l’objet d’une expérience scientifique basée sur la réalité virtuelle. Son intelligence se développe de manière extraordinaire, jusqu’à lui conférer des pouvoirs parapsychologiques, mais dans le même temps son équilibre mental est de plus en plus perturbé…

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Il faut bien reconnaître que les effets digitaux du COBAYE paraissent bien basiques pour un spectateur contemporain malgré la qualité du sujet. Jobe est aussi finalement de retour quatre ans après le premier opus, dans LE COBAYE 2 (1996, Lawnmower Man 2: Beyond Cyberspace) de Farhad Mann. De 1996 à 1998, LE COBAYE 2 est déjà, avec DARK CITY en 1998, une bonne transition avec le premier MATRIX (1998).

Seul survivant de l’explosion d’un mystérieux laboratoire, Jobe, simple d’esprit devenu demi-dieu cybernétique, est entre la vie et la mort. Le Dr. Cori Platt entreprend de reconstruire l’esprit de Jobe en utilisant l’informatique et la réalité virtuelle. Pendant ce temps, le scientifique Benjamin Trace se bat pour conserver l’exploitation de son invention : un programme de réalité virtuelle nommé « CHIRON ». John Walker, un homme d’affaires cupide, s’empare de « CHIRON » pour réussir son projet démoniaque : contrôler l’accès à toutes les informations du monde. Pour l’aider dans son projet, Walker pense alors à Jobe. Seul le scientifique Trace peut contrer Jobe devenu une monstruosité synthétique et dotée d’une puissance incommensurable…

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Pour proposer une virtualité plus large encore et vers d’autres horizons, Paul Verhoeven adapte au début des années 90, « We Can Remember it for You Wholesale » de Philip K. Dick pour son TOTAL RECALL (1990).

14102208272015263612632869 dans Science-fiction2048. Doug Quaid rêve chaque nuit qu’il est sur la planète Mars à la recherche de la belle Melina. Sa femme, Lori, s’efforce de dissiper ce fantasme. Doug va bientôt s’apercevoir que son rêve était artificiel et que sa femme est une espionne chargée de veiller à son reconditionnement mental. Il se souvient d’un séjour réel sur Mars, à l’époque où il était l’agent le plus redouté du cruel Coohagen. Il décide de s’envoler sur Mars à la recherche de son énigmatique passé…

Sur cette même logique, mais en se détachant des codes du space-opera pour se plonger dans un univers plus primaire et dérivé de la SF, le Dieselpunk, David Cronenberg adapte le roman censuré de William S. Burroughs pour LE FESTIN NU (1991, The Naked Lunch).

Petite parenthèse pour paraphraser Yom Vimeu sur sa page FB Ma Science-Fiction : « Le Steampunk, le Cyberpunk, le Dieselpunk, le Space Opera, etc… sont des sous-genres de la Science-Fiction car ce n’est en général que le contexte qui change. Le Steampunk est de la science fiction qui se déroule pendant l’époque victorienne, le dieselpunk se déroule plutôt autour de la Seconde Guerre mondiale, le space opera se déroule sur une (mais souvent plusieurs) planètes extraterrestres… ».

14102208271815263612632868 dans TrapardNew York 1953. Bill Lee, junkie repenti, est exterminateur et passe ses jours à occire les insectes pullulant dans les bas quartiers. Son épouse, Joan, s’injecte cette poudre mortelle dans les veines et connaît des extases ineffables. En proie à des hallucinations qui lui font voir un insecte géant et tyrannique, Bill consulte un charlatan qui lui fait prendre une poudre à base de centipèdes brésiliens. Il tue son épouse accidentellement en jouant à Guillaume Tell. Il prend la fuite et se réfugie dans l’Interzone de Tanger où vivent des artistes et des exilés à la recherche de plaisirs illicites. Ses hallucinations s’aggravent, il devient l’espion d’une mystérieuse puissance extraterrestre. Il est entraîné dans des rêves, des rites et des épreuves qui le poussent inexorablement à écrire son chef d’œuvre: « le festin nu »…

On retrouve ce jeu de virtualité toxicologique mais avec beaucoup d’humour et moins d’effets graphiques dans LAS VEGAS PARANO (1998) de Terry Gilliam.

14102208320615263612632879Mais David Cronenberg ira plus loin encore avec EXISTENZ (1999), un film cyberpunk où la virtualité se mêle aux univers des jeux vidéo.

Dans un futur proche, les joueurs de jeux vidéo sont reliés à un monde virtuel grâce à une console appelée pod, amphibien génétiquement modifié qui se connecte au système nerveux du joueur au travers d’un bioport, un trou percé à la base du dos du joueur. La démonstration du tout dernier jeu d’Allegra Geller tourne au cauchemar par l’intervention d’un groupe de Réalistes, fanatiques opposés à la « technologisation » de l’homme ; il ne s’agit plus de vivre une aventure, mais d’y survivre…

Pour rembobiner un peu sur mon propos au sujet du FESTIN NU (1991), on retrouve cette même oscillation vers une vraie tendance Steampunk ou Dieselpunk tout le long des années 90 que ce soit, par exemple, dans CRONOS (1993) de Guillermo del Toro…

Un antiquaire, grand-père d’une fillette orpheline, découvre par hasard un curieux scarabée en or dans le socle d’une statue d’ange en bois, qu’il est en train de nettoyer dans sa boutique. L’objet intrigue d’autant plus ce professionnel qu’il présente une petite molette. Curieux de comprendre la fonction de ce qui ne semble pas être qu’un gros bijou en forme de galet tenant parfaitement dans la paume de main, le vieil homme (dont le nom est « Jesús Gris ») tourne avec précaution la molette qui n’ouvre pas le scarabée mais se révèle être un remontoir activant un mouvement d’horlogerie et un compte à rebours vers une forme particulière de « dépendance » est enclenché…

… ou dans LA CITÉ DES ENFANTS PERDUS (1995) de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet :

À une époque indéterminée, dans une société steampunk au large d’une ville portuaire, Krank vit sur une île artificielle. C’est un vieil homme, un être issu des expériences d’un scientifique disparu, comme les clones qui l’entourent et d’autres créatures ratées. Krank ne rêve pas. Aussi fait-il enlever des enfants dans la ville afin de leur voler leurs rêves, mais il n’y trouve que des cauchemars. Miette, une petite voleuse débrouillarde exploitée par deux sœurs siamoises aussi cruelles que cupides, s’allie avec One, un costaud de foire, afin de retrouver Denrée, le petit frère de One que Krank a fait enlever…

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… ou même dans le court-métrage de Jan Kounen, LE DERNIER CHAPERON ROUGE (1996), dont les créations steampunks futuristes sont créées par Marc Caro.

14102208370915263612632881Un monstre né d’une reine est abandonné par celle-ci car elle ne supporte pas l’idée d’avoir enfanté une telle horreur. Ce monstre découvre un jour un engin souterrain libérant une jeune chaperon plus belle que le jour. Voyant cela comme un signe de Dieu, le monstre ne peut s’empêcher de la massacrer. Mais l’engin renfermait un millier de ces chaperons qui chaque jour, les unes après les autres, surgissent à leur tour et se font massacrer, jusqu’au jour où l’une d’entre elles, parvenue à déjouer le monstre, regrette de ne plus pouvoir danser…

Mais pour en revenir au cyberpunk au sens noble du terme, il s’est considérablement développé du côté du Pays du Soleil Levant que ce soit par le biais de l’informatique ou par celui de l’inventivité et l’interactivité des mangas. Et nous présentions d’ailleurs en fin d’article sur le cinéma post-apocalyptique des années 80 sur CosmoFiction, le film culte de Katsuhiro Ōtomo AKIRA (1988, アキラ) dont l’introduction montre la destruction de Tokyo le 16 juillet 1988, le jour même de la sortie du film au Japon.

31 ans plus tard, après la Troisième Guerre mondiale, en 2019, Neo-Tokyo est une mégalopole corrompue et sillonnée par des bandes de jeunes motards désœuvrés et drogués. Une nuit, l’un d’eux, Tetsuo, a un accident en essayant d’éviter ce qui semble être d’abord un jeune garçon mais qui a un visage de vieillard. Il est capturé par l’armée et est l’objet de nombreux tests dans le cadre d’un projet militaire ultra secret pour repérer et former des êtres possédant des prédispositions à des pouvoirs psychiques…

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Préfigurant JOHNNY MNEMONIC, STRANGE DAYS et même MATRIX, CIRCUITRY MAN (1990) de Steven Lovy est un film cyberpunk bourré de personnages mi-humains, mi-machines qui évoluent dans un futur post-apocalyptique « branché » peuplé de « déconnectés » (à moins que ce soit l’inverse…).

14102208425815263612632891Dans un futur où la surface de la terre est devenue invivable, l’humanité vit désormais dans des villes souterraines. L’un des rares plaisirs est devenu une sorte de stupéfiant électronique pouvant être directement branché sur le cerveau. Lori, un ancien garde du corps féminin, dérobe une mallette remplie de ces puces et part avec Danner, un androïde, pour les introduire a New York. Se lance à leur poursuite Plughead, un dangereux criminel, surnommé ainsi à cause des nombreuses prises qui ornent son cuir chevelu, lui permettant de tester directement toutes les puces qu’il trouve…

Le film de Steven Lovy a aussi engendré une suite en 1994, réalisée par Jim Metzler et inédite en France : PLUGHEAD REWIRED : CIRCUITRY MAN 2 avec de nouveau Vernon Wells et avec Traci Lords en prime.

Dans le contexte d’un futur pollué, agent du FBI sort l’androïde Danner d’un hôpital psychiatrique pour le forcer à l’aider à traquer le criminel Plughead. Mais Plughead qui a des démêlés avec Danner a devancé ses propres plans en forçant une scientifique à fabriquer des points de longévité qu’il a l’intention de vendre à de riches clients…

14102208450015263612632892En 1991, le nanardeur Albert Pyun est de retour avec une nouvelle série B de SF produite par Full Moon et qui reprend à son compte certaines influences issues de RUNNING MAN (1987), de TOTAL RECALL (1990) et de certains post-nukes des 80′s, tout en diluant savamment du cyber-punk dans du space-opera. C’est DOLLMAN (1991), interprété par Tim Thomerson (METALSTORM, TRANCERS, AIGLE DE FER, CHERRY 2000… Et il joue aussi le père dans AUX FRONTIÈRES DE L’AUBE).

Brick Bardo est un voyageur de l’espace qui est obligé de se poser sur Terre. Sur sa planète, il est un policier d’une stature imposante. Sur Terre, il n’est pas plus grand qu’une poupée. Ses ennemis qui le poursuivent vont avoir le même problème de taille. Chacun va trouver de l’aide. Le premier auprès d’une femme et son enfant, les seconds auprès d’un gang local. Les intentions des ennemis de Brick sont particulièrement belliqueuses, et il va devoir les affronter pour protéger ceux qui l’on aidé et sauver la Terre…

Je ne m’attarderai pas trop sur la suite de ce film BLOODMATCH (1991) qu’Albert Pyun a tourné dans le but de surfer sur la petite mode des films de kickboxing.

Brick Bardo est décidé à venger la mort de son frère, impliqué malgré lui dans un scandale lié à la lutte clandestine dans un circuit de kickboxing et qui a été tué avant d’avoir pu exposer les vrais coupables…

Plus dans la logique d’un Slasher de SF, LE TUEUR DU FUTUR (1993, Ghost in the Machine) de Rachel Talalay raconte une étrange histoire assez prenante qui dépasse le concept de SHOCKER (1989). Un compromis entre le film de Wes Craven, le tueur ne se déplaçant plus par le biais de l’électricité mais par celui des données informatiques d’une ville entière, et du thriller paranoïaque, TRAQUE SUR INTERNET (1995, The Net). La fin du film se concluant presque à la manière du COBAYE (1992, The Lawnmower Man).

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Karl Hochman, vendeur de logiciels et tueur en série, a pour principe de subtiliser le carnet d’adresses de ses victimes et de supprimer toutes leurs relations dont les adresses sont inscrites dans le-dit carnet. Un jour Terry Munroe, jeune femme qui élève seul son fils Jean, vient tester un ordinateur dans le magasin ou travaille Karl Hochman…

Avec Karen Allen s’embellissant avec les années, et Chris Mulkey (DREAMSCAPE, RUNAWAY, HIDDEN, THE FAN…).

14102208500215263612632899Toujours dans le genre du Slasher virtuel, BRAINSCAN (1994) de John Flynn est réussi, particulièrement sombre et bien amené par le jeune Edward Furlong qui semble à peine sorti de TERMINATOR 2 (1991, Terminator 2: Judgment Day) et Frank Langella recyclé en inspecteur de police grisonnant depuis DRACULA (1979) et LES MAÎTRES DE L’UNIVERS. BRAINSCAN étant aussi une sorte de dérivé heavy-geek-movie du concept de BENNY’S VIDEO (1993) de Michael Haneke.

Lorsque Michael, un fou furieux d’informatique, de jeux vidéo, de heavy metal et de films d’horreur reçoit un jeu de réalité virtuelle appelé « Brainscan », il ne peut résister à la tentation et se met à jouer. Michael se voit dans la peau d’un meurtrier et commet un meurtre en simulation. Mais à son réveil, son excitation se transforme rapidement en crainte lorsque le journal télévisé rapporte un meurtre sauvage perpétré dans son voisinage. Est-ce juste une coïncidence ?…

14102208514915263612632900Nettement plus Z sur le fond comme sur la forme, et bien que le slogan du film y mettent les formes (« Pamela Anderson… Ses pensées les plus secrètes mises à nu… »), NAKED SOULS (1995) de Lyndon Chubbuck raconte l’histoire d’Edward, un chercheur, et ses relations avec l’artiste Britt, sa petite amie. Edward fait des recherches pour tenter de lire et d’enregistrer les pensées des gens. Il y passe tellement de temps qu’il lui en reste peu à consacrer à Britt. Juste au moment où il est sur le point d’abandonner ses tentatives, il est contacté par le mystérieux Everett Longstreet qui lui offre à la fois un local pour continuer son travail et un financement illimité. Alors qu’Edward est sur le point de toucher au but, il commence à suspecter Everett et ses motifs cachés, car il se rend compte que ce à quoi il est sur le point d’arriver, ce n’est pas seulement la possibilité de pénétrer dans les esprits mais ce sont aussi les secrets de la vie éternelle…

Pamela Anderson y côtoie Dean Stockwell pour le meilleur mais surtout pour le pire. Par ailleurs, j’éviterai de m’étendre sur les suites de SCANNERS (1981) de David Cronenberg, celles-ci se déclinant en SCANNER COP (1994) de Pierre David :

Les scanners sont différents des autres hommes. Ils ont le don de lire dans les pensées en scannant les cerveaux, mais ils ont aussi le pouvoir de provoquer une douleur si forte que le cerveau implose. Forrester, qui veut devenir chef de la police puis maire, va manipuler les scanners et utiliser leur force destructrice. Avec le docteur Morse ils ont crée une drogue permettant le contrôle et le maintien des scanners dans un état d’esclavage et de dépendance…

Et SCANNER COP 2 (1995) de Steve Barnett :

Le policier Sam Staziak a un pouvoir particulier, c’est un scanner. Ce super-flic a un mortel ennemi,scanner lui aussi : Volkin, un tueur sadique bien décidé à se venger d’avoir été autrefois arrêté et emprisonné par Staziak…

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L’année 1995 est celle de JOHNNY MNEMONIC (1995) de Robert Longo et de STRANGE DAYS (1995) de Kathryn Bigelow, deux films cyberpunks américains par excellence et propulsant comme star geek le jeune acteur Keanu Reeves quatre ans avant MATRIX. À ses côtés Dolph Lundgren, Takeshi Kitano, Ice-T et Udo Kier se partagent les rôles principaux.

En 2021, les multinationales, craignant l’espionnage industriel, ont recours à des coursiers qui se sont fait poser un implant dans le cerveau pour pouvoir transporter des informations, prenant livraison de mémoire en un lieu pour la décharger en un autre. Johnny Mnemonic est un coursier de cette ère de l’information qui transporte des données qu’il ignore et qui est poursuivi par une multinationale cherchant à tout prix à les récupérer…

14102208565415263612632903Avec plus de moyens, STRANGE DAYS (1995) est un film très différent du précédent, mais visuellement impressionnant :

Los Angeles, quelques jours avant l’an 2000, Lenny Nero un flic déchu reconverti en dealer de clips prohibés, utilisant la technologie SQUID, capable d’enregistrer les flux du cortex cérébral et de les restituer à l’identique, reçoit un blackjack anonyme : l’assassinat en direct d’une amie à lui…

LA CLÉ DES MONDES PARALLÈLES (1996, Crossworlds) de Krishna Rao est une bonne série B interprétée par Rutger Hauer et Jack Black et qui propose une intrigue à base d’univers dimensionnels que JUMANJI (1995) de Joe Johnston a sûrement plus ou moins indirectement inspiré.

À la suite d’une soirée trop bien arrosée à Los Angeles, Joe Talbot se retrouve plongé dans une autre dimension. Tout d’abord, il ne s’en rend pas compte. Il lui semble vivre un rêve étrange qui se révèle bien vite être un cauchemar. En effet, des tueurs sont à ses trousses, tentant de lui reprendre un mystérieux médaillon. Il s’avère que celui-ci est une clef qui ouvre l’accès aux mondes parallèles. Ignorant son pouvoir, Joe ne sait pas qu’il peut devenir maître de l’univers. Transporté dans cette autre dimension, il rencontre une jeune femme, Laura, et un être mystérieux, A.T., qui vont l’aider à sauver la Terre…

Puis avec la fin des années 90, c’est l’arrivée de CUBE (1997) de Vincenzo Natali, qui ira plus loin encore dans la virtualité avec CYPHER en 2002, CUBE devenant aussi plus ou moins une saga futuriste au cours des épisodes. Puis c’est DARK CITY (1997) et THE TRUMAN SHOW (1998) de deux Australiens, Alex Proyas et Peter Weir, qui anticipent le mieux l’arrivée de MATRIX.14102209012815263612632910

Mais pour rester sur DARK CITY :

Un homme se réveille dans son bain, une goutte de sang perle sur son front. Il ne se souvient de rien, il met des vêtements neufs déposés dans sa chambre d’hôtel quand il reçoit un appel téléphonique anonyme. On le prévient qu’ »ils » arrivent et qu’il ne doit jamais « les » laisser l’attraper. Au moment où il prend la fuite, il aperçoit le corps d’une victime sur le sol. Il est poursuivi à la fois par un détective qui enquête sur les meurtres qu’il aurait soi-disant commis et par d’étranges hommes pâles et chauves, tous habillés de la même façon. Au fur et à mesure de ses recherches, il apprend que ces hommes mystérieux aux pouvoirs surnaturels endorment toute la population chaque nuit et recomposent entièrement la ville ainsi que les souvenirs de ses habitants…

14102209034715263612632911Puis vient enfin l’ère de MATRIX (1998, The Matrix) d’Andy et Larry Wachowski pour conclure cette décennie virtuelle des années 90 et ouvrir une parenthèse vers les années 2000 :

Thomas A. Anderson, un jeune informaticien connu dans le monde du hacking sous le pseudonyme de Néo, est contacté via son ordinateur par ce qu’il pense être un groupe de hackers. Ils lui font découvrir que le monde dans lequel il vit n’est qu’un monde virtuel dans lequel les êtres humains sont gardés sous contrôle. Morpheus, le capitaine du Nebuchadnezzar, contacte Néo et pense que celui-ci est l’Élu qui peut libérer les êtres humains du joug des machines et prendre le contrôle de la matrice (selon ses croyances et ses convictions)…

Fin de la première partie.

- Trapard -

7 commentaires pour « CINÉMA DE SCIENCE-FICTION DES ANNÉES 90 – partie 1 »

  1.  
    22 octobre, 2014 | 18:24
     

    Un grand bravo pour le boulot accompli, Trapard ! :-D

  2.  
    trapard
    23 octobre, 2014 | 14:47
     

    Merci Morbius !
    Je m’excuse de te répondre si tard, étant à Poindimié et logeant loin de toutes connexions wifi.
    Merci d’avoir posté aussi vite ce premier gros « bloc », en espérant qu’il intéressera.

  3.  
    23 octobre, 2014 | 14:54
     

    Il a été très consulté, je peux te l’assurer ! ;-)

  4.  
    erwelyn
    23 octobre, 2014 | 21:04
     

    C’est un excellent article. Beaucoup de choses que j’ai vues, certaines que ça me donne bien envie de revoir et quelques titres inconnus qui ont attisé ma curiosité. Super !

  5.  
    trapard
    25 octobre, 2014 | 19:21
     

    Merci erwelyn. J’ai découvert pas mal de films que je ne connaissais pas, rien qu’en constituant cet article. Les 90′s est une sorte de décennie creuse pour la SF & F, pleine de films à très petits budgets. Tu le remarqueras surtout avec les deux parties suivantes.

  6.  
    trapard
    16 novembre, 2015 | 15:48
     

    Voilà un très bon film post-MATRIX que j’aurais pu ajouter à cet article :

    PASSÉ VIRTUEL (1999, The Thirteenth Floor) de Josef Rusnak.

    Véritable génie de l’informatique, le riche Hannon Fuller a créé un monde parallèle reconstituant le Los Angeles des années 30. Au cours de l’un de ses voyages virtuels, il est sauvagement assassiné après avoir fait une découverte. Le lendemain, Douglas Hall, associé et ami de Hannon, se réveille dans un bain de sang. Rapidement soupçonné du meurtre par l’inspecteur Larry McBain, chargé de tirer cette affaire au clair, Douglas décide de s’introduire dans le monde virtuel créé par Fuller. Pour les besoins de son enquête, il entre dans la peau de l’un des personnages évoluant dans cet univers imaginaire…

  7.  
    trapard
    14 mai, 2018 | 0:59
     

    En plus de MATRIX, PASSÉ VIRTUEL me fait beaucoup penser à la série FRINGE de JJ Abrams (qui reste ma série préférée à ce jour). Ou l’inverse, puisque le film de Rusnak est l’adaptation du roman de science-fiction de 1964.
    Wikipedia : « Simulacron 3 (titre original : Simulacron 3) est un roman de science-fiction de Daniel F. Galouye paru aux États-Unis en 1964, publié pour la première fois en France en 1968. Le sujet de ce roman est une machine permettant de simuler un monde avec ses habitants à des fins d’études. Mais quel monde est vraiment réel ?
    Dans les années soixante, plusieurs grands romanciers de science-fiction s’interrogent sur la réalité et sa représentation par des simulacres, comme Philip K. Dick avec « Simulacres » et « Le Temps désarticulé », et Daniel F. Galouye avec « Simulacron 3″ ; ces idées seront reprises par les sœurs Lana et Lilly Wachowski dans leur série à succès « Matrix » (1999-2003).
    Mais alors que dans « Matrix », les humains sont réels, seul leur cerveau étant branché sur le simulateur, dans « Simulacron 3″, les humains eux-mêmes sont entièrement simulés (cette idée est reprise dans le film « Passé virtuel »). Cependant, les opérateurs de la machine effectuant la simulation finissent par avoir des doutes sur la réalité de leur propre monde, dans une mise en abyme vertigineuse.
    -Adaptation en téléfilm pour une chaîne allemande en 1973 intitulé Le Monde sur le fil (Welt am Draht), réalisé par Rainer Werner Fassbinder.
    -Adapté au cinéma en 1999 sous le titre Passé virtuel (The Thirteenth Floor), réalisé par Josef Rusnak. »

    Mon père a le double-DVD du téléfilm de Fassbinder, je vais aller lui emprunter ça vite fait !

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